• Guerre Israël-Hamas : Des exécutions et des viols de femmes palestiniennes ont eu lieu à Gaza, estiment des experts La Libre - Belga

    Des experts indépendants liés aux Nations unies sont profondément préoccupés par des “allégations crédibles” d’exécutions et de viols de filles et de femmes par les forces israéliennes dans la bande de Gaza et en Cisjordanie. C’est ce qu’a annoncé lundi un groupe d’experts du Conseil des droits de l’homme des Nations unies.

    Ces experts, dont la rapporteuse spéciale de l’ONU sur la violence à l’égard des femmes, Reem Alsalem, ont dit avoir reçu des informations sur des exécutions “ciblées” de femmes palestiniennes dans la bande de Gaza, souvent en compagnie de membres de leur famille et d’enfants.

    Depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre, des centaines d’autres Palestiniennes, dont des défenseures des droits de l’homme, des journalistes et des travailleuses humanitaires, auraient également été détenues arbitrairement à Gaza et en Cisjordanie.

    ”De nombreuses femmes auraient été soumises à des traitements inhumains et dégradants, privées de serviettes hygiéniques, de nourriture et de médicaments, et gravement maltraitées. Lors d’un incident au moins, des femmes palestiniennes de Gaza auraient été détenues dans une cage sous la pluie et dans le froid, sans nourriture”, dénoncent ces experts dans un communiqué de presse.

    Un nombre inconnu de femmes seraient par ailleurs portées disparues après avoir été en contact avec l’armée israélienne.

    Les experts, qui travaillent bénévolement pour les Nations unies, se disent particulièrement préoccupés par les “multiples formes d’agression sexuelle” dont sont victimes les prisonnières palestiniennes de la part des forces israéliennes. Elles seraient notamment fouillées nues.

    Selon les informations disponibles, au moins deux prisonnières palestiniennes auraient été violées et d’autres menacées de viol et de violence sexuelle.

    On ignore d’où proviennent les informations relayées par ce groupe d’experts et s’il les a vérifiées de manière indépendante.

    Ces experts du Conseil des droits de l’homme des Nations unies appellent en tous les cas à une enquête indépendante sur ces allégations et demandent à Israël d’y coopérer.

    #Femmes en #cage et leur #Filles #Palestiniennes #génocide #violence #viols #exécutions #agressions #disparitions #ONU #Gaza #israel

    Source : https://www.lalibre.be/international/moyen-orient/2024/02/20/guerre-israel-hamas-des-executions-et-des-viols-de-femmes-palestiniennes-ont

  • Enquête vidéo : à Gaza, des humiliations publiques de prisonniers palestiniens par Israël
    https://www.lemonde.fr/international/video/2024/01/17/enquete-video-a-gaza-des-humiliations-publiques-et-illegales-de-prisonniers-

    Le Monde fait un petit effort... Mais il lui échappe encore que de jeunes enfants et des personnes nettement âgées ont été photographiées dans ces circonstances. (C’était sur CNN il y a 15 jours, ce n’est pas monstrueux comme enquête ! https://edition.cnn.com/2023/12/27/middleeast/gaza-children-detained-idf-video/index.html)

  • United Nations reports Israeli forces are carrying out mass summary executions in Gaza - World Socialist Web Site
    https://www.wsws.org/en/articles/2023/12/21/akcl-d21.html
    https://www.wsws.org/asset/e428c09a-d67d-4073-9ff0-28d0f33a4f08?rendition=1600x900

    Même aux Nations unies, on parle de plus en plus d’exécutions sommaires...

    On Wednesday, the United Nations Office of the High Commissioner for Human Rights (OHCHR) published a report alleging that Israeli forces carried out a mass execution of civilians in northern Gaza Tuesday, separating 11 men from their families and summarily shooting them.

    This report and a similar allegation by the Euro-Med Human Rights Monitor imply that Israel has moved from murdering civilians through bombing to mass executions.

    In its report, the OHCHR in the Occupied Palestinian Territories reports that it “has received disturbing information alleging that Israel Defense Forces (IDF) summarily killed at least 11 unarmed Palestinian men in front of their family members in Al Remal neighbourhood, Gaza City, which raises alarm about the possible commission of a war crime.”

    The UN wrote, “On 19 December 2023, between 2000 and 2300 hours, IDF reportedly surrounded and raided Al Awda building, also known as the ‘Annan building’, in Al Remal neighborhood, Gaza City, where three related families were sheltering in addition to Annan family.”

    The UN added, “While in control of the building and the civilians sheltering there, the IDF allegedly separated the men from the women and children, and then shot and killed at least 11 of the men, mostly aged in their late 20’s and early 30’s, in front of their family members.” The UN continued, “The IDF then allegedly ordered the women and children into a room, and either shot at them or threw a grenade into the room, reportedly seriously injuring some of them, including an infant and a child. OHCHR has confirmed the killings at Al Awda building.”
    An appeal from David North: Donate to the WSWS today

    Watch the video message from WSWS International Editorial Board Chairman David North.
    Donate today

    The UN statement corresponds to a report published earlier by Euro-Med, which states, “Israeli army forces have carried out field executions against civilians during raids on Palestinian homes in the Gaza Strip, according to shocking testimonies received by the Euro-Med Human Rights Monitor.”

    It continued, “According to preliminary information received by Euro-Med Monitor, 13 members of the Annan family and their displaced in-laws, the Al-Ashi and Al-Sharafa families, were killed by Israeli gunfire, while other members of the families were seriously wounded and are currently in critical condition.”

    A witness told the Euro-Med monitor, “Thirteen persons were shot dead and several more were critically injured. The Israeli soldiers later threw shells at the women, who were being held in one of the rooms.” Euro-Med Monitor also recorded a rise in field executions following reports of attacks on Israeli military vehicles by Palestinian factions. This suggests that the crimes being reported are part of Israel’s unlawful retaliatory policy against Palestinian civilians, which is in violation of international humanitarian law.

  • Les otages israéliens tués « par erreur » à Gaza brandissaient un drapeau blanc, selon l’enquête
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20231216-des-familles-exigent-un-accord-isra%C3%ABl-hamas-imm%C3%A9diat-apr%C3%A

    12h30 : les otages israéliens tués « par erreur » brandissaient un drapeau blanc, selon l’enquête militaire

    Les trois otages israéliens tués par erreur à Gaza par les forces israéliennes brandissaient un drapeau blanc, selon une enquête préliminaire officielle sur l’incident, a déclaré samedi un responsable militaire. L’incident s’est produit dans une zone de combats intenses où les militants du Hamas opèrent en tenue civile et utilisent des tactiques de tromperie, a justifié le responsable, qui a ajouté que les otages ont été la cible de tirs contraires aux règles d’engagement d’Israël.

    Un soldat a vu les otages émerger à quelques dizaines de mètres des forces israéliennes dans la région de Shejaiya, a déclaré le responsable. « Ils sont tous sans chemise et ont un bâton avec un tissu blanc dessus. Chiffon blanc. Le soldat se sent menacé et ouvre le feu. Il déclare qu’il s’agit de terroristes, ils [les forces - NDLR] ouvrent le feu, deux d’entre eux sont tués immédiatement », a déclaré le responsable militaire.

    Le troisième otage a été blessé et s’est réfugié dans un bâtiment voisin où il a appelé à l’aide en hébreu, a indiqué le responsable.

  • Krieg gegen Gaza : »Wenn ich sterben muss« 
    https://www.jungewelt.de/artikel/465222.krieg-gegen-gaza-wenn-ich-sterben-muss.html

    Mahnwache für den getöteten Dichter Refaat Alareer aus Gaza (New York City, 8.12.2023)

    L’assassinat ciblé du poète Refaat Alareer et de sa famille est l’épisode particulièrement insupportable parmi tant d’actes insupportables qui montre que l’état d’Israël n’est plus un état de droit démocratique mais un minuscule Leviathan qui se comporte comme s’il faisait partie des grands méchants dont la bassesse abyssale est dépouvue de conséquences jusqu’au jour où ils s’auto-détruisent.

    Je plains les derniers pacifistes et défenseurs d’une cohabitation paisible de jufs et palestiniens. Il faudra leur offrir un refuge où il seront protégés de la catastrophe en cours.

    14.12.2023 von Jamal Iqrith - Refaat Alareer (Rif’at al-Ar’ir) war Dichter und Literaturprofessor an der Islamischen Universität von Gaza. Er hat zudem zahlreiche Publikationen herausgegeben, zum Beispiel »Gaza writes back« (2013), eine Anthologie mit Kurzgeschichten von 15 Schriftstellern aus der Enklave, und das Projekt »We are not Numbers« mitgegründet, das jungen palästinensischen Schriftstellern Schreibworkshops auf Englisch vermittelt.

    Am 6. Dezember gegen 18 Uhr wurde der 44jährige durch einen mutmaßlich gezielten israelischen Luftangriff zusammen mit seinem Bruder und dessen Sohn sowie seiner Schwester und ihren drei Kindern in Schujaija, im Osten von Gaza-Stadt, ermordet. Wie die Menschenrechtsorganisation »Euro-Mediterranean Human Rights Monitor« am 8. Dezember berichtete, wurde die Wohnung, in der Alareer und seine Familie untergebracht waren, nach bestätigten Augenzeugen- und Familienberichten aus dem Gebäude, in dem sie sich befand, »chirurgisch herausgebombt«. Wochenlang hatte der Schriftsteller demnach online und per Telefon Todesdrohungen erhalten, abgeschickt von israelischen Accounts und Nummern.

    Bereits vor seinem Tod wurde »die Stimme von Gaza« zu einem Symbol des palästinensischen Widerstands gegen die Besatzung, was Alareer wohl schlussendlich zum Verhängnis wurde. Mehrfach gab er internationalen Nachrichtensendern Interviews über die Situation im Gazastreifen und forderte die Weltöffentlichkeit zum Handeln auf. Tage vor seinem Tod heftete der Dichter eines seiner Gedichte an die Spitze seines Profils auf dem Kurznachrichtendienst X, das mit den Worten endet: »Wenn ich sterben muss, lass es Hoffnung bringen, lass es eine Geschichte sein«. Als Berichte über seine Ermordung bekanntwurden, ging das Gedicht um die Welt. Demonstranten zeigten bei propalästinenischen Kundgebungen Alareers Konterfei auf Plakaten. Der Nachrichtensender CNN, dem er zuvor in einem Interview gesagt hatte, dass er und seine Familie »nirgendwo anders hingehen« könnten, sowie andere große Medien, berichteten über den Tod des Schriftstellers. In einem seiner letzten Interviews mit dem Internetportal Electronic Intifada hatte er am 9. Oktober erklärt, als Akademiker sei das Gefährlichste, was er besitze, wohl ein Textmarker, den er aber »benutzen würde, um ihn auf israelische Soldaten zu werfen«, sollten sie einmarschieren. Am 10. Oktober, drei Tage nach Beginn des Krieges, sprach er mit junge Welt über die Situation im Gazastreifen.

    Schon zu diesem Zeitpunkt beklagte er die Hetze »israelischer Beamter, Politiker und Aktivisten überall in den sozialen Netzwerken und in den Mainstreammedien, die buchstäblich dazu aufrufen, Palästinenser mit Bomben zu bewerfen und Hunderttausende von Palästinensern als Kollateralschaden zu töten«. Dies geschehe überdies vor den Augen der Weltöffentlichkeit, und es gebe keine Gegenrede aus dem Ausland, das sich durch sein Schweigen an den Verbrechen gegen die Menschheit in Gaza mitschuldig mache: »Seit Jahrzehnten werden Palästinenser durch Israel getötet. Wenn wir sterben, hören wir kaum ein Wort«, so Alareer.

    Die »Aufrufe zum Völkermord« kamen laut dem Dichter jedoch nicht nur von israelischen Politikern, wie dem Verteidigungsminister Joaw Gallant, der »die Sprache der Nazis verwendet, um die Palästinenser als ›Tiere‹ zu entmenschlichen«, sondern ebenso von »amerikanischen und europäischen Politikern, die sich zu einem Massenritual beeilen«, das er als »Treuebekenntnis zu Israel und Netanjahu« bezeichnete.

    Der Lyriker erklärte weitsichtig, für die Palästinenser in Gaza gebe es keine Möglichkeiten zur Flucht: »Sie werden getötet, egal, wer sie sind, wo sie sind oder wie alt sie sind.« Da der Gazastreifen abgeriegelt sei, gebe es »keinen Ausweg«. Selbst wenn man »durch Bomben gezwungen sei, die eigenen Häuser zu verlassen und in die Stadtzentren und andere Schutzräume zu gehen«, nehme die Armee die Menschen ins Visier.

    Bereits am 10. Oktober war er überzeugt: »Die israelische Regierung arbeitet daran, Gaza in die ›Steinzeit‹ zu schicken«. Alareer befürchtete »Hunderttausende von Kollateralschäden im Gazastreifen, in dem rund die Hälfte der Bevölkerung unter 18 Jahre alt ist«. Die israelischen Regierungen hätten noch »nie ein Versprechen an die Palästinenser gehalten, es sei denn, sie versprachen Zerstörung und Tod«. Inzwischen sind laut »Euro-Mediterranean Human Rights Monitor« in gut zwei Monaten durch die Bomben über 23.000 Menschen getötet worden, mehr als 9.000 davon Kinder.

    Die Angriffe der Hamas vom 7. Oktober und den daran angeschlossenen Kampf anderer bewaffneter palästinensischer Fraktionen kommentierte er mit den Worten: »Alle Versuche, diplomatisch und friedlich von Israel die Freiheit wiederzuerlangen, sind gescheitert. Die israelische Regierung greift die BDS-Bewegung (»Boycott, Divestment and Sanctions«, jW) an und schießt auf friedliche Demonstranten. Die Palästinenser wurden in eine Ecke gedrängt, in der sie nichts zu verlieren haben. Nun tut die Welt überrascht, wenn sich das Ghetto gegen jahrzehntelange Unterdrückung, Verdrängung und Besatzung erhebt.«

    #Gaza #Israël #guerre #exécution_extrjudiciaire #assassinat #poésie #Zivilisationsbruch

  • Berliner Gericht : Ex-Stasi-Mitarbeiter nach 49 Jahren wegen Mordes angeklagt
    https://www.berliner-zeitung.de/news/ex-stasi-mitarbeiter-wegen-mord-vor-berliner-gericht-angeklagt-li.2

    C’était l’époque des enlèvements d’avions par les Polonais et Allemands de l’Est. La méthode était trop facile. Immédiatement après le décollage à l’aeroport SXF / Schönefeld au sud de Berlin on menaça le pilote avec une fausse arme et cinq minutes plus tard l’apareil se posa sur le sol de THF / Tempelhof dans le secteur américain de Berlin-Ouest sous occupation militaire alliée.

