#gigeconomy

  • #Suisse Moins convaincant, le télétravail disparaît peu à peu des entreprises RTS - Sylvie Belzer - Julie Marty

    L’engouement pour le télétravail est en train de retomber. Aux Etats-Unis, certaines entreprises ont même déjà sonné le rappel des troupes au bureau. La tendance se vérifie aussi en Suisse.

    Le nouveau patron de Disney a demandé à ses employés d’être présents sur site du lundi au jeudi. Idem chez Twitter ou chez d’autres géants de la technologie.

    Du côté des différentes associations faîtières, les retours sont tous les mêmes. Le virtuel a perdu de son attrait, confirme Olivia Guyot Unger, directrice du service juridique à la Fédération des entreprises romandes, lundi dans La Matinale : « Ce mode de travail relativement nouveau fait l’objet d’une lassitude aussi bien du côté des employeurs que des employés. »

    Manque de contacts humains
    Cette manière de travailler raréfie les contacts humains et les échanges. Pourtant, ces interactions sont essentielles. Philippe Cordonier, responsable romand de Swissmem, la faîtière de l’industrie des machines, ne s’en cache pas, le présentiel favorise ces interactions.

    « On constate que, dans ce contexte de retour à la normale que nous connaissons actuellement, de nombreux collaborateurs et entreprises souhaitent moins de télétravail. On peut dire en général un jour par semaine pour autant que ce soit possible. Pour les entreprises et les collaborateurs, les échanges entre collègues sont importants et nécessaires. C’est une valeur ajoutée indispensable à la vie d’une entreprise. C’est pour ça que ce retour à une certaine normalité avec des contacts inter-entreprise est important pour les deux parties », relève-t-il.

    Le consensus qui commence à se dégager limite le télétravail à un jour par semaine. C’est assez pour permettre une certaine flexibilité sans nuire à la créativité et à la bonne cohésion de l’équipe.

    Source : https://www.rts.ch/info/suisse/13854960-moins-convaincant-le-teletravail-disparait-peu-a-peu-des-entreprises.ht

    #télétravail #fumisterie #travail #rendement #surveillance #algorithme #gigeconomy #virtuel #visioconférence #microsoft #inégalités #technologisme #économie #capitalisme #lien_social

  • Décision au Luxembourg : Amazon responsable pour la contrefaçon AFP
    https://www.lessentiel.lu/fr/story/amazon-responsable-pour-la-contrefacon-217680305284

    La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), saisie d’un litige opposant le chausseur français Louboutin et la plateforme Amazon, a ouvert la voie jeudi à une responsabilité d’Amazon dans la publicité et la vente de produits contrefaits.

    Elle estime qu’Amazon pourrait être considéré comme faisant lui-même l’annonce pour de faux produits Louboutin vendus sur son site par un vendeur tiers car l’utilisateur de la plateforme a l’impression que c’est Amazon qui commercialise le produit.


    « Amazon fait elle-même usage du signe enregistré par Louboutin lorsque l’utilisateur de son site a l’impression que c’est elle qui commercialise, en son nom et pour son compte, des escarpins de la marque », selon un communiqué de presse de la CJUE. Louboutin, connu pour ses escarpins à semelles rouges, avait introduit deux recours au Luxembourg et en Belgique contre Amazon concernant la vente de produits de contrefaçons sur le site.

    Aux juridictions nationales de trancher
    La CJUE ne tranche pas le litige. Il appartient à la juridiction nationale de résoudre l’affaire conformément à la décision de la Cour. Cette décision lie, de la même manière, les autres juridictions nationales qui seraient saisies d’un problème similaire.

    « Sur les sites Amazon paraissent régulièrement des annonces de vendeurs tiers relatives à des chaussures à semelles rouges. M. Christian Louboutin, un créateur français d’escarpins pour femme à talons hauts, dont la semelle extérieure de couleur rouge a fait la renommée, affirme qu’il n’a pas donné son consentement à la mise en circulation de ces produits », explique la CJUE.

    Louboutin soutient qu’Amazon a fait illégalement usage du signe de la semelle rouge « pour des produits identiques » aux siens et « insiste notamment sur le fait que les annonces litigieuses font intégralement partie de la communication commerciale d’Amazon ».

    L’impression que c’est Amazon qui commercialise
    La Cour estime dans son arrêt « qu’un tel exploitant peut effectivement être considéré comme faisant lui-même usage du signe identique à une marque de l’Union européenne, figurant dans l’annonce d’un vendeur tiers sur sa place de marché en ligne, lorsque l’utilisateur normalement informé et raisonnablement attentif de son site a l’impression que c’est cet exploitant qui commercialise, en son nom et pour son propre compte, les produits contrefaisants en cause ».

    Amazon affiche de façon uniforme ses propres annonces et celles de ses vendeurs tiers et appose un logo Amazon sur l’ensemble des annonces. La plateforme offre par ailleurs des « services supplémentaires à ces vendeurs tiers dans le cadre de la commercialisation de leurs produits, consistant notamment dans le stockage et l’expédition de leurs produits », souligne la Cour.

    Autant de circonstances qui peuvent rendre difficile la distinction entre Amazon et vendeurs tiers, estime la Cour, et « donner à l’utilisateur normalement informé et raisonnablement attentif l’impression que c’est Amazon qui commercialise, en son nom et pour son propre compte, les produits Louboutin offerts à la vente par des vendeurs tiers ».

