Extinction Rebellion recouvre le centre d’affaire du Credit Agricole de #Valence pour dénoncer les financements des projets EACOP et LNG de TotalEnergies en Afrique de l’Est
▻https://ricochets.cc/Extinction-Rebellion-recouvre-centre-d-affaire-du-Credit-Agricole-Valence-
Le centre d’affaire du Crédit Agricole de Valence été ciblé par des militant.es d’Extinction Rebellion. Les entrées et le bâtiment de la banque, partenaire financier majeur de TotalEnergies via sa filiale Amundi, ont été recouverts de peinture et d’inscriptions afin de dénoncer les violations de droits humains et les pratiques écocidaires de la pétrolière française et de ses sous-traitants en Afrique. #Les_Articles
/ #Ecologie, Valence, #Résistances_au_capitalisme_et_à_la_civilisation_industrielle
L’écologie populaire face à l’urbanisme olympique
▻https://metropolitiques.eu/L-ecologie-populaire-face-a-l-urbanisme-olympique.html
À #Aubervilliers, les Jardins ouvriers des Vertus ont été en partie détruits dans le cadre de la préparation des #Jeux_olympiques de Paris 2024. Flaminia Paddeu relate la #mobilisation d’une partie des jardinier·es et défend la revendication d’un « droit à la terre en ville ». Hiver 2021 à Aubervilliers. À l’arrière d’un chantier, entre des jardins et quelques vieux bâtiments, un groupe de jardinier·es et d’habitant·es muni·es de pancartes scande des slogans : « Rangez vos engins, laissez-nous les jardins ! », #Terrains
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Appel à la saison 7 des Soulèvements de la terre
▻https://lessoulevementsdelaterre.org/en-eu/blog/appel-a-la-saison-7-des-soulevements-de-la-terre-
Cela fait maintenant 3 ans que les Soulèvements de la terre bataillent sans relâche contre ceux qui planifient le ravage. En mars dernier, suite à la manifestation de Sainte-Soline, l’État a voulu nous écraser par une répression mêlant l’arsenal anti-terroriste et la dissolution administrative. Notre réponse a été de maintenir un rythme soutenu d’actions déterminées durant la saison 5, de Saint-Colomban à la Maurienne en passant par Rouen. La saison 6 s’est ensuite ouverte par une ZAD alpine au sommet de la Girose pour interrompre le chantier du 3e tronçon du téléphérique de la SATA. En octobre, une grande manif-action avec 6 cortèges coordonnés contre l’A69 a débordé le dispositif policier. En décembre, la saison s’est conclue par une vaste campagne d’actions décentralisées contre Lafarge et le monde du béton appelée par une large coalition d’organisations et appuyée par les comités locaux des Soulèvements.
Quelques semaines auparavant, au terme d’une audience ubuesque, la dissolution avait fini par faire pschiiiit. Bien que la menace répressive continue de planer au-dessus de nos têtes, nous sommes encore là, prêt·es pour une septième saison de blocages, d’occupations et de désarmements.
Nous continuons de creuser notre sillon : quitter le registre des petits gestes pour embrasser celui de l’action collective résolue, convertir les espoirs sans cesse déçus de transition écologique en foyers de résistances territoriales. Nous ouvrons aussi de nouvelles pistes pour arrimer davantage l’écologie aux luttes sociales et construire pas à pas des actions avec les travailleur·euses du BTP et du complexe agro-industriel.
Alors que s’ouvre la campagne pour les élections européennes, partout sur le continent l’extrême-droite monte en puissance, et s’inscrit dans une exaltation nationaliste de la terre. Au rebours de ce repli réactionnaire comme de la campagne anti-écolo du gouvernement, nos actions visent à défendre et reprendre les terres dans une perspective écologiste, anti-capitaliste, anti-patriarcale et anti-coloniale. Nous croyons dans nos capacités à agir pour une vie désirable dans un monde habitable où tous.tes puissent avoir accès à la terre, au logement et à l’alimentation.
