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  • BD. Laëtitia Rouxel dégaine „Brigande !“
    https://www.letelegramme.fr/soir/reserve-telegramme-soir-bd-laetitia-rouxel-degaine-brigande-18-06-2019-

    Après la Commune avec "Des graines sous la neige", l’illustratrice dinannaise Laëtitia Rouxel s’est penchée sur le personnage atypique de Marion du Faouët, avec la BD "Brigande !", sortie chez Locus Solus. Un album mettant en lumière ce « bandit social en jupons », à la mode bretonne du XVIIIe siècle.

    Après le succès de votre précédente BD "Des graines sous la neige", le duo Michon-Rouxel récidive avec "Brigande !", sur Marion du Faouët. Une sorte de Robin-des-Bois à la mode bretonne ?
    Marion du Faouët n’est pas forcément le pendant féminin de Robin-des-Bois, personnage perçu comme volant aux riches pour donner aux pauvres. C’est d’abord une cheffe de brigands, à la tête d’une bande familiale au départ, puis de la compagnie Finefont, composée d’une quarantaine d’affidés. Une véritable guérilla armée, qui a mis en échec les autorités pendant 20 ans. Dans la BD, on a une scène de redistribution de blé, qui se déroule sous les halles du Faouët (Morbihan), mais on ne sait pas si la brigande a beaucoup redistribué ce qu’elle volait. En ces temps de famines et de misère, il s’agissait, pour l’essentiel, de nourrir sa "mafia familiale", et de gagner la complicité des habitants de la zone où elle sévissait. En gros, dans les vallées encaissées du Scorff et de l’Ellé, aux confins des actuels départements du Morbihan et du Finistère. De son vrai nom Marie-Louise Tromel, Marion du Faouët fait figure de bandit social en jupons, en tant que cheffe de bande, affranchie et rebelle.

  • Comment le revenu universel d’activité doit inciter les Français à travailler (Les Echos)
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/16168-comment-le-revenu-universel-d-activite-doit-inciter-les-francais-a-

    Le gouvernement n’a pas publié les rapports préfigurant la mise en place d’une allocation sociale unique, dont les scénarios font encore trop de perdants. L’un des choix centraux dans la mise en place du futur revenu universel d’activité d’ici à 2023 sera la valorisation des revenus d’activité, versus la réduction du taux de pauvreté.

    Veut-on faire baisser le taux de pauvreté, ou bien inciter au retour à l’emploi ? Le revenu universel d’activité annoncé par Emmanuel Macron en septembre , dont l’entrée en vigueur est désormais prévue en 2023 , est censé faire tout cela à la fois, dans un contexte budgétaire serré. Avec cette double injonction, le gouvernement n’a pas facilité la tâche à Fabrice Lenglart, le rapporteur général de la réforme du RUA.

    L’année (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • Crocs contre crocs - CQFD, mensuel de critique et d’expérimentation sociales
    http://cqfd-journal.org/Crocs-contre-crocs#nh1

    Le préfet de police de Paris a réquisitionné une dizaine de clébards dressés pour l’attaque, ordonnant de les démuseler. » Quand on a lu cette phrase dans le Canard enchaîné du 24 avril, notre sang de Chien rouge n’a fait qu’un tour. D’abord parce qu’on déplore qu’on utilise nos congénères canins pour de viles tâches policières. Ensuite parce que l’irruption de cabots à képi dans le paysage confirme que le fond de l’air est à la répression décomplexée.

    Semaine après semaine, l’attirail mobilisé ne cesse d’enfler, du retour des voltigeurs motorisés aux marqueurs chimiques dans le liquide des canons à eau, avatars d’une surenchère dont on suit les épisodes en flippant grave. Quand le pouvoir embauche un ultra-réac à mentalité « para » pour mater les manifestations parisiennes [1], faut pas s’étonner que les digues sautent. Aujourd’hui, les molosses enragés. Demain, quoi : des robots tueurs ? Des drones à Famas ?

    Quoi qu’il en soit, les témoignages s’empilent, dressant tous le même constat : ce samedi 20 avril, à Paris, pour l’acte XXIII, la police était plus que jamais là pour faire mal. Pour blesser [2]. Pour marquer les chairs de ceux qui s’entêtent à ne pas courber l’échine devant l’alliance matraque-goupillon-tête de con. Et comme ce pouvoir ne recule devant rien, bim !, il s’est payé une nouvelle dégringolade vers Orwell-land en embastillant des journalistes. À l’instar des street-medics, cela fait belle lurette que ces derniers sont cibles de tirs de LBD et de grenades. Mais les arrestations d’Alexis Kraland et de Gaspard Glanz pour des motifs aberrants [3] (tout comme la convocation par la DGSI de journalistes ayant publié un document confidentiel prouvant les mensonges gouvernementaux au sujet des armes françaises utilisées au Yémen), montrent clairement que la liberté de la presse est en danger. Idem pour la liberté d’expression : combien de Gilets jaunes poursuivis pour un commentaire anodin sur Facebook ? Après celle de manifester, ça commence à faire pléthore. Il est où le bouton stop ?

    Les chiens de guerre sont de sortie, donc, et avec eux une dérive policière liberticide qui ne se cache même plus - la justice étant là pour assurer l’impunité aux condés. Le message est clair : vous ne voulez pas communier devant un discours télévisé lacrymalo-débile et persistez à refuser notre projet politique mortifère ? Primo, vous allez déguster. Secundo, personne ne s’en offusquera, puisqu’il y a des choses tellement plus importantes, genre une charpente religieuse en flamme ou ce besoin irrépressible qu’aurait le peuple français de vouloir travailler plus et se faire sucrer des jours fériés.

    Face à ce pouvoir pyromane, on n’espère qu’une chose : que le joli mois de mai confirme son caractère agité et enfile le jaune de chauffe. Parce que sinon, bordel : animal, on est mal.
    #maintien_de_l'ordre

  • Pourquoi le #paludisme est-il à nouveau en hausse ? by Fredros Okumu - Project Syndicate
    https://www.project-syndicate.org/commentary/malaria-prevention-mosquito-nets-not-enough-by-fredros-okumu-2019-04/french

    ... malgré ses avantages, cette approche [utilisation de moustiquaires imprégnées, pulvérisation d’insecticide dans les foyers et traitements à base d’artémisinin] comporte un sérieux problème : elle a alimenté la montée en puissance d’une énorme #industrie de lutte contre le paludisme, qui est de plus en plus déconnectée de sa mission principale, consistant à maintenir les collectivités en bonne #santé.

    Les pays africains les plus touchés - Burkina Faso, Cameroun, République démocratique du Congo, Ghana, Mozambique, Niger, Nigeria et Ouganda, qui représentent ensemble 60 % de la charge mondiale du paludisme - importent régulièrement des moustiquaires, des insecticides et des médicaments préconisés par les acteurs de l’industrie. Pourtant le paludisme est à nouveau en hausse, avec un nombre de nouveaux cas dans 16 pays africains en hausse de plus de 100 000 entre 2016 et 2017, selon l’OMS. La « banalisation » de la lutte contre le paludisme a également contribué à l’appauvrissement de l’#expertise pratique sur le paludisme dans les pays endémiques.

  • Pour mon hackathon du week-end au Musée Fabre de #Montpellier, j’ai assemblé des œuvres d’artistes arabes mises en parallèle avec des œuvres visibles à Fabre, autour du thème du nu.

    Après une image en ouverture pour illustrer notre thème :
    – Omar Onsi, Jeunes femmes visitant une exposition, 1945

    Les couples d’images suivantes :
    – Frédéric Bazille, Nu couché, 1864
    – Georges Hanna Sabbagh, Nu couché devant un hublot, 1923

    – Joseph Nicolas Robert-Fleury, Jeune femme à sa toilette, 1824
    – David Georges Corm, 1920

    – Joseph-Marie Vien, Étude académique, 1745-1750
    – Habib-Srour, nu académique, 1885

    – Eugène Delaplanche, Message d’amour, 1874
    – Gibran Khalil Gibran, Standing Fugyre and child, non datée

    – Jeune martyr morte (sainte Mustiole), Guido Canlassi Cagnacci, 1640 battue de verges dont les bouts étaient plombés
    – Walid-Ebeid, Under Investigation,2007

    – Gustave Courbet, Les baigneuses, 1853
    – Moammed Racim, Femmes à la cascade, années 20-30

    • J’ai toujours des sentiments partagés face à cette réduction des visiteurs de musée à des gugusses qui ne verraient qu’à travers l’image Instagram-j’y-étais.

      Parce que d’un côté, oui, c’est assez frappant quand on est devant la Joconde au Louvre. Et parce que ça renvoie à toutes ces images d’événements auxquels les gens semblent ne plus participer que pour faire des selfies (ici j’ai vu l’élection du pape, une séance avec Hillary Clinton et ses « fans » qui lui tournent le dos pour pouvoir faire des selfies « avec elle », les concerts où on ne voit plus qu’une haie d’écrans de smartphones dans la pénombre…).

      Et puis en même temps, sur ce sujet précis : ça ne me semble concerner qu’une poignée d’œuvres dans le monde, déjà largement transformées en cartes postales et en posters, bien avant de smartphone, la Joconde en personnalité people, je ne crois pas que ça date du smartphone, et je me demande s’il y a dans tous les cas eu une époque où il était possible d’aller la regarder tranquillement au musée.

      Parce qu’à côté de la salle de la Joconde, en gros c’est plutôt pépère le Louvre, et on n’a pas à se battre pour voir les œuvres. Le radeau de la Méduse, je veux bien que quelques personnes la photographient, mais ça n’est pas un « mur » de smartphone entre toi et l’œuvre, loin de là. Et ailleurs, on a vraiment le loisir d’observer, les gens déambulent de manière plutôt respectueuse.

      Aux Offices de Florence, j’ai le souvenir d’une visite carrément tranquille, pas vraiment gêné par les smartphones ou les « hordes » de touristes (dont j’étais, hein, c’est toujours difficile de critiquer les hordes de touristes à Florence quand on en est un). À part, encore une fois, la très postérisée Vénus de Boticelli, que l’on voit tout de même bien, mais on ne peut vraiment rester contemplatif là.

      Et dès qu’on sort des musées-vedettes, pour le coup je ne vois jamais de smartphones dans ce genre (en dehors des adolescent·es qui se font chier et préfèrent vérifier qu’on a liké la photo de leur hamburger de midi sur Instagram que lever le nez). Je passe beaucoup de temps à Fabre, même quand il y a des touristes, même quand ce sont les expositions temporaires avec des toiles plutôt connues (Picasso l’année dernière), et je ne suis jamais confronté à ces séances de selfies et de murs de téléphones ou de gens qui semblent ne plus rien voir que l’écran de leur téléphone-qui-fait-caméra.

      Ce qui fait que je ne suis pas totalement à l’aise avec ce genre de présentation :

      This book and the images within define a generation. The myopic, narcissistic psychological disposition of a generation is clearly the focal point of these photos; the mobile phone photographer, the “viewer”, although without name or discernable form, plays a major role in the story: not the Louvre; not the masterpieces. These serve in supporting roles.

      Je déteste l’envahissement par les écrans de smartphone, je suis inquiet du narcissisme des selfies postés sur les réseaux sociaux, etc. ; mais dans les musées, ce n’est pas ce que je constate en général. Sauf justement pour une poignée d’œuvres carte-postalisées et peopeulisées depuis des décennies. Et que donc, ce qu’on montre là ne me semble pas témoigner d’un rapport perverti à l’art dans les musées, mais un rapport assez prévisible à des peoples ; œuvres qu’on ne pouvait déjà pas bien voir à cause de la foule bien avant les haies de smartphones, et œuvres dont on déblatérait déjà de manière condescendante sur la nullité supposée des gens qui se pressent pour entre-apercevoir la Joconde avant de remonter leur bus qui fait « Toute l’Europe en 3 jours ».

      On n’a pas attendu les smartphones pour que les gens disent des choses comme « Oui alors on a fait l’Italie. On a fait Florence, Pise, Venise… » ou « On est un peu déçus par le Louvre : la Joconde elle est toute petite en fait. »

    • @arno j’ai pensé à toi devant Notre-Dame en flammes. Je m’explique avant que tu me penses sérieusement à la fois mystique et dérangé.

      Hier soir j’ai pris le métro pour aller voir Notre-Dame, non pas pour la voir la proie des flammes mais pour la voir possiblement une dernière fois. Apparemment je devrais (nous devrions toutes et tous) pouvoir la revoir encore.

      Il n’empêche beaucoup de téléphones tendus vers la cathédrale en feu. Mais aussi une certaine forme de recueillement (vu le monde qu’il y avait, c’était plutôt silencieux). En fait impossible de savoir ce que les unes et les autres avaient en tête.

      J’étais interdit. Et triste. Très triste. Et pourtant au beau milieu de cette tristesse, j’étais assez stupéfait par la beauté vénéneuse de ce que je voyais. Mais incapable de prendre une photographie. D’une part je ne suis pas parti avec mon appareil (ça c’est un truc bien à moi qui prouve bien que je ne suis pas vraiment un photographe, même si..., je ne prends jamais mon appareil en cas de « scoop »), et pareillement je n’ai pas sorti mon appareil qui fait aussi téléphone (que j’avais finalement emporté avec moi pour sa seule fonction de téléphone, ce qui est très étonnant de ma part, décidément. Etais-je bien moi-même hier soir).

      Et pourtant je ne peux pas juger de quoi que ce soit les personnes autour de moi qui enregistraient d’une façon ou d’une autre le drame en train de se produire. J’ai bien vu quelques jeunes gens (pas tant que cela, et pas tous jeunes d’ailleurs) qui s’immortalisaient sur fond d’incendie. Mais cela m’est apparu insignifiant par rapport à ce que j’avais vu à Auschwitz de personnes qui se prennent en photo sous le portique d’Arbeit macht frei.

      En revanche, est arrivé un moment plein d’hésitation pour moi, de savoir quand repartir chez moi (vers 23H30) parce que je me suis rendu compte que cette décision de partir, d’à quel moment partir, était voisine dans mon esprit de celle qui est la mienne quand je filme ou enregistre du son, je ne sais jamais vraiment quand appuyer sur le bouton stop.

  • Il y a énormément de choses de, et à propos de, Alexandre Cabanel dans les réserves du musée Fabre de #Montpellier. J’ai trouvé dans la base de données des choses un peu originales :

    Ce dessin de Cabanel sur son lit de mort, par Camille Félix Bellanger, en 1889 :
    http://floramusee.montpellier-agglo.com/flora/servlet/ViewManager?menu=opac_musee_menu_view&record=musee:MUS
    http://floramusee.montpellier-agglo.com/flora/servlet/PhotoManager?recordId=musee%3AMUS_PHOTO%3A487&idocsId=

    Il y a une curieuse Main d’Alexandre Cabanel de 1846 (anonyme) :
    http://floramusee.montpellier-agglo.com/flora/servlet/ViewManager?menu=opac_musee_menu_view&record=musee:MUS
    http://floramusee.montpellier-agglo.com/flora/servlet/PhotoManager?recordId=musee%3AMUS_PHOTO%3A12413&idocsI

    Un dessin représentant Alexandre Cabanel dans son atelier parisien par Édouard Vimont (1882) :
    http://floramusee.montpellier-agglo.com/flora/servlet/ViewManager?menu=opac_musee_menu_view&record=musee:MUS
    http://floramusee.montpellier-agglo.com/flora/servlet/PhotoManager?recordId=musee%3AMUS_PHOTO%3A12070&idocsI
    Dans les tableaux accrochés au mur, tout en haut à droite on reconnaît L’ange déchu (1847), spectaculaire tableau visible à Fabre.

    Et il y a même 12 pinceaux de Cabanel, sa palette, et même toutes ses breloques de la Légion d’honneur. Ça c’est pour les vrais fans.

    [Edit, suite au commentaire ci-dessous : lorsqu’on suit un lien la première fois, on a un message d’erreur indiquant qu’on soit se « reconnecter ». Suivre ce lien, on arrive à un formulaire qui demande un mot de passe. Ça suffit à « se connecter », en fait, et on peut à nouveau suivre les liens ci-dessus, avec l’accès « correct » à la base de données.]

  • « Crépuscule », de Juan Branco, met l’oligarchie à nu | Hervé Kempf
    https://reporterre.net/Crepuscule-de-Juan-Branco-met-l-oligarchie-a-nu

    Un décorticage des mécanismes par lequel le système oligarchique a placé Emmanuel Macron au pouvoir : c’est ce qu’opère le livre de Juan Branco, en flagellant les médias serviles qui servent l’oligarchie. Ils répondent par le silence. Mais le public a adopté un livre utile et qui mérite d’être lu.

    Voici un livre politique qui est en tête des ventes ou à peu près, dès sa sortie il y a deux semaines, et dont pourtant personne — enfin, aucun « grand média » — ne parle. Il y a là un mystère. Ce livre est-il inintéressant ? Non. Manque-t-il d’originalité ? Point. Mal écrit ? La plume n’est pas des plus légères, mais on a lu largement pire. Serait-il abracadabrant, inepte, mensonger, idiot, benêt, déraisonnable, fade ? Que nenni, on vous dit.

    Il n’y a qu’une explication au lourd silence des Joffrin, Fressoz, Apathie, Barbier, Jeudy, Calvi, politologues de tout poil et éditorialistes de toute domesticité : le livre les dérange. Il dérange leur monde, leurs liens, leurs asservissements, leurs idées, leur subordination. Car Crépuscule n’y va pas de mainmorte. Dans l’entreprise, non pas de démolition, mais d’élucidation qu’il mène à propos du système macronien, il décrit avec précision les plus ou moins subtiles façons dont quelques oligarques — au premier rang desquels Xavier Niel, copropriétaire du Monde et de L’Obs, Bernard Arnault, propriétaire d’Aujourd’hui-Le Parisien et des Échos, Patrick Drahi, propriétaire (jusqu’à il y a peu) de Libération, de L’Express et de BFM-RMC —, dont quelques oligarques, donc, ont organisé la résistible ascension de leur brillante marionnette, Emmanuel Macron, en usant et abusant de leurs valets médiatiques. Signer une recension de Crépuscule dans un de ces désolants médias serait donc soit s’exposer à une douloureuse censure interne ou à quelque vicieuse réprimande, soit se livrer à des contorsions tartuffiennes dont ce qui reste d’honneur à l’un ou l’une de ces plumitifs leur interdit le ridicule de s’y livrer...

    • Fascinante campagne de délégitimation en cours dans les rédactions parisiennes, où les chefs justifient la non-couverture de Crépuscule, en tête des ventes, en inventant pêle-mêle séjours en HP, fortune cachée et autres délires que l’Express avait oublié de recenser.

      La première tentative d’éviction de l’espace social bourgeois, « l’enquête » de l’Express qui, suivant de quelques jours mon signalement par le pouvoir auprès de la justice, avait plongé dans les tréfonds de mon adolescence pour tenter de m’éliminer, n’avait rien donné.

      Alors sont venues les salissures pures et dures. Après l’accusation en homophobie, puis celle encore plus risible de néofascisme, on a basculé sur la question de l’intégrité personnelle, ironisant sur le RSA, harcelant pour alimenter l’excitation,multipliant les rumeurs infondées

      Ce qui est formidable, c’est que ça confirme mot pour mot le propos de l’enquête, qui dénonce un marché de l’information vérolé au sein du petit Paris, où tout est bon pour défendre ses intérêts. Les petits vassaux à la manoeuvre ont une source dont ils prétendront être déliés.

      Cela aurait pu suffire dans l’ancien monde, effrayant les grands éditeurs parisiens, de Laffont à Fayard (dont on appréciera la dernière compromission avec Emelien, et ce plan comm’ délirant organisé avec Lagardère... pour rien). Mais cela n’a, cette fois, pas suffit.

      Car les gens sont lassés. Lassés d’être instrumentalisés et manipulés. Lassés de voir que dès que quelqu’un a le courage de dénoncer les manœuvres de ceux censés les diriger, celui-ci se trouve immédiatement stigmatisé. Cette leçon, c’est Assange qui le premier me l’a partagée.

      A l’Elysée, d’où proviennent en fait ces rumeurs, l’heure est à la machination. La stratégie d’étouffement ne prenant pas, les faux comptes créés pour me harceler restant sans effet (coucou @winniah), le conseiller presse de Macron, commence à s’énerver.


      Leur obsession, s’assurer que l’ouvrage ne pénètre pas l’espace social bourgeois, quitte pour cela à tout détruire, commence à vaciller. La technique qui, depuis des décennies fonctionnait, l’omerta médiatique accompagnée de campagnes de dénigrement, se prend un mur violent.

      Eux qui sont arrivés au pouvoir en jouant de ces jeux de corruption passive, échange d’informations et de services qui vous permettent pas à pas de vous élever au prix de la vérité, se voient pris à contre-pied et savent plus comment avancer.

      Les chiffres parlent d’eux-mêmes : le livre est un carton. L’ouvrage, enfin publié, arrive à point nommé pour faire jonction entre ceux qui ne supportaient plus d’être instrumentalisés et ceux qui sont enfin prêts à leur donner les clefs.

      Ce qui ne leur était jamais arrivé, c’est-à-dire qu’un petit soldat du système gardant des entrées partout et continuant donc de recevoir les intox qu’autrefois ils s’amusaient à faire circuler, les rend fou. Eux qui complotent en permanence cherchent à me descendre.

      Les premiers concernés crient au complot, et continuent de comploter. Quelques erreurs seront peut-être signalées. Mais les mois d’enquête qui ont nourri ce livre, mes navigations allant de leurs amantes à leurs cousins en passant par leurs amis et employés, s’imposeront.

      Et cette vérité, publiée malgré leurs immenses résistances, ne pourra plus être étouffée. Pour la première fois, quelqu’un qui avait accès à leur espace intime, si violemment protégé jusqu’alors, vient de rompre les digues qui jusqu’alors les protégeaient.

      Le livre, dès lors restera, et la violence avec laquelle ils le recevront les humiliera. Chaque pas qu’ils feront, contre eux se retournera.