    #amazon #commerce #économie #bénéfices #gigeconomy #esclavage

  • #Allemagne : Amazon en grève, retards pour les livraisons « prime »
    http://www.lessentiel.lu/fr/news/europe/story/amazon-en-greve-retards-pour-les-livraisons-prime-17434003

    Environ 2 500 salariés d’Amazon étaient en grève ce mardi, en Allemagne, à l’appel d’un syndicat, qui évoque d’autres arrêts de travail menés avant la fin de l’année.

    Le mouvement, qui a démarré en partie le lundi de Toussaint, touche ce mardi sept entrepôts du géant de la logistique dans plusieurs régions, où sont préparés les colis avant leur routage. Le syndicat des services Verdi appelle Amazon à répercuter « immédiatement » aux employés l’augmentation de salaire de 3% cette année, puis celle de 1,7% l’an prochain, comme prévu par la convention collective du secteur de la vente au détail, à laquelle l’américain refuse toujours d’adhérer.


    Sept entrepôts du géant de la logistique sont touchés par le mouvement. (photo : AFP/Jens Schlueter)

    Verdi a démarré en mai 2013 les premières grèves dans l’entreprise qui se réclame, elle, du secteur de la logistique, réputé moins disant socialement que celui du commerce de détail. Amazon, qui gère 17 centres de logistique en Allemagne, a dit lundi, ne pas s’attendre à des effets sur ses clients, mais le syndicat assure que des livraisons vont subir du retard, en particulier l’offre de livraison rapide « prime », selon un porte-parole joint par l’AFP.

    Cette même source assure que d’autres grèves vont « certainement être menées d’ici la fin de l’année », une période très animée avant les fêtes de Noël.

    8 entrepôts supplémentaires et 3 000 emplois
    Le syndicat organise mardi des rassemblements de taille réduite devant les entrepôts, ce qu’il avait renoncé à faire fin mars, lors d’une précédente grève de quatre jours pour dénoncer la dégradation des conditions de travail. Un mot d’ordre renouvelé au cas présent, alors que la pandémie du Covid-19 continue de faire exploser le volume des commandes.

    Pour cette raison, le géant américain avait annoncé en septembre, l’ouverture de huit entrepôts supplémentaires et la création de 3 000 emplois en Allemagne, d’ici 2022.

    #grève #retards #logistique #amazon #livraison #algorithme #surveillance #travail #domination #bigdata #gafam #bénéfices #gigeconomy #Social

  • Jennifer Bates : « Nous sommes les milliardaires d’Amazon » Jonathan Lefèvre

    « Dès le troisième jour, je souffrais, j’ai regardé autour de moi et j’ai réalisé que je n’étais pas la seule à souffrir. » Arrivée en mai dernier à l’entrepôt de Bessemer (Alabama), Jennifer Bates décide quelques semaines plus tard de tenter l’inimaginable : créer un syndicat chez Amazon. Portrait.


    Jennifer Bates, une ouvrière qui a fait bouger le président des États-Unis. (Photo AFP)

    En commençant à travailler chez Amazon, l’ancienne ouvrière de l’automobile pensait avoir trouvé un « bon job » : 15 dollars de l’heure, une assurance-maladie. Mais elle déchante vite. « Ce n’est pas seulement physique. C’est une tension mentale. » Jennifer Bates parle du contrôle du temps – « time off task » – en vigueur chez Amazon : chaque seconde où le travailleur ne fait pas la tâche qui lui est assignée est comptée. Si ce quota est dépassé, les travailleurs sont pénalisés (jusqu’au licenciement). Problème : c’est totalement arbitraire car les travailleurs ne connaissent pas leur quota. Pour Jennifer et ses collègues, aller aux toilettes devient donc un dilemme : si on n’arrive pas à se retenir jusqu’à sa pause, aller aux WC pendant son shift compte dans son « time off task ».

    Un jour a eu lieu un contrôle aléatoire pour vérifier si les travailleurs ne volent pas de marchandises. « J’ai dû enlever ma veste, passer au scanner, enlever mes chaussures. Alors j’ai demandé si ce temps passé au contrôle, j’allais le récupérer pour mon temps de pause. L’agent de sécurité a dit non. J’étais furieuse. » C’est le déclic : après une discussion avec des collègues, des travailleuses et travailleurs d’Amazon font appel au syndicat. Dans le plus grand secret. Car Amazon déteste les organisations de travailleurs.

    L’ouvrière qui fait bouger le président des États-Unis
    Elle et ses collègues forcent la tenue d’un referendum sur le droit à créer son syndicat dans l’entrepôt de Bessemer. Ils reçoivent le soutien d’élus de gauche (comme Bernie Sanders qui invitera Jennifer à un débat au Sénat), de stars d’Hollywood, de joueurs de football américain et même de... Joe Biden. Le président, poussé dans le dos par l’énorme mouvement de soutien, est obligé de se prononcer en faveur de la syndicalisation. Pour le journaliste du New York Times Michael Corkery, c’est historique : « Les historiens du travail n’avaient jamais vu un président en exercice faire une déclaration aussi forte en faveur de la syndicalisation. »

    Le vote qui pouvait permettre, pour la première fois de l’histoire d’Amazon aux USA, à un syndicat de s’implanter sur un de ses sites a été remporté par la direction. Grâce à des consultants « anti-syndicat » payés 3 000 dollars la journée, de harcèlement, et de pratiques sans doute illégales.