1 – Méga-bassines : remonter la filière maïs pour faire sauter un maillon de la chaîne agro-industrielle
Impossible de comprendre pourquoi le gouvernement et la FNSEA s’accrochent à ce point aux chantiers de méga-bassines sans saisir leur fonction éminemment stratégique pour la céréaliculture industrielle, et en particulier la filière maïs. Celle-ci représente 18 % de l’eau consommée en France. Elle se situe au croisement de plusieurs enjeux majeurs : les OGM anciens et « nouveaux », l’approvisionnement des élevages hors-sol concentrés dans les fermes-usines, la place démesurée de l’export dans la production agricole française, la méthanisation, l’usage effréné d’herbicides et de fongicides, et bien sûr l’eau et son partage.
[…]
2 – S’organiser pour enrayer la logistique du désastre
Chaque année, plus de 2 millions de mètres carrés d’entrepôts sont construits en France, dans une dynamique d’artificialisation dont la courbe de croissance est exponentielle. Pour alimenter ces entrepôts, il faut des routes, des autoroutes, des camions à n’en plus finir, des avions-cargos, des porte-conteneurs et des ouvrier·es qui y laissent leur santé. À travers ces infrastructures et leurs multiples ramifications, l’empire logistique broie le vivant, grignote les terres fertiles, rase les forêts, nous étouffe sous le bitume et le CO2 et s’accapare les fruits de notre travail. Ce secteur est stratégique. Il soumet tous les territoires à la tyrannie du marché global. En transportant tout et n’importe quoi à bas coût, l’empire logistique produit de la délocalisation, du dumping social, de la sous-traitance et des boulots pourris.
Comment imposer une méga-usine polluante et néfaste, exemple type de STMicro Crolles
▻https://ricochets.cc/Comment-imposer-une-mega-usine-polluante-et-nefaste-exemple-type-de-STMicr
Les nombreux projets industriels de merde qui flinguent la biosphère et notre avenir sont de plus en plus contestés, alors l’Etat et les entreprises prennent la peine d’utiliser des ruses et méthodologies « consultatives » pour essayer de mieux faire avaler les couleuvres toxiques que les gens recrachent, ces ingrats ! Ils ne savent pas ce qui est bon pour eux. Il est donc utile de connaître les astuces de l’ingénierie de l’acceptabilité pour mieux les déjouer et ne pas s’y engluer. (...) #Les_Articles
▻https://lundi.am/Recette-pour-construire-une-mega-usine
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▻https://lecausetoujours.fr
▻https://www.facebook.com/collectif734
Transition écologique : « D’où vient cette idée que, pour sauver le climat, il faut absolument ouvrir des mines ? », Jean-Baptiste Fressoz
▻https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/03/20/transition-ecologique-d-ou-vient-cette-idee-que-pour-sauver-le-climat-il-fau
La multinationale Imerys projette d’ouvrir à #Echassières, dans l’Allier, une des plus grandes mines de #lithium d’Europe. Le « dossier du maître d’ouvrage » remis par l’entreprise à l’occasion du débat public est un document qu’il faut lire pour comprendre les enjeux que soulève l’électrification du parc automobile. Les chiffres impressionnent : avec des réserves estimées à 375 000 tonnes, Echassières est l’un des plus importants gisements de lithium en Europe. Tréguennec, dans le Finistère, deuxième sur le podium français, serait cinq fois moins riche. L’exploitant annonce une extraction de 34 000 tonnes d’hydroxyde de lithium par an.
Etant donné la teneur du minerai, son exploitation implique de retirer du sous-sol plus de 2 millions de tonnes de granit, de les concasser, de les broyer et de les soumettre à divers traitements chimiques. Tout cela consomme énormément d’#eau – sans doute plus de 1 million de mètres cubes – et d’énergie : un four à calcination brûlera 50 millions de mètres cubes de gaz par an et l’ensemble du projet consommera 446 gigawattheures d’#électricité par an, soit un millième de la production électrique française tout de même.
Le plus surprenant est que, malgré ce gigantisme, le site d’Echassières ne représente qu’une toute petite partie de l’#industrie_minière nécessaire pour électrifier le parc automobile français. De cette #mine, Imerys prévoit de sortir suffisamment de lithium pour fabriquer 17 millions de #voitures, soit seulement un tiers du parc actuel. Bien d’autres Echassières en France, et surtout ailleurs, sont donc à prévoir. Cerise sur le gâteau, le lithium ne représente que 4 % du poids des batteries des véhicules électriques, les 96 autres – graphite, aluminium, cobalt, manganèse, nickel et cuivre – posant aussi des problèmes environnementaux.