    La Stasi menait une lutte acharnée contre ces violations de la frontière de l’état socialiste allemand et contre les criminels armés. Dans ce contexte un homme armé d’une fasse bombe a été tué par balles par un membre d’une unité antiterroriste de la Stasi.

    Le tireur est aujourd’hu accusé de meurte. Son procès sera ou un acte de proagande anticommuniste ou une enquête remarquable qui dévoilera le fonctionnement psychologique, administratif et légal des tchékistes d’Erich Mielke. On suivra les développements.

    12.12.2023 von Eva Maria Braungart - Rund 34 Jahre nach dem Mauerfall soll ein Ex-Stasi-Mitarbeiter wegen heimtückischen Mordes vor Gericht kommen.

    Über 34 Jahre nach dem Fall der Berliner Mauer soll ein ehemaliger Stasi-Mitarbeiter wegen heimtückischen Mordes vor Gericht kommen. Wie eine Gerichtssprecherin der Deutschen Presse-Agentur mitteilte, ließ das Landgericht Berlin eine Anklage gegen den inzwischen 79-Jährigen aus Leipzig zu. Wann der Prozess beginnen soll, ist noch nicht bekannt.

    Die Berliner Staatsanwaltschaft hatte Mitte Oktober bekannt gegeben, dass sie Anklage gegen den früheren Stasi-Mitarbeiter erhoben hat. Dieser soll am 29. März 1974 einen Polen in Ost-Berlin am früheren Grenzübergang Bahnhof Friedrichstraße erschossen haben. Laut Anklage soll der Mann das 38 Jahre alte Opfer „mit einem gezielten Schuss in den Rücken aus einem Versteck heraus“ getötet haben.
    Stasi-Mitarbeiter sollte Polen „unschädlich“ machen

    Der polnische Staatsangehörige soll zuvor in der polnischen Botschaft versucht haben, mittels einer Bombenattrappe seine ungehinderte Ausreise nach West-Berlin zu erzwingen. Das Ministerium für Staatssicherheit soll daraufhin entschieden haben, dem Mann zum Schein dessen Ausreise zu genehmigen. Mitarbeitende des Ministeriums sollen ihn dafür mit Ausreisedokumenten ausgestattet und zum Sektorenübergang am Bahnhof Friedrichstraße begleitet haben.

    Der Beschuldigte soll laut Anklage zur Tatzeit einer Operativgruppe des Ministeriums für Staatssicherheit angehört haben und mit der „Unschädlichmachung“ des Polen beauftragt worden sein.

    Zu Beginn der 1990er Jahre, nach dem Untergang der DDR und im Zuge der Ermittlungen wegen der Gewalttaten an der Berliner Mauer, griff die Staatsanwaltschaft Berlin den Fall vermutlich routinemäßig auf, stellte die Ermittlungen jedoch 1996 wegen mangelnder Ansatzpunkte ein.
    Staatsanwaltschaft sieht Merkmal für Mord erfüllt

    Erst 2016 habe es einen entscheidenden Hinweis aus dem Stasi-Unterlagen-Archiv gegeben, hieß es von einem Behördensprecher. Anders als heute sei man zunächst von einem Totschlag ausgegangen. In diesem Fall wäre die Tat verjährt gewesen.

    Inzwischen sieht die Staatsanwaltschaft das Mordmerkmal der Heimtücke erfüllt. Dieser Argumentation ist das Gericht zunächst gefolgt. Nach Angaben der Gerichtssprecherin hat die zuständige Kammer „die Anklage ohne Einschränkungen unter Eröffnung des Hauptverfahrens zur Hauptverhandlung zugelassen“.

    #DDR #Stasi #exécution_extrajudiciaire

  • DOCUMENT RTL - Les confidences du résistant qui a révélé le massacre de soldats allemands en 1944
    https://www.rtl.fr/actu/justice-faits-divers/document-rtl-les-confidences-du-resistant-qui-a-revele-le-massacre-de-soldats-al

    Le chef de ce groupe de résistants annonce alors aux prisonniers leur funeste sort. « Le capitaine leur a parlé en allemand, parce qu’il était alsacien, et leur a dit qu’ils allaient être fusillés. Sur les 54 prisonniers qui étaient présents, on a retiré les sept qui n’étaient pas allemands. C’était des Tchèques ou des Polonais », précise Edmond Réveil. Ce dernier, âgé de 19 ans en 1944, refuse de participer à la tuerie. « On était quatre ou cinq à refuser », se souvient-il.

    L’ancien résistant voit alors un « impressionnant » charnier. « Ils ont été enterrés et on a mis de la chaux dessus. C’est resté secret jusqu’ici. » Mais Edmond Réveil ne condamne pas pour autant ce massacre, alors que quelques jours auparavant 99 habitants avaient été pendus à Tulle. « Les Allemands ne respectaient pas la convention de Genève, on ne l’a pas respecté non plus. Eux ils n’ont pas hésité, ils ont tué 47 jeunes Français juste avant. C’était œil pour œil, dent pour dent », tranche-t-il.

  • 🛑 Poutine, l’autocrate, se rêve en « tzar » d’un nouvel empire russe... en réveillant les vieux démons du bolchevisme et du stalinisme... 🤮☠️💩

    🛑 Russie : le fondateur de la police politique soviétique remis à l’honneur – Libération

    Une statue de Félix Dzerjinski, le fondateur de la Tchéka, la police politique de l’Union soviétique, a été installée devant le siège du SVR, les services de renseignements extérieurs dans le sud-est de Moscou. Cette statue est identique à celle qui a trôné devant le siège du KGB, place Loubianka, jusqu’en août 1991 quand une foule de Moscovites protestant pour la politique de démocratisation de Mikhaïl Gorbatchev ayant mené à la fin du régime soviétique l’a déboulonné.
    Félix Dzerjinski est un des dirigeants bolcheviques de la révolution d’Octobre, en 1917. Après la chute de l’Empire russe, il est chargé par Vladimir Lénine de combattre les « ennemis du peuple ». Surnommé « Félix de fer » il crée la « commission panrusse extraordinaire pour combattre la contre-révolution et le sabotage » plus connue sous son acronyme « Tchéka » en décembre 1917. Les agents de la Tchéka arrêtent et exécutent tous les opposants politiques, réels, soupçonnés et fantasmés (...)

    #Russie #bolchevisme #FélixDzerjinski #Lénine #Tchéka #policepolitique #terreur #dictature #persécution #exécution #goulag #Poutine #Staline... 🤮 ☠️ 💩

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    ▶️ https://www.liberation.fr/international/europe/russie-le-fondateur-de-la-police-politique-sovietique-remis-a-lhonneur-20

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  • Le secret de Meymac, un village à la recherche des corps de soldats allemands exécutés en 1944

    « Cette histoire était connue », confirme un autre historien, Jean-Michel Valade, qui a aussi travaillé sur ce sujet. Elle a malheureusement été reprise dans des ouvrages révisionnistes qui tendent à inverser la chronologie et à faire des exécutions de prisonniers allemands la cause des représailles des SS de la Das Reich.

    [...]

    « On a parfois l’impression que le sujet est traité comme s’il s’agissait de deux armées régulières dans un conflit traditionnel », regrette Nathalie Sage-Pranchère. Cette Tulliste, historienne, chercheuse au CNRS, est aussi la fille de Pierre Pranchère, résistant et ancien député communiste de Corrèze.

    « Il y a, dans la manière dont tout cela est parfois présenté, une mise à égalité de la Résistance et de l’armée d’occupation, regrette celle qui est membre du collectif Maquis de Corrèze. Or, il n’y a pas d’égalité. Dans cette guerre, tout résistant était considéré comme terroriste. Il n’était pas fait prisonnier. Il était torturé et exécuté. En condamnant la Résistance, on condamne ceux qui ont sauvé l’honneur de ce pays. » Elle poursuit : « Donner des leçons de morale à quatre-vingts ans de distance à ceux qui se sont levés contre l’envahisseur, c’est attaquer la notion même d’engagement. Les accuser de crime de guerre, notion créée en 1949 dans les conventions de Genève, est indécent. »
    https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2023/08/06/le-secret-de-meymac-un-village-a-la-recherche-des-corps-de-soldats-allemands
    https://justpaste.it/bnu7p

    #maquis #histoire #Résistance #Limousin #otages #massacre #Tulle #Oradour-sur-Glane #Meymac #division_Das_Reich #miliciens #résistants #exécutions #plateau_de_Millevaches

    • Le secret bien partagé de Meymac
      https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2023/11/19/le-secret-bien-partage-de-meymac_6201074_4500055.htm

      Que deviennent les histoires une fois les articles parus ? Cette semaine, retour sur les fouilles menées cet été dans le village corrézien pour retrouver les dépouilles de soldats de la Wehrmacht exécutés en 1944. Si elles n’ont rien donné, la médiatisation de l’affaire a permis à une Allemande de reconstituer les derniers jours de la vie de son aïeul.

      [...]
      Ce qui s’est passé depuis

      Les nouvelles recherches, entamées à l’été 2023, n’ont rien donné, sinon quelques restes de munitions. Il est prévu de les reprendre dès que des éléments nouveaux permettront de mieux localiser l’emplacement des fosses, dans ce paysage modifié par les reboisements. Les aveux d’Edmond Réveil n’auront pas été totalement vains pour autant, comme le révèle un article de La Montagne daté du 27 octobre. En Allemagne, Birgit Mertens, 58 ans, en a vent quand la presse allemande se saisit de l’histoire. Elle est la petite-fille d’un soldat appartenant au 8e bataillon du 95e régiment de sécurité de la #Wehrmacht, Johannes Niewels, 39 ans à l’époque, en caserne à Tulle. Après avoir attendu toute sa vie son retour, Agatha, son épouse, est décédée, en 1966, sans savoir ce qu’était devenu son époux.

      Le corps de ce dernier est retrouvé peu après, lors des premières fouilles du VDK, et identifié grâce à sa médaille militaire et à son portefeuille. Quand il est enterré au cimetière ­militaire allemand de Berneuil, à la fin des années 1960, la famille a connaissance du décès mais ne sait rien des circonstances de sa mort. Birgit Mertens n’a jamais connu son grand-père autrement qu’à travers les correspondances échangées avec Agatha. Grâce à Edmond Réveil, elle sait désormais dans quelles circonstances il a été exécuté à Meymac. Puis, à l’initiative de ­l’hebdomadaire Die Zeit, Birgit Mertens a fait le pèlerinage en Corrèze. Elle a découvert l’endroit où son grand-père est mort. Et, ­surtout, elle a rencontré Edmond Réveil. « Heureusement que vous avez parlé », l’a-t-elle remercié. « C’était la guerre », s’est excusé le vieil homme.

      Edmond Réveil

      Mais Edmond Réveil ne condamne pas pour autant ce massacre, alors que quelques jours auparavant 99 habitants avaient été pendus à Tulle. « Les Allemands ne respectaient pas la convention de Genève, on ne l’a pas respecté non plus. Eux ils n’ont pas hésité, ils ont tué 47 jeunes Français juste avant. C’était œil pour œil, dent pour dent », tranche-t-il.

      https://seenthis.net/messages/1026869

      Qu’on ait été chouette ou tordu
      Avec les ans tout est foutu
      Alors on maquille le problème
      On s’ dit qu’ y’a pas d’âg’ pour qui s’aime
      Et en cherchant son coeur d’enfant
      On dit qu’on a toujours vingt ans...

      #guerre

  • On sait mieux où va la France - Jean-François Bayart, Le Temps
    https://www.letemps.ch/opinions/on-sait-mieux-ou-va-la-france

    Reprenons les faits. La France brûle. Pour un homme qui se faisait fort de l’apaiser et clignait de l’œil à la #banlieue lors de sa première campagne électorale, le constat est amer. Il vient après le mouvement des Gilets jaunes et une succession de mouvements sociaux de grande intensité. Tout cela était prévisible et fut prévu, comme était attendu l’embrasement des #quartiers_populaires, tant était connue la colère sociale qui y couvait. Tellement redouté, même, qu’Emmanuel Macron, Elisabeth Borne et Gérald Darmanin ont immédiatement compris la gravité et le caractère inacceptable de l’#exécution_extra-judiciaire de Nahel – le mot est fort, j’en conviens, mais de quoi s’agit-il d’autre au vu de la vidéo ?
    Les paroles d’apaisement furent vaines. Car la mort de Nahel, loin d’être une simple bavure, était programmée. Elle est la conséquence mécanique de la démission du pouvoir politique, depuis trente ans, sous la pression corporatiste de la #police qui n’a cessé de s’affranchir des règles de l’Etat de droit bien que lui ait été concédée, de gouvernement en gouvernement, une kyrielle de lois liberticides, jamais suffisantes, sous couvert de lutte contre le terrorisme, l’immigration et la délinquance. Jusqu’à la réécriture de l’article 435-1 du Code de la sécurité intérieure, en 2017, qui assouplit les conditions d’emploi des armes à feu par les forces de l’ordre. Annoncé, le résultat ne se fit pas attendre. Le nombre des tués par la police a doublé depuis 2020 par rapport aux années 2010. Le plus souvent pour « refus d’obtempérer à un ordre d’arrêt » :5 fois plus de tirs mortels dans ces circonstances. Nahel est mort de cette modification du Code de la sécurité intérieure.
    Et l’avocat du policier meurtrier de justifier son client : Nahel n’obtempérait pas et il n’y avait pas d’autre moyen de l’arrêter que de tirer. A-t-on besoin d’un avocat pour entendre une insanité pareille alors qu’il suffit de tirer dans les roues ? On se croirait à Moscou ou Minsk, où des hommes politiques promettent à Prigojine une « balle dans la tête ». Aux yeux de certains, le refus d’obtempérer semble désormais passible de la peine de mort. Une grammaire s’installe, qui brutalise les rapports sociaux, et dont on voudrait faire porter la responsabilité à l’« ultragauche », aux « éco-terroristes », à La France insoumise, alors qu’elle émane d’abord de certains médias et des pouvoirs publics, sous influence de l’extrême droite.