      A leurs entrailles, celles d’où ce texte est né. A ces entrailles, que ce texte achèvera.
      https://www.actualitte.com/article/livres/comment-les-fortunes-de-france-auront-invente-emmanuel-macron/94137
      https://twitter.com/anatolium/status/1114190000873201664

    • J’aime beaucoup les « checks news » de Libé. La première idée qui me vient quand je lis celle de ce matin, c’est qu’on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre. Autrement dit : on ne peut pas écrire un livre qui dénonce la censure et en même temps s’étonner ou communiquer sur cette censure une fois le livre sorti. Sauf que cette affaire mérite développement. J’en suis partie prenante, dans la mesure où j’ai aidé Juan à publier son livre. Dans la mesure où j’en ai écrit la préface. Dans la mesure où je touche un pourcentage sur les ventes. 2% jusque 40000. 3% au-delà. On pourra donc objecter que ce que j’écris est orienté et sujet à caution. Sauf que non. Mais vous n’êtes pas obligé de me croire. Sauf que je ne suis pas Juan. Là, vous êtes obligé de me croire. Et que je suis même en désaccord sur certains aspect de son (formidable) manuscrit. Ceux qui ont lu ma préface me comprennent. Ceci étant, je note que Juan, contrairement à ce qu’induit le texte, n’a pas directement invoqué une censure. Il parle « d’ostracisation » et évoque des interventions de la direction de plusieurs journaux quand des journalistes (de base) ont proposé un sujet le concernant. Plusieurs titres sont cités, de Mediapart au Quotidien, de l’Obs à Paris Match, de RTL à RMC… Juan ne mégote pas. Je ne vais pas les reprendre un à un. Mais pour avoir été le témoin et l’intermédiaire dans deux de ces histoires, je ne peux, contrairement aux cris d’orfraie poussés par mes congénères, qu’accréditer les propos de Juan. Effectivement, pour deux de ces titres, des journalistes -enthousiastes et préoccupés par le fait que le livre est en tête des ventes depuis trois semaines sans une ligne dans leurs journaux- ont proposé des portraits critiques sur le livre et sa saga et se sont faits jeter par leur rédaction en chef. C’est un peu parole contre parole. Et comme ces journalistes sont aussi des salariés, difficile d’aller plus loin… Peut-on pour autant parler de censure ? Non. D’autocensure ? Ben même pas. De connerie, d’erreur monumentale, d’absence totale de professionnalisme ? Euh, oui. Assurément. Dans les arguments qui, en coulisse, sont opposés pour ne pas évoquer le livre, j’ai entendu tout et son contraire. Style ampoulé, jargon de normalien, militantisme politique, aveuglement, mélenchonisme, absence d’infos, amalgames insupportables, erreurs à chaque page, etc… Pourquoi pas ? Mais dans ce cas, messieurs les non censeurs, qu’attendez-vous pour les écrire ces foutus papiers ? Qu’attendez-vous pour inviter Juan et le démonter, lui dire où il se plante ? Qu’attendez-vous pour en débattre ? Un dernier argument est opposé : « On ne va pas en plus lui faire de la publicité ». Ultime idiotie qui -elle- se pose là. Il suffit de regarder le classement data de Libé ce matin pour noter que « Crépuscule », en tête des ventes toutes catégories, n’a pas besoin de publicité. Ce serait même de la contre publicité que ces journalistes disent du bien (ou du mal) du livre. On peut surtout relever -et si j’étais à leur place, j’en serais inquiet- que le livre vit parce qu’ils n’en parlent pas. Surtout ne rien demander Juan, ne s’offusquer de rien. Individuellement, on peut entendre – d’Edwy Plenel à Bruno Jeudy, d’Yves Calvi à Olivier Truchot- ce que chacun dit. Ce qui fait sens pourtant, c’est l’effet de masse et cette très cruelle réalité. Cruelle pour eux, pas pour nous. « Crépuscule » dénonce le lien endémique, financier, de subordination entre ces stars du journalisme ou de la parlote avec leurs patrons ou sponsors. Il pose un problème de liberté publique, de détournement démocratique. Maintenant, relisez ce check news et entendez leur cacophonique défense : « On n’a pas le temps, on n’a pas que ça à foutre, maintenant qu’il a dit des méchancetés sur nous on ne va pas l’inviter, on est encore libre d’écrire ce qu’on veut, c’est pas parce que Xavier Niel nous file de la thune qu’on ne va pas le mettre en cause, etc… ». Je ne sais pas vous, mais moi je me dis que plus ils parlent, plus ils s’enfoncent. Laisse pisser Juan…

      Denis Robert

      https://www.liberation.fr/checknews/2019/04/13/juan-branco-a-t-il-ete-censure-par-plusieurs-grands-medias-francais_17210

      https://twitter.com/anatolium/status/1117022023270785026

    • Pour moi c’est très simple le Duc Geofrey de Lannerie faisant partie intégrante du système corrompu se fait le complice du macronisme car il va de soi que lui est un véritable « progressiste » qui se bat contre les « éléments de langage d’une perception fascisante »…
      Sans aucun doute il déborde d’intelligence et a choisi son camp.
      https://blogs.mediapart.fr/juan-branco/blog/140419/sur-le-fascisme-de-crepuscule-reponse-pascale-fautrier
      https://twitter.com/gdelagasnerie/status/1117028284984954886
      JB empêche tout le monde de dormir... https://www.facebook.com/deniroro57/posts/10155953902006960
      https://twitter.com/Denis_Robert_/status/1117566310043590656

    • Autant le dire d’entrée de jeu : j’ai de la sympathie pour Juan Branco, non pas parce qu’il a été mon étudiant à Sciences Po mais parce qu’il vise juste, pour Assange comme pour l’oligarchie française. Je dis bien « viser » parce que c’est cela qui semble insupportable à ceux qui voudraient qu’on se contente de parler de « structure » ( effets structurels), de « système », tous discours fort nobles et savants mais qui ne permettent jamais de nommer l’ennemi. Déjà parvenir à nommer la finance ( et non l’Europe, la mondialisation, l’individualisme ou je ne sais quoi sans parler des immigrés ou des illuminati), c’est déjà un bel effort que j’avais conseillé en 2003 dans mon bouquin « déboussolés de tous les pays » et en suivant Attac. Regardez tous les discours qui se débrouillent pour ne jamais mentionner la finance, et vous savez d’emblée que ce sont des discours qui organisent l’impuissance. Faiblesse de l’analyse et impasse du programme d’action.

      Dans le cas de Juan Branco, Crépuscule ( que j’ai lu dans sa version en ligne) permet de cibler des personnes, c’est-à-dire d’arrêter de jongler avec des abstractions comme l’oligarchie ou la caste, ou le 1% etc., et de donner les noms des personnes en chair et en os qui organisent cette politique de prédation massive des richesses et de confiscation du pouvoir. Mais ça , ça ne fait pas très poli, pas très convenable, parce qu’après tout, ces gens-là, dans l’entre-soi parisien, on va les côtoyer sur un plateau télé, dans une brasserie célèbre et on ne peut pas leur cracher à la gueule quand même... La bonne éducation des plus critiques finit par paralyser tout le monde et surtout par empêcher de nommer, de cibler. Or, il faut nommer, « name et shame » est la seule stratégie, celle qui reste aux plus faibles avant la violence directe. Et on voudrait leur enlever ça ? et on voudrait rapporter cela à des paroles d’avant guerre fascisantes ? Mais la guerre est commencée, elle est même gagnée comme disait Warren Buffett en parlant de la lutte des classes , gagnée par les ploutocrates. Mais non, en fait, elle continue. Et le levier de la réputation est essentiel, car toute l’économie financière repose sur des jeux de réputation amplifiés par le numérique qui mesure tout cela jusqu’à l’obsession. M. Feher l’a montré, on cherche tous des investisseurs, on vit tous à crédit, Macron le premier, devenu le larbin de ceux qui ont investi dans sa candidature. Et si on lui « fout la honte », internationalement (avec les Champs démolis), auprès de ses copains, si on met à jour ces connivences, comme le fait Juan Branco, oui, sa réputation en prend un coup.

      C’est aussi ce qu’Assange a toujours fait. Mais là, même rengaine, la personne n’est pas très convenable, regardez sa « déchéance » : voilà comment le libéralisme autoritaire organise le discrédit, casse la réputation et rend impossible toute solidarité traitée comme complicité, de quel crime d’ailleurs si ce n’est d’avoir saboté la réputation des menteurs et des tricheurs qui gouvernent ? Donc, oui il faut faire avec des personnes, en chair et en os, bien vifs comme dirait Damasio, qui donc ont des aspérités, des débordements, et ne sont pas toujours « dans la ligne » (je croyais les partis disqualifiés pour ça précisément), mais qui au moins osent nommer et humilier, car c’est bien le but , oui, humilier la caste qui nous gouverne, lui casser sa réputation, elle qui passe son temps à le faire avec les gilets jaunes que l’on traite de tous les noms.

      La bataille de la réputation est clé dans notre société de crédit généralisé en réseaux, il ne faudrait pas la perdre en sabotant la réputation de ceux qui sont au front contre une oligarchie qui a des noms et des visages désormais ( au cas où on l’aurait oublié !) grâce à Juan.

      Dominique G Boullier

    • Il s’agit d’un excellent commentaire 15/04/2019 14:35 Par Dominique G Boullier en réponse à Pascale Fautrier :
      https://blogs.mediapart.fr/pascale-fautrier/blog/140419/crepuscule-de-j-branco-un-pamphlet-fascisant-reponse-geoffroy-de-lagasnerie/commentaires
      https://blogs.mediapart.fr/pascale-fautrier/blog/140419/crepuscule-de-j-branco-un-pamphlet-fascisant-reponse-geoffroy-de-lag
      https://seenthis.net/messages/774715 @sombre

      Dominique Boullier, sociologue français né à Rennes en 1954, rédacteur en chef de la revue Cosmopolitiques, professeur des universités est spécialiste des usages du numérique et des technologies cognitives.
      Il a mis en place durant l’année 2015 à la Fondation Maison des Sciences de l’Homme un séminaire sur les « sciences humaines et sociales troisième génération » qui rassemble des chercheurs soucieux de comprendre ce que le Big Data fait aux sciences sociales. L’invention de la société puis de l’opinion doivent être complétées par l’invention d’une théorie des répliques (ou vibrations en anglais) capables de traiter les traces innombrables désormais collectées sur les plates-formes du web. La comparaison avec l’époque de Durkheim et le triomphe des statistiques pour penser « la Société » (première génération) et avec l’époque de Gallup et le lancement des sondages pour produire « l’Opinion publique » (seconde génération) permet de fixer les tâches nécessaires pour produire une nouvelle convention pour la réinvention d’autres sciences sociales, qui complètent les précédentes.

  • #Venezuela : encore une panne affectant la quasi totalité du pays. La cause n’est pas connue. La précédente a duré 48 heures…
    (un seul état n’est pas cité dans l’énumération ci-dessous : Amazonas)

    21 estados de Venezuela se quedaron sin electricidad este viernes
    http://www.el-nacional.com/noticias/servicios/estados-venezuela-quedaron-sin-electricidad-este-viernes_276955

    Una falla grave en el servicio eléctrico dejó sin energía 21 estados del país este viernes en la noche. Se desconocen las causas del apagón.

    Ciudadanos reportaron que los estados sin energía eléctrica son hasta ahora Táchira, Trujillo, Carabobo, Aragua, Anzoátegui, Vargas, Zulia, Miranda, Distrito Capital, Barinas, Sucre, Portuguesa, Apure, Cojedes, Falcón, Guárico, Lara, Mérida, Monagas, Nueva Esparta y Yaracuy.

    En Bolívar y Delta Amacuro hay reportes de bajones de luz. 

    Las entidades estaban recobrándose del apagón anterior, que duró más de 48 horas y afectó el servició de agua, por lo que ciudadanos debieron recurrir a ríos y quebradas para surtirse.

  • #apple Arcade — A New Foe has Appeared!
    https://hackernoon.com/apple-arcade-a-new-foe-has-appeared-43d68ec968ee?source=rss----3a8144eab

    Apple Arcade — A New Foe has Appeared!On March 25, Apple announced Apple Arcade — a new subscription service featuring access to over 100 new and exclusive games. I want to unpack the context behind the announcement and lay out some open questions for the platform’s future.A Link to the PastSince the advent of Zynga and Farmville in 2009 a full 10 years ago, the world of #gaming has shifted in an evolutionary way. The rise of freemium gaming has affected not only the biggest mobile games (Candy Crush, Clash of Clans, Pokemon Go) but PC and, to a certain extent console as well (League of Legends, Fortnite).The good ol’ daysSo what? Well, in order to adapt, gameplay and game design have had to evolve as well. Offering the game for free allowed for broad distribution. Meanwhile, in-app purchases (...)

    #mobile-game-development #mobile-games #apple-arcade

  • Venezuela : 14 (des 23) états affectés par une nouvelle panne électrique, cet après-midi. Une grande partie de la capitale également.

    14 estados afectados por falla eléctrica este lunes
    http://www.el-nacional.com/noticias/sociedad/estados-afectados-por-falla-electrica-este-lunes_276206

    Una nueva falla eléctrica se registra durante la tarde de este lunes en varias zonas de los estados Aragua, Anzoétegui, Miranda, Falcón, Mérida, Táchira, Sucre, Portuguesa, Nueva Esparta, Carabobo, Vargas, Lara, Yaracuy y Zulia.

    • En l’absence d’informations de Corpoelec, l’entreprise d’état, c’est Juan Guaidó qui, aidé par «  des travailleurs qui veulent le changement et produire l’énergie pour le Venezuela  », fournit le diagnostic : un incendie sur une ligne HT qui aurait provoqué des surcharges.

      Guaidó informó que apagón ocurrió por un incendio en una línea de tensión
      http://www.el-nacional.com/noticias/politica/guaido-informo-que-apagon-ocurrio-por-incendio-una-linea-tension_276286

      Un nuevo incendio en una línea de tensión provocó una sobrecarga que dejó a 16 estados del país sin flujo continuo de energía”, indicó Guaidó durante una entrevista a TV Venezuela.

      El mandatario indicó que el diagnostico y posterior conocimiento del motivo de la falla fue gracias a los trabajadores de Corpoelec que quieren un cambio en el país.

      Lo primero que hicimos fue levantar un nodo diagnóstico gracias a los trabajadores de Corpoelec que quieren cambiar y generar energía para Venezuela”, añadió.

    • La panne a été provoquée par une explosion dans la salle des transformateurs du barrage du Guri…

      ¿Cómo quedó el patio de transformadores del Guri luego del apagón ?
      http://www.el-nacional.com/noticias/servicios/como-quedo-patio-transformadores-del-guri-luego-del-apagon_276355

      Venezolana de Televisión publicó en su cuenta de Twitter una serie de fotografías en la que muestra cómo quedó el patio de transformadores de la central hidroeléctrica del Guri, en el estado Bolívar, luego de la explosión que causó el apagón de este lunes por la noche.

      Jorge Rodríguez sur Twitter : https://twitter.com/jorgerpsuv/status/1110562416969084928

      Al calcinar el patio y las vías de transmisión los terroristas lograron su cometido de que las máquinas de generación y la transmisión cayera generando el apagón. La derecha no tiene límites en su ambición y afán homicida

    • Juan Guaidó : le régime est si inefficace, qu’il mène une guerre électrique imaginaire et qu’il la perd en trois jours.

      _Les militaires russes ne sont pas venus avec des générateurs électriques ou des spécialistes. Ils n’apportent pas d’aide humanitaire [, eux !], ils se moquent bien que le peuple n’ait pas de lumière…

      Guaidó : El régimen es tan inútil que tiene una guerra eléctrica imaginaria
      http://www.el-nacional.com/noticias/politica/guaido-regimen-tan-inutil-que-tiene-una-guerra-electrica-imaginaria_276

      Este régimen es tan inútil que tiene una guerra eléctrica imaginaria y la perdieron en tres días”, comentó en una sesión de la Asamblea Nacional.

      De la misma forma consideró que el problema del sector eléctrico del país no se solucionará hasta que Nicolás Maduro salga del poder.

      Es evidente que no habrá solución al problema eléctrico mientras usurpen funciones”, agregó.

      Asimismo, criticó la teoría de que un sabotaje eléctrico dejó sin luz a 21 estados del país este lunes y consideró que Maduro no confía en las Fuerzas Armadas de Venezuela.

      Ahora es un sabotaje cuando ellos tienen militarizadas cada una de las instalaciones eléctricas. Pareciera que no confían en las Fuerzas Armadas porque traen fuerzas extranjeras a Venezuela”, dijo.

      Señaló que los militares rusos que llegaron al país no trajeron plantas eléctricas, ni técnicos especializados para El Guri, ni plantas alternativas para atender los equipos que estaban dañados.

      No trajeron ayuda humanitaria. No confían en los organismos de seguridad del Estado. No les importa que el pueblo no tenga luz”, aseguró.

    • Pour Maduro, il y a eu deux attaques « terroristes sournoises », en début d’après-midi et dans la nuit du lundi.

      Maduro denuncia que « un incendio » provocado prolonga apagón en Venezuela
      http://www.el-nacional.com/noticias/politica/maduro-denuncia-que-incendio-provocado-prolonga-apagon-venezuela_276378

      De acuerdo con tweet que el mandatario socialista difundió, «el sistema eléctrico nacional sufrió dos arteros ataques terroristas de manos de violentos con fines desestabilizadores». El primero de los ataques, sostiene Maduro, ocurrió a las 13:29 pm locales del lunes (17H29 GMT) en el área de generación y transmisión de la hidroeléctrica de Guri, en el estado Bolívar (sur), que provee de energía a 80% de Venezuela. El segundo se habría registrado a las 21:47 pm (01H47 GMT del martes), cuando los trabajos de recuperación habían alcanzado «los más altos niveles de generación» desde el 7 de marzo, fecha en la que un masivo apagón hizo colapsar al país por una semana.

  • Traite sous néons rouges
    http://www.radiopanik.org/emissions/panik-sur-la-ville/traite-sous-neons-rouges

    La rédaction de Radio Panik reçoit Éric Walravens, journaliste de #médor, pour son enquête-récit autour de l’exploitation sexuelle des Nigérianes à Bruxelles.

    Sommaire du nouveau numéro de Médor, le #14.

    Sélection musicale, tirée de cette page :

    Irewolede Denge : « Orin Asape Eko » Fatai Rolling Dollar : « To Ba Fa Mo Dollar »

    Photo : Marche silencieuse en mémoire d’Eunice le 14 juin 2018, Christophe Licoppe, Photo News

    #prostitution #exploitation_sexuelle #nigéria #réseau #prostitution,médor,exploitation_sexuelle,nigéria,réseau
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/panik-sur-la-ville/traite-sous-neons-rouges_06357__1.mp3

  • FAHAVALO, Madagascar 1947
    https://fahavalo-film.com/film

    À #Madagascar en 1947, les #rebelles insurgés contre le #système_colonial sont appelés #fahavalo, « ennemis » de la France. Les derniers témoins évoquent leurs longs mois de #résistance dans la #forêt, armés seulement de sagaies et de talismans.
    Les images d’#archives inédites filmées dans les années 40 dialoguent avec les scènes de la vie quotidienne dans les villages aujourd’hui. Les récits des anciens et la musique hypnotique de Régis Gizavo nous transportent dans le passé pour découvrir cette histoire refoulée.

    #film #rebellion #colonialisme

  • Les identitaires toulousains ou la tentation du hooliganisme « Fafwatch Midi-Pyrénées

    Le samedi 9 février 2019, durant la manif hebdomadaire des gilets jaunes, le cortège anticapitaliste (composé en bonne partie de militants du NPA et d’Ocml-VP) a été attaqué par un groupe de gens se présentant comme des gilets jaunes voulant « chasser les casseurs ». En réalité, derrière cette opération de communication / agression, couverte par le média d’extrême-droite « Infos Toulouse », se cache (très mal d’ailleurs) une bonne partie de l’extrême-droite toulousaine. Le groupe de fascistes qui a attaqué le cortège gilets jaunes était au nombre de 34 personnes.

    https://fafwatchmp.noblogs.org/post/2019/02/11/les-identitaires-toulousains-ou-la-tentation-du-hooliganisme

  • #Saint-Etienne : Vous étiez filmé·e·s, vous serez bientôt écouté·e·s attaque.noblogs - 15 Février 2019
    https://attaque.noblogs.org/post/2019/02/15/saint-etienne-vous-etiez-filme%c2%b7e%c2%b7s-vous-serez-bientot-ecoute%c2%b7e%c2%b7s/#more-24472

    Saint Etienne Metropole et Serenicity, une filiale du marchand de mort Verney Carron, sont heureux de vous annoncer l’installation prochaine de micros dans le quartier Beaubrun Tarentaize.

    
Une expérimentation grandeur nature de la Smart City.

    Cela va permettre d’appeler directement les pompiers s’il y a un accident sur la route, et ainsi la mamie du 3e n’aura plus à composer le 18. Quelle révolution !
    
Ce n’est pas pour fliquer, c’est pour améliorer nos vies. Nous rendre joyeux en quelque sorte. On pourra même enregistrer le chant des oiseaux, enfin s’il en reste encore…

    



    La Smart City, quel merveilleux filon pour ces villes à la recherche d’un développement économique infini et ces startuppers en mal de reconnaissance.
    La ville va être intelligente, car nous sommes trop cons. Alors il y a des gens bien intentionnés qui ont tout prévu pour nous rendre la vie facile et heureuse.
    
Eduquer ces pauvres qui gaspillent l’eau et l’électricité, en les équipant de mouchards. Imposer le numérique dans notre quotidien, en le rendant incontournable.

    En attendant le tram, tu te reposais sur un vulgaire banc en bois. Maintenant tu poses ton cul sur un siège design connecté. Merci la smart city, merci la vie.

    La Smart City est un vrai projet politique.
    Le déploiement massif des technologies numériques permet d’asservir et contrôler davantage la population.
    C’est aussi extraire des matières premières rares, polluer la Terre et consommer toujours plus d’énergie.

    Réprimer nos libertés et détruire davantage la nature, voilà le vrai visage de la ville numérique.

    Sainté Smart city, non merci !


    .
    .
    L’Essor / jeudi 7 février 2019

    En mars, le quartier Tarentaize-Beaubrun-Couriot sera équipé d’une vingtaine de micros destinés à détecter les sons liés à des accidents, incivilités ou actes de vandalisme et d’alerter les secours. Il s’agit d’une expérimentation de six mois menée par la start-up stéphanoise Serenicity.

    Un cri, une détonation, une tôle froissée, un pare-chocs embouti… Une vingtaine de micros seront installés dès le mois de mars dans le quartier Tarentaize-Beaubrun-Couriot afin de détecter ces bruits inhabituels. Des « oreilles » qui permettront d’orienter les caméras de vidéosurveillance en conséquence et de donner l’alerte aux services de secours. Il s’agit d’une expérimentation nommée Soft, l’acronyme de Saint-Étienne observatoire des fréquences du territoire, qui consiste à détecter des anormalités sur l’espace public et qui permet d’accélérer l’intervention des secours. Les capteurs développés par le leader mondial Analog Devices « ne capteront pas les conversations des passants ».

    « Nous n’enregistrons rien. La Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés) a validé le fait que nous détectons seulement la signature acoustique », rassure Fabrice Koszyk. Il est l’un des six associés dans la start-up Serenicity, une société créée en juin 2018 et présidée par le fabricant d’armes et spécialiste de la sécurité stéphanois, Guillaume Verney-Carron. « J’ai croisé la route de G. Verney-Carron dans le cadre de sa démarche de safe city. Nous avons participé à un groupe de travail autour d’applications mobiles et puis nous avons développé une partie “sécurité de la smart city” », ajoute l’entrepreneur. « Notre volonté est de rendre plus efficient l’existant et de rendre moins intrusive la vidéo protection avec des personnes qui contrôlent les écrans. Le but est d’intégrer notre technologie aux systèmes existants au sein des collectivités », ajoute t-on chez Serenicity. Les éléments collectés seront, selon la start-up stéphanoise, la propriété de la collectivité avec laquelle ils travaillent.

    Du côté de la start-up comme de la Métropole, on se défend de développer un système uniquement sécuritaire et à Fabrice Koszyk, de compléter : « Grâce aux sons collectés, peut-être qu’un jour nous serons en mesure de mener un recensement des chants des oiseaux par exemple. C’est aussi ça, la big data ». Non loin de rappeler le Big Brother d’Orwell et la maîtrise absolue, ces micros ne sont que le début d’une longue série de projets numériques co-financés par l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) dans le cadre du Programme d’investissement d’avenir ville et territoires durables et solidaires qui dote Saint-Étienne Métropole de 2,2M€ pour développer le concept de « ville connectée ». « Le projet de Serenicity, qui nécessite dans un premier temps dans les 150 000 € entre dans ce projet global », explique Jean-Pierre Berger, conseiller de Saint-Étienne Métropole et président d’Épures, l’agence d’urbanisme de la région stéphanoise.