    Amazon gagne un vote, mais perd l’opinion
    La lutte de Jennifer Bates et ses collègues a mis en lumière les conditions de travail chez Amazon et surtout la violence que la direction utilise pour empêcher un vote favorable au syndicat. Comme une onde de choc, plus de 1 000 salariés d’Amazon ont contacté le syndicat pour mener le combat sur leur lieu de travail. Soit exactement ce que la direction voulait éviter.

    Comme l’explique celle qui a commencé à travailler à 16 ans dans un fast-food : « Nous ne sommes pas des robots conçus uniquement pour travailler. Nous travaillons pour vivre. Nous méritons de vivre, de rire, d’aimer et d’avoir une vie pleine et saine. Nous, les travailleurs, gagnons des milliards pour Amazon. Je dis souvent : “Nous sommes les milliardaires, mais nous n’avons pas le droit de dépenser un seul centime de cette fortune.” »

    Avant de passer du temps avec ses sept petits-enfants, Jennifer Bates entend bien poursuivre la lutte. Finalement, tout est une question de temps...

    Source : https://www.solidaire.org/articles/jennifer-bates-nous-sommes-les-milliardaires-d-amazon
     #ouvrière #amazon #wc #toilettes #algorithme #surveillance #travail #domination #santé #bigdata #gafam #bénéfices #gigeconomy #femmes #sexisme #féminisme #travail #violence #inégalités #exploitation #travail #capitalisme #surveillance #économie #esclavage #exploitation #Syndicat #vie

  • Travailleurs de plateformes : vers un nouveau prolétariat ?
    https://www.franceculture.fr/emissions/le-temps-du-debat/travailleurs-de-plateformes-vers-un-nouveau-proletariat

    Selon les estimations en 2025, plus d’un demi-milliard de personnes feront partie des « travailleurs de plateforme », payés quelques euros de l’heure pour satisfaire le consommateur toujours plus pressé. Quelles sont leurs conditions de travail et quels sont leurs moyens de contestation ? Pendant que les syndicats défilaient dans toute la France pour faire valoir les droits des travailleurs, des livreurs, des chauffeurs, des coursiers ne se sont pas arrêtés une seconde pour livrer, sur des vélos ou (...)

    #GigEconomy #travail #Amazon #Deliveroo #Uber

  • Travail à la demande
    https://www.arte.tv/fr/videos/075833-000-A/travail-a-la-demande

    Livraison de repas à domicile, voitures avec chauffeur, participation rémunérée à des sondages : « l’économie des petits boulots » ou « gig economy » génère un chiffre d’affaires planétaire de 5 000 milliards de dollars, en constante expansion. Des États-Unis au Nigeria, de la France à la Chine, un voyage à la rencontre des travailleurs « à la tâche » de l’économie numérique mondialisée. « Accédez à une main-d’œuvre mondiale, à la demande, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 », promet la plate-forme d’Amazon Mechanical (...)

    #Amazon #AmazonMechanicalTurk #Uber #discrimination #GigEconomy #pauvreté #travail (...)

    ##pauvreté ##Deliveroo
    https://api-cdn.arte.tv/api/mami/v1/program/fr/075833-000-A/1920x1080

  • Plus d’une centaine de livreurs licenciés du jour au lendemain à Genève Delphine Gianora et Céline Brichet/aes
    https://www.rts.ch/info/regions/geneve/12149924-plus-dune-centaine-de-livreurs-licencies-du-jour-au-lendemain-a-geneve.

    Suite à un litige entre deux sociétés, plus d’une centaine de livreurs viennent d’être licenciés à Genève, un épisode qui démontre la vulnérabilité de ce type d’emplois en ces temps de pandémie.

    Pour répondre à la demande qui explose depuis le début de la pandémie, plusieurs centaines de livreurs ont été engagés en masse, avec des contrats souvent temporaires.

    Mais il y a trois semaines, une centaine d’entre eux ont été licenciés du jour au lendemain, victimes d’un litige entre les sociétés qui les emploient. Ils étaient en effet engagés par le sous-traitant AlloService pour le compte de la plateforme Smood.

    Interrogé au 19h30, l’un d’entre eux témoigne des conditions précaires rencontrées dans cet emploi : « Il y a beaucoup de questions sans réponses, au niveau des heures travaillées, du paiement des pourboires. On a essayé de faire des retours, mais sans avoir reçu de réponse ».

    Litige lié à l’introduction du salaire minimum.
    AlloService adapte alors ses contrats, mais aucun accord n’est trouvé avec Smood. Le sous-traitant paie donc la différence. Estimant ses pertes à plus de 120’000 francs, il rompt alors le contrat qui le lie à Smood. Une procédure de licenciement collectif est lancée.

    Smood dément toutefois l’existence de tout litige. L’entreprise a répondu par écrit à la RTS : « AlloService est un prestataire de transport qui semble connaître des difficultés. Des discussions sont en cours et Smood est dans l’attente d’un retour de ce prestataire. S’agissant des pourboires, ceux-ci sont intégralement reversés aux livreurs et une clarification est en cours ».

    Les syndicats inquiets
    Ce cas de licenciement collectif est symptomatique des problèmes de la branche. Les syndicats s’inquiètent de cette précarisation du monde du travail.