    Nils Wilcke @paul_denton
    https://twitter.com/paul_denton/status/1675117088661286915

    Macron n’a pas activé l’état d’urgence suite aux violences après la mort de Nahel : « En réalité, l’exécutif a à sa disposition un tel arsenal de lois répressif depuis 2015 qu’il n’est presque plus nécessaire d’y avoir recours », observe un conseiller. Vu comme ça... #Off

    #Nahel #racisme #révolte #émeutes #média #extrême_droite

    • Le texte complet:

      Où va la France ? demandai-je le 8 mai, dans Le Temps. Aujourd’hui, on le sait mieux. Vers l’#explosion_sociale, vers son inévitable #répression_policière puisque la fermeture des canaux démocratiques contraint la #protestation à la #violence_émeutière, et vers l’instauration d’un régime paresseusement qualifié d’« illibéral » (c’est le sociologue du politique qui écrit, peu convaincu par cette notion valise qui pourtant fait florès).

      Reprenons les faits. La France brûle. Pour un homme qui se faisait fort de l’apaiser et clignait de l’œil à la #banlieue lors de sa première campagne électorale, le constat est amer. Il vient après le mouvement des Gilets jaunes et une succession de mouvements sociaux de grande intensité. Tout cela était prévisible et fut prévu, comme était attendu l’#embrasement des #quartiers_populaires, tant était connue la #colère_sociale qui y couvait. Tellement redouté, même, qu’Emmanuel Macron, Elisabeth Borne et Gérald Darmanin ont immédiatement compris la gravité et le caractère inacceptable de l’#exécution_extra-judiciaire de #Nahel – le mot est fort, j’en conviens, mais de quoi s’agit-il d’autre au vu de la vidéo ?

      Les paroles d’#apaisement furent vaines. Car la mort de Nahel, loin d’être une simple #bavure, était programmée. Elle est la conséquence mécanique de la #démission du #pouvoir_politique, depuis trente ans, sous la pression corporatiste de la #police qui n’a cessé de s’affranchir des règles de l’#Etat_de_droit bien que lui ait été concédée, de gouvernement en gouvernement, une kyrielle de lois liberticides, jamais suffisantes, sous couvert de lutte contre le #terrorisme, l’#immigration et la #délinquance. Jusqu’à la réécriture de l’article #435-1 du #Code_de_la_sécurité_intérieure, en 2017, qui assouplit les conditions d’emploi des #armes_à_feu par les #forces_de_l’ordre. Annoncé, le résultat ne se fit pas attendre. Le nombre des tués par la police a doublé depuis 2020 par rapport aux années 2010. Le plus souvent pour « refus d’obtempérer à un ordre d’arrêt » :5 fois plus de tirs mortels dans ces circonstances. Nahel est mort de cette modification du Code de la sécurité intérieure.

      Et l’avocat du policier meurtrier de justifier son client : Nahel n’obtempérait pas et il n’y avait pas d’autre moyen de l’arrêter que de tirer. A-t-on besoin d’un avocat pour entendre une insanité pareille alors qu’il suffit de tirer dans les roues ? On se croirait à Moscou ou Minsk, où des hommes politiques promettent à Prigojine une « balle dans la tête ». Aux yeux de certains, le #refus_d’obtempérer semble désormais passible de la #peine_de_mort. Une grammaire s’installe, qui brutalise les #rapports_sociaux, et dont on voudrait faire porter la #responsabilité à l’« #ultragauche », aux « #éco-terroristes », à La France insoumise, alors qu’elle émane d’abord de certains médias et des pouvoirs publics, sous influence de l’extrême droite.

      Une #violence_policière qui est aussi le prix du retrait de l’Etat

      Comme l’ont démontré depuis des années nombre de chercheurs,la violence policière est devenue la règle dans les « quartiers », et le refus des autorités politiques de prononcer ce vilain mot aggrave le #sentiment_d’injustice. Mais la vérité oblige à dire que ladite violence policière est aussi le prix du retrait de l’Etat qui a asphyxié financièrement le tissu associatif de proximité et démantelé les #services_publics en confiant à ses flics une mission impossible : celle de maintenir la #paix_sociale dans un Etat d’#injustice_sociale, prompt à l’#injure_publique à l’encontre de la « #racaille ». Tout cela sur fond de dénonciation hystérique du « #wokisme » et de vociférations sur les chaînes d’information continue des syndicats de police, dont les membres sont de plus en plus nombreux à porter sur leur uniforme la #Thin_Blue_Line prisée de l’extrême droite suprémaciste américaine.

      Bien sûr, l’Etat ne peut laisser sans réagir la banlieue s’embraser. L’ « #ordre_républicain » est en marche, avec son lot d’#arrestations, de #blessés, peut-être au prix de l’#état_d’urgence ou d’un #couvre-feu national, « quoi qu’il en coûte », à un an des #Jeux_Olympiques. Le #piège s’est refermé. Quel « #Grand_débat_national » (ou banlieusard) le magicien Macron va-t-il sortir de son chapeau pendant que les chats de Marine Le Pen se pourlèchent les babines ?

      Certains lecteurs de ma tribune « Où va la France ? » se sont offusqués de la comparaison que j’établissais entre Macron et Orban, voire Poutine ou Erdogan. C’était mal me comprendre. Il ne s’agissait pas d’une question de personnes, bien que les qualités ou les faiblesses d’un homme puissent avoir leur importance. Il s’agit d’une logique de situation, qui me faisait écrire que la France « bascule ». Or, depuis la parution de cette tribune, les signes d’un tel basculement se sont accumulés. Que l’on en juge, en vrac.

      Pour reconquérir l’opinion le président de la République, fébrile, sans jamais se départir de sa condescendance à l’égard de « Jojo » – c’est ainsi qu’il nomme dans l’intimité le Français moyen – ce « Gaulois réfractaire » : « Mon peuple », disait-il en 2017, en monarque frustré – sillonne le pays, court-circuite le gouvernement et multiplie les effets d’annonce, au point que Le Monde titre : « Emmanuel Macron, ministre de tout ». On pourrait ajouter : « et maire de Marseille ».

      #Anticor mis à l’index, dissolution des #Soulèvements_de_la_Terre

      La justice refuse à l’association Anticor (lire « anticorruption »), à l’origine de la plainte qui a conduit à la mise en examen du secrétaire général de l’Elysée, le renouvellement de son « agrément », lequel lui permet de se porter partie civile devant les tribunaux. Cela sent un peu les eaux troubles du Danube, non ?

      Le mouvement des Soulèvements de la Terre a été dissous sous la pression de la #FNSEA, le grand syndicat de l’agro-industrie dont les militants ou les responsables multiplient les menaces et les violences contre les écologistes, en toute impunité, quitte à faire oublier que dans l’histoire il a à son actif nombre d’assauts contre des préfectures. Le décret de dissolution justifie notamment la mesure par le fait que les militants des Soulèvements de la Terre lisent l’essai d’Andreas Malm Comment saboter un pipeline et mettent en mode avion leur téléphone portable quand ils vont manifester. Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, va jusqu’à les accuser d’intentions homicides à l’encontre des forces de l’ordre, contre toute évidence. Orwell n’est pas loin.

      #Vincent_Bolloré, le grand argentier de la révolution conservatrice en France, fait nommer un journaliste d’extrême droite, un ami d’#Eric_Zemmour, comme rédacteur en chef du Journal du Dimanche,l’un des principaux hebdomadaires du pays. Le piquant de la chose est que ledit journaliste s’était fait congédier par un autre hebdomadaire, d’extrême droite celui-ci, Valeurs actuelles, qui lui reprochait sa radicalité.

      #Laurent_Wauquiez, président de la méga région Auvergne-Rhône-Alpes, prive de subvention un théâtre dont le directeur avait osé critiquer sa politique.

      La Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement s’alarme de la hausse des requêtes des services secrets en matière de surveillance du militantisme politique et social.

      #Richard_Ferrand, ancien président de l’Assemblée nationale, l’un des plus proches conseillers d’Emmanuel Macron, lâche un ballon d’essai sur la possibilité d’une révision constitutionnelle qui autoriserait à celui-ci un troisième mandat, pendant que d’autres préparent une candidature de Jean Castex-Medvedev. Sommes-nous à Dakar ou à Moscou ?

      Tout cela en deux petits mois. Oui, la France bascule. Nul doute que l’explosion sociale dans les banlieues accélérera le mouvement. Mais peut-être faut-il rappeler la définition du « #point_de_bascule » que donnent les experts du GIEC : le « degré de changement des propriétés d’un système au-delà duquel le système en question se réorganise, souvent de façon abrupte, et ne retrouve pas son état initial même si les facteurs du changement sont éliminés ».

      Le #climat_politique en France en est bien là, et Macron, qui dans son #immaturité se voulait « maître des horloges » et se piquait de séduire la banlieue par diaspora africaine interposée, n’est que le fondé de pouvoir d’une situation qui échappe à son entendement, mais qu’il a contribué à créer. Comme, par ailleurs, les droites de gouvernement, à l’échelle européenne, de l’Italie à la Suède et à la Finlande, se compromettent de plus en plus avec l’extrême droite, la comparaison que certains m’ont reprochée est hélas politiquement pertinente, et même nécessaire.

      #basculement

    • même à BFM, on s’interroge sur les racines du problème

      mais soyons en certains, "Il n’y a pas de racisme dans la police", Nunez, préfet de Paris.

      l’avocat du flic assassin de Nahel, n’est pas sur la même longues d’onde :_"J’ai un client qui a eu des idées suicidaires parce qu’on parle de son métier. Il est triste parce qu’on parle en mal de son métier. lui il est persuadé de faire le bien. Et son ministre lui a enfoncé la tête Je lui dis ’Changez-de travail’. Il me dit ’Mais je veux être policier ! Je veux interpeller des gens ! Je veux pouvoir les étrangler quand ils luttent !’. Évidemment qu’il y a du racisme dans la police. Et d’ailleurs être raciste c’est autorisé par la loi, ce qui est interdit c’est les manifestations d’opinions racistes", Laurent-Franck Lienard

    • Iran : face à une dictature obscurantiste, élément de l’ordre impérialiste

      Cercle Léon Trotsky n°170 (#archiveLO, 5 février 2023)

      Le texte : https://www.lutte-ouvriere.org/publications/brochures/iran-face-une-dictature-obscurantiste-element-de-lordre-imperialiste

      Sommaire :

      – Introduction
      – Sous la tutelle impérialiste
      – L’impact de la #révolution_russe
      – De la tutelle britannique à celle des #États-Unis, l’échec de #Mossadegh
      – Le #chah, un dictateur au service de l’#impérialisme américain
      – L’opposition politique au chah
      – La montée révolutionnaire de 1978-79
      – La #république_islamique, une dictature réactionnaire, anti-ouvrière et garante de l’ordre social
      #Nationalisme et #anti-impérialisme exacerbés
      – La république islamique, élément de l’ordre impérialiste au #Moyen-Orient
      – Une puissante économie régionale
      – Les tribulations de l’accord sur le nucléaire
      – Une population éduquée qui s’enfonce dans la crise
      – Une classe dirigeante privilégiée et corrompue
      – De la révolte de 2009 à celle de 2019
      – Une classe ouvrière combative
      – La #révolte actuelle
      – L’attitude de la #classe_ouvrière
      – La politique du régime
      – Quelle direction ? Quelle perspective ?

      Introduction

      La révolte qui secoue l’Iran depuis l’assassinat de Mahsa Amini par la police des mœurs, le 16 septembre dernier, impressionne par la détermination et l’engagement des femmes et des hommes qui l’animent. Elle frappe par le très jeune âge de ceux qui se révoltent.

      Désormais des dizaines de milliers de #femmes sortent sans voile et tiennent tête à ceux qui les agressent. Hier encore, comme chaque vendredi, une nouvelle manifestation a eu lieu à #Zahedan, la capitale du #Baloutchistan. Depuis cinq mois, les manifestations étant dispersées dans la plupart des autres villes, des rassemblements ont été improvisés, des locaux de la police attaqués. Ces actions se terminent par des charges policières meurtrières, des #exécutions en pleine rue et des arrestations massives. Mais des femmes et des hommes recommencent les jours suivants. Les quelque 20 000 arrestations, 500 morts, les dizaines de condamnations à mort pour avoir simplement manifesté, les exécutions publiques de quatre jeunes, tous des travailleurs, tout cela a renforcé la rage contre la république islamique.

      La #jeunesse est en première ligne mais elle est soutenue par tout un peuple : par les #classes_populaires privées de viande, d’oeufs et de tant d’autres produits de base, à cause de l’inflation et de la spéculation ; par les travailleurs, en particulier ceux du pétrole et du gaz, de la métallurgie, des transports ou de l’enseignement qui ont multiplié les grèves ces dernières années pour obtenir #augmentations_de_salaires ou titularisation des précaires ; par la #petite-bourgeoise appauvrie par la crise et privée d’avenir avec l’#embargo_américain ; par les milieux intellectuels, artistiques ou sportifs qui dénoncent aujourd’hui ce régime « tueur d’enfants ». L’enjeu a dépassé la liberté des femmes et même la liberté tout court, c’est le système lui-même qui est contesté.

      Ce mouvement de contestation n’est pas le premier en Iran. Rien que dans les cinq dernières années, deux révoltes ont éclaté contre le pouvoir. Les deux fois, la dictature et ses sbires les ont étouffé en déployant une répression impitoyable. A chaque fois les dirigeants occidentaux l’ont dénoncée du bout des lèvres car ils ne veulent surtout pas que ce régime soit renversé par une révolution populaire.

      La révolte actuelle est plus profonde que les précédentes. Elle l’est par sa durée, parce qu’elle touche toutes les couches sociales du pays et parce que la rupture entre la société et les dirigeants de république islamique semble irrémédiable. Va-t-elle trouver les voies et le courage de rebondir malgré la répression ? Finira-t-elle par faire tomber cette dictature obscurantiste et anti-ouvrière ? Nous ne pouvons évidemment que l’espérer !

      Mais il ne suffit pas aux opprimés de renverser une dictature pour changer leur sort. La population iranienne l’a cruellement expérimenté à ses dépens : le régime des mollahs aujourd’hui haï est arrivé au pouvoir en s’appuyant, en 1978-79, sur la révolte de tout un peuple contre la dictature pro-américaine du chah d’Iran. Né en prétendant défendre les pauvres contre les riches et en exploitant les sentiments anti-impérialistes de la population, ce régime est aujourd’hui le défenseur sanglant des privilégiés iraniens. Il est aussi, de fait, un gardien de l’#ordre_mondial.

      Pour qu’il en soit autrement, la seule voie est que la classe des travailleurs prenne consciemment la tête de la révolte, avec sa propre organisation et ses propres objectifs politiques. Dans cette puissance régionale qu’est l’Iran, avec ses 87 millions d’habitants, sa longue histoire de révoltes sociales, son industrie développée et sa classe ouvrière combative, une telle perspective n’est pas une chimère : c’est un programme !