    Commande à distance de l’éclairage public, internet des objets, gestion raisonnée des consommation d’eau des foyers… Autant de projets qui devraient prochainement voir le jour. « Nous nous sommes rapprochés de bailleurs sociaux. Nous comptons sur eux afin de convaincre les habitants des quartiers en difficulté de participer à nos panels. Par exemple, comme avec Serenicity, nous envisageons un partenariat avec Suez pour comprendre la consommation d’eau des foyers et les accompagner dans l’économie des ressources », ajoute l’élu. Jean-Noël Cornut, conseiller municipal délégué à la cité numérique et aux systèmes d’Information et de télécommunications complète : « Les habitants contribueront à la collecte de données utiles à une gestion plus écologique de leur quartier via notamment des applications mobiles tel que “MobiliSÉ”, qui permet aux Stéphanois d’envoyer des images et des informations concernant des travaux ou des incivilités en ville ».

    Serenicity développe un service de cyber-pompiers du numérique. « Est-ce que je sais vraiment si mon adresse mail n’est pas utilisée dans le dark ou deep Web ? ». Ces cyber-pompiers seront à même de répondre à cette question du grand public durant la biennale du Design. « Nous avons déposé un brevet sur la partie acquisition de ces informations », ajoute Fabrice Koszyk. Un concept qui s’appelle Sdis pour Service de défense d’informations et de sécurisation du numérique.

    #smart_city #surveillance #ville_intelligente #smart_cities #nécrotechnologies #smartcity #villes #smart-cities #serenicity #Sdis #cyber-pompiers #start-up

  • #Canada : Une « mine » de bitcoins parmi nous Rémi Léonard - 2018 - Le Courier de Saint-Hyacinthe
    http://www.lecourrier.qc.ca/une-mine-de-bitcoins-parmi-nous

    Quelque part à Saint-Hyacinthe, un entrepôt contient des centaines d’ordinateurs qui s’activent en permanence dans un unique but : générer des bitcoins et autres cryptomonnaies. Sans faire de bruit, la jeune entreprise Bitfarms a en effet établi chez nous une véritable installation industrielle destinée à « miner » ces monnaies virtuelles


    _
    Comment ça marche ? Prenons l’exemple du bitcoin, la plus connue de ces devises en pleine émergence. Un peu partout sur la planète, des ordinateurs comme ceux de Bitfarms enregistrent et sécurisent continuellement les transactions du réseau en effectuant des séries de calculs mathématiques. En échange du service rendu, les « mineurs » reçoivent tout simplement des bitcoins. Ce système ne repose donc sur aucune autorité centrale, comme une banque ou un gouvernement, mais plutôt sur un réseau hautement décentralisé.


    Un seul bitcoin vaut aujourd’hui environ 13 000 dollars canadiens, mais sa valeur est hautement volatile. Il y a six mois, le bitcoin tournait autour de 3 500 $ et pas plus tard que la semaine dernière il valait environ 18 000 $. L’Autorité des marchés financiers du Québec incite d’ailleurs les investisseurs à la prudence à l’égard des cryptomonnaies, jugées à risque.


    Même s’il est théoriquement possible de générer des bitcoins avec un simple ordinateur, pour être rentable, les « mineurs » doivent compter sur un imposant parc informatique. Les installations de Bitfarms à Saint-Hyacinthe font 40 000 pieds carrés et totalisent 10 mégawatts (MW) de puissance, selon l’entreprise. À titre comparatif, la petite centrale hydroélectrique située près du pont Barsalou, au centre-ville de Saint-Hyacinthe, a une puissance installée de 2,55 MW.


    Des activités mystérieuses… et payantes !
    À propos, où se trouve donc cette « mine » maskoutaine ? Eh bien… on l’ignore ! Dans un reportage accordé à Radio-Canada, les dirigeants de Bitfarms indiquaient vouloir garder secret l’emplacement de leurs entrepôts bourrés de matériel informatique.


    C’est dans un document de présentation destiné aux investisseurs que nous avons appris que l’entreprise opérait quatre « mines » en Montérégie, une à Saint-Hyacinthe et trois autres à Farnham, Cowansville et Notre-Dame-de-Stanbridge. Le document, daté de décembre 2017, avance aussi que deux nouvelles installations sont en chantier à Magog et à Saint-Jean-sur-Richelieu. Du côté de Saint-Hyacinthe, l’entreprise prévoit également doubler la capacité actuelle.

    Des résultats rendus publics en début d’année nous renseignent par ailleurs sur la rentabilité de toutes ces « mines » québécoises. Entre le 6 novembre et le 31 décembre 2017, Bitfarms aurait engrangé des revenus de 10,6 millions $US, avec des frais d’exploitation de seulement 900 000 $US ! L’entreprise se targue en 2018 de réaliser des revenus de près de 300 000 $US par jour en moyenne.


    Le faible coût de l’électricité et le climat nordique du Québec en font apparemment un territoire idéal pour « miner » le bitcoin, étant donné que le refroidissement des appareils informatiques compte pour une bonne partie des dépenses. Bitfarms indique par ailleurs avoir négocié une entente avantageuse pour l’achat d’électricité avec Hydro-Québec.


    Aventure à l’international
    
Bitfarms est enregistrée au Québec depuis juillet 2017 sous le nom Backbone Hosting Solutions. Ses dirigeants sont Nicolas Bonta, Emiliano Grodzki, Pierre-Luc Quimper et Mathieu Vachon.
Tout récemment, un partenariat a été conclu avec la société israélienne Blockchain Mining, une ancienne compagnie d’extraction minière qui s’est recyclée dans les cryptomonnaies. L’entente a permis à Bitfarms d’accéder à la bourse de Tel-Aviv et la filière québécoise de l’entreprise semble déterminée à « développer agressivement » leurs activités chez nous, écrivent Mathieu Vachon et Pierre-Luc Quimper.

    #Bitfarms #Bitfarm #bitcoins #bitcoin #blockchain #monnaie #économie #numérique #crypto-monnaie #finance #Canada #israel Blockchain_Mining

    • La domesticité au 19è et début du 20ème siècle (1)
      http://magenealogie.eklablog.com/la-domesticite-au-19e-et-debut-du-20eme-siecle-1-a127087950

      Il faut bien comprendre qu’au 19ème siècle toute la bourgeoisie, de la plus modeste à la plus haute, a SA servante ; n’oublions pas en effet que dans la société bourgeoise du 19ème siècle la bonne est une nécessité sociale : « sans bonne on ne serait pas bourgeois ».

      La domesticité au 19è et début du 20ème siècle (1)

      L’employé de maison est donc le signe distinctif de la promotion sociale. « N’être pas servi vous rejette du côté des prolétaires ».

      –—
      La domesticité au 19è et début du 20ème siècle (2)
      http://magenealogie.eklablog.com/la-domesticite-au-19e-et-debut-du-20eme-siecle-2-a127088180
      –—
      La domesticité au 19è et début du 20ème siècle (3)
      http://magenealogie.eklablog.com/la-domesticite-au-19e-et-debut-du-20eme-siecle-3-a127088356

      Et que penser des propos de Mme Caro-Delvaille, fervente féministe, qui répond en juillet 1899 à un article du journal « La Fronde » qui proposait de loger les servantes dans les appartements des maîtres : elle déclare que pour l’instant c’est impossible car les bonnes sentent trop mauvais !

      Le juriste Marcel Cusenier notait en 1912 : « Les maitres ravalent les domestiques à un rang intermédiaire entre les hommes et les choses. Devant eux point de pudeur. Ils s’efforcent de détruire leur personnalité au dehors comme au dedans….on ne regarde les domestiques comme des humains que pour les soupçonner. On met en doute leur probité leurs mœurs leur appétit. »

      Un exemple entre tous : le maître va jusqu’à changer le prénom de son domestique si celui-ci porte celui d’un membre de la maisonnée ou si son prénom ne fait pas assez bien.

      Le « Manuel des pieuses domestiques » de 1847 demande de refréner ses sentiments et d’être charitable envers ses maitres : « la charité est une vertu chrétienne que vous êtes obligé de pratiquer bien plus envers vos maitres qu’envers tout autre quel que soient leur caractère ou leurs mauvaises habitudes. Dieu ne vous demandera pas compte des péchés de vos maitres mais des vôtres. La charité doit donc vous porter à excuser à supporter avec patience ceux que vous avez choisi pour les servir ».

      –—

      Jean-Pierre Gutton. Domestiques et serviteurs dans la France de l’Ancien Régime.
      https://www.persee.fr/doc/bec_0373-6237_1982_num_140_1_450260_t1_0118_0000_2
      –---

      Abel Châtelain, « Migrations et domesticité féminine urbaine en France, XVIIIe siècle- XXe siècle », Revue d’histoire économique et sociale, 1969
      https://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1972_num_27_4_422593_t1_1220_0000_2

      –----

      "Bonnes à tout faire"

      Allemandes du XIXe siècle et Espagnoles des Trente Glorieuses en France

      http://www.histoire-immigration.fr/agenda/2011-08/bonnes-tout-faire
      #conférence

      –-----
      Valérie PIETTE, Domestiques et servantes. Des vies sous condition. Essai sur le travail domestique en Belgique au 19e siècle, Bruxelles
      https://journals.openedition.org/clio/600

    • Liste de servantes assassines
      – Les soeurs Papin

      – Hélène Jegado - recette du gateau breton d’Hélène Jegado http://papillesalaffut.com/gateau-breton-dhelene-jegado
      http://www.psycho-criminologie.com/helene-jegado-l-empoisonneuse-a-l-arsenic.html

      – Henriette Cornier -

      Meurtre par une domestique d’une fillette de dix-neuf mois, le 4 novembre 1825 rue de la Pépinière. Déclarée coupable d’homicide volontaire commis sans préméditation, Henriette Cornier est condamnée aux travaux forcés à perpétuité et à la flétrissure

      – Anaïs Dubois - tue sa sœur dont elle était la domestique.

    • L’invention du crime de haine sociale en France (1880-1940)

      Les servhttps://www.cairn.info/revue-cliniques-mediterraneennes-2011-1-page-39.htmantes : le crime de haine sociale par excellence

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      En 1908 est publiée la première étude sur les crimes commis par les servantes [37]
      [37]R. de Ryckère, La servante criminelle, étude de criminologie…
      . Le vol domestique était déjà très sévèrement puni puisque le législateur considérait que, au-delà des aspects matériels, c’était la hiérarchie sociale et la confiance qui se trouvaient bafouées [38]
      [38]Sur le vol domestique voir en particulier V. Piette,…
      . Certaines domestiques parfois privées de leurs gages se remboursaient en partie sur la nourriture, gardaient pour elles de la vaisselle ou de menus objets, comme un vase ou un parapluie. Il arrivait que des domestiques portent la main sur leurs maîtres ou les assassinent, mais sans jamais faire l’objet d’une étude particulière, or les crimes de certaines bonnes sont considérés comme des crimes de haine prenant la forme d’une profonde aversion pour leur employeur, ou l’un de leurs proches. Il s’agit aussi d’un crime illustrant la révolte primitive contre le sort et les conditions sociales de la société bourgeoise.

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      Au xixe siècle de nombreuses femmes prennent le chemin de la capitale ou se dirigent vers une grande ville pour se placer. Il existe des foires aux domestiques et des bureaux de placement. Les condamnations des bonnes illustrent les mouvements migratoires, les mobilités sociales et les itinéraires féminins. Toutefois, vers 1900, les domestiques, pour l’essentiel des femmes – on compte moins de 20 % d’hommes – sont globalement moins nombreux, au point de provoquer une crise de la domesticité. Pour autant, les bonnes parisiennes forment une sorte de peuple invisible, souvent méprisé par les ouvrières. Dans ce contexte de changement social et de raréfaction des candidates, une femme qui ne trouve pas à louer ses services devient suspecte. Une domestique singulière ne parvient pas à garder une place fixe. Elle rêve en secret de se mettre au service d’un célibataire assez âgé qui finirait par l’épouser. Mais son projet s’avère une chimère et dans l’immédiat, elle ne reste guère longtemps chez les mêmes employeurs. Au point que « le fiel s’était accumulé jusqu’au jour de l’explosion finale ». Présentée comme une « Cendrillon de 40 ans » au physique disgracieux : « Laide, acariâtre, n’ayant jamais pu se fixer dans aucune place. » Une de ses sœurs, restée au pays, donne d’elle un portrait peu flatteur. « Elle parle de vos emportements, de vos haines ; quand vous étiez en colère, vous vous pressiez, dit-elle, comme une véritable furie ! Vous l’avez menacée un jour de lui crever les yeux [39]
      [39]A. Bataille, Causes criminelles et mondaines de 1892, Paris,…
      . » Ne pouvant se venger contre ses patronnes, puisqu’elle ne reste jamais longtemps, elle finit par haïr une autre de ses sœurs qui l’héberge à Paris. Demi-mondaine, cette dernière vit dans une opulence relative, va dans le monde, possède de jolies toilettes et se trouve à la tête d’une petite fortune, environ 60 000 francs. L’hébergement devient régulier, la domestique sans employeurs, vivant de plus en plus souvent chez sa sœur. Progressivement, elle devient sa domestique : « Oui, elle avait honte de moi ! Elle ne me traitait pas comme une sœur, mais comme une servante. Elle ne me donnait même pas de quoi me raccommoder [40]
      [40]Ibid., p. 363.
      . » Sa sœur représente à la fois la famille qui la rejette et l’humilie et la patronne qui l’exploite. Les différents témoignages contredisent cette thèse, mais peu importe. Anaïs Dubois, qui sera déclarée « parfaitement responsable », décide de tuer sa sœur parce qu’elle la déteste au-delà de tout.

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      Toutefois le crime social par excellence est celui perpétré dans la ville du Mans par les sœurs Papin en 1933. L’aînée, considérée comme relativement indépendante, ayant rompu avec sa mère, ne fréquentant plus l’église, refusant qu’on use du tutoiement avec elle, finit par assassiner sauvagement sa patronne et l’une de ses filles, âgée de 28 ans. Le crime est l’un des plus effroyables des annales judiciaires. Entre février et novembre 1933, il a suscité une abondante littérature [41]
      [41]Pour une mise au point, voir F. Chauvaud, Le crime des sœurs…
      . De nombreux observateurs et commentateurs se sont demandés s’il ne s’agissait pas d’un crime de haine sociale.

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      La « classe des capitalistes » exploite à domicile les filles du peuple. Cette version est celle de L’Humanité. Les sœurs Papin, pour le quotidien communiste, sont certes coupables, mais elles sont avant tout des « victimes de l’exploitation capitaliste ». Elles ont été privées des jeux de l’enfance et leur jeunesse s’en est trouvée « atrophiée ». En effet, elles n’ont connu que la « servitude continuelle ». De la sorte, le ressort du crime est tout trouvé. Pendant toutes ces années, privées de distraction et d’éducation, elles ont accumulé un « ressentiment farouche » qui s’est transformé en « haine bestiale ». La thèse du crime de classe est lancée et l’idée du crime de haine surgit ainsi dès le début de l’affaire. Les pages de l’organe du parti communiste reflètent les affrontements sociaux dont la ville devient un enjeu nouveau. Les faits divers acquièrent un nouveau statut. Ils éclairent les évolutions économiques et sociales et donnent du sens aux drames ordinaires. Dans cette perspective, l’affaire du Mans permet de dénoncer le servage moderne : « On peut voir des types d’esclaves comme la plus haute Antiquité n’en pouvait montrer de pire. » Dans les articles du quotidien prend corps plus aisément une image de la bonne soumise et des patronnes cyniques et égoïstes. Les Lancelin sont présentées comme des « patronnes hautaines et méchantes pour qui une bonne, même modèle, ça n’est fait que pour obéir aux moindres désirs de “madame” ».

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      Pour le journal Détective les deux sœurs Papin sont présentées comme des victimes de la violence ordinaire d’un monde étriqué et plein de morgue. Lorsqu’elles « racontent » leur vie, elles « remontent » en quelques instants « le cours de vingt années de haine ». Elles sont dépeintes comme des sortes de fantômes depuis leur enfance. Le journaliste écrit que les deux bonnes « devaient supporter sans rien dire les accès de nervosité, les reproches plus ou moins justifiés, les ordres blessants ». Face à l’adversité, elles se montraient humbles et adoptaient les codes de la soumission : « Elles baissaient la tête sous les ordres et les réprimandes, mais leurs mains rudes et gercées avaient parfois des tremblements d’impatience. » Le journaliste tente, par la pensée, de les rejoindre dans leur chambre mansardée, il les voit sous un autre jour, et les montre laissant « éclater leur cœur opprimé », faisant le compte des « souffrances latentes », s’exaltant l’une et l’autre au point de ne plus connaître de retenue : « La haine qui couvait en elles éclatait alors en paroles maudites et en terribles projets de vengeance. » Le lendemain matin, elle avait quitté le masque de l’exaltation pour reprendre celui qui convient lorsque l’on se présente devant ses maîtres : terne, fermé, inerte. Il fallait avoir non seulement l’échine souple, mais aussi le geste docile. La plus jeune des sœurs Papin déclare qu’elle ne sortait jamais, que « madame était hautaine et distante. Elle ne nous adressait jamais la parole que pour nous faire des reproches. Elle nous faisait apporter par sa fille les ordres écrits sur une feuille de papier ». Mais ce n’est pas tout, il s’agit bien de transformer la maison de la rue Bruyère en théâtre minuscule de la cruauté ordinaire. Madame Lancelin était toujours derrière notre dos, fait dire encore le journaliste à Léa Papin, elle nous surveillait sans cesse et épiait nos gestes. Et d’ajouter le détail qui fait authentique : elle comptait les morceaux de sucre qui restaient.

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      La thèse de la révolte primitive, dont l’énergie est la haine comprimée, prête à éclater à la moindre rebuffade ou vexation supplémentaire, s’impose donc dès les premiers jours de février 1933.

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      Le responsable de l’asile du Mans demande à Christine, lors d’un interrogatoire en prison, pourquoi, « si l’on en croit les déclarations d’instruction », elle a été chercher un marteau et un couteau ? Elle lui explique qu’elle était « noire » de colère et qu’elle voulait « taper les os de ses victimes. Il s’agirait d’un crime de colère ». Cet accès de colère n’est pas le résultat d’un ressentiment recuit et porté à ébullition. Il n’est pas davantage la manifestation d’une « explosion ultime » de haine sociale. La crise de colère ne relève pas non plus d’un état psychopathologique permanent, aussi peut-on écarter l’hypothèse d’un « état de colère ». Alors que reste-t-il ? L’idée d’une « poussée coléreuse » ? Ou plus sûrement d’une haine inconsciente [42]
      [42]J. et J. Tharaud, « Maîtres et serviteurs », 1933. Le magazine…
      contre des patronnes dans la société des années 1930 où les bourgeoises sont malmenées [43]
      [43]G. Duby (sous la direction de), Histoire de la France urbaine,…
      et où les « invisibles » des univers sociaux urbains revendiquent une place.

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      Des années 1880 aux années 1930 la haine est évoquée dans les prétoires, les manuels de psychiatrie, les comptes rendus de procès. Il ne s’agit plus de la haine recuite décrite par Balzac ou quelques romanciers, observateurs des liens familiaux et de voisinage. Pour autant, le « crime de haine » n’apparaît pas comme une catégorie psycholégale, mais comme une forme de « crime de colère » retenu dans nombre de procès. D’autres fois, elle fait partie, au même titre que la vengeance et la colère, des états émotifs dont « l’action » débouche sur un geste criminel. Si la haine peut apparaître éternelle et semble promise à un bel avenir : « Partout l’homme éprouve des affections et des haines [44]
      [44]J. Maxwell, Le crime et la société, Paris, Flammarion, 1924…
       », ses formes et ses circonstances ne sont pas identiques. L’étiquette « haine » est aussi une façon de rationaliser des comportements tout en les réduisant à des actions purement individuelles. De la sorte, elle suppose la liberté de l’individu qui y cède, l’entretient et l’exprime. Enfin la haine est révélatrice des changements sociaux et des peurs d’une époque. Les objets de haine et leur déplacement renseignent ainsi sur les tensions, l’économie psychique et les normes d’une société [45]
      [45]Selon Norbert Elias, le crime de haine échapperait en partie au…
      .

    • Ressources sur Hélène Jegado -
      https://www.youtube.com/watch?v=i3-DeqrdL7o


      L’affaire Hélène Jégado mis en scène au théâtre de Plouhinec
      –---
      En votre âme et conscience - E50 - Le Cas d’Hélène Jegado
      https://www.ina.fr/video/CPF86633234
      #paywall
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      docu-fiction
      https://www.youtube.com/watch?v=jaDC9awjrtQ

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      gateau Jegado -
      https://www.20minutes.fr/gastronomie/2277823-20180527-video-rennes-quoi-secret-succes-gateau-helene-jegado-seri
      –—
      fleur de tonnerre - film - bande-annonce
      https://www.youtube.com/watch?v=AXOVtWxoJAk

    • Chômage des simples servantes et délinquance

      41
      Maria Casalini insiste sur la vulnérabilité des servantes sans réseau familial local et leurs risques de marginalisation lorsqu’elles étaient licenciées : ces femmes se retrouvaient au chômage, souvent con-traintes à se prostituer pour vivre. Elles étaient alors pourchassées par la police des mœurs, au xixe siècle, à Florence comme à Paris, et comme toujours, dans les grandes villes européennes (Benabou, 1987 ; Corbin, 1978). Le fait que la grande majorité des servantes fût immigrée en ville ne faisait que renforcer les risques de dégradation sociale qu’elles encouraient, en particulier dans les capitales. À Rome, ville d’hommes, les recensements anciens permettent d’évaluer le nombre des prostituées, alors qu’en général leur présence n’est pas facile à détecter dans les listes nominatives anciennes. La ville papale comptait plus de 1 000 prostituées entre 1630 et 1650 (Schiavoni et Sonnino, 1982, 96). Après 1760, le clergé – sans doute de guerre lasse – cesse de noter leur activité quotidienne dans les Status animarum. Il faut alors chercher à les identifier dans les archives de la police et de la justice. Les travaux de Lotte van de Pol permettent de savoir qu’à Amsterdam, chez les prostituées, la part des anciennes domestiques oscillait autour de 20 % entre 1690 et le début du xviiie siècle (van de Pol, 2000).

      42
      D’après Ma ?gorzata Kamecka, étudiant les archives judiciaires des villes polonaises de l’époque moderne, les femmes domestiques figuraient aussi bien comme victimes de violence (proxénétisme, viol, séduction), que comme accusées (d’infanticide, d’adultère ou de prostitution) (Kamecka, 1997, 46). Leurs contacts avec les marginaux, leur instabilité professionnelle, l’incertitude du lendemain et leurs difficultés à améliorer sensiblement leur situation matérielle étaient à l’origine de la fréquence de leurs démêlés avec la loi. Les études consacrées par Marcin et Anna Kamler à la structure et aux dimensions des milieux de délinquants dans quelques grandes villes polonaises (Pozna ?, Cracovie, Lublin) aux xvie et xviie siècles ont montré qu’un bon tiers des criminelles (infanticides, prostituées, voleuses) appartenait au départ au milieu du personnel domestique (Kamler, 1991 ; Kamler, 2005). Kuklo a trouvé qu’à Varsovie, au xviiie siècle, la plupart des mères d’enfants illégitimes étaient servantes ; comme ailleurs, pour garder leur emploi, beaucoup abandonnaient leurs enfants nés hors mariage (Kuklo, 1998).