    « Notre crainte, c’est qu’en sortant de la pandémie, on ait tout une catégorie d’emplois précaires qui se soient créés au détriment d’emplois protégés par des CCT. Si c’est ça le bilan de la pandémie, il y a des catastrophes sociales qui se préparent pour l’avenir », regrette ainsi le responsable communication de l’Union syndicale suisse Benoît Gaillard.

    Dans le cas de ce licenciement collectif, les syndicats SIT et UNIA ont prévu d’ouvrir une consultation du personnel pour tenter de préserver les emplois.

    En octobre dernier, Genève adopte une nouvelle législation qui oblige tout employeur à verser un salaire minimum de 23,14 francs de l’heure.

    #deliveroo #travail #salaire #salaire_minimum #sous-traitance #licenciements #prestataire #uber #gigeconomy #ubereats #foodtech #amazon #précarité #conditions #livreurs #ubérisation #conditions_de_travail #exploitation #alloService #smood

  • Ministers urged to give UK home-workers a ‘right to disconnect’
    https://www.theguardian.com/society/2021/apr/13/ministers-urged-to-give-uk-home-workers-a-right-to-disconnect

    Addition to employment bill would help people switch off and protect mental health, says union Ministers are being urged to tackle the “dark side” of remote working by giving employees a legal “right to disconnect” to improve their mental health. After a year of disruption caused by the coronavirus pandemic, the union Prospect, which represents specialists such as scientists, engineers and tech workers, wants companies to be legally required to negotiate with staff and agree rules on when (...)

    #GigEconomy #santé #télétravail #travail

    ##santé
    https://i.guim.co.uk/img/media/7f12dce95b46e2ce75acff2f3192aa13ad32e4a3/0_448_6720_4032/master/6720.jpg

  • Fulfillment - Alec MacGillis
    https://us.macmillan.com/books/9780374159276

    Winning and losing in One-Click America An award-winning journalist investigates Amazon’s impact on the wealth and poverty of towns and cities across the United States. In 1937, the famed writer and activist Upton Sinclair published a novel bearing the subtitle A Story of Ford-America. He blasted the callousness of a company worth “a billion dollars” that underpaid its workers while forcing them to engage in repetitive and sometimes dangerous assembly line labor. Eighty-three years later, (...)

    #Amazon #GigEconomy #travail

  • Facebook’s Algorithm Practices Gender Discrimination
    https://theintercept.com/2021/04/09/facebook-algorithm-gender-discrimination

    A University of Southern California study provides still more evidence that the company’s ad targeting illegally discriminates. New research from a team at the University of Southern California provides further evidence that Facebook’s advertising system is discriminatory, showing that the algorithm used to target ads reproduced real-world gender disparities when showing job listings, even among equally qualified candidates. In fields from software engineering to sales to food delivery, the (...)

    #Facebook #algorithme #sexisme #discrimination #GigEconomy

  • Le syndicalisme ne fait pas son entrée chez Amazon aux Etats-Unis
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/04/09/le-syndicalisme-ne-fait-pas-son-entree-chez-amazon-aux-etats-unis_6076243_32

    Le scrutin organisé sur le site de Bessemer, en Alabama, se solde par un échec pour les organisations syndicales. Les syndicats avaient gagné la bataille médiatique. Ils ont perdu celle des urnes. Les salariés de l’entrepôt Amazon de Bessemer, bourgade pauvre située au sud de l’ancienne cité minière de Birmingham, en Alabama, ont voté contre la syndicalisation de leur site dans un rapport supérieur à deux contre un. Selon CNBC, sur les 3 215 bulletins exprimés, 1 798 votes étaient opposés à l’union et (...)

    #Amazon #GigEconomy #syndicat

  • Homeless in the Shadow of Apple’s $5 Billion Campus
    https://onezero.medium.com/homeless-in-the-shadow-of-apples-5-billion-campus-23acdc5dc61c

    A group of ex-tech workers, gig employees, and locals priced out of the housing market are fighting for affordable housing in Silicon Valley At the corner of East Homestead and North Wolfe Road in Cupertino, California, stands a large oak tree planted by one of the most successful companies in history — Apple. The tree is a landmark at the entrance to Apple Park, the company’s $5 billion spaceship-of-a-campus, which surrounds a circular headquarters set in an entire city block, not unlike (...)

    #Apple #GigEconomy #pauvreté #urbanisme

    ##pauvreté

  • Dystopia Prime : Amazon Subjects Its Drivers to Biometric Surveillance
    https://www.eff.org/deeplinks/2021/03/dystopia-prime-amazon-subjects-its-drivers-biometric-surveillance

    Some high-tech surveillance is so dangerous to privacy that companies must never deploy it against a person without their voluntary opt-in consent. It comes as little surprise that Amazon, the company that brought you Ring doorbell cameras and Rekognition face surveillance, has a tenuous understanding of both privacy and consent. Earlier this week, Motherboard revealed the company’s cruel “take it or leave” demand to its 75,000 delivery drivers : submit to biometric surveillance or lose your (...)

    #Amazon #algorithme #CCTV #biométrie #consommation #consentement #facial #reconnaissance #vidéo-surveillance #conducteur·trice·s #surveillance #EFF #GigEconomy (...)