      #lutte_de_classe #analyse_de_classe #marxisme #histoire

  • La #France assume de délivrer des #OQTF à des personnes non expulsables

    L’attaque qui a fait six blessés, dont un grièvement, mercredi 11 janvier, à la gare du Nord à Paris, aurait été perpétrée par une personne étrangère en situation irrégulière, qui pourrait être de nationalité libyenne ou algérienne, selon les derniers éléments communiqués par le parquet de Paris. Des sources policières n’ont pas tardé à préciser que l’auteur des faits faisait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), signée l’été dernier par une préfecture en vue d’un renvoi vers la Libye, comme le confirme le ministère de l’intérieur auprès de Mediapart.

    L’affaire vient une nouvelle fois démontrer les obsessions du ministère de l’intérieur en matière de chiffres concernant les expulsions. Si l’on ignore encore le profil et les motivations de l’individu interpellé – deux proches de son entourage ont été entendus jeudi –, il s’avère que l’OQTF dont il faisait l’objet n’avait pas été exécutée, puisque l’instabilité que connaît la Libye et le manque de relations diplomatiques avec ce pays ne permettent pas de renvoyer qui que ce soit là-bas.

    Sans surprise, l’extrême droite n’a pas tardé à s’exprimer : « Le nombre de clandestins sous le coup d’une OQTF impliqués dans des actes criminels se multiplie. La future loi sur l’immigration devra apporter une réponse ferme et déterminée à cette menace exponentielle. Nous y veillerons », a tweeté Marine Le Pen en réaction à un article de BFMTV, indiquant que l’individu était connu des services de police pour des faits de droit commun, « principalement des atteintes aux biens ».

    « L’assaillant de la gare du Nord qui a blessé six personnes faisait l’objet d’une OQTF et aurait crié “Allah Akbar” au moment des faits. Quand ces OQTF seront-elles enfin exécutées ? », a réagi de son côté Éric Ciotti, sans prendre la moindre précaution quant aux propos prononcés, qui pour l’heure ne sont pas avérés.

    Le parquet de Paris, qui a ouvert une enquête pour « tentative d’assassinat » et confié les investigations à la police judiciaire, confirme ses antécédents mais se montre prudent. « L’identification précise du mis en cause est en cours, ce dernier étant enregistré sous plusieurs identités dans le fichier automatisé des empreintes digitales alimenté par ses déclarations au cours de précédentes procédures dont il a fait l’objet », indique un communiqué de la procureure de Paris. « Il pourrait s’agir d’un homme né en Libye ou en Algérie et d’une vingtaine d’années, dont l’âge exact n’est pas confirmé. »

    Un profil ni régularisable ni expulsable.

    Le ministère de l’intérieur

    Une question subsiste : pourquoi délivrer une OQTF à un ressortissant supposé être libyen, lorsque l’on sait qu’on ne peut expulser vers la Libye ?

    Interrogé à ce sujet, le ministère de l’intérieur s’explique, tout en soulignant que l’enquête est toujours en cours : « L’individu est a priori libyen. La Libye étant un pays instable et en guerre, il n’y a pas d’éloignement vers ce pays. L’OQTF est la conséquence d’une situation administrative irrégulière. En l’absence de droit au séjour, elle est appliquée par les services. En l’espèce, il s’agit d’un profil ni régularisable ni expulsable. »

    L’objectif est de prendre une OQTF malgré tout, poursuit le ministère, afin que l’individu « puisse être expulsé dès que la Libye sera stabilisée ».

    Depuis plusieurs années, outre la Libye, la France n’expulse plus vers un certain nombre de pays comme la Syrie, l’Afghanistan ou plus récemment l’Iran, considérant que la situation de ces pays, ravagés par les guerres, les conflits, l’instabilité ou la répression, ne permettent pas de garantir la sécurité des personnes éloignées. Parce qu’il est trop compliqué, aussi, d’obtenir les laissez-passer consulaires nécessaires au renvoi d’un ressortissant de ces pays lorsque les relations diplomatiques sont rompues.

    Il n’existerait pas de liste « officielle » des pays vers lesquels on ne renvoie pas, bien que des associations d’aide aux étrangers plaident pour que ce soit le cas et pour qu’une position claire soit adoptée par les autorités. « On ne peut pas prononcer des OQTF à des ressortissants tout en sachant qu’on ne peut pas les expulser, en arguant qu’on ne peut pas négocier avec les talibans ou Bachar al-Assad, c’est absurde », commente un représentant associatif.

    Selon des sources associatives, au moins 44 personnes se déclarant de nationalité libyenne ont ainsi été enfermées en rétention en 2022, contre 119 en 2021 et 110 en 2020. Aucun ressortissant libyen n’a été expulsé vers la Libye au cours des dernières années, assure le ministère de l’intérieur.

    De plus en plus d’Afghans font aussi l’objet d’une OQTF et sont placés en centre de rétention administrative (CRA), ces lieux de privation de liberté où sont enfermés les sans-papiers en attente de leur éloignement (90 jours au maximum avant d’être libérés). Début 2022, l’association La Cimade craignait des expulsions « par ricochet » (voir ici ou là), c’est-à-dire des renvois de ressortissants afghans vers des pays n’ayant pas suspendu les expulsions vers l’Afghanistan (c’était le cas, par exemple, de la Bulgarie).

    Des ressortissants syriens, comme a pu le documenter Mediapart, se voient eux aussi délivrer des OQTF et sont placés en CRA pendant des jours alors même qu’ils ne sont pas expulsables. Marlène Schiappa le réaffirmait d’ailleurs sur France Inter fin novembre dernier : la France « ne renvoie pas quelqu’un vers la Syrie ».

    Cela n’a pas empêché non plus la préfecture de l’Aude de prononcer une OQTF contre une ressortissante iranienne, qui avait pourtant fui la répression qui sévit dans son pays face au mouvement de révolte des femmes, lui enjoignant de quitter le territoire français et de « rejoindre le pays dont elle possède la nationalité ».
    Une stratégie contradictoire avec les objectifs du gouvernement

    Ces OQTF précarisent les étrangers et étrangères qu’elles visent, les contraignant à vivre dans l’ombre et dans la crainte du moindre contrôle, y compris lorsqu’ils et elles se rendent sur leur lieu de travail.

    Ces personnes sont aussi conscientes que l’OQTF est bien souvent associée à la notion de délinquance, alors même que beaucoup n’ont rien à se reprocher. Un système « contre-productif » aux yeux de l’avocat Stéphane Maugendre, spécialiste en droit des étrangers et en droit pénal, qui « surprécarise les personnes parfaitement insérées en France », mises en difficulté dans chaque petit acte du quotidien et aujourd’hui stigmatisées par les discours répétés de Gérald Darmanin visant à faire un trait d’union entre OQTF et délinquants dits étrangers.

    En guise d’exemple, l’avocat cite le cas récent de deux de ses clients, victimes du caractère aujourd’hui systématique de la délivrance des OQTF : l’un était déjà en cours de recours au tribunal administratif, l’autre avait déposé une demande d’admission exceptionnelle au séjour en préfecture et travaille dans un métier en tension – il pourrait donc être concerné par la future mesure voulue par Gérald Darmanin dans le projet de loi immigration à venir, censé permettre de régulariser plusieurs milliers de sans-papiers qui répondent à certains critères (lire notre analyse).

    Dans une course aux chiffres, les autorités continuent de délivrer toujours plus d’OQTF, et tant pis si, dans le lot, un certain nombre de personnes ne peuvent être éloignées du territoire. Une stratégie contradictoire avec les objectifs que se sont fixés le chef de l’État et son gouvernement concernant le taux d’exécution de ces OQTF, qu’ils aimeraient voir augmenter. En 2019, Emmanuel Macron promettait même, dans une interview à Valeurs actuelles, d’exécuter 100 % des OQTF – un objectif intenable.

    Plus récemment, son ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, donnait aux préfets pour instruction de « prendre des OQTF à l’égard de tout étranger en situation irrégulière, à l’issue d’une interpellation ou d’un refus de titre de séjour », et se réjouissait « d’améliorer le résultat » concernant le nombre d’OQTF exécutées en 2022, en hausse de 22 % à la date de novembre dernier.

    « En 2021, la France est le pays d’Europe qui a le plus expulsé », s’est aussi vantée, sur France Inter, l’ex-secrétaire d’État chargée de la citoyenneté, Marlène Schiappa. Mais cette surenchère sur la délivrance d’OQTF pourrait avoir enfermé le gouvernement dans une spirale infernale. Soumises à des injonctions contradictoires, les préfectures sont poussées à délivrer des obligations de quitter le territoire sans même étudier les cas particuliers – ces mêmes cas qui ne peuvent, de fait, pas contribuer à améliorer le taux d’exécution des OQTF puisqu’il s’agit de personnes non expulsables.

    Pour Me Stéphane Maugendre, le ministère de l’intérieur et les préfectures sont « tombés dans une sorte de piège » : « Ils ont multiplié les OQTF, de manière systématique, pour pouvoir dire que des mesures d’éloignement sont prises. Sauf que plus il y a d’OQTF délivrées, moins leur taux d’exécution a de chance d’augmenter, parce que derrière, il y a des contingences matérielles et il faut des moyens colossaux pour y arriver. »

    Une analyse qui se retrouve dans les chiffres, notamment entre 2016 et 2019, période durant laquelle le nombre d’OQTF prononcées bondit de 50,4 % pour atteindre 122 839 OQTF par an, tandis que leur taux d’exécution chute de près de 10 points, passant de 14,3 % à 4,8 %. Si les chiffres enregistrent une forte baisse en 2020 et en 2021, c’est lié à la crise sanitaire du Covid-19, qui n’a pas permis d’éloigner les personnes en situation irrégulière.

    Certains États, notamment du Maghreb, rechignent aussi à délivrer les laissez-passer consulaires nécessaires, entraînant alors un véritable bras de fer entre les autorités de ces pays et Paris. La France a choisi d’instaurer un « chantage » aux visas pour les obtenir, et, un an plus tard, la stratégie semble avoir payé pour l’Algérie, qui reprend plus facilement ses ressortissants aujourd’hui – la sœur de la meurtrière présumée de la petite Lola a d’ailleurs été expulsée vers l’Algérie mi-décembre, a-t-on appris via l’AFP. Le 19 décembre, un retour à la normale a depuis été annoncé par Gerald Darmanin pour l’octroi des visas aux Algérien·nes.

    Également président honoraire du Groupe d’information et de soutien aux immigré·s (Gisti), Stéphane Maugendre estime que les OQTF sont devenues la « nouvelle tendance », notamment depuis le meurtre de Lola, dont la meurtrière présumée était une ressortissante algérienne sous OQTF. « On qualifie désormais les personnes au regard de leur situation administrative, on parle automatiquement de l’OQTF dont ils font l’objet, qui, faut-il le rappeler, n’est pas une mesure d’expulsion mais une décision prise par la préfecture demandant à la personne de quitter le territoire français. »

    Une politique qui ne fait qu’alimenter le discours de l’extrême droite, qui scrute désormais les moindres faits divers impliquant une personne étrangère sous OQTF et en fait la recension sur les réseaux sociaux, surtout pour réclamer l’arrêt pur et simple de l’immigration en France. « Derrière la politique du gouvernement, l’extrême droite, dont le Rassemblement national, vient dire que le taux d’exécution des OQTF est trop bas, complète Me Maugendre. Gérald Darmanin est obligé de surenchérir et d’annoncer une loi qui permettra de réduire les délais et le nombre de recours. L’État crée une crise de toutes pièces et justifie ensuite sa loi pour la résoudre. »

    https://www.mediapart.fr/journal/france/130123/la-france-assume-de-delivrer-des-oqtf-des-personnes-non-expulsables

    #politique_du_chiffre #expulsions #asile #migrations #réfugiés #sans-papiers #obsession #profil_ni_régularisable_ni_expulsable #réfugiés_libyens #réfugiés_afghans #détention_administrative #rétention #chiffres #statistiques #réfugiés_syriens #expulsabilité #précarisation #criminalité #régularisation #exécution #laissez-passer_consulaires #taux_d'exécution #chantage #visas #extrême_droite

    ping @karine4

  • Refus d’obtempérer : des policiers s’inquiètent de l’usage illégitime des armes par Pascale Pascariello

    https://www.mediapart.fr/journal/france/150922/refus-d-obtemperer-des-policiers-s-inquietent-de-l-usage-illegitime-des-ar

    En moins de sept mois, dix personnes, âgées entre 20 et 35 ans, sont mortes, tuées par balles par des policiers, lors de refus d’obtempérer. Les fonctionnaires clament leur légitime défense. Pourtant, les éléments des premières enquêtes ouvertes sur les circonstances de ces tirs contredisent cette thèse.

    Les investigations menées sur le tir du policier qui, le 26 mars dernier à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), a tué un conducteur, Jean-Paul Benjamin, révèlent que cet agent ne portait pas de brassard et que ni lui, ni ses collègues, ni aucun passant n’étaient en danger.

    Comme nous l’avions révélé, les constats de la balistique et des médecins légistes concernant les décès de Boubacar et Fadjigui, le 24 avril, sur le Pont-Neuf à Paris, concluent que les balles mortelles ont été tirées par le policier, sur le côté et dans le dos des victimes, anéantissant la thèse de la légitime défense.

    Images des affaires d’Aulnay-sous-Bois, du Pont-Neuf à Paris, et de Nice.

    Plus récemment, diffusées sur les réseaux sociaux, les images filmées d’un refus d’obtempérer à Nice (Alpes-Maritimes), le 7 septembre, montrent un agent en tenue tirer quasiment à bout portant sur la vitre d’un conducteur, Zied, qui ne présente alors aucun danger. Touché au thorax, le jeune homme de 24 ans est décédé.

    Compte tenu de ces éléments et du débat qu’a suscité la vidéo sur l’affaire de Nice, Mediapart a interrogé le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, et le directeur général de la police nationale, Frédéric Veaux, pour savoir si une réflexion était en cours ou si des mesures seraient prises, afin d’encadrer les conditions de l’usage de l’arme par les policiers, lors des refus d’obtempérer. Nous n’avons reçu aucune réponse de leur part.