      43
      La statistique nationale italienne citée par Casalini pour 1890 donne un pourcentage de 30 % d’ex-servantes parmi les prostituées recensées, alors qu’à Marseille leur proportion atteignait jusqu’à 40 % dans les années 1880 (Corbin, 1978, 79). Les archives de Florence confirment au total que le milieu de la domesticité fournissait, au xixe siècle, une bonne partie des prostituées de cette grande ville : les « servantes au chômage », dont Casalini a reconstitué le parcours de vie, y formaient presque la moitié des femmes arrêtées pour prostitution clandestine entre 1860 et 1890, évaluation proche de celle de Corbin pour la Seine-et-Oise en 1902 (Corbin, 1978). À Paris, l’haussmannisation a sans doute fait reculer la mixité sociale des vieux quartiers, mais un travail sur les meublés de Marseille, dû à Anne-Marie Arborio (2004), met en évidence que, dans les grandes villes françaises du xixe siècle, la prostitution n’était pas confinée aux quartiers réservés : elle s’exerçait aussi dans les immeubles haussmanniens. L’abondance des archives les concernant, en Italie comme en France, correspond à un souci de renforcer le contrôle de la prostitution clandestine dans les dernières années du xixe siècle et la première décennie du xxe siècle : le souci de contrôle moral s’est doublé de préoccupations d’hygiène publique quand s’est développée la conscience du péril vénérien.
      Les foyers bourgeois (petits et grands) ne pouvaient fonctionner (avant l’ère des robots ménagers) sans une domesticité minimum, principalement provinciale et immigrée, de plus en plus nombreuse, de plus en plus féminine et venant de plus en plus loin, grâce au chemin de fer. Et les gares étaient justement des lieux privilégiés pour l’exercice de la prostitution et l’incitation « à la débauche ». Ainsi, la « Gare de l’Ouest » ou gare Montparnasse – à deux pas du Bal Bullier, célèbre lieu de rendez-vous – voyait débarquer quotidiennement ces très jeunes bretonnes étudiées en détail par Leslie Moch (2004), filles à la merci des recruteurs-maquereaux et dont les carrières parisiennes ne seront pas toutes identiques à celle de la brave Bécassine, bonne à tout faire mais surtout bonne d’enfant. Quant aux nounous « sur lieu » qui passaient des heures au jardin du Luxembourg, femmes mariées, venues souvent du Morvan, qui n’étaient pas censées avoir de relations sexuelles, elles y flirtaient ouvertement avec les soldats en permission, tout en allaitant le nourrisson dont elles avaient la charge (Faÿ-Sallois, 1980). Ces femmes venues de loin exerçaient à Paris un véritable métier, bien que temporaire puisqu’en principe lié à leurs grossesses répétées et à leurs relations conjugales espacées. Quant aux nourrices de campagne qui n’allaitaient pas toujours au sein, on peut dire que les biberons et autres bouillies qu’elles préparaient pour les bébés nés à la ville (avant Pasteur) faisaient aussi d’elles de sinistres professionnelles.

      https://www.cairn.info/revue-annales-de-demographie-historique-2009-1-page-5.htm

  • Pour l’acte IX des #gilets_jaunes à Paris, un service d’ordre les encadre | Le Huffington Post
    https://www.huffingtonpost.fr/2019/01/12/pour-lacte-ix-des-gilets-jaunes-a-paris-un-service-dordre-les-encadre

    L’acte IX de la mobilisation a été marqué à Paris par la mise en place d’un #service_d'ordre repérable aux brassards blancs.

    L’un des responsable de ce S.O est Victor Lanta, un identitaire adepte des ratonnades : Cet ancien para de Carcassonne qui combat aux côtés des « pro-russes »
    https://www.ladepeche.fr/article/2014/08/28/1940999-ancien-para-carcassonne-combat-cotes-pro-russes.html

    #extrême_droite


    • « Gilets jaunes » : l’ultradroite reprend des couleurs, Lucie Delaporte
      https://www.mediapart.fr/journal/france/180119/gilets-jaunes-l-ultradroite-reprend-des-couleurs?onglet=full

      Depuis la mi-novembre, la mouvance hétéroclite de l’extrême droite radicale tente de se refaire une santé grâce au mouvement des « gilets jaunes ». Des #identitaires aux #royalistes, en passant par les #conspirationnistes #dieudonno-soraliens, tour d’horizon d’une nébuleuse dopée par cette mobilisation aux contours politiques inédits.

      Sa vidéo fin octobre avait rapidement atteint les 4,5 millions de vues. Frank Buhler, qui appelait à une « mobilisation générale » le 17 novembre dernier contre la hausse du prix des carburants, est alors un parfait inconnu. La presse découvrira plus tard qu’il est responsable de circonscription pour Debout la France dans le Tarn-et-Garonne, et qu’il a été exclu du Front national pour avoir tenu des propos trop ouvertement racistes. La CGT s’était d’ailleurs appuyée sur le cas de celui qui se réclamait de la « patriosphère » pour expliquer, dans un communiqué daté du 30 octobre, pourquoi elle se désolidarisait du mouvement des gilets jaunes, « clairement […] d’extrême droite ».

      Si Frank Buhler sera rapidement mis à l’écart par les gilets jaunes, le mouvement dans sa majorité refusant d’être assimilé de près ou de loin à l’extrême droite, la place de cette mouvance dans les mobilisations n’en reste pas moins incontestable.

      Du Rassemblement national aux Patriotes de Florian Philippot en passant par Debout la France, depuis le début de la mobilisation, les partis d’extrême droite se sont très vite engouffrés dans la fronde des gilets jaunes, espérant en tirer quelques bénéfices électoraux quand la gauche paraissait plus divisée. Pour eux, les revendications antifiscales, la défense d’une France rurale oubliée ou un certain discours « antisystème » des gilets jaunes les désignaient comme les porte-voix naturels du mouvement.

      Pourtant, alors qu’une grande partie de la mobilisation des gilets jaunes s’est faite contre les partis, ils sont aussi dépassés sur leur droite par toute une mouvance radicale très présente dans la rue comme sur les réseaux sociaux, et qui n’entend surtout pas se faire récupérer par un jeu électoral qu’elle méprise.

      Pour le politologue Jean-Yves Camus, « cette nébuleuse d’extrême droite qui a déjà battu le pavé en 2013 et 2014 avec le “Printemps français” et “Jour de colère” a su monter dans le train assez vite et parvient à se refaire une santé grâce à ce mouvement, alors qu’elle était un peu atone depuis quelques années ».

      À la droite de la droite, à travers le mouvement des gilets jaunes se rejoue une bataille entre extrême droite électorale et extrême droite radicale. Cette dernière, qui attend le grand soir insurrectionnel pour changer de régime, pouvant aussi le cas échéant faire la courte échelle à un Rassemblement national avec lequel elle n’a pas toujours coupé les ponts.

      Le procès, la semaine dernière, des six prévenus membres des « Zouaves Paris » ou du Bastion social – deux émanations du GUD – condamnés pour « violences et dégradations » a rappelé la présence dans les cortèges de cette ultradroite pas toujours si éloignée des partis. L’un des prévenus, membre du Bastion social, avait également sa carte au Rassemblement national. Au-delà de ces groupuscules numériquement marginaux, certains débordements, comme les actes antisémites devant le Sacré-Cœur lors de l’acte VI du mouvement, ont aussi rendu manifeste l’influence de la sphère dieudonno-soralienne sur une partie des gilets jaunes. « Ce qui m’a le plus surpris, ce sont les primo-manifestants. Je n’avais pas imaginé que quand vous consommiez du Soral et du Dieudonné derrière votre écran, vous pouviez passer à un autre mode d’action politique », reconnaît à ce sujet Jean-Yves Camus.

      Alors que le mouvement des gilets jaunes dans son ensemble échappe largement à l’extrême droite, quelle attitude tenir vis-à-vis de la gauche et de l’extrême gauche honnies ? Pour une partie de l’ultradroite, il est temps de faire des alliances stratégiques, comme y appelle l’écrivain #négationniste Hervé Ryssen qui théorise une « union sacrée » contre le système. « Cette conjonction des forces entre l’extrême droite et l’extrême gauche, c’est le principal qu’il faut retenir sur le plan politique de ce mouvement des gilets jaunes », explique-t-il dans une vidéo alors que, sur le terrain, les batailles rangées entre antifas et ultradroite sont venues rappeler que peu de ces acteurs y étaient prêts.

      Comme l’explique Jean-Yves Camus : « Ils ont vis-à-vis de l’extrême gauche une stratégie en deux temps : on fait la révolution avec tous ceux qui veulent bien mettre la main à la pâte et on les écrase après. »

      Tour d’horizon de cette ultradroite qui tente, depuis des semaines, de faire une OPA sur le mouvement des gilets jaunes.

      Les soralo-dieudonnistes

      « Gilets jaunes, la révolution qui vient. » Comme à son habitude Alain Soral a gardé secret le lieu de sa réunion, prévue samedi prochain. Mais l’affiche, qui rassemble la crème de la crème de l’antisémitisme français, illustre à elle seule comment l’ultradroite tente de faire son miel du mouvement qui bouscule la classe politique depuis plus de deux mois. Ce jour-là, Alain Soral sera accompagné du directeur de l’hebdomadaire Rivarol Jérôme Bourbon, de « l’écrivain » négationniste Hervé Ryssen mais aussi d’Yvan Benedetti, ancien président de l’Œuvre française aujourd’hui dissoute.

      Une tentative de récupération du mouvement des gilets jaunes par la fine fleur de l’#antisémitisme français, comme l’a déjà raconté Street Press. Gourou des réseaux sociaux, Soral a très vite senti le potentiel de la révolte des gilets jaunes et posté très tôt des vidéos de soutien à ce mouvement « antisystème » et aux accents insurrectionnels. Il s’est immédiatement reconnu dans une fronde marquée par la défiance envers les partis comme les syndicats et aux contours politiques flous, lui qui définit son mouvement Égalité et réconciliation comme réunissant la « gauche du travail » et « la droite des valeurs ». Celui dont la pensée politique s’apparente, selon l’expression du chercheur André Déchot (lire ici nos enquêtes sur le personnage), à « une espèce de Tetris idéologique » se sent parfaitement à l’aise dans le caractère protéiforme de la révolte des gilets jaunes.

      Alain Soral n’a évidemment pas manqué de rappeler qu’il a de longue date défendu le RIC, en donnant maintes fois sur son site la parole à Étienne Chouard.

      « On n’en a rien à foutre des élections »

      Les références au passé chez Rothschild d’Emmanuel Macron sont évidemment l’occasion de clins d’œil antisémites appuyés et certaines banderoles aperçues ces dernières semaines laissaient peu de place au doute sur ce point. Alain Soral, qui se dit « national-socialiste à la française », n’aime rien tant que mixer les références historiques. À cet égard le mouvement des gilets jaunes, qui déconcerte parfois par les références allant de Robespierre au 6 février 1934, lui convient parfaitement.

      Le 1er décembre, Dieudonné, compère de longue date d’Alain Soral, avec qui il partage notamment la même obsession antisémite, est applaudi par certains gilets jaunes sur les Champs-Élysées. « Paralysons les administrations de l’État et le gouvernement et les chaînes TV et radios de propagande qui ne cessent de nous mentir depuis plus de 20 ans », écrit-il ce jour là sur Twitter. Il poste une vidéo le montrant avec un groupe de gilets jaunes, manifestement ravis de faire des selfies avec lui.

      Pour l’acte VI du mouvement, une petite centaine de manifestants s’est retrouvée sur les marches du Sacré-Cœur pour entonner la chanson de Dieudonné, « Manu la sens-tu... », faisant force « quenelles », signe de ralliement antisémite bien connu de la « dieudosphère ». Comme Alain Soral, Dieudonné a très tôt enfilé un gilet fluo. Dès le 19 novembre, il se fait photographier à Langon au côté d’un des initiateurs locaux du mouvement, Mathieu Seurot, sur un blocage de l’A62. Dans une vidéo aux accents lyriques, postée le 23 novembre et vue 300 000 fois, il salue un « mouvement apolitique né de l’augmentation frénétique du prix des carburants » et qui rassemble « agriculteurs, ouvriers, fonctionnaires ». « Chaque gilet jaune est une étincelle dans la nuit qui annonce le retour à la lumière », avance-t-il, invitant son public à venir désormais en gilet jaune à ses spectacles.

      Une nouvelle fois, Dieudonné rappelle que l’intérêt de ce mouvement est de passer au-dessus des partis. « Les prétendus responsables politiques de la soi-disant opposition semblent dépassés par l’ampleur du phénomène, empêtrés qu’ils sont dans leur stratégie politicienne, ils n’arrivent plus à dissimuler leur véritable objectif qui est de se goinfrer au maximum le temps de leur mandat », affirme celui qui a toujours échoué à se faire élire.

      Signe de la pénétration de cette sphère auprès de certains leaders du mouvement, lorsque Éric Drouet organise une conférence de presse, il choisit d’ailleurs deux « médias », Brut et Vincent Lapierre. Or le « journaliste » Vincent Lapierre, qui a longtemps collaboré au site d’Alain Soral et s’est récemment rapproché de Dieudonné, est une figure bien connue de cette mouvance conspirationniste.

      Sylvain Baron, qui s’est illustré dans le mouvement des gilets jaunes en organisant des rassemblements devant le siège des médias, est aussi, comme l’a déjà raconté Arrêt sur images, très proche de cette nébuleuse soralo-dieudodienne. Celui qui publie des textes en hommage à Faurisson invitait par exemple, sur sa page Facebook, les « djihadistes » à faire quelque chose lors du rassemblement en mémoire de Mireille Knoll – assassinée car juive – parce qu’il « n’y aura que des enculés d’europeïstes (sic), des larbins soumis à tous les intérêts prédateurs ainsi que tout ce que la France comporte de collabos et de parasites notoires à cette marche », écrivait-il.

      Hervé Ryssen

      Il a fait la une de Paris Match avec son drapeau français le 5 décembre dernier. L’heure de gloire pour cet essayiste négationniste, auteur notamment du succès de librairie Le Racisme antiblanc – Assassins d’hommes blancs (éditions Baskerville). Celui qui participera, aux côtés de Soral, au colloque « Gilets jaunes, la révolution qui vient », s’est incrusté lui aussi très tôt dans la mobilisation. « Moi, j’étais gilet jaune depuis le tout début », clame-t-il, n’hésitant pas à se présenter comme l’un des initiateurs du mouvement.

      Dans sa dernière vidéo, mise en ligne le 8 janvier et vue 140 000 fois, prenant acte du succès de l’acte VIII du mouvement, il masque mal son excitation devant les derniers débordements vis-à-vis des élus. Il se réjouit notamment du saccage du bureau de Benjamin Griveaux en des termes équivoques. « Effectivement une foule furieuse peut pénétrer dans un ministère. Et on l’a vu à certaines époques, dans certains pays, il y a des gens qui sont défenestrés. Alors ce n’est pas du tout ce à quoi on appelle […], mais quand les gens sont dans la misère, au bout du rouleau… », poursuit-il, sentencieux.

      Comme Soral et Dieudonné, cette figure de l’extrême droite pressent qu’un rapprochement, ponctuel et tactique, avec l’extrême gauche est à travers cette fronde inédite enfin possible. « Cette conjonction des forces entre l’extrême droite et l’extrême gauche, c’est le principal qu’il faut retenir sur le plan politique de ce mouvement des gilets jaunes […]. Depuis 1934, il y a une interdiction de parler avec les fachos […], cet interdit est en train de se déliter, de se fracasser », se réjouit-il. « Sur le plan électoral 11 millions d’électeurs FN, 7 millions FI, les abstentionnistes qui sont je pense très largement représentés parmi les gilets jaunes… Ça fait 22, 23, 24 millions d’électeurs… On est quand même très largement majoritaire dans le pays. On prend le pouvoir là ! Après il s’agit de se partager les ministères, c’est comme ça que je vois les choses », s’enflamme-t-il, assurant qu’il n’est pas forcément opportun de « polémiquer » sur l’immigration avec l’extrême gauche en ce moment, au nom justement de « l’union sacrée contre la macronie ».

      Comme Soral ou Dieudonné, Hervé Ryssen exhorte les vrais « patriotes » à ne pas se laisser abuser par la récupération électorale, fût-ce celle du RN, dont il a été un temps proche. « On n’en a rien à foutre des élections. On a compris que ces élections ne représentaient pas le petit peuple […]. Moi je suis abstentionniste depuis bien longtemps, affirme-t-il. Alors vous pouvez nous parler de Marion Maréchal... mais Marion Maréchal en 2048, c’est ça votre truc ? Mais en 2048, le Français de souche il sera très largement minoritaire dans le pays. Ce sera terminé. »

      Le parti nationaliste français d’Yvan Benedetti

      Cet ancien membre du FN proche de Bruno Gollnisch a été exclu du parti d’extrême droite en 2011 après s’être revendiqué « antisémite, antijuif ». « La révolte des gilets jaunes au pied du sapin France a été le plus surprenant et le plus heureux des cadeaux de la fin d’année 2018 », assure celui qui, depuis la dissolution de l’Œuvre française, est devenu porte-parole du Parti nationaliste français. Lui qui n’avait pas connu pareil enthousiasme depuis les manifs contre le mariage pour tous se sent manifestement revivre. « Cette année s’annonce difficile et périlleuse, mais la moisson de tant d’années de labours au service de la reconquête nationale a commencé. Souhaitons que les Français redeviennent maîtres de leurs lois. Les blés refleuriront plus beaux, ensoleillés du jaune de la révolte des gilets ! En avant la Victoire ! », poursuit-il, ce 1er janvier, dans ses vœux à ses militants.

      Dès le 10 décembre, devant l’ampleur du mouvement, Yvan Benedetti organise une conférence de presse pour saluer cette « révolte grandeur nature du peuple central, le peuple français historique ». Une « révolte » qui serait dans le fond le « troisième tour de l’élection présidentielle », les personnes mobilisées correspondant « peu ou prou au vote mariniste du second tour de l’élection présidentielle », selon lui.

      Devant les Champs-Élysées, le 1er décembre, il arbore le slogan « À bas les voleurs, révolution nationale », référence à la manifestation antiparlementaire du 6 février 1934. Pour lui, il faut impérativement aiguiller le mouvement des gilets jaunes vers la prévention du « génocide français, le génocide blanc » en mettant « fin à l’invasion migratoire ».

      Il sera ce jour-là, comme il l’a lui-même reconnu, violemment pris à parti par des antifas et devra quitter le cortège.

      L’Action française

      Depuis les grandes heures de la Manif pour tous, le vieux mouvement maurrassien n’avait pas connu pareil enthousiasme. « Ces dernières semaines, c’est de la folie. On a dû doubler notre secrétariat qui est passé de deux à quatre personnes pour faire face à l’afflux d’appels et de demandes d’adhésion », assure le jeune porte-parole de l’Action française Antoine Berth, qui part ce jour-là ouvrir une section de l’AF à Angers.

      Les monarchistes de l’Action française ont, eux aussi, été de presque tous les cortèges depuis le début. « On a été présents sur les ronds-points et même avant le 17 novembre », précise-t-il.

      Pour Antoine Berth, l’Action française s’est reconnue dans les revendications sociales du mouvement mais également, aussi étonnant que cela puisse paraître, dans ses aspirations démocratiques. « Il n’est pas normal qu’en France on soit pauvre en travaillant et ce alors que les plus riches reçoivent des cadeaux fiscaux et que certains touchent des allocations de manière indue », affirme-t-il. Sur les aspirations démocratiques du mouvement, l’Action française opposée à la « démocratie des partis » se dit « très à l’aise avec le RIC », le référendum d’initiative populaire. « Ce que nous défendons, c’est une monarchie populaire. Un roi avec des fonctions régaliennes très limitées et les lois seraient du ressort des citoyens. » Une des plus flagrantes preuves de déni actuel de démocratie ? Le pacte de Marrakech, affirme-t-il. « C’est typique, le gouvernement signe un texte engageant sans le consulter le peuple et alors que les Français sont globalement contre. Les gilets jaunes ne supportent pas le fait qu’une partie de la dépense publique soit consacrée à l’accueil des #migrants. »

      Ces zélateurs de Maurras ne voient pas trop d’inconvénients à côtoyer dans ces cortèges La France insoumise ou le NPA avec qui ils partagent, rappelle-t-il, la critique du libéralisme. « Les gens savent à peu près qui pense quoi, mais ils mettent de côté leurs différences, mais il y a des sujets sur lesquels on peut avancer ensemble. Il y a un décalage non pas entre la droite et la gauche sur ces sujets, mais entre les Français et leurs dirigeants. »

      Les nombreuses références à 1789 dans les rassemblements de gilets jaunes n’ont pas non plus découragé ces royalistes. « Bien sûr à l’AF, on condamne la révolution de 1789, mais celle de 1791 était archi-justifiée, car le roi n’avait pas mené les réformes nécessaires. Aujourd’hui encore il faut remettre en question les privilèges. Il faut une nouvelle nuit du 4 août ! », assure-t-il.

      L’organisation, qui tente de décoller l’étiquette d’antisémitisme, a précisé qu’Élie Hatem, présenté au prochain colloque de Soral comme membre de l’Action française, n’en faisait en réalité plus partie. Dans un communiqué, l’Action française a même dénoncé la tenue de ce « colloque raciste et haineux ». Pour autant, précise Antoine Berth, « il y a une fabrication de la présence de l’antisémitisme dans ce mouvement à partir de quelques gestes alors que, par rapport à la masse, c’est un épiphénomène. Il s’agit de casser un grand mouvement populaire ».

      Les enfants du GUD

      « Aujourd’hui nous avons une pensée toute spéciale pour notre camarade des Zouaves Paris qui passera Noël incarcéré à Fresnes, dans cette même prison où Robert Brasillach a rédigé ce poème, en 1944. » Pour la page Facebook Ouest Casual, qui relate ces dernières semaines les faits et gestes des différents héritiers du GUD dans le mouvement des gilets jaunes, les références – à travers la mention de cet écrivain collaborationniste – sont posées.

      Le procès des six prévenus d’extrême droite en marge de l’acte III, aux Champs-Élysées, qui ont été reconnus coupables de « participation à une entente en vue de commettre des violences ou des dégradations », a en effet été l’occasion de renouer avec des accents de martyrs très prisés par cette mouvance. L’audience a aussi permis de montrer la grande fluidité entre ces groupuscules, qui ont manifestement saisi la fronde des gilets jaunes comme l’occasion rêvée de faire parler d’eux à travers quelques opérations coups de poing.

      Parmi les prévenus, les quatre Parisiens ont commencé au GUD puis, lorsque le groupe a été mis en sommeil, ont poursuivi leur activisme aux Zouaves, alors que l’Alsacien et le Lyonnais se revendiquent, eux, du Bastion social, là encore créé par d’ex-gudards.