    ##travail

  • Contre les syndicats, Amazon mobilise des employés sur les réseaux sociaux
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2021/03/31/contre-les-syndicats-amazon-mobilise-des-employes-sur-les-reseaux-sociaux_60

    Des comptes tenus par des employés rémunérés pour dire du bien d’Amazon participent à l’offensive du géant du Web contre la création d’un syndicat. Le site d’information américain The Intercept a publié, mercredi 31 mars, plusieurs documents internes confidentiels d’Amazon. Ils décrivent la mise en place d’un système d’« influenceurs » payés par le géant de la distribution pour prendre la défense de leur employeur sur les réseaux sociaux. Baptisé « Veritas », vérité en latin, ce programme, lancé en 2018, (...)

    #Amazon #manipulation #GigEconomy #lobbying #syndicat #travail

  • The Amazon union vote : What happens next.
    https://www.nytimes.com/2021/03/30/business/amazon-union-vote.html

    The counting of votes that will determine whether a union can form at an Amazon warehouse in Bessemer, Ala., begins Tuesday. But the results of the union election, one of the most consequential in recent memory, may not be known until later this week or early next week because the vote can often involve a painstaking process that will be closely scrutinized by representatives from the union and Amazon. The ballots, which were mailed out to workers in early February, must be signed and had (...)

    #Amazon #GigEconomy #syndicat #travail

  • Document : Amazon Twitter Army Handpicked for “Sense of Humor”
    https://theintercept.com/2021/03/30/amazon-twitter-ambassadors-jeff-bezos-bernie-sanders

    Amazon ambassadors were trained to defend Jeff Bezos and clap back at Bernie Sanders under a program codenamed “Veritas.” Amazon’s small Twitter army of “ambassadors” was quietly conceived in 2018 under the codename “Veritas,” which sought to train and dispatch select employees to the social media trenches to defend Amazon and its CEO, Jeff Bezos, according to an internal description of the program obtained exclusively by The Intercept. Amazon ambassadors drew attention this week as they (...)

    #Amazon #Twitter #manipulation #lobbying #GigEconomy

  • Ubérisation de l’économie : les limites d’un modèle.
    https://www.franceculture.fr/emissions/linvitee-des-matins/uberisation-de-leconomie-les-limites-dun-modele-avec-frederic-frery-et

    Les modèles des entreprises du numérique suscitent de nombreuses questions, parmi lesquelles la plus brûlante est sans aucun doute le type de contrats qu’elles proposent aux travailleurs. Les débats autour des plateformes numériques n’en finissent pas. Dans la classe politique comme dans les milieux économiques, on se demande de quoi l’avenir sera fait. Il y a d’un côté, la question du modèle de ces multinationales et notamment de leur rentabilité. Malgré une amélioration par rapport à l’année 2019, (...)

    #Uber #bénéfices #GigEconomy #travail

  • Amazon delivery drivers have to consent to AI surveillance in their vans or lose their jobs
    https://www.theverge.com/2021/3/24/22347945/amazon-delivery-drivers-ai-surveillance-cameras-vans-consent-form

    AI cameras look for yawning or distracted drivers Amazon is well-known for its technological Taylorism : using digital sensors to monitor and control the activity of its workers in the name of efficiency. But after installing machine learning-powered surveillance cameras in its delivery vans earlier this year, the company is now telling employees : agree to be surveilled by AI or lose your job. As first reported by Vice, Amazon delivery drivers in the US now have to sign “biometric (...)

    #Amazon #CCTV #vidéo-surveillance #GigEconomy #surveillance #travail

  • Amazon va-t-il connaître son tout premier syndicat ?
    https://www.telerama.fr/debats-reportages/amazon-va-t-il-connaitre-son-tout-premier-syndicat-6848336.php

    Le bras de fer entre le géant l’e-commerce et ses salariés en Alabama se clôture ce lundi 29 mars. En cas de victoire, la multinationale américaine devra accepter la création d’un syndicat. Un enjeu de taille, scruté par le reste du pays. « Je suis fatigué avant même de partir de chez moi. » Malgré la démotivation, Perry Connelly garde un regard chaleureux et une voix calme quand il parle de ses longues journées chez Amazon. Cet Afro-Américain de 58 ans est water spider (« araignée d’eau ») dans le (...)

    #Amazon #GigEconomy #syndicat #travail

  • La ley de ‘riders’ obligará a las empresas a informar a los sindicatos sobre los algoritmos que afecten a las condiciones laborales
    https://elpais.com/economia/2021-03-10/trabajo-y-los-agentes-sociales-cierran-el-acuerdo-sobre-la-ley-de-riders-y-a

    Trabajo pacta con los agentes sociales la norma para evitar los falsos autónomos en las plataformas La ley de riders nace con el acuerdo de los agentes sociales. Finalmente, la CEOE ha dicho que sí en una reunión casi nocturna. UGT y CC OO ya habían aprobado la última propuesta del Ministerio de Trabajo. El texto legal definitivo, cerrado unos días atrás, consta de una página —sin contar la exposición de motivos— con un solo artículo. El primer apartado obliga a las empresas a dar información a los (...)