Redorer le blason de la mine
L’argument principal à l’appui du dossier est évidemment l’impératif de la transition énergétique. « Le projet, peut-on lire, pourrait représenter une solution de décarbonation permettant de contribuer à l’objectif fixé par l’Union européenne de zéro émission nette d’ici à 2050. » La formulation, alambiquée, se comprend quand on voit le graphique qui suit : à l’échelle européenne, la voiture électrique ne réduit que de 60 % les émissions de CO2 par rapport à un véhicule thermique. Un progrès donc, mais qui nous laisse assez loin de l’objectif de la #neutralité_carbone. Il est probable que l’électrification en cours du parc automobile ne fasse que reporter à un peu plus tard le franchissement des + 2 °C par rapport à l’époque préindustrielle.
D’où vient alors cette idée que, pour sauver le climat, il faut absolument ouvrir des mines ? Dans un livre récent, La Ruée minière au XXIe siècle. Enquête sur les métaux à l’ère de la transition (Seuil, 352 pages, 23 euros), la journaliste Celia Izoard a retracé l’histoire de cette association. Au début des années 2000, face la montée en puissance de l’industrie chinoise, l’Europe et les Etats-Unis se préoccupent de leur souveraineté minérale, car il leur faut sécuriser des approvisionnements en métaux « critiques » pour l’aéronautique, l’automobile, l’électronique, l’armement… Dans les rapports sur ce sujet, la question du #climat est alors absente. En 2012, Arnaud Montebourg, le ministre chargé de l’industrie, lance, par exemple, la « stratégie du renouveau minier » : il n’est pas question de transition, mais de souveraineté et de « redressement industriel ».
Naturellement, les ONG considèrent ces initiatives d’un mauvais œil, tant les mines sont, par la nature même de leur activité, polluantes. Le lobby du secteur, Euromines, se plaint de l’hostilité ambiante auprès de la Commission européenne. Arrive 2015 et l’accord de Paris : l’occasion rêvée pour redorer le blason de la mine. En 2017, la Banque mondiale, en collaboration avec les géants miniers, calcule les besoins en métaux pour décarboner l’infrastructure énergétique mondiale. Après cette date, les mêmes rapports, portant sur les mêmes problèmes d’approvisionnement, se placent dorénavant sous la bannière du climat. Le lobby minier parle maintenant « des métaux pour la transition », alors qu’il s’agit souvent de métaux pour l’électronique et l’industrie en général. En quelques années, le climat est ainsi parvenu à réenchanter la mine.
5.5 Transports : une consommation au plus bas depuis la fin des années 1980 | Bilan énergétique de la France pour 2020
▻https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/edition-numerique/bilan-energetique-2020/29-55-transports--une-consommation-au-plus-bas-depuis-la-fin-des-annees-1980.php
En 2020, l’usage des transports représente 30 % de la consommation énergétique finale, soit 445 TWh, dont 244 TWh sont liés aux déplacements des ménages (cf. 5.2) et 201 TWh relèvent des entreprises et administrations. Par convention statistique internationale, cette consommation exclut les soutes internationales aériennes (31 TWh) et maritimes (11 TWh).
Il est à peu près impossible de se rendre compte de la quantité de carburant qui part en fumée chaque jour, du fait de nos véhicules thermiques. Du carburant qui disparaît pour toujours. Quand la batterie a une certaine durée de vie... Il faut la remplir, mais elle ne disparaît pas en fumée. Et il y a moyen d’utiliser des sources d’énergies dites renouvelables. De toute façon, un jour, on n’aura plus le choix, l’extraction ne fonctionnera plus, y-aura plus rien dans le sol.
Qu’il s’agisse de véhicules électriques ou thermiques, le souci premier, c’est le nombre délirant. On rouspète parce qu’on a un smartphone par personne. Mais un smartphone, c’est 100 à 200g de matières. On est dans un monde où l’on prétend que pour vivre il faut un véhicule par personne. Et un véhicule, ce sont 1 à 2 tonnes de matières.
Donc, batterie ou pas, il faudrait résoudre ce souci du véhicule individuel. Trouver une solution intermédiaire.