      S’ils sont numériquement peu nombreux, ces groupuscules ont un savoir-faire particulier pour la communication. Ils savent parfaitement déployer une banderole, au dernier moment, en tête de cortège, pour laisser croire qu’ils sont soutenus par l’ensemble des manifestants. Comme ce 15 décembre à Chambéry.

      En revanche, alors qu’une de leurs activités principales consiste à faire le coup de poing contre les « antifas », l’union sacrée avec « les gauchistes » n’est pas tout à fait à leur goût. De retour de manif, ils ne résistent pas au plaisir de raconter leurs bagarres.

      « Samedi 8 décembre, belle mob faf pour la manifestation des gilets jaunes à Lyon. Environ 150 gones, écrivent-ils sur leur page Facebook. Nous prenons la tête de cortège. Après un tour sur la presqu’île, nous décidons d’aller à la préfecture. Des participants à la manif pour le climat (et son lot d’antifas et autres crasseux) rejoignent la queue de cortège des gilets jaunes. Nous sommes environ 3 000. Après des gazages et charge de flics sur les quais, la manif est bloquée. Décision est prise de charger le groupe d’antifas reconnu. Les mêmes qui appelaient, sur internet, à nous virer des manifs, ont été beaucoup moins démonstratifs face à nous. Les pendules ont été remises à l’heure. We are Lyon ! »

      « Le renversement du pouvoir établi »

      Les Identitaires

      « Les bobos et les pseudo-élites ne comprennent pas ce ressentiment qui explose enfin », écrit une plume des Identitaires (ex-Bloc identitaire) sur leur site officiel au sujet du mouvement des gilets jaunes auquel, dès le lendemain du 17 novembre, ils ont tenté de donner une orientation bien particulière. « Que les observateurs ne s’y trompent pas ! Le mouvement des gilets jaunes est avant tout une révolte, plus ou moins consciente, contre l’immigration massive. Pourquoi ces hausses des taxes et des impôts, incessantes, si ce n’est pour payer les coûts toujours plus faramineux de l’immigration voulue par les bobos, ceux-là mêmes qui vomissent la France périphérique, la France qui souffre, la France qui travaille et qu’on tond ? »

      Passerelle entre les Identitaires, dont il est issu, et le RN, Damien Rieu, qui a été l’un des initiateurs de l’opération contre les migrants dans les Alpes et travaille à la communication du maire RN de Beaucaire, a changé sa photo de profil sur les réseaux sociaux pour revêtir, lui aussi, un gilet jaune et ne cesse de faire l’éloge du mouvement. Il relaie abondamment les textes de Pierre Sautarel, de « Fdesouche », qui diffuse le live de RT sur les mobilisations, interrogeant, par exemple, « un ancien parachutiste de Bretagne » qui rappelle à la caméra : « On est français, la France, elle appartient aux Français et pas à quatre politiciens à la con. »

      Proche de Marion Maréchal, cette mouvance identitaire a beaucoup relayé la chanson « gilets jaunes » du rappeur identitaire Kroc Blanc, qui contient une adresse explicite à Macron : « Te remercient mes fascistes t’es l’ennemi commun qui permet qu’on fraternise avec les gauchistes, frères, Français, humains ou citoyens, on est d’accord sur l’essentiel, venez on fait comme les Italiens »

      Vidéo de Kroc Blanc © Kroc Blanc

      Des Barjols aux Volontaires pour la France

      Groupuscule créé par des déçus du RN, les Barjols ont eux aussi défilé avec les gilets jaunes. Interrogé par Le Monde, son initiateur, Denis Collinet, expliquait avoir tourné la page du FN après le débat à la présidentielle raté de sa candidate. L’un de ses membres a été arrêté début novembre pour avoir fomenté un attentat contre Emmanuel Macron. Selon nos informations obtenues auprès des services de renseignement, deux militants des Barjols sont même parvenus à s’imposer localement comme des coordinateurs régionaux et porte-parole du mouvement en Mayenne et dans le Nord.

      Eux aussi adeptes de la manière forte, les Volontaires pour la France, qui se sont fixé comme objectif de « défendre l’identité française » et « combattre l’islamisation du pays » et dont Mediapart a raconté l’implication de la frange radicale dans des projets d’attentat contre des imams, n’ont pas manqué non plus d’enfiler leur gilet jaune ces dernières semaines. Avec, là encore, l’objectif de « renverser le pouvoir ». « L’ensemble de cette situation engendre la tentation chez de plus en plus de gilets jaunes de recourir à l’insurrection, soit le renversement du pouvoir établi. […] La responsabilité en échoit sans nul doute à un pouvoir autiste et arrogant, incapable de remise en cause, pieds et poings liés à ceux qui lui ont permis d’accéder au pouvoir au prix d’un hold-up démocratique au printemps 2017. L’addition va être salée », écrit un des volontaires sur leur site.

      Si vous avez des informations à nous communiquer, vous pouvez nous contacter à l’adresse enquete@mediapart.fr. Si vous souhaitez adresser des documents en passant par une plateforme hautement sécurisée, vous pouvez vous connecter au site frenchleaks.fr.

      #racisme #fascisme

  • un site d’#autodéfense pour #enfants. Pas tout scanné mais ça n’a pas l’air super super développé (en tout cas, en ligne...). Si vous avez des liens le sujet m’intéresse.

    http://patouch.ch

    De nombreux jeunes sont victimes ou auteurs de violences ou d’abus. Beaucoup d’entre eux n’ont pas les outils nécessaires pour faire face correctement à ces menaces. C’est le constat fait par Bernard Jaquet et Jean-Luc Cavalera dans le cadre de leurs activités professionnelles.

    Les deux hommes ont alors conçu une formation pour sensibiliser les jeunes, basée sur de nombreuses expériences vécues, des récits de victimes et de professionnels de la sécurité. Afin de proposer ces cours au plus grand nombre possible d’enfants, Bernard Jaquet a créé l’Association Patouch en 2000, puis l’a fondée officiellement en 2004. Aujourd’hui, cette organisation non gouvernementale (ONG) à but non lucratif est reconnue d’utilité publique.

    La mission que s’est fixée Patouch est de développer ses actions de prévention et d’information auprès des enfants, des adolescents, des parents, des enseignants et des professionnels de l’éducation, de manière concrète et pratique.

    Il y a aussi ce classique, orienté violence sexuelles :

    une vidéo éducative réalisée par Moira Simpson et produite par l’ONF. Elle avait pour but de prémunir les enfants contre l’abus sexuel. Filmé en Colombie Britanique (Feeling Yes, Feeling No), c’est la version française de ce document qui a marqué toute une génération de Québécois[es]. Vous avez probablement déjà entendu quelqu’un chanter la fameuse chanson !

    https://www.youtube.com/watch?v=Ewr9PtwtJ8w

    • (Sur la video, de mémoire, c’est bien d’apprendre à dire non mais quand même une interrogation sur le fait de demander à la celle qui se fait brosser les cheveux de dire « non » alors que l’autre aurait pu s’en apercevoir par son langage non-verbal - et verbal aussi -, et on aurait pu lui dire de faire attention à ça aussi, sinon plus, je pense. Culpabilisation ?) (rajouts en regardant)

      @tintin, J’ai trouvé un fil que tu avais initié sur la situation au Québec, en juillet 2017 :
      https://seenthis.net/messages/613946

      Sur ce qui existe en France (interview audio, novembre 2017) :
      https://seenthis.net/messages/661300

      Atelier de prévention des agressions faites aux enfants
      Interview de l’association Tom Fifi et Compagnie, qui animet des ateliers CAP (Child Assault Prevention) à destination des enfants, et de leurs accompagnant-e-s.

      Des #ateliers_CAP existeraient aussi vers Nantes et le plateau de Millevaches, portés par ou liées à des pratiques féministes, parfois partenaires du Planning familial. En Belgique aussi.

      Je ne sais pas s’ils existent toujours, très exigeants en termes de temps et d’énergie (quand il s’agit de se confronter parfois à des institutions comme l’Education Nationale, par exemple), et très peu rétribués quand ils le sont.

      # Sur Nantes, La Trousse à Outils, « Association de lutte contre les discriminations, en particulier le sexisme, le racisme et celles faites aux personnes LGBT »
      https://fr-fr.facebook.com/la.trousse.a.outils
      Contact : trousse-a-outils(à)tao.herbesfolles.org
      (je ne retrouve pas mais j’avais vu passer l’info, et que ça s’arrêterait peut-être, faute de monde. - edit 10/01 : Retrouvé le post du 19 mai 2018
      https://www.facebook.com/la.trousse.a.outils/posts/2147791091914453
      Un des « secteurs d’activités » :
      « -> CAP - les ateliers de prévention des agressions faites aux enfants. Après une intervention dans une école il y a 2 ans, CAP cherche à réaliser les ateliers de préventions auprès d’écoles, de centre de loisir, centre de vacances, etc... Le programme est dans l’attente de l’agrément de l’Education Nationale qui nous permettra d’intervenir plus facilement au sein de l’école publique. »)

      # Sur le plateau de Millevaches,

      Autodéfense pour les enfants
      On se défend !
      Atelier pour enfants de primaire de 5 à 11 ans

      Inspiré du programme américain CAP Child Abuse Prevention et des mouvements d’autodéfense de femmes, l’atelier propose, sous formes de scénettes, de travailler les réactions pour faire face à différentes formes d’agressions : camarade de classe, adulte connu et adulte inconnu. Pendant l’atelier, les enfants partagent ensemble leurs idées pour faire face à ces situations.

      Mis en place dans une école de Saint Denis par la formatrice et lors d’un camp autogéré.
      La formatrice est travailleuse de l’éducation nationale, formatrice en autodéfense pour femmes et enfants, militante pédagogie populaire et coopérative et membre du collectif FELIS en faveur de l’autodéfense des femmes et des enfants.

      Associations Pivoine & La Bascule & FELIS & Planning Familial 19

      https://associationpivoine.wordpress.com/2018/10/17/autodefense-pour-les-enfants
      Contact : labascule(à)millevaches.net
      https://renouee.millevaches.net/actualites/atelier-on-se-defend-pour-enfants-de-primaire-24-10-18

      # Sur Bruxelles (et pas loin ?),

      Enfants CAPables
      Clés pour l’Autonomie et la Prévention
      http://www.garance.be/spip.php?rubrique88

      Une proportion significative d’enfants vit de la violence, parfois grave, qui peut nuire à leur développement et accroître leur vulnérabilité à l’âge adulte. Nous ne sommes pas à côté de nos enfants 24h sur 24, c’est pourquoi il est primordial de les munir d’outils concrets pour faire face à d’éventuelles agressions, qu’elles soient verbales, physiques ou sexuelles. Les adultes en contact avec des enfants ont également besoin d’outils pour pouvoir les soutenir dans ces situations.

      Garance est pionnière en Belgique dans la diffusion du programme CAP (Child Assault Prevention), créé il y a 40 ans et utilisé aujourd’hui dans une vingtaine de pays.

      via
      Les Promesses de l’Aube (janvier 2018)
      http://www.radiopanik.org/emissions/les-promesses-de-l-aube/enfants-capables

      Ce matin, on recevait Laura Chaumont pour parler des ateliers Enfants CAPables proposés par l’asbl Garance

    • À Faux-la-Montagne, les enfants apprennent à réagir face à la violence grâce à un atelier (24 octobre 2018)
      https://www.francebleu.fr/infos/education/a-faux-la-montagne-les-enfants-apprennent-a-reagir-face-a-la-violence-gra

      Eux aussi ont le droit de dire non et de se protéger. Un atelier de défense était organisé pour les enfants à Faux-la-Montagne, en Creuse. Il s’agit du même genre d’atelier que les stages de self-défense pour les femmes, mais à destination des élèves de primaire.

      Et un entretien de 5 minutes avec l’intervenante, à cette occasion :
      Louise Chappa, animatrice d’ateliers de défense pour les enfants
      https://www.francebleu.fr/emissions/l-invite-de-france-bleu-creuse/creuse/l-invite-de-france-bleu-creuse-128
      http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/15344-25.10.2018-ITEMA_21866991-0.mp3

    • # Sur Grenoble

      Association de prévention des violences

      Créée en 2010, l’Ancrage (ex ASSPA) s’efforce de développer des outils d’autonomie et de prévention des agressions, prioritairement en direction des femmes, des adolescentes et des enfants.

      Pour cela, l’Ancrage développe actuellement deux actions : les stages d’autodéfense pour femmes et le programme de prévention des violences faites aux enfants, « Enfants CAPables ».
      (...)
      2. Le programme de prévention des violences envers les enfants

      L’Ancrage intervient dans les écoles élémentaires avec le programme enfants CAPables (Clés pour l’Autonomie et la Prévention). Il se base sur une approche pédagogique triple en incluant les enfants, les parents et le personnel scolaire.

      Le programme a pour but d’informer et de sensibiliser mais surtout d’accroître la confiance en soi et les ressources personnelles et collectives chez les enfants comme chez les adultes, en les munissant notamment d’outils concrets pour faire face à d’éventuelles agressions qu’elles soient verbales, physiques ou sexuelles, et en faisant en sorte qu’’ils puissent se renforcer mutuellement.

      Vous pouvez accéder à la plaquette de présentation du programme enfants CAPables
      http://ici-grenoble.org/user/mes-fichiers-a-moi/structure/492/plaquetteCAP-ASSPA-rv.pdf

      Pour plus d’informations sur cette action : cap-isere (at) protonmail.com

      http://ici-grenoble.org/infospratiques/fiche.php?id=492

    • (Sur Grenoble, ça s’organise)

      Intervenir publiquement contre l’oppression des mineurs ? – jeudi 6 et vendredi 7 décembre à Antigone
      https://www.bibliothequeantigone.org/?p=3518

      Les jeudi 6 et vendredi 7 décembre, de 9h à 18h à Antigone

      Deux jours de réflexion ouverte et collective (et tranquille et bienveillante) autour de la désolidarisation d’avec la domination adulte, autour du soutien à apporter à sa contestation…

      A l’initiative de Camille Pasquier (conférence gesticulée sur les violences éducatives), de Yves Bonnardel (livre sur la domination adulte), de Aurélien Pellegrinelli de Montpellier (éducateur populaire et conférence gesticulée sur la participation des mineurs en protection de l’enfance)

      Atelier ouvert à toute personne qui se préoccupe sincèrement de ces questions et qui a envie d’agir.

      Que faire de ces deux jours ? Propositions :

      – présentation mutuelle (quelle forme ?)
      – une entrée par le récit, par l’idée de se raconter.
      – brainstorming sur le contenu / la direction générale
      – partage matière (bouquins / articles / réflexions libres…)
      – à partir d’outils (tracts, livres, films, éduc pop, danse, théâtre forum…)
      – échange, réflexions sur la posture adulte pour traiter ce sujet
      – échange d’outils pour réflexion et/ou à utiliser potentiellement en public
      – idées de lieux d’immersion ?
      – toucher par d’autres biais que le discours et la réflexion (danse ?)
      – comment partager nos connaissances (historiques, théoriques) avec des mineur-es ?
      – comment être solidaires des mineur-es, soit lorsqu’ils s’en prennent plein la gueule, soit lorsqu’ils réagissent, se révoltent ?
      – comment faire en sorte d’inclure des mineur-es dans ce genre de débats ?
      – comment limiter et annihiler la domination adulte ?

      Ce sera un espace autogéré, avec des idées qu’on amène : on amendera collectivement l’organisation des deux jours. C’est possible de ne venir qu’un seul jour sur les deux, voire qu’une demi-journée (mais c’est sans doute moins bien ! )

      Participation libre aux frais.

      Inscriptions : contrelordreadulte(à)riseup.net
      (je ne mets pas le numéro de téléphone, dispo sur la page)

      via
      Que fait on des violences infantiles du côté des libertaires et féministe de ce nouveau siècle ? (29 décembre 2018) sur @indygrrr
      https://grenoble.indymedia.org/2018-12-29-Que-fait-on-des-violences

      En commentaire :

      Il y a eu un groupe de réflexion sur ce sujet à Grenoble le mois dernier (décembre 2018), qui devrait se rassembler de nouveau deux jours aux alentours du 18 janvier. De plus, des textes/brochures devraient paraître à la suite du travail fait pendant la première rencontre. L’évènement sera normalement annoncé à l’avance, donc l’info devrait être sur ce site prochainement !

    • (Au sujet de la thune et du soutien officiel, en Belgique)
      Le Gouvernement soutient le programme ’Enfants CAPables’ contre les violences envers les élèves (10 novembre 2016)
      http://www.agers.cfwb.be/index.php?page=27976&ne_id=4907

      Le Gouvernement a décidé sur proposition de la Ministre de l’éducation d’octroyer une subvention de 25.000 euros à Garance ASBL dans le cadre du programme de prévention ’Enfants CAPables’ des violences envers les élèves pour l’année scolaire 2016-2017.

  • Drôme | Blocage d’Amazon par les gilets jaunes : dégradations en série
    https://www.ledauphine.com/drome/2018/12/25/montelimar-blocage-d-amazon-degradations-en-serie

    Lors de la dernière action de #blocage d‘#Amazon, samedi à Montélimar, une trentaine de #gilets_jaunes, dont la plupart avaient le visage bien dissimulé pour ne pas être identifiés, avaient fini, en fin de soirée, par pénétrer sur le parking de la plateforme #logistique

    Tout en lançant des fumigènes, ils auraient tenté d’aller crever des pneus ou encore d’ouvrir les remorques de camions. Mais les policiers, qui avaient évité jusque-là d’aller au contact lors de cet énième blocage, sont intervenus pour éviter le pillage, même si les camions ouverts étaient vides. Ils ont mis en fuite les individus. Ceux-ci auraient eu le temps d’arracher des câbles qui relient les tracteurs de camions aux remorques.

    Un vrai dispositif de guérilla urbaine avait été mis en place. Des containers et chariots avaient été volés aux commerces alentours pour finir brûlés sur les quatre #barricades. Celles-ci avaient été positionnées pour barrer le boulevard Charles-André en vue d’un affrontement avec les forces de l’ordre. Elles étaient aspergées de produits inflammables.

    Le feu avait aussi été mis à un transformateur dans une rue adjacente pour, semble-t-il, volontairement couper l’éclairage public et peut-être gêner l’assaut des #forces_de_l’ordre, si l’ordre avait été donné d’évacuer le site (ce qui n’a pas été le cas). Enfin, certains murets le long des entreprises ont été démontés en vue d’utiliser des pierres comme projectiles.

    #sabotage palliatif royal de l’impossibilité / difficulté de faire #grève

    • L’imMonde donc, puisque pref’ et proc’ il y a (mais aussi #défense_collective)

      Une #vidéo de la scène, filmée par une caméra de #surveillance_municipale, a été décortiquée à l’audience. Les quatre prévenus, dont une militante du PCF, ont été identifiés parmi une vingtaine de personnes. « Facilement », de l’aveu des policiers qui les ont arrêtés, car tous affichaient un signe distinctif : pantalon rouge, baskets orange, sac à dos rose… Preuve qu’ils ne cherchaient pas à se cacher pour en découdre, selon la défense, qui envisage de faire appel.
      M. Fayet et un collègue ont essuyé de nombreux coups, qui leur ont valu respectivement trois et deux jours d’interruption de travail. « En vingt-huit ans de police, je n’ai jamais vu une telle avalanche », a confié le commissaire dans un témoignage lu par le tribunal. Il était absent à l’audience. Le procureur a, lui, rapproché les faits de Valence des « actes dégueulasses » commis samedi à Paris quand des manifestants s’en sont pris à des policiers à moto.
      Une scène filmée
      « Je n’ai jamais donné de coup à qui que ce soit », a rétorqué à la barre la militante du PCF, une boulangère de 37 ans, condamnée à trois mois ferme. Sur la vidéo, on la voit surtout s’emparer du bonnet du #commissaire à terre, geste censé, sur le coup, « détourner son attention pour qu’il ne sorte pas son arme ». « C’était on ne peut plus stupide », reconnaît-elle. L’accusation, elle, est convaincue qu’elle voulait emporter « un trophée ».
      Un cordiste en formation de 22 ans admet avoir porté un coup de pied, geste « inadmissible », dont il s’excuse. Mais s’il est intervenu, dit-il, c’est pour tenter de mettre fin à une bagarre, sans savoir qu’il s’agissait de policiers. De même pour un autre prévenu. Mais dans ce cas, « pourquoi ne pas s’en prendre à celui qui [dans l’attroupement] porte une batte de baseball ? », interroge le procureur.
      Très visible sur la vidéo, ce #manifestant_armé n’aurait pas été vu par les prévenus, qui tous soutiennent que ce que l’on peut analyser à l’écran aujourd’hui ne correspond pas à ce qu’ils pouvaient voir compte tenu de la confusion qui régnait ce jour-là.
      Les quatre avaient été placés en détention avant d’être libérés le 20 décembre dans l’attente de leur procès. Ils sont ressortis #libres du tribunal, applaudis par leurs soutiens, dans l’attente de comparaître devant le juge d’application des peines.

      Du ferme pour 3 jours d’#ITT...
      #police

  • "Le Monde Arabe" du 26-11-2018-Stanisla TAIN

    ❝Le journaliste franco-irakien vient de publier « Le parfum d’Irak », un recueil de 1 000 tweets dans lesquels il raconte « son » Irak.

    Les saveurs passées demeurent-elles éternellement ? A Marcel Proust la madeleine ; à Feurat Alani l’abricot. Plus d’un siècle après que le premier s’est lancé A la recherche du temps perdu, le second a entamé la reconquête sensorielle et intime d’un paradis égaré. Avec, dans les deux cas, l’odorat en point d’orgue mémoriel. Né à Paris, en 1980, de parents irakiens, le reporter et producteur vient de publier Le parfum d’Irak (Arte éditions/Editions Nova, 2018), un recueil (illustré par le dessinateur Léonard Cohen) de 1 000 tweets publiés à l’été 2016, dans lesquels il raconte « son » pays. Celui de son enfance, tout d’abord ; cette époque émerveillée où Bagdad avait, dit-il, un parfum d’abricot. Celui de la guerre, ensuite – dont les effets se font sentir encore aujourd’hui. L’Irak, qui se reconstruit péniblement, au sens propre comme figuré, exhalait alors le fruit de l’avidité et de la haine humaines : le pétrole et le sang.

    « Odeur de la culpabilité »
    Paradoxalement, l’image que l’on reçoit de ce pays paraît déshumanisée, froide. Faite de chiffres, d’analyses et de statistiques. Encore aujourd’hui. De l’Irak, l’on garde bien souvent en mémoire cette grappe de GI’s parcourant le désert ou ce vieux dictateur trainé sur l’échafaud. Mais qui sont les Irakiens ? On l’ignore. Y a-t-il une vie derrière cette toile médiatique ? On n’en sait pas plus. Feurat Alani, en poste à Bagdad entre 2004 et 2008, en a alors « ras-le-bol » et décide, par à-coups de 140 signes, d’ « humaniser l’Irak, en racontant des choses du quotidien et en mettant des visages sur ces chiffres. » Extrait : « 528. Dans la rue, les enfants jouent moins au foot. Ils se font la guerre. L’AK-47 en plastique est le jouet le plus vendu. Arrive ensuite la grenade. Puis le ballon de foot. » On est à Falloujah, en 2004. Dans cette même ville, le football était le sport national, juste devant la poésie, lors du premier séjour irakien de l’auteur, en 1989.