    « Ce n’est pas vraiment l’état d’esprit du moment », a regretté auprès de Mediapart un haut fonctionnaire du ministère de l’intérieur, avant d’ajouter : « C’est inquiétant. Le nombre de personnes décédées depuis le début de l’année ne peut pas nous laisser indifférents. »

    Ce fonctionnaire ne parvient pas à dissimuler son embarras. « Le ministre pourrait a minima s’adresser aux familles des jeunes passagères décédées. Les syndicats de police sont dans une surenchère, à quelques mois de leurs élections. Ce qui est beaucoup plus préoccupant, c’est que le ministre les suit, en tout cas n’ose pas se les mettre à dos en reconnaissant qu’il y a un problème », conclut-il, sans souhaiter s’exprimer davantage sur « le regrettable poids des syndicats auprès du ministre ».

    Si Gérald Darmanin est dans le déni, certains policiers, à des postes de commandement ou sur le terrain, s’interrogent, eux, et déplorent la position de leur ministre et de leur directeur général.

    Ne pas remettre en question ces homicides commis par des policiers met en péril à la fois l’institution mais surtout en danger la population.

    Laurent, commandant de police

    « Pour Nice, le policier qui tire n’est absolument pas en légitime défense. Les images font peur et sont d’une extrême violence. Il n’est pas en danger et il a d’autres choix comme casser la vitre, commente Laurent, un commandant de police, qui a préféré garder l’anonymat, compte tenu « des risques encourus lorsqu’on conteste aujourd’hui l’institution ».

    Il regrette que la loi de 2017 ait ajouté du « flou à la notion de légitime défense ». Un policier ne peut faire usage de son arme qu’en cas « d’absolue nécessité » et de façon proportionnée. En somme, « face à un danger immédiat, il faut qu’il n’ait pas d’autre solution pour protéger sa vie ou celle d’autrui », résume ce commandant.

    Mais à la fin du quinquennat de François Hollande et sous la pression des syndicats, une loi a élargi pour les policiers le cadre de la légitime défense, en créant l’article 435-1 du Code de la sécurité intérieure. Désormais, les policiers, comme les gendarmes, peuvent faire usage de leur arme pour immobiliser des véhicules dont les occupants refusent de s’arrêter et « sont susceptibles de perpétrer, dans leur fuite, des atteintes à leur vie ou à leur intégrité physique ou à celles d’autrui », y compris d’autres usagers de la route.

    « Avec cet article, constate Laurent, les policiers se sont sentis davantage autorisés à faire usage de leur arme. » À cela, « vous rajoutez un niveau de recrutement qui est très bas et un manque de formation, et vous avez le résultat dramatique que l’on constate depuis quelques années : des policiers qui ne savent pas se retenir et qui ne sont pas suffisamment encadrés ou contrôlés. Certains policiers veulent en découdre sans aucun discernement ».

    Membre d’un jury de recrutement, Laurent a d’ailleurs décidé de « ne plus y participer » : « J’ai vu le dossier d’un candidat qui était incapable de s’adapter à la vie en collectivité. Il n’écoutait que lui. C’était si flagrant que c’était relevé dans son dossier comme une inaptitude qui représente en soi un danger. Il a quand même été recruté au sein de la police. Depuis ce jour, je n’ai pas souhaité que ma responsabilité soit engagée dans de tels recrutements. »

    On ne doit pas mourir pour avoir refusé de s’arrêter.

    Thomas, policier

    Dans ce contexte, le plus dangereux, selon Laurent, est « le déni de ces homicides commis par des policiers » par le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, et le directeur général de la police nationale (DGPN), Frédéric Veaux.

    « Au lendemain du tir du policier à Nice, lorsque Frédéric Veaux déclare que les policiers ne sont jamais à l’origine de ce qui se passe, c’est dire aux policiers : “Continuez à tirer et cela sans être forcément en légitime défense.” Avec de tels propos, il alimente au sein de la police un sentiment d’impunité, déjà fort, et il engage sa propre responsabilité. »

    « Ne pas remettre en question ces homicides commis par des policiers met en péril à la fois l’institution mais surtout en danger la population. On s’éloigne de plus en plus des valeurs d’une police républicaine », conclut Laurent.

    Thomas*, policier depuis 20 ans et ancien membre d’une brigade de recherche et d’intervention (BRI), ne comprend pas, lui non plus, « comment un policier peut ainsi tirer sur un conducteur ». « Mais, ajoute-t-il, je n’ai pas forcément envie de commenter le geste de ce jeune adjoint qui n’est pas défendable. »

    Là encore, ce policier souhaite voir la responsabilité de la hiérarchie engagée et dénonce « le jeu des syndicats qui fouillent dans le passé de ce jeune conducteur pour essayer de justifier ce qui ne l’est pas. On ne doit pas mourir pour avoir refusé de s’arrêter ».

    Thomas rappelle d’ailleurs que lorsque Zied est décédé à Nice, très vite des syndicalistes ont avancé que le policier avait tiré pour sauver un de ses collègues qui avait failli se faire écraser.

    « Un pur mensonge, déplore-t-il. Ces pratiques syndicales ne sont pas nouvelles mais elles ont atteint un paroxysme, et c’est un comble que des syndicats représentant des policiers mentent. Finalement, les syndicats sont trop carriéristes et ils défendent mal les policiers. »

    Selon les chiffres régulièrement avancés par Gérald Darmanin et les syndicats de police, il y aurait un refus d’obtempérer « toutes les demi-heures en France ». « J’ai du mal à croire à ces chiffres. Ce qui n’est pas dit, en revanche, c’est que nous faisons beaucoup de contrôles. Donc, forcément, la probabilité est plus grande de tomber sur un refus d’obtempérer. C’est dommage que le ministre ne donne pas les chiffres du nombre total de contrôles, une donnée facile à comptabiliser, que l’on pourrait comparer au nombre de refus », constate Thomas.

    Ce sujet fait polémique au sein même de son équipe et Thomas est souvent qualifié de « laxiste ». Une critique qui a le don de l’énerver. « Il n’y a plus de place au débat actuellement au sein de la police. Certains ont le sentiment de devoir mener une guerre contre les délinquants dont ils adoptent de plus en plus le même comportement. »

    Les conditions de tir dans un stand sont bien loin de celles du terrain. C’est presque un amusement.

    Raphaël, policier

    Selon ce policier, le problème du « peu de formation des policiers se pose. Si l’on fait le tour de ces affaires, plusieurs policiers sont très jeunes. Certes, on ne peut pas expliquer toutes ces affaires à travers le prisme de l’âge ou des années de terrain. Mais il faut en tenir compte. À Nice, le policier n’est pas titularisé mais contractuel. Il y a quand même un certain nombre de règles à respecter lorsqu’on contrôle un conducteur. On ne part pas seul par exemple. Ou on ne se met pas face au véhicule mais en oblique, du côté du clignotant, afin de pouvoir rapidement s’écarter si le véhicule redémarre ».

    « Quand Darmanin rajoute des policiers sur le terrain, il faut s’interroger sur leur inexpérience. C’est politique de sa part, pour caresser l’extrême droite. Mais ça ne résout pas le problème de la délinquance. C’est même dangereux pour la population et pour ces jeunes policiers eux-mêmes d’être ainsi mis sur le terrain. »

    Comme nous l’avions révélé, l’auteur des tirs sur le Pont-Neuf, le gardien de la paix Quentin L., 24 ans, est entré dans la police en 2019 et avait pris son poste de nuit, un an auparavant, en février 2021, au moment de sa titularisation. L’arme de guerre, le fusil d’assaut HK G36, avec lequel il a tiré à dix reprises le soir des faits, nécessite de suivre une formation de seulement deux jours et un tir d’entraînement par an, trois fois moins que pour les autres armes plus légères.

    Le 4 juin, toujours à Paris, dans le quartier Barbès, trois policiers font feu sur un véhicule qui refuse de s’arrêter. L’une des neuf balles tirées touche mortellement la passagère, âgée de 22 ans. Parmi les trois policiers, deux d’entre eux ont moins de deux ans d’ancienneté.

    Plus récemment, à Nice, âgé de 23 ans, l’agent auteur du tir mortel sur Zied n’est pas titulaire mais policier adjoint, anciennement appelé adjoint de sécurité (ADS). La formation de ces contractuels est de quatre mois, au lieu de douze pour les gardiens de la paix.

    Formateur depuis 25 ans au sein de la police, Marc ne cesse d’alerter sur le manque de formation. « Il y a seulement trois séances de tir par an, et rien sur le reste. C’est-à-dire sur les pratiques de contrôle d’un véhicule ou d’interpellation d’un individu, alors que c’est important de savoir appréhender ces situations, justement pour éviter d’en arriver à sortir une arme. »

    Il faut revenir « aux fondamentaux ». À moins que l’automobiliste ne soit, par sa conduite, un réel danger pour les autres, « il faut déjà se poser la question de la nécessité d’engager une course-poursuite qui peut, elle-même, engendrer des dangers inutiles ».

    Et une fois à l’arrêt, « s’il n’y a pas d’indice pour dire que le conducteur est armé ou très dangereux, sortir son arme ne doit pas être systématique. Dans les récentes affaires, il ne me semble pas qu’il y ait de la part des policiers de suspicion de conducteur lourdement armé ou très dangereux. D’ailleurs, aucune arme n’a été retrouvée dans les véhicules ».

    Pour immobiliser une voiture, il rappelle que « le type de munitions en dotation dans la police permet très difficilement de crever un pneu à l’arrêt. Et lorsque le véhicule est en mouvement, c’est quasiment impossible, sauf à être armé de fusil d’assaut. Ce qui n’est absolument pas souhaitable, comme on a pu le voir sur le Pont-Neuf ».

    Je ne sais pas ce qui est dit aujourd’hui en école de formation mais les policiers qui en sortent manquent de discernement et perdent rapidement leur sang-froid.

    Fabien, policier dans une compagnie d’intervention depuis plus de 15 ans

    « Nous n’avons que trois séances de tir par an », précise Raphaël*, 46 ans, policier au sein d’une unité d’enquête dans l’est de la France, passé par plusieurs services, notamment la brigade criminelle. « Et les conditions de tir dans un stand sont bien loin de celles du terrain. Tu tires sur une feuille de papier, tes collègues parlent, commentent autour. C’est presque un amusement. Il n’y a pas beaucoup d’efforts de faits par l’administration pour faire des mises en situation », déplore-t-il.

    Vidéo du policier tirant et touchant mortellement un automobiliste, à Nice, le 7 septembre. © Capture d’écran

    « Il est difficile parfois de ne pas sortir son arme mais les conséquences peuvent être désastreuses. Il faut penser à la famille de la victime, qu’il s’agisse d’un délinquant ou pas, ainsi qu’à sa propre famille. Parce que, contrairement à ce qu’on pense, notre direction, qui nous met la pression pour qu’on fasse plus de contrôles, qu’on ne lâche rien, nous laisse vite tomber en cas de problème. »

    Le cadet des enfants de Raphaël, âgé de 16 ans, veut devenir policier, au grand dam de son père, qui tente de « l’orienter sur tout autre chose ». « Je ne veux pas qu’il soit confronté à la violence que je vis à l’extérieur mais aussi à l’intérieur de l’institution avec des policiers qui, à tous les échelons, n’ont plus le sens du collectif. »

    À plusieurs kilomètres, dans une ville du Sud-Est, ce constat est également partagé par Fabien*, la quarantaine, qui travaille dans une compagnie d’intervention depuis plus de 15 ans. « Je ne sais pas ce qui est dit aujourd’hui en école de formation mais les policiers qui en sortent manquent de discernement et perdent rapidement leur sang-froid. On n’a pas besoin de têtes brûlées », regrette-t-il.

    Mais avec « les déclarations du DGPN [directeur général de la police nationale], la situation ne va pas s’améliorer. Quand on regarde les vidéos sur le tir du policier à Nice, quasiment à bout portant sans qu’il n’y ait apparemment de danger à ce moment-là, on ne peut que reconnaître qu’il y a un gros problème. Dans ce cas, soutenir un tel tir, ça risque d’engendrer de la violence, et cela des deux côtés ».

    Fabien est « très inquiet » de l’absence de réflexion au sein de la police sur ces nombreux décès à la suite de refus d’obtempérer. « Je ne veux pas me réveiller un jour et me dire : j’ai enlevé une vie et des parents ont perdu leur enfant parce que j’ai voulu en découdre pour une connerie de refus de s’arrêter. »

    N’attendant rien, ni de son ministre ni du DGPN, Fabien et ses collègues ont décidé de ne pas faire usage de leur arme lors d’un refus d’obtempérer.

    « On ne l’a pas décidé autour d’une table dans un bureau, sourit-il. C’était à la fin du mois d’août, où trois personnes sont mortes dans le même mois sous les tirs de collègues [à Vénissieux et Neuville-en-Ferrain – ndlr]. Nous discutions dans le vestiaire avant de prendre notre service. Et chacun notre tour, nous nous sommes dit : je ne sortirai pas mon arme sur un refus d’obtempérer. »

    Rien d’officiel, donc, mais une règle tacite à laquelle personne ne déroge au sein de l’équipe de Fabien. « Si le gars refuse, ce qui s’est déjà produit, on le laisse partir et on relève la plaque. Après tout, on ne va pas flinguer une vie et la nôtre pour ça. »

    « Du moment où tu sors ton arme, il est difficile de la rentrer. » C’est en tout cas le sentiment que ressent ce policier qui a toujours préféré éviter d’en faire usage, même dans des situations dangereuses pour lui-même. Il se rappelle le jour où il a été traîné sur une cinquantaine de mètres par un automobiliste.

    « Lorsque je me suis approché de la vitre du conducteur qui venait de brûler deux feux rouges, j’ai mis mes mains sur sa vitre qui était baissée, il m’a alors coincé et a passé la première. J’ai eu peur de me faire rouler dessus une fois tombé au sol. » Aucun de ses collègues n’a sorti son arme ce jour-là. « C’est mieux comme ça. Aujourd’hui, je suis encore là pour vous en parler et personne n’en est mort. »

    Avec de telles positions, Fabien reste minoritaire au sein de la police. Si certains fonctionnaires évitent aujourd’hui d’avoir recours à la violence, ce n’est pas forcement pour les mêmes raisons que lui.

    « Ce n’est pas tant par rapport aux victimes que certains collègues regrettent d’avoir fait usage de leur arme. Mais c’est parce qu’ils se rendent compte que la hiérarchie, à l’origine des ordres, les lâche et qu’ils se retrouvent seuls à devoir faire face à la justice. Mais c’est déjà ça », ironise-t-il.