    #algorithme #consentement #GigEconomy #syndicat #travail

  • Documents Show Amazon Is Aware Drivers Pee in Bottles
    https://theintercept.com/2021/03/25/amazon-drivers-pee-bottles-union

    If employees actually had to pee in bottles, Amazon said, “nobody would work for us.” That’s a lie. In anticipation of Sen. Bernie Sanders’s scheduled trip to Bessemer, Alabama, to support the unionization drive by Amazon workers there, Amazon executive Dave Clark cast the $1 trillion behemoth as “the Bernie Sanders of employers” and taunted : “So if you want to hear about $15 an hour and health care, Senator Sanders will be speaking downtown. But if you would like to make at least $15 an hour (...)

    #Amazon #conducteur·trice·s #GigEconomy #travail

  • Les vies brisées du numérique
    https://blogs.mediapart.fr/geographies-en-mouvement/blog/240321/les-vies-brisees-du-numerique

    Distanciel, visioconférences, télétravail, tracing, 5G : des concepts qui, depuis un an, ont pris une place considérable dans notre quotidien. Ils traduisent une emprise croissante du numérique sur nos existences. Mais dans les débats, de grands absents demeurent : les travailleurs derrière l’industrie du numérique. Deux ouvrages récents jettent un peu de lumière sur le sujet. Si le numérique fait incontestablement partie des gagnants de la pandémie de covid-19, les petites mains qui le font tourner (...)

    #algorithme #smartphone #5G #écologie #manipulation #minerais #modération #addiction #GAFAM #GigEconomy #harcèlement #microtargeting #santé #télétravail (...)

    ##santé ##travail

  • Chez Amazon, un combat syndical qui peut changer les Etats-Unis
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/03/22/amazon-dans-l-alabama-le-combat-syndical-qui-peut-faire-basculer-l-amerique_

    Près de 5 600 salariés d’un immense entrepôt situé dans l’Alabama doivent décider s’ils veulent créer un syndicat au sein de la multinationale, qui n’en a jamais toléré le moindre aux Etats-Unis.

    Lorsque, à la fin de l’été 2020, l’employé d’Amazon Darryl Richardson s’est rendu dans une chambre d’hôtel de Bessemer, la ville la plus pauvre de l’Alabama, pour rencontrer en secret les dirigeants du syndicat du commerce RWDSU, il n’imaginait pas le séisme qu’il allait provoquer. « Je suis encore surpris », confie cet ouvrier afro-américain de 51 ans.

    Avec trois camarades, M. Richardson voulait créer un syndicat dans le centre de distribution d’Amazon inauguré au début de la pandémie et a ainsi déclenché un affrontement majeur contre l’empire de Jeff Bezos, l’homme le plus riche du monde, qui ne tolère aucun syndicat sur le territoire des Etats-Unis.

    En mars 2020, Richardson était ravi d’avoir trouvé un emploi payé 15 dollars (12,50 euros) de l’heure, le double du salaire minimum local (7,25 dollars) : « Avant de commencer, j’étais tout excité », se souvient-il. Très vite, il déchante. La prime de 2 dollars, instaurée par M. Bezos au début de la pandémie, est supprimée au bout de deux mois. « J’étais déçu, car on avait toujours le risque de Covid. » Il ne supporte pas les cadences et la surveillance pendant les pauses, lorsqu’il faut se rendre aux toilettes. « Cela peut conduire à notre licenciement. » Et puis, il se souvient que dans son ancienne usine automobile, « le salaire horaire s’était envolé de 12,50 à 23,50 dollars en quelques années, lorsque la firme s’était syndiquée ». Alors, avec Joshua Brewer, jeune pasteur blanc devenu président local du syndicat, et Michael Foster, ouvrier d’une usine de poulets, il va organiser la mère des batailles contre Amazon.

    Le 20 octobre 2020, le petit groupe se met à manifester devant le gigantesque entrepôt d’Amazon, qui emploie 5 600 salariés, pour obtenir les signatures nécessaires (30 % des employés) à l’organisation d’un référendum sur la syndicalisation du site. « Nous sommes restés pendant soixante et un jours aux portes de l’entrepôt, 24 heures sur 24 », se souvient Joshua Brewer. Avant Noël, le nombre de signatures est atteint, le référendum doit être convoqué selon la loi fédérale.

    Amazon, qui n’a pas répondu au Monde, tergiverse. Pour mieux contrôler ses salariés, l’entreprise veut organiser le scrutin elle-même, dans l’usine, alors que l’épidémie de Covid-19 fait rage. Ce sera finalement par correspondance, avec une consultation qui s’achève dans quelques jours, le 29 mars.

    L’affaire a pris une dimension nationale, avec le soutien du syndicat des joueurs de football américain et une manifestation du mouvement Black Lives Matter

    L’affaire a pris une dimension nationale, avec le soutien du syndicat des joueurs de football américain et une manifestation du mouvement Black Lives Matter. Le président Joe Biden, proche des syndicats, a mis solennellement en garde Amazon, sans la citer, appelant les entreprises à respecter le droit des salariés à choisir de se syndiquer ou non.

    « C’est la lutte sociale la plus importante depuis des décennies, nous assure Stuart Appelbaum, président du syndicat RWDSU à New York. Amazon transforme industrie après industrie et créera le modèle de travail du futur. L’enjeu porte sur la manière dont seront traités les salariés. Cette élection dépasse le centre de tri, l’Alabama et même Amazon. »

    Comment expliquer qu’un tel mouvement surgisse dans le Sud rural, pauvre et noir, dans un entrepôt payant deux fois le salaire minimum, et non pas chez les militants de la gauche radicale des riches régions côtières, comme celles de Seattle et de New York ? En réalité, parce qu’il s’agit de la coagulation de deux mouvements, une lutte sociale et une lutte raciale, dont les Afro-Américains d’Alabama sont le dénominateur commun.