    « Cet Irak est lié à mon enfance. Je crois que l’on poursuit toujours son enfance perdue. Quel que soit le pays d’où l’on vient. C’est une thématique universelle. »

    L’ouvrage, sensible, direct et touchant, peut se lire d’une traite. Ou bien se laisser prendre et reprendre, afin de découvrir toujours un peu plus cet « autre versant de l’Irak ». Qui regorge, évidemment, d’odeurs. Dont celle, pour Feurat Alani, de la culpabilité. « 99. Je réalise naïvement que je ne manque de rien en France, que les priorités ne sont pas les mêmes ici. Je me sens privilégié. Et coupable. » tweete-t-il en se remémorant ce même séjour. « Cette odeur de la culpabilité, j’ai découvert que cela se nommait le syndrome de l’imposture. C’est d’avoir appris très jeune que j’aurais dû naître en Irak et pas en France. Dans la guerre et la misère plutôt que dans un pays paisible comme la France », avoue-t-il. Une odeur qui l’habite encore aujourd’hui, alors qu’il a « le sentiment, parfois, de ne pas mériter ce que je reçois. » Même si lui resteront toujours, lorsqu’il pensera à l’Irak, « l’abricot, la pastèque, l’odeur de la naphtaline aussi. »

    Le parfum d’Irak, Feurat Alani, Arte éditions/Editions Nova, 2018
    A voir également la websérie animée d’Arte « Le parfum d’Irak »

  • Gwénola Sueur et Pierre-Guillaume Prigent - L’alienation parentale
    Mécanismes de la violence masculine sur les mères en France

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=8&v=Rw0sRBrfqLo

    #violence_masculine #divorce #domination_masculine #SAP #féminicide #infanticide #masculinisme #inceste #pedoviol

    Sur Outreau l’expert psy était Paul Bensoussan un promoteur du SAP, et du syndrome de munchahausen par procuration. On peu le tenir pour responsable de la réduction des condamnations pour viols, inceste, viols par conjoint et l’augmentation des violences faites aux femmes et aux filles (75% des victimes d’inceste).

    – pour en savoir plus = rapport de Marie-Christine Gryson https://www.youtube.com/watch?v=D-udQ8XoOYo

    + commission d’enquête de 2005 http://www.assemblee-nationale.fr/12/rap-enq/r3125.asp

    • Quelques extraits du rapport de commission d’enquète 2005
      http://www.assemblee-nationale.fr/12/rap-enq/r3125.asp

      2. Un contexte pénal, économique et social défavorable

      Il paraît indispensable de rappeler, fût-ce brièvement, que l’affaire d’Outreau s’est déroulée dans une région fortement marquée par le nombre des affaires pénales en matière sexuelle, sur fond de misère économique et sociale. Certaines données statistiques peuvent, en elles-mêmes, contribuer à expliquer la difficulté de réagir rapidement à des signalements qui, pour être inquiétants, n’en sont pas moins noyés dans nombre d’affaires similaires, suivies tant par les services sociaux que par les services de police ou judiciaires. Les données nationales font ainsi apparaître l’accroissement important des dossiers de mineurs en danger dont les juges des enfants sont saisis : + 7,8 % pour la seule année 20044. Les informations présentées ici sont issues des données statistiques du ministère de l’intérieur (faits constatés en matière de mœurs) et du casier judiciaire national (condamnations). Elles font apparaître les spécificités du ressort de la cour d’appel de Douai en matière de criminalité et de délinquance sexuelles.

      · Les faits constatés en matière de mœurs

      La délinquance en ce domaine a augmenté entre 1994 et 2004 dans le département du Nord de 47 % et dans le département du Pas-de-Calais de 60 % contre 50 % au niveau national sur la même période.

      La part des victimes mineures dans le total des viols et agressions sexuelles (faits constatés en 2004 par les services de police et de gendarmerie) s’élève à 63 % pour l’ensemble de la France, à 45 % dans le ressort de la cour d’appel de Paris et à 75,1 % dans le ressort de la cour d’appel de Douai.

      · Les condamnations

      – En matière de criminalité sexuelle :

      La part des infractions sexuelles dans les condamnations criminelles prononcées en France est en hausse constante : de 24,6 % en 1984, elle est passée à 40,7 % en 1994 et atteint 53,4 % en 2004.

      Entre 1990 et 2003, dans le ressort de la cour d’appel de Douai, le nombre de condamnations pour crime sexuel a été multiplié par 3,2 (+ 222 %) alors qu’au niveau national, ce nombre a doublé sur la même période (+ 100 %).

      En 2003, les cours d’assises du ressort de la cour d’appel de Douai ont prononcé 7 % des condamnations criminelles, tout contentieux confondu. La même année, elles ont prononcé 8 % (sur 1 470 condamnations prononcées en France en ce domaine) des condamnations pour crimes sexuels.

      Ces 119 condamnations pour crimes sexuels représentaient 54 % de l’ensemble des condamnations criminelles prononcées dans le ressort de la cour d’appel de Douai contre 48 % au niveau national.

      – En matière délictuelle :

      Entre 1990 et 2003, le nombre de condamnations pour délit sexuel a crû de 63 % dans le ressort de la cour d’appel de Douai contre 32 % en France.

      En 2003, les tribunaux correctionnels du ressort de la cour d’appel de Douai ont prononcé 7 % des condamnations délictuelles, toute forme de contentieux confondu.

      La même année, ils ont prononcé 582 condamnations pour délit sexuel, soit 8,4 % de l’ensemble des condamnations délictuelles en matière sexuelle au niveau national.

      Tout en soulignant à de nombreuses reprises, lors des travaux de la commission, son souhait de ne pas voir ternie à tort l’image du Boulonnais, l’un des membres de la commission d’enquête, M. Guy Lengagne, député du Pas-de-Calais et ancien maire de Boulogne-sur-Mer, a rappelé que la commune d’Outreau elle-même avait déjà été endeuillée par la dramatique affaire dite « des frères Jourdain » qui en février 1997, dans des circonstances particulièrement horribles, avaient violé et assassiné quatre jeunes filles habitant cette petite ville. Point n’est besoin de rappeler également, puisqu’il s’agit d’un fait d’actualité à l’heure où la commission d’enquête procède à ses investigations, que le « second procès d’Outreau »5 porte sur une affaire de pédophilie et que les mis en cause
      – plusieurs membres d’une même famille accusés d’incestes sur leurs enfants - habitent un immeuble voisin de celui des Badaoui-Delay, dans ce même quartier de la Tour du Renard.

      Le cadre dans lequel se sont situées ces affaires d’Outreau est ainsi décrit par MM. René-Philippe Dawant et Georges Huercano-Hidalgo dans leur ouvrage intitulé Contre-enquête à Outreau :

      « La population a fort évolué. Les Aciéries Paris Outreau ont fermé. Si Boulogne-sur-Mer reste le premier centre de traitement du poisson, celui-ci est plus souvent transporté par camion que par bateau. L’industrie de la pêche s’est effondrée. Le textile également. Avec un taux de chômage de 15 %, le Pas-de-Calais détient le record de France.

      À la Tour du Renard, on compte 40 % de chômeurs. Les travailleurs ont cédé la place aux allocataires, aux chômeurs et aux retraités. ... Les ravages de l’alcoolisme sont perceptibles dans les rues, les magasins et les bistrots. La région et la municipalité consentent de gros efforts d’encadrement. Les services sociaux pallient de leur mieux toutes les carences. Le centre communal d’aide sociale garantit un quota de nourriture aux familles en difficulté, assure la gratuité des soins médicaux, encadre un surendettement endémique. »

      Plusieurs personnes auditionnées par la commission d’enquête ont évoqué la difficulté à réagir de façon adaptée et rapide à certains signaux d’alarme, lorsque s’accumulent les problèmes dans une zone géographique donnée.

      Ainsi Mme Claire Beugnet, responsable du service d’aide sociale de Boulogne-sur-Mer, a attiré l’attention des membres de la commission d’enquête sur les caractéristiques de cette population : « Il faut également tenir compte des populations auxquelles nous sommes confrontés. Dans un secteur en difficulté, avec tout un quartier de parents en difficulté le seuil de tolérance n’est pas le même que dans un quartier sans problème. »6

      Le docteur Alain Leuliet, psychiatre, a pour sa part indiqué : « Dans le département du Pas-de-Calais règne malheureusement une grande misère sociale et économique. Quand je participe à un procès en cour d’assises, j’ai toujours l’impression d’un gâchis phénoménal. Nous arrivons après coup. Des sévices ont été commis, des enfants ont été victimes, des agresseurs attendent la sanction. Je me demande comment on pourrait anticiper un peu plus les situations. Vous avez été amenés à entendre les travailleurs sociaux. Nous essayons de travailler avec eux. On aurait peut-être pu éviter que des enfants soient victimes d’agressions sexuelles. Le problème des travailleurs sociaux est qu’ils sont isolés. Ils sont souvent anesthésiés, c’est-à-dire qu’ils côtoient tellement la misère sociale qu’ils sont amenés à relativiser certaines situations sociales en se disant qu’il y a pire. »7

      Mme Hélène Sigala, juge des enfants à Boulogne-sur-Mer, a rappelé que, à l’époque où certaines des notes qui lui étaient adressées par les services sociaux témoignaient d’une suspicion d’agression sexuelle, elle avait dans son cabinet 600 dossiers en cours et « qu’environ 400 d’entre eux transpiraient plus ou moins les abus sexuels »8.

      Dans son témoignage au procès en appel à la cour d’assises de Paris, l’ex-directrice de l’école maternelle qu’avaient fréquentée les enfants du couple Badaoui-Delay à la Tour du Renard a notamment prononcé cette phrase qui, à elle seule, pourrait résumer toute la problématique du risque de banalisation et donc de moindre réactivité lorsque trop de clignotants sont allumés : « J’avais fini par m’habituer aux comportements des enfants de ce quartier. Mais tout ce que j’avais fini par trouver normal n’est pas tolérable, dans l’école où je travaille aujourd’hui. En fait, ce ne sont pas les mêmes normes » (propos rapportés dans un article de la Voix du Nord du 10 novembre 2005).

    • Témoignage d’une des victimes sur les conditions des procès ou comment faire des victimes les coupables et des auteur·ices des innocent·es
      https://www.youtube.com/watch?v=a-9Y1TRV62k

      Outreau l’Autre Vérité de Serge Garde
      https://www.youtube.com/watch?v=bP1MmPKIwoA

      Commission d’enquête de 2006
      https://www.youtube.com/watch?v=zPx-BfVvrWM

      Site de Jacques Thomet
      http://www.jacquesthomet.com/jacquesthomet

      Les 12 enfants reconnus victimes de viols ont touché·es chacun·e 30.000€ à leurs 18 ans. Séparés entre elleux, placé en foyer pour déliquants, jetés à la rue à 18 ans, traités de menteurs par la presse...

      Les 13 aquité·es du second procès ont touchés chacun·e 300.000€. Ces gens n’ont pas été innocentés l’institution a jugé que la parole des enfants ne vallait rien.

      La justice française juge que la mauvaise réputation d’un adulte est 10 fois plus grave que d’être prostitué, violé, torturé lorsqu’on est enfant.
      Le juge Burgeau à été lynché et ce message à ete compris de tous les juges qui ne condamnent plus les viols et considèrent les victimes comme des menteureuses. -40% de poursuites pour viol depuis cette affaire. Les violeurs et pedosexuels se sont ouvert une autoroute.

      __
      Outreau ou pas assez ? Serge Garde : encore !
      https://www.youtube.com/watch?v=m5Kac4egHiM

      Dans une autre video de type FNoïde dont j’ai retiré le lien, Serg Garde dit que l’importance des théories freudiennes en France explique qu’on considère les enfants comme des menteureuses. Pour #freud l’enfant est un pervers polymorphe qui seduit les adultes et est l’instigateur de l’inceste cf - oedipe

    • Merci @mad_meg même si c’est absolument terrifiant que l’affaire d’Outreau ait été transmise par les médias dominants comme une erreur judiciaire envers les adultes.
      On comprend mieux l’instrumentalisation des personnes au pouvoir mouillées dans des affaires financières qui cherchaient à supprimer le juge d’instruction. Non seulement l’impact aujourd’hui sur ces victimes de viols, sur celles qui tentent aujourd’hui de dire mais aussi le soutien apporté au développement des réseaux pédophiles.
      Arr, vraiment la gerbe.

    • Oui j’écoute présentement la commission villani, une forfaiture. A part la première intervenante, seule femme et seule personne qui connait l’affaire et dit à la commission que c’est le bal des faux-culs et que le juge Burgeau est irréprochable. Le reste c’est des vieux ballochards qui servent la soupe à Foutriquet. Hallucinant de voire que cette affaire de réseau pédocriminel a servit de prétexte pour Sarko-Fillon & l’UMPS pour se garantir l’impunité. Car sur ce coup là, L’UMP et le PS étaient main dans la main (dans le sac).

      Sinon pour L’INNOCENT Franck Lavier en plus d’étre poursuivit en ce moment pour le viol de sa fille de 17 ans, il a été condamné pour violences physiques sur ces autres enfants agés d’une dizaine d’années.

    • Outreau, onze ans après.
      https://blogs.mediapart.fr/jacques-delivre/blog/061216/outreau-onze-ans-apres

      Du Calvaire à la Rédemption. Onze ans après, que sont devenus ceux d’Outreau ?

      De nombreux messages personnels ont fait part de l’inquiétude générale concernant le silence relatif actuel autour de l’affaire d’Outreau, et notamment sur ce qui est advenu des fameux acquittés. Alors disons que, onze ans après très exactement, les nouvelles sont plutôt bonnes, mais pas pour tout le monde, comme vous le verrez.

      Revenons d’abord un peu en arrière. A la fin des procès (2005), des tractations financières secrètes eurent lieu, au plus haut niveau, afin de dédommager les acquittés de Paris et de Saint-Omer (et de faire en sorte que le volet Legrand fils mineur ne soit jamais audiencé, contrairement au Droit. Malheureusement, il fallu bien le juger, in extremis). Même s’il n’est absolument pas question ici de nier la dureté de la condition pénitentiaire française, indigne d’une nation moderne, ni que le dédommagement pécuniaire est une mesure salutaire (que faire de plus ?) pour tâcher de compenser les années de prison, on se souviendra, d’abord, que Patrick Dills, qui fit dix-sept années de prison, obtint l’équivalent actuel de 150 000 euros.

      Si, concernant nos acquittés, le dédommagement moral fut plus satisfaisant, puisque outre les excuses de la Chancellerie, celles du Premier Ministre de l’époque Dominique de Villepin, puis celles du Président Chirac lui-même, excuses écrites au nom de la République française et dépêchées tout spécialement par les motards de l’Elysée au domicile de chacun, les tractations concernant l’aspect financier ont été, de leur côté, menées rondement. Ces tractations, tenues cachées, s’élevèrent, selon des informations sûres, à environ dix millions d’euros pour les treize, soit une moyenne de 800 000 euros chacun. Il est cependant à envisager que certains ont obtenu plus que d’autres, eu égard aux conséquences dommageables de l’incarcération sur leur réputation et leur carrière professionnelle. Accessoirement, il ne faut pas oublier que les enfants victimes de traumatismes beaucoup plus importants que la prison pour des adultes, n’ont reçu que 30 000 euros chacun, puis envoyés à la rue sans aucune sorte de soutien à leur majorité. D’autres sont peut-être repartis chez eux pour que la famille reçoive l’indemnité.

      Certes, pour nos acquittés, il leur a fallu déduire les sommes versées à leurs avocats respectifs, et que l’on peut juger conséquentes(mais négociées)... Les ténors du barreau ne sont bénévoles qu’un temps.

      Les époux Lavier s’achetèrent de leur côté tout ce qu’il faut pour être enfin bien : grosse voiture, grande maison en centre ville, tout l’équipement nécessaire pour se sentir heureux, dont un circuit intérieur de caméras vidéos ; des joujous et tant et plus pour les petits gosses. Cela ne les empêcha pas d’avoir ensuite maille à partir avec la justice, pour violences et maltraitances sur deux de leurs enfants mineurs, âgés de dix et onze ans. Certes, considérés contre primo-délinquants, les parents ne furent condamnés qu’à du simple sursis. Le Procureur de l’époque (en 2012), Jean-Philippe Joubert, avait pourtant déclaré devant les caméras de télévision que « les chambres de ces deux enfants qui se sont enfuis étaient vraiment des mouroirs. Il n’y avait même pas de lumière, il n’y avait pas de poignée pour sortir et il y avait des caméras partout pour filmer des enfants qui arrivent presque à l’âge de la puberté ». Plus récemment, en juin 2016, Franck Lavier sera placé en garde à vue durant 48 h., puis mis en examen avec interdiction de retourner à son domicile, pour viol présumé sur sa fille C. (dont le prénom réel a été scandaleusement dévoilé par la presse) âgée de 17 ans. L’instruction suit son cours, et se déroulera, peut-être, dans des conditions raisonnables de bonne justice. Franck se souvient-il peut-être, non sans émotion, que l’affaire d’Outreau avait débuté pour lui de la même façon. Hormis ces petits soucis du quotidien, Franck et Sandrine Lavier se portent bien.

      De son côté, l’abbé Dominique Wiel est devenu une sorte de vedette que l’on a souvent croisée à la télévision. Il sillonne la France pour y faire des conférences. En seulement quatre ans, il en aura organisé plus d’une centaine pour raconter son histoire. Lui aussi a écrit un livre. D’après La Voix du Nord (nous sommes en 2011), il animait chaque mois une formation aux faits-divers à destination des journalistes de FR3. En 2016, il continue, à près de 80 ans, à participer à des débats et des conférences. Il trouva quand même le temps d’adhérer au comité de soutien de Jean-Paul Lagache, condamné deux fois aux Assises pour pédophilie. Notre abbé vieillit bien et reste fidèle à ses convictions.

      Le taxi Pierre Martel, qui fut acquitté à Saint-Omer en 2004, a repris ses activités dans la discrétion. Le père Legrand et Christian Godard sont décédés. De Thierry Dausque, acquitté en appel, aucune nouvelle.

      Le fils Legrand a encore eu des petits ennuis avec la justice. Il avait déjà été condamné à trois mois fermes pour trafic de drogue, sans exécuter sa peine (en 2007). Il a été condamné plus récemment à du sursis pour violences sur la mère de son fils. Il avait également insulté son enfant devant témoins en lui faisant un doigt d’honneur et lui disant :« Va te faire enculer ! ». L’enfant, qui avait deux ans, connaissait-il-il le sens de la formule ? Sinon, pour le reste, ça va. Il est à espérer pour lui qu’il ne se fasse pas trop remarquer : son avocat Julien Delarue doit commencer à fatiguer. On peut aussi s’interroger sur le fait que le fils Legrand, après avoir acquis voiture et logement, habite dorénavant chez sa mère et dort, selon ses dires, dans le canapé du salon, lui qui aurait touché, si l’on y ajoute l’indemnité de son père décédé, plus d’un million d’euros...A moins que... Quand on songe qu’avant l’affaire, la famille avait acheté (à crédit) à la fin des années 80 une maison individuelle dans un quartier résidentiel de la station balnéaire de Wimereux, avec un salaire d’ouvrier et une mère au foyer, puis que cette maison s’était trouvée perdue juste avant les événements pour une obscure raison....

      Roselyne Godard (la boulangère) a désiré un temps se lancer dans des études de Droit pour devenir avocate, profession exercée à but lucratif, sûrement sur les conseils avisés de son défenseur et mentor, Eric Dupond-Moretti, « Maître Dieu », comme elle l’appelait. On ne sait trop à quoi aboutirent ces études.

      Odile Marécaux-Polvèche, femme de l’huissier, a été indemnisée aussi, a récupéré l’intégralité de son salaire d’infirmière à l’Education Nationale, ce qui peut sembler tout-à-fait normal. Pourtant, comme elle avait décidé, après son divorce, de résider en Bretagne, un poste fut spécialement créé pour elle là-bas sur ordre du Ministre de l’Éducation Nationale. Rarement, dans l’histoire judiciaire française, considérant que l’ « erreur judiciaire » n’en fut pas une, des détenus provisoires jugés finalement innocents n’ont été traités par l’État avec autant de bienveillance, d’égards et de mansuétude. Chapeau bas ! Il est à souhaiter que toutes les « victimes » de notre justice soient traitées de la même façon.

      L’huissier Alain Marécaux, que l’on a aussi beaucoup vu à la télévision, est également un cas qui peut intéresser. Il avait déclaré, on s’en souvient, avoir tout perdu avec cette affaire. Mais il avait oublié de raconter que son couple battait très sérieusement de l’aile. Que sa femme Odile avait fait une tentative de suicide, en juin 2001, de même que l’un de ses fils. Qu’Odile présentait de nombreuses marques de coups, mais qu’elle les imputaient à son fils aîné, et non à son mari : ouf ! Que les trois enfants avaient fugué à plusieurs reprises. Que sa propre mère était déjà très sérieusement malade avant les ennuis judiciaires et que la mort de celle-ci ne peut être en rien imputée à Fabrice Burgaud. Que son étude dut être vendue (peut-être pas au meilleur prix, on peut en convenir). Qu’il revendit sa résidence principale, surnommée le « Manoir », puis sa résidence secondaire. Et donc qu’il fut payé pour tout cela, au moins, et que ces sommes s’ajouteront donc aux indemnités que l’on jugea, d’ailleurs, particulièrement conséquentes, puisqu’il fut question de deux millions d’euros (somme importante qui vint, si l’on réfléchit, en déduction de l’indemnité des autres, par exemple de celle des Legrand, qui restent, malgré tout, des prolétaires. Daniel Legrand, père : « On a été indemnisé, mais on n’a pas touché comme on avait dit... »). Le reste de l’histoire est plus connu : Alain Marécaux publia (avant même l’appel) un livre qui devint un best-seller( Il parvint à publier chez Flammarion, et les droits de l’ouvrage furent rapidement achetés). On en tira un film (dans lequel Marécaux était conseiller technique) qui remporta un assez bon succès, davantage grâce à une grosse campagne de promotion et au choix de l’acteur principal, Philippe Torreton, qu’à ses qualités purement cinématographiques. Il est cependant à déplorer que cette œuvre présentée comme une fiction ait utilisé sans vergogne le nom des protagonistes réels. Les avocats du Juge Fabrice Burgaud, lui-même incarné avec réalisme par un acteur-sosie, s’en virent refuser la supervision. Alain Marécaux retrouvera son métier d’huissier de justice. Il a maintenant une étude à Dunkerque (elle porte son nom), mais passe le plus clair de son temps dans sa résidence du Midi, en Ardèche.