  • En matière d’ordre public, la doctrine du « contact », prônée par le préfet Lallement, ne garantit pas la sécurité
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/06/16/ordre-public-l-affrontement-ne-garantit-pas-la-securite_6130540_3232.html

    La doctrine Lallement du « contact » étonne jusqu’au sein de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), y compris ses ordres de poursuite de véhicules lors des refus d’obtempérer. Un haut responsable de la DCPJ estime que « rien ne sert de poursuivre un véhicule en infraction. On crée plus de danger alors qu’on a tous les moyens d’identifier les auteurs et d’aller les chercher calmement le lendemain. En surarmant les policiers, en cherchant la confrontation, on crée un état de guerre permanent. »

    #maintien_de_l'ordre #doctrine_Lallement #état_de_guerre_permanent #état_d'urgence

    #paywall

  • Amnesty et HRW déplorent que le Tigré a été le théâtre de « nettoyage ethnique » et de « crimes de guerre » - Le Temps
    https://www.letemps.ch/monde/amnesty-hrw-deplorent-tigre-theatre-nettoyage-ethnique-crimes-guerre

    #Expulsions, #exécutions, #viols, #pillages, privation d’aide humanitaire : forces de sécurité et milices se sont livrées à un « #nettoyage_ethnique » et à des exactions sur des civils dans la partie occidentale du #Tigré, affirment Amnesty International et Human Rights Watch (HRW) dans un rapport commun mercredi.

    #Éthiopie

  • #Shingal

    En août 2014, L’État islamique attaque le peuple Yézidis dans la région montagneuse de Shingal, et perpétue un véritable massacre dans cette région au nord-ouest de l’Irak. Asmail, son frère Mazlum et leurs familles sont des leurs. Comme nombre d’autres Yézidis, ils vont devoir fuir vers ce refuge ancestral que sont les montagnes de Shingal et lutter pour la survie de leurs familles et de leur peuple...

    Si la crise humanitaire qui a découlé de cette tragédie est relativement connue de tous, de nombreuses zones d’ombre persistent quant aux éléments qui ont conduit au génocide et à l’exode de toute une population.
    Tout au long de cet album, Tore Rørbæk et Mikkel Sommer donnent corps à un peuple méconnu, victime de la barbarie, et tentent de faire la lumière sur ces éléments souvent passés sous silence...

    https://www.la-boite-a-bulles.com/book/618
    #BD #bande_dessinée #livre

    #monts_Shingal #montagne #Yézidis #Irak #Siba #peshmerga #Gerzerik #daesh #territoires_contestés #Kurdistan #Al-Qaïda #yézidisme #Snouni #Sikeniye #massacre #génocide #Ousman_Pacha #conversion_forcée #histoire #viols #exécutions_de_masse #esclavage_sexuel #aide_humanitaire #corridor_humanitaire #réfugiés #camp_de_Newroz #Newroz #Essian #Dohuk #Kurdistan_irakien #Etat_islamique #religion #résistance #ISIS #Etat_islamique

    • La montagna sola. Gli ezidi e l’autonomia democratica di Şengal

      Gli ezidi sono diventati noti a livello internazionale dopo il massacro subito dall’Isis nell’agosto del 2014. Un popolo di cui si è sempre saputo pochissimo – anche per l’assenza di testi scritti dovuta a un ferreo ricorso alla tradizione orale – è stato preso come esempio della brutalità dello Stato islamico e usato per giustificare l’intervento militare occidentale. Relegando gli ezidi al ruolo di vittime senza speranza né capacità di pensiero politico. Questo libro ne ricostruisce la storia millenaria, la cultura e la religione, e ne riporta la voce diretta raccolta dalle autrici nei loro viaggi a Şengal, di cui uno compiuto insieme a Zerocalcare, autore dell’illustrazione in copertina.
      Şengal è l’unica montagna che si staglia nella vasta piana di Ninive, al confine con Siria e Turchia. In Iraq la chiamano «la montagna sola», come solo è sempre stato il popolo ezida che la abita, società divenuta introversa a seguito delle numerose persecuzioni subite. Dalla loro resistenza contro l’Isis e dalla liberazione di Şengal, grazie all’aiuto del Partito dei lavoratori del Kurdistan e delle unità curde del Rojava, è nata un’esperienza di autogoverno ispirata al confederalismo democratico, ancora in fieri e minacciata dalle stesse forze che nel 2014 permisero il massacro.
      Sulla montagna sola si respira la voglia di una vita finalmente libera dalla paura insieme all’entusiasmo di chi ha preso in mano le redini del proprio destino. Una popolazione chiusa al mondo esterno, conservatrice e legata alle proprie pratiche ha saputo costruire una forma di autogestione del proprio territorio secondo un paradigma estremamente moderno e allo stesso tempo adattabile alle peculiari e antiche caratteristiche dei popoli mediorientali – perché è da lì che trae origine e ispirazione.

      https://edizionialegre.it/product/la-montagna-sola

  • via Bruno Amable sur l’oiseau bleu :
    « L’entreprise, c’est le bon niveau pour le dialogue social. »

    Ain : une #cheffe d’entreprise avoue avoir mis un contrat sur la tête d’un #syndicaliste
    https://www.rtl.fr/actu/justice-faits-divers/ain-une-cheffe-d-entreprise-avoue-avoir-mis-un-contrat-sur-la-tete-d-un-syndical

    D’après ses déclarations en garde à vue, dont RTL a pu prendre connaissance, Muriel M. a reconnu avoir donné son feu vert à l’#exécution de Hassan T., un salarié de son entreprise adhérent à la #CGT et sympathisant des « #gilets_jaunes »

  • Décryptage | Les incitations financières au renvoi et à la clandestinité. Le coût de l’humanité

    La « crédibilité » de la politique d’asile serait, selon les discours des autorités suisses, tributaire de sa capacité à exécuter les renvois des personnes dont la demande d’asile a été refusée. Une crédibilité qui s’entend comme la façon dont le public et les potentiels demandeurs d’asile perçoivent le système migratoire suisse. Celui-ci est volontiers présenté comme garant de la « tradition humanitaire » helvétique, à savoir « protégeant celles et ceux qui en ont besoin », tout en étant implacable avec les « indésirables », qui (ab)useraient de la porte de l’asile pour trouver une vie meilleure en Suisse. Berne encourage ainsi financièrement les cantons à user de tous les stratagèmes pour exécuter les renvois. Ou à pourrir la vie des gens de façon à ce qu’ils disparaissent, y compris dans la clandestinité, plutôt que de recourir au minimum de survie qu’est l’aide d’urgence. Des millions de francs de « réserves » ont ainsi été engrangés par certains cantons. Sans que la Confédération s’en émeuve. L’objectif est de rester crédible.

    PAYER POUR GARDER SON ÂME

    En avril 2019, le gouvernement bâlois a publiquement refusé d’exécuter le renvoi d’un jeune Afghan vers l’Autriche, pays responsable de sa demande d’asile en vertu du règlement Dublin. La décision du Secrétariat d’État (SEM) aux migrations avait été confirmée par le Tribunal administratif fédéral (TAF). Bâle a choisi de suivre la majorité de son parlement et de s’écarter de l’interprétation faite par Berne du droit applicable à la situation du jeune homme (voir encadré). Ce faisant, elle s’expose sciemment aux sanctions financières de la Confédération.

    La Loi sur l’asile révisée en 2016 fait en effet désormais peser sur les cantons la totalité des frais d’accueil et d’intégration des personnes non renvoyées « par leur faute ». Son article 89 b prévoit le non-versement ou le rembourse- ment des forfaits fédéraux prévus. Aux cantons d’assumer les coûts liés au séjour de la personne sur son territoire, qu’elle soit déboutée définitivement et placée à l’aide d’urgence ou qu’elle obtienne le statut de réfugié. Le « manque à gagner » en termes de participation fédérale peut être important. Dans l’affaire bâloise, la Basler Zeitung évoque le chiffre de 128000 francs dans le cas où le jeune Afghan se voit reconnaître un besoin de protection sous forme d’« admission provisoire ». Un chiffre qui ne tient compte ni du fait que le jeune pourrait contribuer à son canton d’accueil s’il s’intègre rapidement et trouve rapidement sa place sur le marché de l’emploi, ni du coût administratif ou humain des renvois.

    C’est ce que relève Aldo Brina, chargé d’information au Secteur réfugié du CSP Genève dans Le Temps[1]. Revenant sur les déclarations de la nouvelle conseillère fédérale responsable du DFJP Karin Keller-Sutter, il met en exergue la perversité d’un système qui, particulièrement dans le cas de l’application du Règlement Dublin, viole le droit d’asile et les droits fondamentaux et incite les cantons à pousser les « déboutés » dans la clandestinité.

    Karin Keller-Sutter annonçait en effet le 11 mars 2019 que le canton de Vaud aurait été sanctionné de quelque 4 millions de francs faute d’avoir exécuté avec suffisamment de zèle les renvois dans le cadre du Règlement Dublin entre octobre 2016 et décembre 2018. Pour sa défense, le Conseiller d’État Leuba fait valoir une lecture partiale des statistiques par Berne.[2] Si ses explications flirtent parfois avec les approximations, elles sont également riches d’enseignement.

    Réfugié avec ses parents en Iran, le jeune Afghan déclare avoir déserté l’armée iranienne, dans laquelle il avait été engagé comme soldat alors qu’il était encore mineur. L’Iran voulait l’envoyer en Syrie avec son frère. Celui-ci y a été tué. Entré en Europe via l’Autriche, le jeune homme y a été enregistré comme majeur. Sa demande d’asile y a été rejetée et il devait être renvoyé vers l’Afghanistan où il n’a jamais vécu. Il s’est alors tourné vers la Suisse, qui l’a, malgré ses déclarations, considéré comme majeur. Le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) a rendu une décision de non-entrée en matière « NEM Dublin » à son encontre, confirmée par le Tribunal administratif fédéral (TAF). Le jeune Afghan a toujours prétendu être mineur en arrivant en Suisse. Si cet état de fait avait été reconnu par le SEM, celui-ci serait vraisemblablement entré en matière sur sa demande d’asile pour examiner ses motifs de fuite. C’est une pétition au Grand Conseil bâlois, adoptée par les 2/3 de l’hémicycle, demandant d’offrir une protection au jeune homme, qui évitera à ce dernier l’expulsion vers l’Autriche. Bien que non lié par le vote des députés, le Conseil d’État a publiquement choisi de suivre le parlement cantonal et de s’opposer à la décision fédérale. Même si pour cela, il doit assumer financièrement les frais d’accueil et d’intégration du garçon.
    Source : Basler Zeitung, 18.04.19

    50 % DE DISPARITIONS DANS 7 CANTONS

    Il souligne d’abord combien le canton de Vaud excelle dans le taux de « renvois contrôlés » par rapport au nombre de décisions Dublin : « Vaud est le cinquième canton qui exécute le plus de renvois ! » Il assure aussi qu’en comparaison à d’autres, Vaud comptabilise moins de disparitions. Par « disparitions », il entend les « départs non contrôlés » chiffrés par le SEM dans ses statistiques. Et les statistiques 2018 attestent effectivement que dans sept cantons suisses, plus de la moitié des personnes disparaissent. (Tableau ci-dessous)

    Philippe Leuba affirme à cet égard que son canton serait le seul à ne pas procéder à des arrestations dans les locaux du SPOP au moment où les personnes viennent renouveler leur demande d’aide d’urgence[3]. Il insinue que les autres profiteraient de la détresse des débouté-e-es pour tenter de les interpeller. Préférant la clandestinité au renvoi, une partie renoncerait à demander ce montant de survie.

    On rappellera à ce titre que cette « aide » d’urgence découle de l’article 12 de la Constitution suisse qui consacre le droit au minimum vital pour toute personne sur le territoire, indépendamment du statut de la personne. Elle vient compenser la suppression de l’aide sociale conjuguée à l’interdiction de travail faite aux personnes déboutées de leur demande d’asile. Qui surveille et garantit l’exercice effectif de ce droit fondamental dans les cantons ? Berne a en tous cas d’autres priorités.

    Départ non contrôlé ne veut pas dire départ de Suisse. Dans son interview, Philippe Leuba relève que ces personnes « ne quittent pas forcément le pays pour autant. » Il critique à cet égard une législation qui pénalise les cantons n’exécutant pas les renvois, et qui « ne dit rien sur les clandestins. Or la clandestinité est un risque pour les personnes concernées, de plus elle favorise le travail au noir, etc. »

    Il s’écarte ainsi du discours affirmant que le régime d’aide d’urgence pousserait les personnes à « quitter le territoire ».[4] Le Conseil d’État genevois l’affirmait encore récemment dans une réponse à une question urgente au Parlement, qui l’interrogeait sur les conséquences sociales et financières pour le canton d’un centre de départ, notamment en cas de passage de personnes concernées dans la clandestinité.[5] La réponse du Conseil d’État : « Concernant les ‹ départs non-contrôlés ›,il est à préciser qu’il s’agit, selon les observations de l’office cantonal de la population et des migrations sur le terrain, d’une catégorie de migrants qui, dans sa majorité, quitte le canton pour rechercher d’autres opportunités migratoires dans les pays d’Europe. En l’espèce, il s’agit généralement de migrants économiques utilisant la procédure d’asile comme moyen d’accès dans l’espace Schengen. »

    À l’heure où Genève fonce tête baissée vers la construction dudit centre au Grand-Saconnex, le gouvernement genevois serait avisé de se questionner à nouveau sur l’impact et les reports de charges que celui- ci impliquera. Au centre-test de Zurich et à Boudry, il a été constaté une forte augmentation du nombre de « départs non contrôlés ». Où sont parties les personnes découragées par la procédure d’asile accélérée ? Où sont aujourd’hui les personnes ayant renoncé aux prestations d’aide d’urgence ?

    Pour la Suisse, on peut imaginer qu’une partie d’entre elles, évincée de petits cantons ruraux, a choisi de se réfugier dans des centres urbains, plus propices à une vie informelle et invisible. Certain-e-s ont recours aux services sociaux et médicaux d’urgence de ces cantons, y travaillent, dans des conditions déplorables. Mais les autorités fédérales préfèrent ignorer ces conséquences « locales ». Comme elles ont ignoré le constat d’inefficacité de l’aide d’urgence à faire rapidement « disparaître » les gens, puisque certain-e-s préfèrent en survivre des années plutôt que d’être renvoyé-e-s vers la situation qu’ils ou elles ont fui. Se voilant la face, Berne s’est contenté de créer une nouvelle catégorie administrative, elle des bénéficiaires de longue durée de l’aide d’urgence.