    « C’est la continuation d’un processus engagé depuis quatre-vingts ans, et qui revit depuis quelques années avec la prise de conscience de l’injustice que subissent les Noirs », estime Joshua Brewer, qui n’est « pas surpris » : « Les gens de l’Alabama sont des combattants depuis longtemps. » Birmingham, la grande ville qui jouxte Bessemer, fut, à partir du XIXe siècle, une région sidérurgique importante, et connut dès les années 1930 des syndicats non ségrégués, où les Noirs avaient des positions d’encadrement. Cet Etat fut le théâtre du début du combat des droits civiques, lorsque, en 1955, à Montgomery, 150 km plus au sud, Rosa Parks refusa de s’asseoir à l’arrière du bus, sur un des sièges réservés aux Noirs.

    L’actualité rejoint l’histoire, à en croire l’historienne Keri Leigh Merritt, qui y voit un nouveau « mouvement des droits civiques » : « Le mouvement a commencé dans les années 1950, avec la lutte contre la ségrégation, mais était devenu un mouvement social dans les années 1960, avec des revendications sur les salaires et la santé. Il reprend aujourd’hui là où l’avait laissé Martin Luther King, lorsqu’il a été assassiné, en 1968. »

    La peur du Covid-19, avec ses conséquences sanitaires et économiques, qui frappent en premier lieu les Afro-Américains, la relance du mouvement Black Lives Matter après la mort le 25 mai 2020 de George Floyd, étouffé par un policier blanc de Minneapolis (Minnesota), tout cela a permis au mouvement de se cristalliser. Sans oublier la détestation de Jeff Bezos, dont la fortune s’est envolée de 70 milliards de dollars (près de 60 milliards d’euros) pendant la crise sanitaire.Retour ligne automatique
    La presse accourt du monde entier

    La campagne politique tourne à plein. En ce mercredi 17 mars, la manifestation de soutien à Amazon a dû être annulée pour cause d’alerte à la tornade, tandis que les salariés de l’entrepôt avaient été renvoyés chez eux. Mais, dans son siège de Birmingham, le syndicat enchaîne les entretiens avec la presse, accourue du monde entier.

    « Amazon pensait qu’il pouvait profiter de Noirs pauvres et que, s’il payait 15 dollars au lieu de 7,25 dollars, ils feraient ce qu’il voudrait », nous explique dans son fauteuil Michael Foster, qui a mené la campagne. Cet Afro-Américain, salarié d’une usine de poulets, estime que la pandémie a conduit à une prise de conscience des Américains : « Avant, les gens ne voyaient que les beaux paquets qui arrivent dans les publicités, mais pas les conditions de travail intenables. » De New York, le président Stuart Appelbaum renchérit. « Les travailleurs nous disent qu’ils sont dirigés par un algorithme, disciplinés par une application sur leur téléphone et virés par SMS. Ils ont le sentiment d’être traités comme des robots par des robots. C’est déshumanisant. »

    Pour en avoir le cœur net, nous nous sommes rendus le lendemain sur le parking d’Amazon, gardé par une voiture de police. De nombreux salariés refusent de nous parler, l’œil rivé sur leur smartphone : il est 11 h 29 et leur pause s’achève à 11 h 30. Avant de se faire aimablement expulser par un vigile – le parking est un lieu privé –, on a pu interroger quelques salariés, au ton moins véhément.

    « Physiquement, ça va, presque tout le monde peut le faire », assure Makayala Roberts, jeune salariée blanche de 20 ans. « Vous voulez mon avis ? Les gens sont paresseux et ne veulent pas travailler », poursuit la jeune femme, qui reproche aux syndicats de pousser les promotions « à l’ancienneté ». Elle a voté non.

    Sandra McDonald, 62 ans, cigarette au bec, ne se plaint pas non plus des conditions de travail, alors qu’elle est manifestement abîmée par la vie. « Cela m’a pris un peu de temps pour devenir assez rapide. » Dans son anorak, elle se réjouit d’avoir un meilleur salaire – auparavant, elle était payée « 11 balles de l’heure », et encore, quand elle était payée ; elle se félicite d’avoir obtenu une assurance-maladie « dès le premier jour » et s’oppose fermement à toute syndicalisation. « Je connais l’Alabama. J’ai grandi dans le Sud. On n’a pas besoin de syndicat, comme les ouvriers de la sidérurgie ou de l’automobile. On peut aller voir notre supérieur, assure-t-elle. Je prie pour qu’ils perdent. »

    Pour décourager les syndicats, AmazonRetour ligne automatique
    a orchestré une campagne de communication sur l’utilité de dépenser 500 dollars de cotisation par an

    Pour décourager les syndicats, Amazon a orchestré une campagne de communication sur l’utilité de dépenser 500 dollars de cotisation par an, alors que les syndicats de grandes firmes automobiles de Detroit (Michigan) ont été décrédibilisés et leurs dirigeants condamnés dans une vaste affaire de corruption.