      Sous cet aspect positif des choses, le cas le plus emblématique de Rédemption reste celui de Karine Duchochois. Elle est indemnisée alors qu’elle n’a pas fait un seul jour de prison, hormis la garde-à-vue. Après avoir beaucoup pleuré pour retrouver son fils, dont le père-duquel elle était séparée et qui habitait avec l’enfant en région parisienne- avait pourtant obtenu la garde bien avant le début de l’histoire, elle écrit, elle aussi, un livre pour défendre sa cause (avant l’appel également-et l’on mesure dans quel état d’esprit se trouvait donc, l’opinion publique à propos de leur culpabilité présumée- le livre de Florence Aubenas, La Méprise, n’étant pas encore sorti pour enfoncer un coin supplémentaire)). Elle publie rapidement chez l’éditeur parisien Plon, un témoignage dont le titre ne lui conviendra pas : Moi Karine, innocente et cassée. (« Je n’ai jamais été cassée », déclarera-t’elle). L’ouvrage, malgré une qualité objectivement médiocre, reçoit le prix littéraire « Comte de Monte Christo », tout nouvellement créé juste à ce moment-là, en 2005, et qui vise à récompenser les oeuvres littéraires autobiographiques sur la justice. C’est Gérard Lhéritier, présenté parfois comme un « ami » de Karine, qui en est l’initiateur. Karine en deviendra d’ailleurs l’attachée de presse. Mais Lhéritier, surnommé par des perfides le « Madoff » des lettres et qui fréquente le beau monde, de Rachida Dati à Nicolas Sarkozy, aura quelques petits ennuis avec la justice. Comme le rapportent de nombreux quotidiens, dont Le Nouvel Observateur (article du 7/12/14), celui que l’on présente aussi comme le plus gros acheteur mondial de manuscrits, est inquiété dans une enquête préliminaire pour « escroquerie en bande organisée et pratique commerciale trompeuse ». Il s’agit de l’affaire Aristophil. La société, qui a ensuite ouvert une filiale en Belgique, dont Patrick Poivre d’Arvor est le parrain et le promoteur zélé, est basée sur le malin système de la pyramide de Ponzi. Les souscripteurs, qui espéraient de gros bénéfices dans l’investissement sur l’achat et la revente de manuscrits rares, n’auront plus que leurs yeux pour pleurer. PPDA sera entendu par la brigade financière sous le régime de la garde à vue pour un prêt de 400 000 euros accordé par Lhéritier, et qui a disparu des comptes. La société sera placée en liquidation judiciaire en 2015 et Lhéritier ne sera pas ennuyé plus que ça, même si l’affaire n’est pas terminée.

      Bref, à l’époque où Karine reste personnellement très proche de l’influent présentateur de télévision PPDA, TF1 acquiert les droits de l’ouvrage de sa protégée pour en réaliser ensuite une fiction télévisée. En 2007, notre Karine rentre comme journaliste à France Info et tiendra une chronique « Le Droit d’Info » consacrée à la justice. Dorénavant journaliste, elle adhère, sans aucun diplôme ni qualification, à l’Association des journalistes judiciaires, présidée à l’époque par Stéphane Durand-Soufflant, chroniqueur du Figaro. Le monde est petit. Elle devient également journaliste animatrice du magazine hebdomadaire télévisé « Engrenage infernal » sur la chaîne Planète+ Justice. Elle réalise, en 2011, un reportage documentaire sur Outreau (à charge contre Fabrice Burgaud, bien entendu), diffusé dans l’émission « Zone Interdite » (M6). Entre temps, elle a aussi été engagée par la chaîne 13° Rue (« Passeport pour le crime »), chaîne que PPDA rejoindra à son tour en 2013, et où officiait déjà Christophe Hondelatte, prosélyte infatigable de la thèse des défenseurs (les enfants ont menti, il n’y a pas de réseau criminel, etc.). Pour Karine Duchochois en tout cas, ce fut donc comment passer du ghetto ( des HLM d’Outreau) au gotha.

      Questionnée en 2008 par le même Christophe Hondelatte dans son émission de France 2 Faites entrer l’accusé :« Karine, vous avez de l’ambition, il ne faut pas craindre de le dire, c’est bien l’ambition...Alors, cette affaire, peut-on dire qu’elle vous a finalement servie ? » Réponse de Karine Duchochois :« Oui ». Donc, là-aussi, tout va pour le mieux.

      Le lecteur trouvera sans doute ces considérations mesquines, triviales, déplacées ou malveillantes de la part de celui qui tient cette plume...Il devrait plutôt se réjouir que les acquittés s’en tirent globalement mieux que les enfants violés d’Outreau.

      Triviales et déplacées aussi, ces quelques remarques sur ce mystérieux prix littéraire « Comte de Monte Christo » dont il est question plus haut, quand on sait qu’il a été décerné également en 2009 aux Legrand père et fils pour Histoire Commune, témoignage dont la médiocrité littéraire n’est pas à prouver, écrit avec Youki Vattier ( réalisateur qui connaît bien Hondelatte pour avoir travaillé avec lui) : il s’agit, plus précisément, de la catégorie « Prix de l’émotion face à l’injustice » ! A y regarder d’encore plus près, on se rend compte que, parmi les jurés de ce prix, il y a eu Patrick Poivre d’Arvor himself, mais aussi Philippe Houillon, député Rapporteur de la Commission d’Enquête parlementaire sur l’affaire en 2006 ; bon nombre de journalistes, comme Dominique Rizet du Figaro, ancien du SIRPA (Service d’Information et de Relations Publiques des Armées), qui officie sur la chaîne Planète+Justice (comme Karine), copain de Christophe Hondelatte et de l’avocat Dupond-Moretti ; le magistrat Serge Portelli, les journalistes Daniel Carlin, Matthieu Aron, ancien directeur de la rédaction de France Inter, coscénariste avec Marie-France Etchegoin (ancienne Rédac-chef de l’Obs) d’un documentaire sur l’affaire Alègre défendant la thèse de l’absence de notables (« Notable donc coupable ») et...l’avocat Eric Dupond- Moretti himself aussi ! Ajoutons que Dominique Baudis obtint le prix en 2005 pour Face à la Calomnie, publié par Bernard Fixot qui publia également dans son autre maison Oh !Editions le témoignage de l’abbé Dominique Wiel. Inutile de charger la barque, mais Alain Marécaux reçut ce même prix pour Chronique de mon Erreur Judiciaire... Du beau linge bien propret, qui a ses entrées un peu partout, tous gardiens jaloux et militants de la doxa et tous parties prenantes dans l’histoire ou ayant des idées précises sur le fait de ne pas « trop écouter les enfants victimes » ; qu’il n’y a jamais de notables dans ce genre d’affaire, la preuve étant qu’aucun n’est jamais condamné ; que le « réseau pédocriminel » est un fantasme de cinglés...

      Donc tous gens, zélateurs de l’histoire officielle, qui se connaissent parfaitement, se fréquentent, déjeunent, cocktailent ensemble, fréquentent les palaces et la jet-set... et sont totalement objectifs. Il faut bien se serrer les coudes. Des personnes d’influence proches des vrais lieux de pouvoir, officiels ou non-officiels et qui assurent le pluralisme de l’information. Vous savez-bien : ceux qui font et défont l’opinion publique, pour notre plus grand amusement...

      PS : Ce qui est dit ici est vérifiable, plus ou moins aisément car les médias « mainstream » ne creusent pas trop ces choses et mettent le public à l’abri des accointances, renvois d’ascenseur et intérêts communs entre les grands médias eux-mêmes, leurs serviteurs, les cercles protégés de la politique, de la magistrature, du spectacle, du sport, de la culture, de l’Education, de l’Eglise ; bref, de la plupart des Institutions. Tous gens par ailleurs forcément au dessus de tout soupçon. Les acquittés d’Outreau furent les arbrisseaux qui cachèrent la forêt et les enfants violés les grands perdants : après tout, ils ne représentent rien d’important.

      Le lecteur pertinent aura sans doute saisi que le problème était (pardon pour le gros mot) l’« invisibilisation » volontaire de ce même problème (j’espère me faire comprendre, au delà de la célèbre question un peu galvaudée : « Nous cacherait-on des choses ? »). Il aura peut-être également compris que les « dysfonctionnements » en chaîne de l’affaire d’Outreau (conjonction mathématiquement quasi impossible) n’en étaient pas réellement, et ne constituaient que l’ombreportée des fonctionnements cachés et voulus d’une mécanique qui n’était pas si mal huilée. Il pourra, en tout cas, en tirer les conclusions qu’il souhaite, comme il se doit.

      + Le commentaire de Marie-Christine Gryson

      Bravo pour ce brillant récapitulatif qui permet d’oublier que Dimitri Delay, reconnu pas la Justice dans cette affaire, victime de viols d’agressions sexuelles, de corruption de mineurs, souffre de froid et de faim...et n’a reçu, comme tous les autres ex-enfants ( ils sont 12) aucune aide de tout ce petit monde si bien intentioné à l’égard des acquittés.

      https://blogs.mediapart.fr/caprouille/blog/141116/lettre-ouverte-thierry-delay-qui-m-engendre-viole-torture-et-livre-l

      Cela permet d’oublier que Chérif Delay n’a reçu aucun prix pour son livre auto-biographique « Je suis debout » qui décrit l’horreur des viols, de l’abandon et des accusations inversant les culpabilités et les valeurs :

      http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/05/10/cherif-delay-enfant-victime-d-outreau-adulte-debout_1519657_3224.html

      Cela permet aussi d’oublier que Michel Gasteau éminent Président d’assises a répertorié plus de 30 mensonges dans le livre de Florence Aubenas « La Méprise » :

      http://www.village-justice.com/articles/MEPRISE-Les-mensonges-Florence,19584.html

      En revanche, il est impossible d’oublier que Karine Duchochois, enquêtant « objectivement » et sans conflit d’intérêt sur les acquittés d’Outreau pour « Envoyé spécial » a tancé vertement les Lavier suite à leur mise en examen pour maltraitances habituelles et corruption de mineurs : « cela sème le doute sur nous tous » a t-elle précisé à ses co-acquittés.Une question me tarabuste : que pense t-elle aujourd’hui de la nouvelle mise en examen de Franck Lavier pour « Viols sur mineur par ascendant ? »

      Karine Duchochois ne doit pas penser grand chose du procès pour viols et agressions sexuelles impliquant Lavier au sujet de sa fille C***, pour le moment... Elle était citée au même titre que Lavier dans le beau rapport de l’IGAS, (rapport un peu mis au fin fond d’un grand placard minstériel, qui devrait retrouver une seconde jeunesse dans un avenir proche..)J’ai toujours été étonnée que quelqu’un qui n’a pas obtenu son CAP de fleuriste puisse devenir chroniqueuse judiciaire sur FranceInfo. Le plus grinçant est surtout d’entendre sa défense des enfants dont elle a été soi-disant privée à cause de l’affaire d’Outreau alors qu’elle n’avait plus la garde d’Anth** depuis longtemps car elle était jugée comme mauvaise mère.

      Quant à Brunet, il vivait en couple avec une gamine de 15 ans quand il a été arrêté.. Mais tout va bien hein... D’autant que « le zizi dans la bouche » n’a jamais été jugé, le dossier est passé « à trav » lors du procès, oublié sous la pile ...

      Cette affaire est une telle injustice pour les enfants victimes (et ils sont très nombreux), qu’il m’est impossible de croire que c’est fini...

    • Le média d’où est tirée l’interview de Serge Garde n’est pas du tout recommandable — les affaires de pédophilie sont régulièrement instrumentalisées par la facho-catho-sphère, ce serait dommage de relayer leurs délires (en l’occurrence conspi franc-maçonne).

      Au passage, au rayon #ligue_des_crevures_masculinistes, à signaler la présence dans cette affaire de Dupont Moretti, qui gagna à l’époque ses galons de Grantavocat sur le dos des victimes et vient de remettre ça dans le procès Georges Tron.

    • Oui Zorba j’ai vu d’ou venait la video avec Serge Garde. Le problème, qu’explique S.Garde lui meme, c’est que personne ne s’interesse à ces sujets (à part les victimes et peut etre les auteurs) et du coup il ne reste que la fachosphère pour s’engouffrer dedans à base de complots judeo-maçonniques, merdalistes et autres joyeusetés brunes. L’interview n’est pas orienté FN (enfin il m’a pas semblé) et il y a seulement une question sur la franc-maçonnerie qui est quand meme typique de la source, mais serge Garde y répond de manière acceptable selon moi.

      Faut que je retourne bosser mais j’essayerai plus tard de trouvé une meilleur source pour cette video. J’en ai écouté pas mal de videos de S.Garde et il dit un peu toujours la meme chose du coup je devrais trouvé de quoi la remplacé histoire de pas faire monter les states de cette faf-Tv .

    • @mad_meg ça m’a fait également tiquer d’entendre le délire conspi franc maçon à la toute fin de l’interview de S.Garde, ça le fait tousser gravement d’ailleurs et c’est coupé juste avant qu’il ne réponde, mais oui quand même, merci si tu trouves une autre source.

    • J’ai du voire une video qui est la suite de l’interview. Pour cette question sur les franc-macs Serge Garde explique qu’il a été aidé par des franc-macs parfois et parfois pas et qu’il pense pas qu’il y ai de liens particulier entre les réseaux pedocriminels et la franc-maçonnerie.

      J’ai édité pour remplacé la video avec Serge Garde par une issue de Karl Zero.

  • François Ruffin : « Mon samedi jaune » François Ruffin - 19 Novembre 2018 - Le blog de François Ruffin
    https://francoisruffin.fr/mon-samedi-jaune

    Je suis un cahier de doléances ambulant, ce samedi 17 novembre, au milieu des gilets jaunes. C’est bien là ma place, c’est bien ça mon rôle.

    « Oh ! Un à la fois, je suis pas en stéréo ! »
    Sur le barrage « ouest », à Flixecourt, ce samedi 17 novembre, je suis assailli par les gilets jaunes. A mon oreille droite, un routier redoute pour son permis à points : « On vit dans le stress, dans la peur, avec tous les radars, le 80 kilomètres, ça met des familles dans la misère », dans la foulée il me cause de son fils : « Il faisait du juridique, pour devenir avocat, ou juge, mais nous on n’a plus les moyens de l’aider, on n’y arrive plus… Maintenant, il est entré chez Auchan. C’est un gâchis. » J’essaie de lui dire que c’est un gâchis pour lui, mais aussi pour le pays. J’essaie seulement.

    Dans mon oreille gauche, une dame, cheveux blancs, qui a travaillé dans le bâtiment, qui a conduit un camion poubelle, qui a donné naissance à six enfants, me détaille sa retraite, 1013 €, sa Carsat, sa complémentaire, sa CSG, (je n’y comprends jamais rien, je fais toujours semblant, avant de poursuivre, et ça je comprends beaucoup mieux) :
    « Je mange du pain et du lait, du pain et du lait… Et ma fille, elle habite Troyes, elle étudie la gestion des entreprises, son APL a baissé mais son loyer a augmenté ! Alors que l’autre avait promis que ça baisserait. Et je ne peux pas la soutenir, je suis à zéro, rien qu’aller la voir, en essence, en péages, ça me coûterait cent euros… »

    Je suis un cahier de doléances ambulant, ce matin, « notez bien » qu’on me dit, « allez leur remonter à Paris », et je relève à la volée :

    « On n’arrive pas à avoir 200 € pour payer le fioul, et ils veulent qu’on change notre cuve ? »,
    « Ma voisine, elle a préparé son contrôle technique, le nouveau, 1 500 € de réparations. Sa voiture, recalée. Elle pleurait »
    « Je travaille dans le périscolaire, et là, cette rentrée, j’ai perdu sept heures. Je suis à 400 € par mois, toujours pas titulaire, après vingt ans d’ancienneté. »

    On m’entoure, on m’enserre.
    « Derrière la ligne jaune ! je gueule. Comme à La Poste ! Et prenez votre ticket ! » Ca les fait marrer. Moi aussi, ça me fait marrer. Je suis bien, dans ce bain de foule. C’est ma place, c’est mon rôle, au milieu de ces gens, je ne me suis pas planté.

    Ce sont des messages sur Facebook qui m’ont fait réagir, au départ. Genre : « Le 17, ce sera sans moi ! Pas avec les fachos ! » Des camarades de la CGT, de SUD, qui postaient ça. Et ça me semblait une cata. Eux poursuivaient : « Où ils étaient, les gilets jaunes, quand on manifestait contre la loi travail ? Pour les retraites ? Pour les salaires ? Y a rien de plus important que le gasoil ? » Aie aie aie, ça sentait le snobisme de gauche, qui a raison avant le peuple, sans le peuple…
    En rester à ma méthode, juste : l’enquête d’abord.
    Ecouter.
    Regarder.
    Comprendre, essayer, s’y efforcer.
    Avant de juger, du haut d’une estrade, dans le huis clos d’un studio.
    Depuis vingt ans, on s’efforce de ne pas l’écouter, de ne pas la regarder, cette France-là, périphérique, loin du pouvoir, loin des médias, disqualifiée d’office : « beauf », « raciste », « populiste ». Et aujourd’hui, nouveau motif, « anti-écolo ».
    Qu’ai-je entendu, qu’ai-je vu, donc, lors de cette balade sur les sept barrages de ma circonscription ? Voici mes petites notations.

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=4&v=WJjwOIY2Eko

    8 h. Carrefour d’Amiens-Nord
    Il fait encore nuit, presque. Au rond-point, les caddies servent à boucher les entrées. A peine descendu de moto, à la hâte, inquiet, j’interroge deux personnes, plutôt âgées : « Vous êtes là pour ?
    – On vient de Flesselles.
    – Mais vous êtes là pour ?
    – Ah, c’est pas que pour le gasoil. C’est un ras-le-bol général. »
    C’est l’expression qu’on va me répéter toute la journée.

    9 h. Flixecourt.
    Alors qu’on traverse un blocage, une grosse cylindrée – genre Laguna, Scénic, je sais pas -, immatriculée 76 (Seine-Maritime) tente de forcer. Un gilet jaune se jette sur le capot, pète le pare-brise. Un jeune gars plutôt bien sapé sort de la bagnole, et avec du cran : « On va faire un constat !
    – Tu savais qu’il fallait pas forcer ! Pas rouler aujourd’hui !
    – Je m’en fous.
    – T’as les sous, toi !
    – Vous aviez qu’à faire des études ! « 
    Ca chauffe, après cette réplique.
    Et ça m’évoque un sondage BVA, qui raconte ça : qui soutient ce mouvement ? Les ouvriers/employés, à 78 %. Les cadres, à 44 %. C’est rebelote la France du oui et la France du non de 2005.

    10 h. Abbeville.
    Sur le premier rond-point, à une sortie, une camionnette, avec une grosse sono, balance une chanson avec « patriotard » dedans : une ode à la Corrèze, rien de méchant mais identifié FN. Les coupes de cheveux sont un peu plus courtes qu’ailleurs, c’est le seul endroit où on me salue du bout des doigts…

    Une dame : « C’est la première fois de ma vie que je manifeste, à 62 ans. Y a une quinzaine d’années, avec la pension invalidité, j’y arrivais encore. Mais là, je ne peux plus. »

    Un homme : « J’aimerais bien, moi, avoir qu’à traverser la rue pour trouver du boulot, mais non, j’ai trente bornes à faire. Soixante aller-retour. Et pour le Smic, à 1200 €, c’est pas honteux ? »

    Une femme : « Mon compagnon, il veut changer sa voiture, la banque ne lui prête pas, parce qu’il gagne 1 000 €. Mais Cofidis, eux, ils sont d’accord. Ca veut dire quoi ? Que pour l’ouvrier, on ne prête pas à 2 %, mais à 20 % oui ? »

    Nolan, 24 ans, père de famille, voix chevrotante :

    « J’étais en contrat aidé, dans un collège, et du jour au lendemain, ils m’ont arrêté. C’est le gouvernement, ils m’ont expliqué, ils n’en veulent plus. Ca m’a mis en colère, je me sens abandonné, et on est douze dans ce cas-là, douze jeunes, avec pas grand-chose comme bagages, l’école c’était pas mon truc, et j’avais pas tellement foi dans la République… Là, mon métier, je l’aimais… Et maintenant, ça m’a fragilisé, je suis précarisé, perdu. Y a des copains, c’est la délinquance derrière. »
    https://www.youtube.com/watch?time_continue=2&v=cYvBncBvxM8

    11 h Flixecourt (sur le retour)
    Partout, j’ai oublié de signaler, partout, des pancartes « Macron démission ! », ou c’est inscrit sur les chasubles avec le doigt d’honneur. Et c’est le point commun, plus que le gasoil :
    « Nous, si on veut du boulot, il faut cinq ans d’expérience. Mais eux, ils devraient vivre cinq ans à Etouvie, en HLM, avec le Smic et faire les 3 X 8 avant de devenir ministres… »

    « Macron, quand il a passé le premier tour, pour aller fêter dans son restau de luxe, il a grillé tous les feux rouges. Alors qu’il était pas encore président… »

    « Edouard Philippe, en rentrant du Havre, il roulait à 180 sur l’autoroute. »

    « Combien qu’il y en a, de ministres, qui ont une voiture électrique ? »

    A deux reprises, c’est parti sur les immigrés : « A Calais, on leur paie le permis, me dit un retraité.
    – C’est pas vrai, je corrige.
    – C’est le responsable d’une association qui l’a dit.
    – Ce sont des gens misérables, et au fond de vous, vous le savez. Il faut pas que les pauvres se déchirent entre eux, je fais la leçon. C’est pas eux qui vous coûtent des dizaines de milliards. Regardez en haut. »

    13 h. Camon.
    Ici, les bloqueurs sont de « Roquette », un fabricant de féculents, à Daours : « C’est moi qui ai lancé le truc, me raconte un jeune barbichu, à pantalon rouge. J’ai motivé les copains. C’est pas que l’essence, y a nos salaires surtout… »
    Ca me paraît tellement symbolique : à la place de la grève, du conflit social dans la boîte, le conflit social s’est déplacé là, sur le bitume…

    Evidemment, qu’il y a tout et son contraire, là-dedans.
    C’est pas la pureté révolutionnaire.
    Et qu’est-ce que ça donnera demain ?
    Mais aujourd’hui, déjà, aujourd’hui ça a existé, et jamais je n’aurais cru, comme député, vivre une journée comme ça, cette aventure de proximité, convoyé en Harley-Davidson (spéciale dédicace aux camarades motards, à Fabien, à Didier) sur les routes désertes de la Somme (pas toujours à 80 à l’heure…), avec, sur les bas-côtés, les couleurs d’automne, les arbres aux reflets mordorés.
    Et c’est peut-être ce qui a motivé des bloqueurs, aussi : qu’il se passe quelque chose, enfin, dans cette France endormie.

    #françois_ruffin #ruffin #france #politique #médias #macron #travail #journalisme #emmanuel_macron

  • Gilets jaunes en Bretagne : le dépôt pétrolier de Vern-sur-Seiche libéré, celui de Lorient bloqué France 3 Régions
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/direct-gilets-jaunes-bretagne-depot-petrolier-vern-seic

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/sites/regions_france3/files/styles/top_big/public/assets/images/2018/11/20/blocage_lorient_2-3955085.jpg?itok=IFzPLmcm

    Le dépôt pétrolier de Vern-sur-Seiche n’est plus bloqué, mais celui de Lorient l’est depuis ce matin. Les policiers se sont rendus sur place pour empêcher tout débordement. Dans les Côtes-d’Armor, la RN12 est fermée aux alentours de Saint-Brieuc.

    . . . . .
    ans le Morbihan, du côté de Lorient le centre pétrolier est toujours bloqué par les gilets jaunes ce matin. La police nationale s’est rendue sur place dès 5h pour éviter tout débordement et empêcher d’autres manifestants d’arriver sur le site.
    . . . . ..
    Ailleurs en Bretagne, les actions de blocages continuent et le trafic est contrarié sur le réseau routier. Notamment sur les route nationales à quatre voies de circulation.

    Dans le Morbihan, la préfecture a averti les usagers des complications qu’ils pourront rencontrer dans le département.
    . . . . .