    LES DISPARITIONS ENCOURAGÉES

    Les disparitions sont également encouragées par Berne via son mode de financement. La Confédération ne se préoccupe pas de savoir comment les cantons dépensent l’argent de l’aide d’urgence. Elle verse un montant unique, lorsque la décision négative entre en force, et prévoit la constitution de réserves par les cantons « pour financer les coûts ultérieurs durant les années suivantes »[6]. Or ces réserves s’accumulent dans certains cantons. Le dernier rapport de suivi publié par le SEM relève que « sur l’ensemble de la période 2008-2017,vingt cantons ont pu constituer des réserves dont le montant cumulé représente près de 128 millions de francs. Sur la même période, six cantons ont cumulé des déficits à hauteur de 83 millions de francs ».

    Le tableau ci-contre montre que les Romands, hormis Fribourg, sont largement déficitaires. Et que d’autres ont accumulé des millions de francs de réserves. Comment les ont- ils constituées ? Chaque canton, voire commune, gère l’hébergement, l’entretien et l’encadre- ment des personnes à l’aide d’urgence selon ses propres règles et son éthique. L’exhortation fédérale étant une « incitation au départ », que ce soit du territoire ou vers la clandestinité, le résultat ne peut être qu’un nivellement par le bas des conditions de vie. Françoise Kopf le dénonçait déjà en 2010 dans Vivre Ensemble.

    Et les choses risquent de se dégrader avec la restructuration qui prévoit une baisse conséquente des forfaits fédéraux de l’aide d’urgence aux cantons. Le montant unique de 6000 francs versés jusqu’ici par personne déboutée se réduira à 400 francs si celle-ci relève d’une procédure Dublin close, et à 2013 francs pour une personne sortant d’une procédure accélérée. Elle restera à 6006 francs dans le cadre d’une procédure étendue. Les réserves risquent d’en prendre un coup. Si les cantons s’étaient tardivement émus du report de charge prévu par la Confédération dans le cadre de la consultation de l’ordonnance sur la révision de la loi (Ordonnance 2), ils n’ont visiblement pas été entendus.

    Berne se sert là aussi du porte-monnaie pour inciter les cantons à durcir leur pratique en matière de renvois. À voir jusqu’où les cantons accepteront de s’abaisser. Face aux menaces de sanctions financières articulées par Keller-Sutter, Leuba relève que « parmi les personnes dont le renvoi n’a pas été exécuté en 2018, il y a des familles et des malades ». Une justification qui s’appuie sur des considérations, humanitaires, prévues par la loi. À Genève, le Conseil d’État vient de rendre son rapport sur une motion appelant à une « application digne et humaine de la politique d’asile » dans le cadre du Règlement Dublin. Il reconnaissait avoir été amené « à plusieurs reprises, à retarder un départ au motif d’une situation médicale particulière, pour garantir le respect du principe de l’unité familiale ou encore pour veiller à ce que le renvoi se déroule, en principe, hors d’une période scolaire, en informant préalablement le SEM ». Et s’engageait, « guidé par les valeurs humanitaires genevoises », à appliquer « avec pragmatisme et compassion le nouveau droit fédéral ». Reste à savoir si ces deux concepts vont trouver leur place dans la mise en œuvre de la restructuration.

    Bâle a montré la voie. On espère que d’autres se joindront à lui. Dans ce contexte, la société civile doit plus que jamais maintenir la pression.

    https://asile.ch/2019/07/22/decryptage-les-incitations-financieres-au-renvoi-et-a-la-clandestinite-le-cout
    #asile #migrations #réfugiés #Suisse #disparitions #statistiques #chiffres #exécution_des_renvois #renvois #expulsions #abus #clandestinisation #aide_d'urgence #responsabilité #dépenses #cantons

  • Activist suspected in Portland shooting was fired at 30 times by police, official says | World news | The Guardian
    https://www.theguardian.com/world/2020/oct/14/activist-portland-shooting-michael-reinoehl-police

    Un escadron de la mort de la police avait criblé de balles l’activiste antifasciste, #Michael_Reinoehl. Il n’y a pas eu de sommations et on l’a abattu alors qu’il montait dans sa voiture sur le parking d’un appartement dans l’État de Washington. La police faisait partie d’une force d’intervention US Marshal sous les ordres directs de #Trump et de son procureur général #William_Barr.

    https://www.wsws.org/fr/articles/2020/10/20/pers-o20.html
    #meurtre #liquidation #militant #fascisme #anti-fascisme #extrême-droite

  • #Burkina_Faso: Residents’ Accounts Point to Mass #Executions | #Human_Rights_Watch

    Identify Remains of 180 Men Found in #Djibo; Prosecute Those Responsible

    (Bamako) – Common graves containing at least 180 bodies have been found in a northern town in Burkina Faso in recent months, and available evidence suggests government security force involvement in mass extrajudicial executions, Human Rights Watch said today. The government should seek assistance from the United Nations and other partners to conduct proper exhumations, return remains to families, and hold those responsible to account.

    Residents of the town of Djibo who saw the bodies told Human Rights Watch that the dead, all men, had between November 2019 and June 2020 been left in groups of from 3 to 20 along major roadways, under bridges, and in fields and vacant lots. With few exceptions, the bodies were found within a 5-kilometer radius of central Djibo.

    Residents buried most in common burials in March and April, while other remains are still unburied. They said they believed the majority of the victims were ethnic #Fulani or #Peuhl men, identified by their clothing and physical features, and that many were found blindfolded and with bound hands, and had been shot. Several residents said that they knew numerous victims, including relatives.

    "The Burkina Faso authorities need to urgently uncover who turned Djibo into a ’killing field’ said #Corinne_Dufka, Sahel director at Human Rights Watch. “Existing information points toward government security forces, so it’s critical to have impartial investigations, evidence properly gathered, and families informed about what happened to their loved ones.”

    Since November, Human Rights Watch has interviewed 23 people by telephone and in person who described seeing the bodies. Several interviewees provided hand-drawn maps of where they found and buried the dead. All believed that government security forces, who control Djibo, had executed the vast majority of the men. However, none had witnessed the killings and Human Rights Watch could not independently verify those claims. Human Rights Watch is analyzing satellite imagery of the locations of common graves in the vicinity.

    On June 28, Human Rights Watch wrote the Burkinabè government detailing the major findings of the research, and on July 3, the Minister of Defense responded on behalf of the government, committing to investigate the allegations and to ensure the respect of human rights in security operations. He said the killings occurred during an uptick in attacks by armed Islamists and suggested they could have been committed by these groups, using stolen army uniforms and logistics, noting it is at times “difficult for the population to distinguish between armed terrorist groups and the Defense and Security Forces.” The minister also confirmed the government’s approval for the establishment of an office in Ouagadogou by the United Nations High Commissioner for Human Rights.

    Beginning in 2016, armed Islamist groups allied with Al-Qaeda or the Islamic State have attacked security force posts and civilians throughout Burkina Faso, but mostly in the Sahel region bordering Mali and Niger. Human Rights Watch has since 2017 documented the killing of several hundred civilians by armed Islamist groups along with their widespread attacks on schools. Human Rights Watch has also documented the unlawful killing of several hundred men, apparently by government security forces, for their alleged support of these groups, including 31 men found executed after the security forces detained them in Djibo on April 9.

    The 23 people interviewed, including farmers, traders, herders, civil servants, community leaders, and aid workers, believed the security forces had detained the men as suspected members or supporters of Islamist armed groups.

    “So many of the dead were blindfolded, had their hands tied up … and were shot in the head,” said a community leader. “The bodies I saw appeared in the morning … dumped at night on the outskirts of Djibo, a town under the control of the army and in the middle of a curfew imposed and patrolled by the army.”

    Some residents said that they found the bodies after hearing the sound of vehicles passing and bursts of gunfire at night. “We’ve grown accustomed to hearing the sound of shots ringing out at night, and later seeing bodies in the bush or along the road,” an elder from Djibo said.

    “At night, so many times I’d hear the sound of vehicles and then, bam! bam! bam!” said a farmer. “And the next morning we’d see or hear of bodies found in this place or that.”At least 114 men were buried in 14 common graves during a mass burial on March 8 and 9 organized by residents with the approval of the military and local authorities. Local residents also buried 18 men, found around March 18 about a kilometer east of Djibo, in a common grave in early April. The bodies of another approximately 40 men, including 20 allegedly discovered in mid-March south of Djibo and another 18 found in May near the airport, had yet to be buried.

    An ethnic dynamic underscores the violence in Burkina Faso. The Islamist armed groups largely recruit from the nomadic Peuhl or Fulani community, and their attacks have primarily targeted agrarian communities including the Mosssi, Foulse, and Gourmantche. The vast majority of men killed by alleged security forces are Peuhl because of their perceived support of the armed Islamists.

    “Djibo reidents should feel protected by, not terrified of, their own army. The government’s failure to make good on promises of accountability for past allegations of security force abuse, including in Djibo, appears to have emboldened the perpetrators,” Dufka said. “The authorities need to put an end to unlawful killings through credible and independent investigations.”

    Bodies Appear in Djibo

    Residents of Djibo said they first started seeing bodies in the more rural, less inhabited parts of the town in November 2019. “Human remains are strewn all over the outer limits of Djibo town … along sides of road, near a pond, by the Djibo dam, near abandoned houses, under a bridge, and in the bush,” one man said.

    “From November 2019, so many bodies started showing up,” another man said. “Five or six here, 10 or 16 there, along the three highways out of town ... to the north, east, and south.”

    Residents said the vast majority of the dead were ethnic Peuhl, identified as such by their clothing, features, and, in about 10 cases, by those who knew individual victims by name.

    The people interviewed were extremely anxious as they spoke with Human Rights Watch and said they feared reprisals from the security forces, who had been implicated in the extrajudicial killing of 31 men in Djibo in April, and other killings there, since 2017.

    The residents did not believe the men were killed in a gun battle. “Yes, Djibo has been attacked and there are jihadists [armed Islamists] not so very far from Djibo,” said a resident who had observed several groups of bodies. “But on the days before seeing bodies, we weren’t aware of any clashes or battles between the jihadists and army in the middle or outskirts of Djibo. Word travels fast and we’d know if this were the case.”

    Another resident, who said he frequently travels from Djibo, said: “Had there been clashes with the terrorists, the public transport would have stopped.… We never would have been able to travel.”

    Nine people identified some of the dead by name, including family members, whom they had either witnessed being detained by the security forces or had been informed by someone else who had seen the men being detained. In each of these incidents, the body they identified had been found with numerous other victims. One man, for instance, recognized “a man named Tamboura from a village further south, who I’d seen arrested in the Djibo cattle market by soldiers some days earlier.” Another recognized a man who worked as a security guard and who had been arrested by soldiers days before his body was found. Others described seeing the bodies of men they had seen being arrested by the authorities at the market, the hospital, during a food distribution, or at the bus station.

    Several residents said they believed many of the unidentified victims had been detained during army operations or were internally displaced villagers who in recent months had settled in and around Djibo after fleeing their home villages. “Djibo isn’t such a but town that we wouldn’t recognize people, which is why we think so many of the dead were displaced,” one resident said.

    Many residents speculated that the army had arrested the displaced people for questioning, fearing infiltration by armed Islamist groups, which had attacked Djibo on several occasions. “The army has really hit the IDPs [internally displaced persons],” a resident said. “They’ve gone for them in the animal market, as they come in to Djibo to buy and sell. After so many major jihadist attacks in Mali and Burkina, they’re really afraid of infiltration.”

    Apparent Extrajudicial Executions

    Residents described seeing groups of bodies near their homes as they grazed their animals or as they walked or drove along the major roads leading out of Djibo.

    Apparent Execution of Five Men on June 13, 2020

    On June 14, several residents described seeing the bodies of five men scattered over a half a kilometer in two of Djibo’s southern neighborhoods, sectors 3 and 8. One of those found, 54-year-old Sadou Hamadoume Dicko, the local chief and municipal councilor of Gomdè Peulh village, had been seen arrested by soldiers the previous day. Residents could not identify the other four bodies.

    A trader described the arrest of Dicko on June 13:

    Being the chief, he’d just finished picking up sacks of rice and millet for his people, now in Djibo after fleeing their village, about 125 kilometers away. Mr. Dicko had in April 2018 been abducted and held for several days by the Jihadists but this time it was the army who took him. At around 11:30 a.m. four men in uniform on motorcycles surrounded him and about six others and took them into an unfinished building for interrogation. Eventually, the soldiers let the others go but left with Mr. Dicko.

    Three residents said they heard gunshots on June 13 and found the bodies of the five men the next day. “The gunshots rang out around 8 p.m. and the next day, June 14, I was called to be told the chief was dead,” one resident said. “It was what we feared. His hands were bound tightly behind his back and he had been shot in the head and chest.”Said another: "The shots rand out a few hours after the 7 p.m. curfew...[L]ater we saw one body to the north, near La Maison de la Femme [Women’s Center], another south near a large well, and three others next to an elevation of sand.” All of the men were buried later the same day.

    Apparent Execution of 18 Men, May 13 and 19, 2020

    Residents described seeing the security forces arrest 17 men near a Djibo market on May 13. The bodies of the 17 were found the next day along a path going through sector 5, also known as Mbodowol. The men had been shot in the head, according to the residents. Another man, with a mental disability, was found around the same place after having been arrested on May 19. At writing, the bodies had not yet been buried.

    Said one resident:

    I was in the market, when at around 10 a.m. I saw two vehicles with about 10 soldiers drive up. I don’t know if they were gendarmes or army. I was too afraid to stare at them, but I saw they were in uniform, with helmets and vests and all held semi-automatic weapons. The 17 men had come from other villages to buy and sell that day. I recognized many of them, who worked as blacksmiths.

    A sector 5 resident who heard gunshots on May 13 and saw the bodies a day later near the Djibo airfield said:

    They were killed as darkness fell. I saw a vehicle from afar, coming from the direction of town. Sometime later we heard shots. Around 15 minutes later the same vehicle returned, this time with the headlamps on. On Thursday, May 14, around 9 a.m. we discovered the bodies – eight on one side close together … their faces covered with their shirts – and around 20 meters away, nine more bodies. They’d been shot in the head. You could see this clearly…and there were bullet casings on the ground. The men looked to be from 25 to 45 [years old.] The body of another man was found in the same place a few days later. That one, I’d seen arrested…he lives near me. He is not normal [has a mental disability] … He was picked up outside his house listening to his radio. There is a curfew and only the army can drive around at night like this.

    Apparent Execution of 18 Men, March 17, 2020

    Residents said that on March 18, they saw 18 bodies about 500 to 700 meters east of Djibo. The bodies were found near several large publicity signs that line the Djibo-Tongomayel road.