    « Dans mon syndicat c’est 1,4 % des revenus. A l’Eglise, le pasteur demande 10 % », rétorque Bren Riley, président du syndicat AFL-CIO pour l’Alabama. De plus, la loi de l’Etat est très restrictive. L’Alabama consacre (depuis 2016 dans sa Constitution) « le droit de travailler » : si le syndicat est créé, nul ne pourra être forcé à adhérer, à payer sa cotisation, et ce n’est pas le syndicat qui embauchera directement ou indirectement les salariés. Il aura en revanche le monopole de la représentation salariale et négociera les accords collectifs (rémunérations, santé, conditions de travail…).

    Bien malin qui peut prévoir l’issue du scrutin, d’autant que les salariés afro-américains sont taiseux, quand ils ne sont pas présentés par le syndicat. Dans les jardins des maisons vermoulues de Bessemer, les calicots soutenant la syndicalisation jalonnent les rues, mais le doute subsiste : les précédents combats dans le Grand Sud n’ont pas été couronnés de succès, notamment dans l’automobile − les constructeurs étrangers fuyant les syndicats de Detroit se sont installés là à partir des années 1980. Ni les salariés de Nissan, de Volkswagen, de Mercedes, ni ceux de Boeing, n’ont voté en faveur d’une syndicalisation de ces usines.

    Deux explications sont avancées. « Quand les syndicats arrivent, les entreprises commencent à traiter les sujets, explique Bren Riley (AFL-CIO). Résultat : certains ne voient pas l’utilité de s’organiser en syndicat. » Et puis, les Noirs et les Blancs n’ont pas fait cause commune. « Les élites blanches ont joué les Afro-Américains contre les Blancs pauvres », analyse l’historienne Keri Leigh Merrit. Chez Amazon, le cas est un peu différent : les employés sont à plus de 85 % Afro-Américains, ce qui pourrait éviter cet écueil. De plus, les ouvriers n’ont pas vu débarquer des syndicalistes du Nord sentencieux, venus leur expliquer ce qu’il fallait faire, comme ce fut le cas après la guerre de Sécession. « Notre campagne est menée en Alabama, par les travailleurs de l’Alabama », explique le président du syndicat RWDSU, Stuart Appelbaum.

    « Peu importe le résultat du vote, nous avons déjà gagné »

    Que se passera-il si les syndicats gagnent ? Le spectre d’une fermeture plane, alors que Jeff Bezos a renoncé à s’installer à New York lorsque les élus politiques locaux ont évoqué une syndicalisation. « Je ne veux pas que cela se termine comme en Floride, où ils ont fermé trois brasseries après l’autorisation des syndicats », craint la salariée Sandra McDonald.

    « Ou iraient-ils ? Ils ont besoin de [cet entrepôt] pour desservir le pays », se rassure Joshua Brewer. « Si nous gagnons, nous allons assister à une explosion de syndicalisation à travers les Etats-Unis et le monde », prédit M. Appelbaum, qui ajoute : « Peu importe le résultat du vote, nous avons déjà gagné. Nous avons montré qu’on pouvait affronter Amazon, qui croyait qu’on n’obtiendrait même pas l’organisation d’un scrutin et nous a jamais pris au sérieux. Les gens ont compris que si on peut le faire en Alabama, connu pour ne pas être favorable aux syndicats, on peut le faire partout. »

    L’affaire crée du tumulte chez les républicains. « Amazon devrait comprendre que sa guerre contre les petites entreprises et les valeurs des classes laborieuses a brûlé ses ponts avec ses anciens alliés », accuse le sénateur de Floride Marco Rubio dans une tribune publiée par USA Today. A contre-courant de l’antisyndicalisme de son parti, il met en garde : « Le temps où les patrons pouvaient considérer comme acquis le soutien des conservateurs est révolu. » Le pasteur Joshua Brewer répond : « Je l’encourage à appeler ses amis républicains pour nous aider dans ce combat. »

    #Amazon #GigEconomy #lutte #syndicat #travail

  • Couriers say Uber’s ‘racist’ facial identification tech got them fired
    https://www.wired.co.uk/article/uber-eats-couriers-facial-recognition

    BAME couriers working for Uber Eats and Uber claim that the company’s flawed identification technology is costing them their livelihoods Uber Eats couriers say they have been fired because the company’s “racist” facial identification software is incapable of recognising their faces. The system, which Uber describes as a “photo comparison” tool, prompts couriers and drivers to take a photograph of themselves and compares it to a photograph in the company’s database. Fourteen Uber Eats couriers (...)

    #UberEATS #algorithme #Uber #biométrie #racisme #facial #reconnaissance #discrimination #FoodTech #GigEconomy (...)

    ##travail

  • Statut des livreurs : partout en Europe, les plates-formes lâchent du lest
    https://www.alternatives-economiques.fr/statut-livreurs-partout-europe-plates-formes-lachent-lest/00098429

    En France, en Espagne et au Royaume-Uni, plusieurs décisions récentes ont pour effet d’améliorer les droits sociaux des livreurs. La Commission Européenne doit désormais se pencher sur le sujet. Just-Eat annonce vouloir salarier ses coursiers en France, le gouvernement espagnol impose le salariat aux plateformes de livraison et Uber consent à qualifier ses travailleurs de workers au Royaume-Uni… Il semble bien que la bataille initiée par les plateformes de travail contre la législation sociale ne (...)

    #JustEat #Uber #conducteur·trice·s #FoodTech #GigEconomy #travail