    • Haute-Corse France 3 Régions
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/corse/haute-corse/grand-bastia/nouveau-rassemblement-gilets-jaunes-haute-corse-1577254

      Lundi 18:30 C’est la queue dans les stations-services pour récupérer un peu de carburant. Le plein est limité à 20 euros par véhicule, a-t-on pu constater dans une station du centre de Bastia.

      Malgré tout, certaines stations-service étaient déjà à sec peu avant 19h et les voitures ne faisaient que passer...
      . . . . .
      Mardi 8h00 Le blocage du dépôt pétrolier de Lucciana a été en partie levé au petit matin. Les gendarmes ont enlevé les gravats à l’entrée. Une quarantaine de gilets jaunes sont toujours présents.

      Des camions citernes n’ont toutefois pas pu accéder au dépôt. Certains chauffeurs, par solidarité, se sont joints au mouvement. D’autres ont fait demi-tour.

    • Gironde
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/gironde/bordeaux/gilets-jaunes-gironde-peage-virsac-saccage-vinci-autour
      Le péage de Virsac saccagé, Vinci Autouroutes veut porter plainte.

      Les « gilets jaunes » qui ont passé la nuit de lundi à mardi sur le péage de Virsac, dans le nord Gironde ont détruit de nombreuses installations. Depuis le 17 novembre, le lieu est devenu un point de rassemblement et de blocage pour les manifestants.

      Evacué lundi matin par les forces de l’ordre, le péage a été repris d’assaut par des gilets jaunes lundi après-midi. Entre-temps la circulation n’avait pas pu être rétablie, d’importantes opérations de nettoyage et de remise à niveau des lieux étant nécessaires au préalable.

      L’A10 impraticable
      Des manifestants sont revenus équipés de palettes, et de pneus et de quoi lancer des départs de feu. Plusieurs d’entre eux ont forcé l’entrée des locaux.

      Cabines, barrières , éclairages, chaussée ... De très nombreuses installations du péage ont été fortement endommagées et mises à feu. L’A10 est, à ce niveau, impraticable en l’état et reste coupée ce mardi matin, comme en témoignent nos confrères de Haute-Gironde ce mardi matin.

    • Franche-Comté
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/direct-gilets-jaunes-besancon-dole-lons-belfort-a36-sui

      11h00 : Les gendarmes mobiles interviennent à Vesoul

      A Vesoul, peu après 11 heures, les gendarmes mobiles ont dispersé les gilets jaunes présents au niveau du rond-point du Leclerc Drive. Des gaz ont été utilisés, dans une ambiance assez tendue selon nos journaliste sur place.

      La police intervient pour libérer la voie de sortie des camions. Une cinquantaine de gilets jaunes sur place depuis 7h ce matin. Les camions des sociétés Easydis et Jacky Perrenot ne pouvaient ni rentrer, ni sortir. La circulation reprend au compte goutte.

      Selon la Préfecture, les gilets jaunes sont déployés au rond-point du Rocher à Montmorot, à Rochefort sur Nenon et Gevry Choisey.

    • Champagne-Ardenne Plus violent
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/gilets-jaunes-au-moins-17-blesses-7-mis-examen-point-de

      A Charleville-Mézières, une personne dans le coma, deux blessés légers et un homme mis en examen

      Un homme a été mis en examen ce lundi après avoir renversé 3 personnes dans les Ardennes. Les faits se sont déroulés ce samedi 17 novembre, à la sortie de la voie rapide, avenue du Général de Gaulle à Charleville-Mézières. Deux des victimes sont légèrement blessées, la troisième, hospitalisée au CHU de Reims, est toujours dans le coma et son état est jugé préoccupant.

      A la sortie de Saint-Dizier, un camionneur interpellé après avoir blessé un gilet jaune

      Tôt ce lundi matin, aux alentours de 3 heures du matin, à Marnaval, aux abords de Saint-Dizier en Haute-Marne, un poids lourd a gravement blessé aux jambes un gilet jaune en forçant un barrage. Le pronostic vital de l’homme blessé n’est pas engagé. Le conducteur du camion a été interpellé.

      Plus tard dans la matinée, toujours ce lundi 19 novembre, deux gendarmes ont blessés à la suite d’affrontements avec les gilets jaune à Perthes.

      A Chaumont, la situation était tendues ce lundi matin devant la préfecture de Haute-Marne. Des dizaines de gilets jaunes ont tenté de forcer le passage pour finir par ressortir tranquillement. Les rangs de la contestation n’ont ensuite cessé de grossir dans la matinée, atteignant jusqu’à 600 personnes dans la ville.

      A Reims, 2 policiers blessés, 3 jeunes mis en examen

      Ce lundi 19 novembre, 3 jeunes hommes de 18, 23 et 28 ans, des gilets jaunes sont passés en comparution immédiate au tribunal de Reims, pour des faits de violences qui se sont déroulés ce samedi 17, au rond-point de la Neuvilette à Reims dans la Marne. Ils sont accusés d’avoir insulté et frappé au visage un homme d’une cinquantaine d’année, conducteur d’une voiture qui avait été pris à parti par des gilets jaunes, et blessé les deux policiers qui les ont ensuite interpellés.

      Dans la banlieue de Reims, un autre homme, un gilet jaune, a également été blessé samedi, au niveau du barrage de Thillois.

      A Troyes, dans l’Aube, trois personnes, deux majeurs et un mineur de 14 ans, ont été placées en garde à vue dès ce dimanche, après les nombreux débordements qui se sont déroulés ce samedi 17 novembre, devant la préfecture et derrière la mairie.

    • Les stations-essence en pénurie de carburant dans le Nord et le Pas-de-Calais
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/gilets-jaunes-plusieurs-stations-essence-penurie-carbur

      Plusieurs stations-service du Nord et du Pas-de-Calais sont à sec, après trois jours de mobilisation des Gilets jaunes. Des pénuries qui concernent surtout le gazole, mais également le sans-plomb 98 dans certaines stations.

      Dans le Nord

      Audruicq : station Carrefour en rupture de stock.
      Avelin : station Total en rupture de sans-plomb 95.​​​​​​
      Bailleul : station Leclerc en rupture de gazole.
      Caudry : station Leclerc fermée.
      Condé-sur-l’Escaut : station Carrefour en rupture de stock.
      Douchy-les-Mines : station Intermarché en rupture de stock.
      Faches-Thumesnil : station Total Access en rupture de gazole.
      Fenain : station Carrefour en rupture de stock.
      Fourmies : station Total en rupture de gazole.
      Hazebrouck : station Total en rupture de gazole.
      Lezennes : station Total Access, boulevard de Tournai en rupture de gazole.
      La Chapelle-d’Armentières : station Total en rupture de gazole.
      Loos : station Total en rupture de gazole.
      Malo-les-Bains : station Carrefour en rupture de stock.
      Nieppe : station Super U en rupture de stock.
      Saint-Amand-les-Eaux : station Carrefour en rupture de gazole.
      Valenciennes : station Leclerc, rue Ernest Macarez.
      Villeneuve-d’Ascq : station Total Access en rupture de stock.​​​​​​
      Wormhout : station Total Access en rupture de gazole.

      Dans le Pas-de-Calais

      Auchel : station essence Carrefour en rupture de gazole.
      Attin : station Leclerc en rupture de gazole.
      Avion : stations Auchan et Carrefour en rupture de stock.
      Calais : stations Intermarché et Auchan en rupture de gazole.
      Carvin : station Leclerc en rupture de gazole.
      Chocques : station Total en rupture de gazole.
      Courcelle-les-Lens : station Leclerc en rupture de gazole et de sans-plomb 98.
      Courrières : station Cora en rupture de gazole.
      Eperlecques : station Carrefour en rupture de sans-plomb 98.
      Essars : station Carrefour en rupture de stock.
      Hénin-Beaumont : station Total en rupture de gazole.
      Herlin-le-Sec : station Leclerc en rupture de gazole.
      Lens : station Total à Grande résidence et station Esso en rupture de gazole.
      Lillers : station Total en rupture de gazole.
      Loos-en-Gohelle : station Intermarché en rupture de gazole.
      Lumbres : stations Super U et Leclerc.
      Marck : station Carrefour en rupture de gazole.
      Marquise : station Total en rupture de gazole.
      Méricourt : station Intermarché en rupture de gazole.
      Montigny-en-Gohelle : station Intermarché en rupture de gazole.
      Rouvroy : station Carrefour en rupture de gazole.
      Sains-en-Gohelle : station Total en rupture de stock.
      Saint-Léonard : station Total Access en rupture de sans-plomb 98
      Saint-Omer : station Total Access en rupture de stock.
      Saint-Nicolas-lez-Arras : station Leclerc en rupture de gazole.
      Saint-Pol-sur-Ternoise : station Esso en rupture de gazole.
      Wingles : station Intermarché en rupture de gazole et de sans-plomb 95.

    • Haut de France Radar carbonisé ou taggué, accès à des usines et supermarchés bloqués... : les Gilets jaunes montent le ton ce lundi
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/radar-carbonise-acces-usines-bloques-gilets-jaunes-mont

      Radars dégradés
      Exemple dans le Pas-de-Calais où le radar de Maisnil-les-Ruitz, près de Bruay-la-Buissière, a été complètement carbonisé sur la rocade (D301).

      A Fâches-Thumesnil, le radar de l’A1 a été masqué par des portraits d’Emmanuel Macron. Dans de nombreux autres endroits, les radars sont peints ou dégradés par des tags.

      Accès bloqués à des entreprises
      A Hénin-Beaumont, Lestrem, ou Sainghin-en-mélantois, les gilets jaunes bloquent l’accès à des zones industrielles et donc des entreprises. Selon La Voix du Nord, la zone industrielle d’Hénin-Beaumont étant bloquées, des salariés d’entreprises comme Faurecia ou Metro, juste à côté, sont coincés aussi : les salariés repartent chez eux...

      A Vendin-le-Vieil, l’activité de l’entrepôt Logidis, qui alimente les magasins Carrefour, est aussi perturbée par des gilets jaunes. A Libercourt : des gilets jaunes sont postés devant un entrepôt Auchan.

      A Boulogne-sur-mer, l’accès à Capécure est filtré depuis dimanche soir.

      A Noyelles-Godault ou à Louvroil, des hypermarchés Auchan sont difficilement accessibles ce lundi.

      Des gilets jaunes ont aussi tenté de bloquer le dépôt pétrolier d’Haulchin, dans le Valenciennois, mais les forces de l’ordre sont rapidement intervenues.

    • Incendie criminel dans une station essence de Saint-Pierre-en-Faucigny en Haute-Savoie
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/haute-savoie/incendie-criminel-station-essence-saint-pierre-faucigny

      Peu avant 1h du matin, un incendie a ravagé ce mardi 20 novembre 2018 une partie des installations de la station Esso de Saint-Pierre-en-Faucigny. Du liquide inflammable et des pneus ont été retrouvés sur place.

    • Auxerre, Sens, Chalon, Montceau, Decize, A77… les blocages du mardi 20 novembre en Bourgogne
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/yonne/direct-gilets-jaunes-auxerre-sens-montceau-decize-a77-b
      Pour le 4e jour consécutif, les gilets jaunes ont installé des barrages en France et en Bourgogne. La protestation contre la hausse des prix des carburants s’est transformée en mouvement de ras le bol général, déclarent les manifestants.

      Nièvre
      Plusieurs secteurs sont encore à éviter ce matin, prévient la préfecture. Il s’agit des sites suivants :
      –A77 : l’aire des vignobles
      –Cercy-la-Tour : le rond-point Faurecia
      –Decize : le rond-point de la gare
      –Fourchambault : le pont de Loire
      –Garchizy : rond-point Textilot
      –Imphy : la Turlurette
      –Saint-Éloi : le rond-point Baratte

      Yonne
      –Auxerre
      Depuis 6 heures ce matin, une trentaine de gilets jaunes sont postés au rond-point de Jonches, à Auxerre. Certains ont passé la nuit sur place.

      Un barrage filtrant laisse passer les véhicules d’urgence. En revanche, les poids lourd doivent patienter avant de pouvoir avancer au compte goutte. Tout se passe dans le calme.

      –Sens
      Hier soir, vers 21h30, le préfet de l’Yonne fait intervenir les forces de l’ordre à Sens pour permettre aux poids lourds bloqués depuis ce matin de reprendre la route. Les premiers camions ont redémarré peu après.

      Le conseil départemental de la Nièvre soutient le mouvement des « Gilets jaunes »
      Le président du conseil départemental de la Nièvre, Alain Lassus, au nom des élus du Département, fait "connaître sa compréhension de la colère qui s’est exprimée, ce week-end, dans le cadre du mouvement « Gilets jaunes ».

      "Les conseillers départementaux comprennent d’autant plus cette colère que cela fait des années qu’ils constatent et alertent les services de l’État sur l’abandon des territoires, la fermeture des services pu­blics, le sentiment de relégation de cette France dite « périphérique » qui manifeste aujourd’hui ses inquiétudes.

      Les professionnels des travaux publics reportent leur action prévue mercredi
      Les professionnels des travaux publics avaient prévu d’organiser des barrages filtrants mercredi 21 novembre 2018 à propos du gazole non routier. Mais, ils ont décidé de reporter leur action. Ils ne veulent pas être confondus avec la mobilisation des gilets jaunes.

    • Toulouse : 7 “gilets jaunes”, repérés par un hussier sur Facebook, cités devant le tribunal pour blocage de la Socamil
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/toulouse-7-gilets-jaunes-reperes-hussier-facebook-cites

      La Socamil, centrale d’achats de Leclerc, demandait mardi matin en référé à la justice d’ordonner la levée du blocage par les "gilets jaunes" de son site de Tournefeuille. 7 d’entre-eux, identifiés par huissier sur place ou sur Facebook, étaient cités à comparaître. Décision mercredi.

      150 camions sont actuellement bloqués dans la centrale d’achat, remplis de 4500 tonnes de nourriture dont la moitié de produit frais, a indiqué à l’audience l’avocat de la Socamil. Dénonçant des "dommages imminents" et un "trouble illicite", il a plaidé la liberté de circuler et d’entreprendre.

    • « Gilets jaunes » : couvre-feu partiel à La Réunion Le figaro
      http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/11/20/97001-20181120FILWWW00117-gilets-jaunes-couvre-feu-partiel-a-la-reunion.php

      Un couvre-feu partiel a été instauré dans la moitié des communes de La Réunion où les écoles sont restées fermées aujourd’hui à la suite d’une nouvelle nuit de violences en marge du mouvement des "gilets jaunes".
      . . . . .
      En accord avec le rectorat, le préfet de La Réunion avait décidé dès hier la fermeture des crèches, des établissements scolaires aujourd’hui. L’université a également gardé portes closes, tout comme les collectivités locales et les chambres consulaires.
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      Aujourd’hui à midi, il y avait toujours 35 barrages dressés sur les routes réunionnaises pour protester notamment contre la hausse des prix des carburants et la baisse du pouvoir d’achat. L’île a connu une nouvelle nuit de violences avec notamment des affrontements entre groupes de jeunes et les forces de l’ordre. Des voitures ont été brûlées, des commerces ont été vandalisés et incendiés, alors qu’un hypermarché à Saint-Denis a été pillé. Plusieurs caillassages et des actes de racket ont également été perpétrés sur des automobilistes roulant de nuit. Selon la préfecture, il y a eu une dizaine d’interpellations et cinq policiers ont été blessés. Des renforts de gendarmes mobiles sont arrivés hier de Mayotte. D’autres étaient attendus, sans que la préfecture en précise le nombre.

    • Belgique : Gilets jaunes : environ 400 pompes sont vides RTBF
      https://www.rtbf.be/info/economie/detail_gilets-jaunes-environ-400-pompes-sont-vides?id=10077734


      Environ un tiers des stations-service wallonnes, soit quelque 400 pompes, sont confrontées à une pénurie de carburant ce mardi en raison du blocage de dépôts pétroliers par le mouvement des gilets jaunes. « La situation peut toutefois évoluer d’heure en heure, en fonction du réapprovisionnement et de la libération d’infrastructures », souligne Olivier Neirynck, directeur technique de la Fédération belge des négociants en combustibles et carburants (Brafco).
      L’évolution de la situation est difficile à anticiper car le déblocage de certains dépôts n’est parfois que temporaire, ajoute Olivier Neirynck. 
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    • Gilets jaunes : le 17 novembre « journée noire » pour les ventes selon Nielsen - 35% - Morgan Leclerc - 19 Novembre 2018 - LSA _
      https://www.lsa-conso.fr/gilets-jaunes-le-samedi-17-novembre-a-ete-une-journee-noire-pour-les-vente
      L’impact du mouvement de protestation des gilets jaunes, a été important sur les hypermarchés et supermarchés avec une baisse d’un tiers des ventes samedi 17 novembre selon les relevés de Nielsen.

      Les perturbations entraînées par les manifestations ont eu un impact sérieux sur les ventes du samedi.

      Les blocages des routes décidés par les gilets jaunes samedi 17 novembre (pour protester contre la hausse du prix des carburants) se sont soldés par d’importantes perturbations pour les hypermarchés et les supermarchés. Avec des clients incapable de rejoindre les magasins ou tout simplement ayant préférer reporter leurs achats en prévision des manifestations, les hypermarchés et supermarchés « ont subi en moyenne une baisse de 35% de leur chiffre d’affaires sur les produits de grande consommation si l’on compare avec les samedis depuis la rentrée de septembre » constate Nielsen dans un communiqué, ajoutant que « l’anticipation d’achats sur la journée du vendredi n’a pas suffi à compenser le recul observé le samedi ».

      Des livraisons anticipées pour les magasins
      En prévision de ces troubles de circulation, nombre d’enseignes avaient avancé leurs livraisons. « En moyenne, les quantités de marchandises reçues ont diminué de 22% par magasin. Les enseignes ont évité autant que possible les problèmes d’approvisionnement de ce samedi grâce à un système de livraison anticipé dans les 48 heures précédant l’événement » explique Nielsen. Aucun mot d’ordre n’avait été donné par les distributeurs concernant la fermeture de points de vente, chaque magasin pouvant juger, au cas par cas, de la nécessité de baisser le rideau.

      Dès vendredi 16 novembre, quelques hypermarchés et supermarchés avaient d’ores et déjà décidé de rester fermés le samedi. Pour d’autres, comme dans de nombreux Auchan, la décision a été prise au cours de la journée, devant la faible affluence des magasins et centre commerciaux (la Voix du Nord cite l’exemple du Auchan de Longuenesse, qui a fermé à 17h00 samedi au lieu de 21h30, faute de clients). La radio Europe 1 rapportait les propos d’un porte-parole de Système U, que « des magasins ont été empêchés de fonctionner normalement » et notamment « pas mal en Bretagne ».

    • Les gilets jaunes ont-ils réussi à plomber l’économie française samedi ? BFM
      https://www.bfmtv.com/economie/les-gilets-jaunes-ont-ils-reussi-a-plomber-l-economie-francaise-samedi-156992

      Le volume des achats par carte bancaire a chuté de 26% le samedi 17 novembre par rapport au samedi précédent. Et la fréquentation des centres commerciaux a baissé de 39%, samedi. Les blocages de route et d’accès aux grandes surfaces par les « gilets jaunes » pourraient avoir dissuadé les Français de faire leurs emplettes.

      Alors que les patrons redoutent que les blocages ralentissent l’économie, la forte mobilisation des « gilets jaunes » sur les routes, samedi 17 novembre, a eu un effet négatif et visible sur la consommation des Français ce jour. Une conséquence particulièrement sensible alors que la période des achats de Noël bat son plein. Les paiements par carte bancaire ont chuté de 26% d’un samedi sur l’autre, selon les statistiques du groupement cartes bancaires. Ces transactions sont passées de 50,933 millions à 37,634 millions en une semaine, sur une seule journée, alors que le samedi est un jour d’affluence dans les commerces. La baisse constatée atteint encore 21% par rapport au samedi 3 novembre, il y a deux semaines.

      La fréquentation des centres commerciaux a chuté sur 3 jours
      Ces statistiques sur les achats par carte bancaire en berne, le samedi 17 novembre, sont corroborées par celles du conseil national des centres commerciaux (CNCC). Celui-ci évoque un recul de 39 % sur la journée du samedi, alors qu’ont été constatées une hausse de 13 % par rapport au niveau habituel le vendredi 16 novembre après 18h pour des « achats de précautions », puis une nouvelle hausse de 54 % pour les commerces ouvrant le dimanche 18 novembre pour des « achats de rattrapage ».

      Au total, sur les trois jours (vendredi 16, samedi 17 et dimanche 18 novembre) du week-end dernier, le CNCC constate « une fréquentation en baisse de 18,5 % par rapport aux niveaux habituels » sachant que ces chiffres cumulent les données de 170 centres commerciaux, galeries marchandes et parcs d’activité commercial, abritant plus de 10.000 commerces.

      Auchan a constaté une baisse de fréquentation de 55%
      « Sur l’ensemble des hypermarchés, on est sur une fréquentation de -55% et sur une baisse de chiffre d’affaires équivalente, à -55% », explique Olivier Louis, le directeur de la communication d’Auchan Retail France sur l’antenne d’Europe1. « Sur une journée du mois de novembre aussi importante que le samedi, c’est effectivement considérable. On a une vingtaine de sites qui sont actuellement bloqués au niveau des accès, qui ne peuvent pas être livrés parce que les entrepôts sont également bloqués », a poursuivi ce responsable.
      De son côté, l’Union de la bijouterie horlogerie révèle que ses adhérents ont constaté en moyenne une baisse de 68% de leur chiffre d’affaires durant le week-end dernier. « Alors que les résultats annuels des commerçants dépendent en grande partie de ce moment de l’année, les boutiques désertées les mettent en péril. Ces blocages risquent de ne pas inciter les français à reporter leurs achats, mais à se tourner vers les géants du web » s’alarme ce syndicat de commerçants professionnels.

      Les stations service étaient la cible des manifestants
      Nul doute que les nombreux blocages de route et des accès à certaines grandes surfaces en régions ainsi que ceux des centres commerciaux abritant des stations service, très ciblées par les gilets jaunes, ont dissuadé de nombreux Français d’effectuer leurs courses ou de faire leur plein de carburant ce samedi, jour traditionnel d’affluence dans les commerces.
      En outre, à côté des manifestations, et des blocages, le boycott des cartes bancaires faisait partie des mots d’ordre de cette journée. Ainsi, sur l’un des groupes Facebook de la manifestation des gilets jaunes dans l’Indre, une participante écrivait : « Privilégier les petits commerçants mais en payant en LIQUIDE ». Certains manifestants appelaient aussi les commerçants à faire de leur côté la grève des TPE (Terminaux de Paiement bancaires).

      #giletsjaunes #bfm

  • À lire ! Un article de #Matthieu_Cornélis
    http://www.acsr.be/a-lire-un-article-de-matthieu-cornelis-dans-en-marche

              Un article écrit par Matthieu Cornélis dans le magazine #En_marche à propos du #Documentaire de Aurélie B. et #Ecaterina_Vidick, Quand la mer se retire, qui a reçu récemment le Prix Ondas de la Radio International. https://www.enmarche.be/culture/musique/quand-la-mer-se-retire.htm Le documentaire est en écoute sur https://soundcloud.com/acsr_bxl/quand-la-mer-se-retire[...]

    #presse #Aurélie_B. #Maladie #Résilience