    A man who feared his brother was among the dead explained why he believed government security forces were responsible for killing the 18 men:

    On March 17, around 7 a.m., I got a frantic call from the bus station saying my brother and another man had just been arrested by gendarmes as they boarded a bus to Ouagadougou [the capital]. Later that night, around 9 p.m. I heard many gunshots, and thought, oh God, my brother is dead.

    Just after dawn, I went in the direction of the shots and found 18 bodies. Their hands were tied, and they were blindfolded, each shot in the forehead. The blood flowed like a pond. The bodies were all together in a pile. I looked for my brother among the corpses … moving them enough to see if he was there. But he wasn’t. Among the dead, I recognized six men … they’d all been arrested by the FDS [Defense and Security Forces]. One was [name withheld] who had recently had a foot operation and had been arrested in front of many people near the hospital. I recognized his boubou [wide-sleeved robe]; his foot was still bandaged. Five others were traders I myself had seen arrested by the FDS on market day a week prior. As for my brother, he is still missing, even today.

    Apparent Execution of 9 Men, January 15, 2020

    A man who saw nine bodies on the road going east to Tongomayal, including a close relative, on January 16, said:

    I discovered the bodies of nine people some meters off the road, one of whom was my 23-year-old nephew. They’d been arrested the day before. A friend called around 11 a.m. saying there was trouble in the market, that my boy had been arrested. I went to the market immediately and saw all nine, tied up and face down on the ground. Four gendarmes led them into their vehicle and took them away. That night around 8 p.m. I heard shots near the Djibo dam, and in the morning saw them in the bush, hands tied, riddled with bullets … Eight were Peuhl and one was a Bellah. We were too afraid to even bury them … we had to watch my nephew turn into a skeleton. He was not laid to rest until the mass burial in March, with dozens of others, but it was hardly a funeral and my boy was not a jihadist.

    Bodies Found Near Djibo’s Sector 4, November 2019 and January 2020

    Five residents of Djibo’s Sector 4 (also known as Wourossaba and Boguelsawa), south of the town, described seeing three groups of bodies within what they said was a one kilometer radius: a group of 8 bodies and a group of at least 16 bodies in November 2019, and a group of between 16 and 19 bodies around January 8, 2020. The total number of bodies seen largely corresponds to the 43 bodies buried in this sector during the mass burial on March 8 and 9.

    A resident of Sector 4 described the three groups of bodies:

    Many didn’t have shirts, and most were tied — some their eyes, others by the wrist, and they’d been shot. I knew none of them but believe all 43 were prisoners because all three times, I’d heard vehicles coming from the direction of town and saw the headlights … and heard gunshots. It was too far and too dark to see their uniforms but there wasn’t a battle and the jihadists can’t be driving around in a heavy truck that close to Djibo.

    Another resident of Sector 4 described seeing 19 bodies around January 8:

    I saw them around 7 a.m., 19 bodies in a line – all men, save one around 15 years old. The night before, I’d seen lights of a vehicle – it was around 8 p.m. and we were under curfew. Then I heard the shots. The bodies were about one kilometer south of Djibo, and 150 meters west from the highway – many bound at the arms, and with their eyes blindfolded. They’d been shot in the head, others in the chest, others the stomach. We didn’t know any of them, so they just stayed there until the March burial, by that time they were almost skeletons.

    A health worker said that in February on the way to Ouagadougou she saw five bodies from her bus window, about 15 kilometers south of Djibo, near the village of Mentao: “They were 20 meters from the road – the bodies smelled – it seemed they’d been there for a week or so. By their dress, all the men appeared to be Peuhl. When I returned a week later, they were still there.” These bodies were not buried during the March mass burial.

    Burials in March and April 2020

    Djibo residents described an organized mass burial on March 8 and 9 during which at least 114 bodies were collected and buried in 14 common graves.

    Residents who attended the burials said the bodies were in various stages of decomposition. “Some had just been killed, others had started to decompose, and many others were skeletons,” one said.

    “Given how long the bodies had been outside, notably under the hot sun, many were only identifiable by their clothing,” said another.

    Several residents said the dead were left unburied both because the families were either not from Djibo or because they were too frightened to claim the body. “Fear stopped people from burying the dead,” a village elder said. “You need permission from the security forces to bury a body and given the level of tension in Djibo these days, people are just too terrified that if they claim the body of a man accused of being a terrorist, they too will be taken and end up dead.” Many residents described the burials as “a delicate subject” which was not covered by local media. “Fear has kept us from talking much about the mass burials,” a village leader said.

    “The bodies were scattered along and not far from the major roads leading to and from Djibo,” a resident said. “The first day, we worked from 9 a.m. to noon and buried 42 bodies to the south, along the Djibo-Ouagagdougou road. On the second day it was worse … working from 8 a.m. to 12:30 p.m. we buried 72 people, 20 to the north and 52 to the east, along the Djibo-Dori road. Some people gathered the bodies while others dug the graves. The dead were buried in 14 common graves with from 3, 6, 7, up to 23 bodies.”

    They said Djibo residents had obtained permission from both the civilian and military authorities based in Djibo to bury the dead largely because of the potential health and sanitation risk. “We were fearful of epidemics, especially as we approach the rainy season,” a community leader said. “We were overwhelmed seeing the bodies of lifeless people and so we organized ourselves and asked the authorities for permission to bury the dead,” said another.

    Other residents spoke of the mental health impact on the town. “We organized the burial on health grounds but also because of the psychological impact on people, especially children, having to walk by the bodies every day on their way to market or school,” one resident said.

    A herder said: “Imagine what it’s like to see these bodies every day, some eaten by dogs and vultures. It’s not easy living with that terrible reality day after day.”

    Those who observed the mass burials said they were attended by the civilian authorities, who they said helped organize the funeral; the health authorities, who provided masks and sanitizer; and the security forces, which provided security. They said they were “strictly forbidden” from taking photographs of the burials. “No one would dare do that because the FDS was watching,” a resident said.

    A resident who was at the burial said:

    After getting authorization – from the army – and after involving health officers – we spent two days burying the dead who were in groups of 5, 7, 9, 20 – scattered all over. I didn’t recognize any of them, but several of those watching the burial later told me they’d recognized their father, brother, or son … that he’d been missing since being arrested by the soldiers in Djibo or in their village – weeks or months earlier. They didn’t say anything during the burial though … out of fear that they too would be arrested.

    A man who buried 13 of the bodies found in north Djibo, including a family member whom he had last seen in the custody of the security forces in January, said “The road to Tongomayel was full of corpses and remains. Honestly, many were only skeletons … and their bodies had been scattered by animals. We were divided in groups, and went about looking for ribs, body parts.”

    Two people described the burial in early April of the 18 men whose bodies were found on the road to Tongomayel around March 18. The bodies appeared after the security services had allegedly arrested the men. “We dug a large hole, big enough for all of them, and put sand and branches on top of it,” one man said. “The road to Tongomayel is full of bodies … the 52 buried during the mass burial, the 18 from mid-March, and it hasn’t stopped.”

    Bodies Found, Left Unburied

    Three residents described seeing 20 bodies that they said had been left in mid-March about 100 meters from the cemetery in Boguelsawa neighborhood, several kilometers south of Djibo.“Just days after we buried over 100 bodies, we woke up to find another 20 bodies,” a resident said. “It’s like, whoever is doing the killing is mocking us.” They told Human Rights Watch on June 14 that the bodies, now scattered and decomposed, have yet to be buried. “With death all around, we feel like tomorrow could be my turn to die,” a resident wrote.

    Another man said that on June 1, “My nephew came across three dead while gathering wood north of Djibo, including two [ethnic] Bellahs we know well. He was so frightened he ran straight home without the wood.” As of June 30, the 18 dead found near the airport in mid-May had similarly yet to be buried.

    Recommendations

    Residents who spoke with Human Rights Watch were unaware of any judicial investigations into the apparent killings. Some killings allegedly implicating the security forces had occurred after the government’s pledge to fully investigate the apparent execution of 31 men detained by the security forces on April 9, 2020.

    Human Rights Watch urges the Burkina Faso authorities to:

    Promptly and impartially investigate the killings in Djibo since November 2019, and fairly and appropriately prosecute all those responsible for extrajudicial killings and other crimes, including as a matter of command responsibility. Ensure the findings are made public.
    Send the commanders of the two security force bases in Djibo– the gendarmerie and army – on administrative leave, pending outcome of the investigation.
    Invite United Nations or other neutral international forensic experts, including those with experience working before criminal tribunals, to help preserve and analyze evidence in common graves. Exhumations without forensic experts can destroy critical evidence and greatly compromise the identification of bodies.
    Return remains of individuals found to be buried in graves or left unburied to their family members.

    https://www.hrw.org/news/2020/07/08/burkina-faso-residents-accounts-point-mass-executions

  • Didier Fassin : la vie à tout prix
    La Grande table idées Par Olivia Gesbert
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-idees/didier-fassin-la-vie-a-tout-prix


    Didier Fassin est sociologue, anthropologue et médecin. Il est notamment professeur à l’Institute for Advanced Study de Princeton aux Etats-Unis, directeur d’études à l’EHESS, et titulaire d’une chaire annuelle de santé publique au Collège de France.

    Didier Fassin a publié le 12 mars dernier Mort d’un voyageur, Une contre-enquête, aux éditions du Seuil. Dans cet ouvrage, il revient sur un drame qui s’est déroulé en 2017 : alors qu’il est interpellé par des membres du GIGN au domicile de ses parents, Angelo, 37 ans, appartenant à la communauté des gens du voyage est abattu par les forces de l’ordre. La version de la police met en avant la légitime défense, tandis que la famille pointe une bavure. Didier Fassin cherche dans cet ouvrage, grâce aux éléments et aux témoignages de l’enquête, à faire émaner une autre version des faits, qui rendrait justice à la vérité et à la mémoire du défunt.

    #violences_policières #Angelo

    • Code de la sécurité intérieure - Article L435-1
      https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000034107970&cidTexte=LEGITEX

      Le texte de l’article ressemble trop à celui du décret sur la « Postenpflicht » qui constituait le cadre légal de l’usage des armes par les gardes SS dans les camps nazis. Pour le moment je ne crois pas qu’une loi identique au texte français soit possible en Allemagne.

      France, 2 mars 2017

      ... peuvent, outre les cas mentionnés à l’article L. 211-9, faire usage de leurs armes en cas d’absolue nécessité et de manière strictement proportionnée :
      ...
      3° Lorsque, immédiatement après deux sommations adressées à haute voix, ils ne peuvent contraindre à s’arrêter, autrement que par l’usage des armes, des personnes qui cherchent à échapper à leur garde ou à leurs investigations et qui sont susceptibles de perpétrer, dans leur fuite, des atteintes à leur vie ou à leur intégrité physique ou à celles d’autrui ;

      4° Lorsqu’ils ne peuvent immobiliser, autrement que par l’usage des armes, des véhicules, embarcations ou autres moyens de transport, dont les conducteurs n’obtempèrent pas à l’ordre d’arrêt et dont les occupants sont susceptibles de perpétrer, dans leur fuite, des atteintes à leur vie ou à leur intégrité physique ou à celles d’autrui ;

      Allemagne 1er octobre 1933

      Dienstvorschrift für die Begleitpersonen und Gefangenenbewachung
      https://de.m.wikipedia.org/wiki/Postenpflicht

      „Versucht ein Gefangener zu entfliehen, dann ist ohne Aufruf auf ihn zu schießen. Der Posten, der in Ausübung seiner Pflicht einen fliehenden Gefangenen erschossen hat, geht straffrei aus.“

      Als Sanktionen für das KZ-Personal legte er fristlose Kündigung bzw. Gefangennahme fest:

      „Wird ein Posten von einem Gefangenen tätlich angegriffen, dann ist der Angriff nicht mit körperlicher Gewalt, sondern unter Anwendung der Schusswaffe zu brechen. Ein Posten, der diese Vorschrift nicht beachtet, hat seine fristlose Entlassung zu gewärtigen.“

      Il faut cependant noter trois différences majeures entre les textes :
      – Le texte nazi impose l’usage des armes alors que le texte français l’autorise.
      – Les gardiens des camps devaient ouvrir le feu sans sommation préalable alors que les gendarmes sont tenus d’avertir les les personnes qu’ils ont l’intention d’arrêter.
      – La raison d’être du texte de loi allemand est de définir les circonstances de la mise à mort exceptionnelle de personnes destinées à mourir de toute manière. Le texte français décrit une situation où la vie des gendarmes ou d’autrui serait en danger si un suspect échappait aux forces de l’ordre.

      La similitude des textes devient visible quand on regarde leur résultat commun : Des membres des forces de l’état malintentionnés tuent sans hésiter en toute légalité. Un texte de loi dans un pays démocratique devrait rendre impossible ce résultat.

      Une nouvelle loi du Land Berlin contre les discriminations veut élargir les droits des citoyens face à la police et provoque le mécontentement des flics : Cette nouvelle loi ne prévoit pas de sanctions contre des policiers individuels et ne changera rien dans les structures administratives. La Antidiskriminierungsgesetz permettra pourtant aux citoyens de mettre plus facilement en question des actes de l’autorité publique. Les protestations du syndica policier de droite en disent long sur l’état d’esprit des fonctionnaires.

      Polizeigewerkschaft warnt Berliner Abgeordnete
      https://www.berliner-zeitung.de/mensch-metropole/polizeigewerkschaft-warnt-berliner-abgeordnete-li.85020

      #droit #racisme #police #nazis #Antidiskriminierungsgesetz

  • Une nouvelle expertise exonère les gendarmes dans la mort d’Adama Traoré
    https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2020/05/29/une-expertise-medicale-exonere-a-nouveau-les-gendarmes-dans-la-mort-d-adama-

    La famille du jeune homme mort en 2016 à la suite d’une interpellation musclée conteste les conclusions de cette nouvelle pièce du dossier.

    L’article du Monde équilibre avec une partie du point de vue du Comité et des avocats mais ne dit pas que

    Nouvelle expertise raciste où les médecins utilisent les termes « sujets de race noire » bâclée par des médecins incompétents. Cette expertise est contraire à tous les principes de la médecine et nous allons saisir le conseil de l’Ordre pour les dénoncer.

    https://twitter.com/laveritepradama/status/1266440348605255685

    Pour qui serait dans le coin ce mardi : « Le 2 juin à 19h nous serons devant le TGI de Paris (17e) »

    #Adama_Traoré #expertise_médicale #médecin_expert #sujet_de_race_noire #race-noire #animalisation #Icantbreathe #police #Justice #racisme #impunité_policière