Quant à l’extraction de 2 millions de tonnes de granit, c’est là aussi particulièrement difficile à se figurer. Une sorte d’érosion naturelle en accéléré x1000. Ce n’est pas nocif comme du plomb ou du mercure, mais c’est une forme de révolution de l’habitat, habitat dans lequel il y a des habitants qui vont devoir s’y adapter, au même titre qu’une désertification ou d’un trait de côte qui se déplace. Une parfaite illustration de ce que l’on nomme l’anthropocène.
Alors, comme solution, il y avait l’idée de faire de plus grandes voitures, de les attacher l’une derrière l’autre et de les mettre sur des routes spéciales en fer… ça avait l’air très efficace pour transporter plein des gens, partout et à pas cher.
Alors, comme solution, il y avait l’idée de faire de plus grandes voitures, de les attacher l’une derrière l’autre et de les mettre sur des routes spéciales en fer… ça avait l’air très efficace pour transporter plein des gens, partout et à pas cher.
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L’ère de la standardisation : conversation sur la Plantation, Anna Lowenhaupt Tsing, Donna Haraway
►https://www.terrestres.org/2024/02/23/lere-de-la-monoculture-et-de-la-standardisation-conversation-sur-la-plan
[Donna Haraway] D’une certaine manière, la notion de #Plantationocène nous force à prêter attention aux cultures qui se sont constituées autour de la nourriture et de la #plantation en tant que système de #travail forcé multi-espèces. Le système de la plantation accélère la temporalité même des générations. La plantation perturbe en effet les successions de génération pour tous les acteurs·trices humains·es et non humains·nes. Elle simplifie radicalement leur nombre et met en place des situations favorisant la vaste prolifération de certain·es et l’élimination d’autres. Cette façon de réorganiser la vie des espèces favorise en retour les épidémies. Ce système dépend d’un certain type de travail humain forcé, car si jamais la main-d’œuvre peut s’échapper, elle s’enfuiera de la plantation.
Le système de la plantation nécessite donc soit un génocide ou l’exil forcé d’une population, ou encore un certain mode d’enfermement et de remplacement de la force de travail locale par une main d’œuvre contrainte venant d’ailleurs. Cela peut être mis en place par des contrats bilatéraux mais quoiqu’il en soit asymétriques, soit par de l’esclavage pur et simple. La plantation dépend ainsi par définition de formes très intenses de #travail_forcé, s’appuyant aussi sur la sur-exploitation du travail mécanique, la construction de machines pour l’exploitation et l’extraction des êtres terrestres. Je pense d’ailleurs qu’il est essentiel d’inclure le travail forcé des #non-humains – plantes, animaux et microbes – dans notre réflexion.
Dès lors, lorsque je réfléchis à la question de savoir ce qu’est une plantation, il me semble qu’une combinaison de ces éléments est presque toujours présente sur les cinq derniers siècles : simplification radicale ; remplacement de peuples, de cultures, de microbes et de formes de vie ; travail forcé. Plus encore peut-être que ces éléments, la plantation repose en outre sur le bouleversement des temporalités qui rendent possible la succession des générations, la transmission et le passage d’une génération à l’autre pour chaque espèce, y compris pour les êtres humains. J’évite le mot reproduction à cause de son aspect productiviste, mais je veux souligner l’interruption radicale de la possibilité de prendre soin des générations et, comme Anna me l’a appris, la rupture du lien avec le lieu – la capacité d’aimer et de prendre soin des localités est radicalement incompatible avec la plantation. En pensant à la plantation, toutes ces dimensions semblent être constamment présentes à travers diverses configurations.
Anna Tsing : J’ajouterai brièvement que le terme plantation m’évoque l’héritage d’un ensemble bien particulier d’histoires convoquant ce qui s’est passé après l’invasion européenne du Nouveau Monde, notamment la capture d’Africain·es comme main-d’œuvre asservie et la simplification des cultures pour forcer les travailleurs·euses asservi·es à devenir des travailleurs·euses agricoles. Dans de nombreuses petites exploitations agricoles indépendantes, des dizaines de cultures agricoles différentes peuvent être pratiquées et exiger du soin de la part des agriculteurs-trices qui se préoccupent de chacune d’elles. En concevant à l’inverse des systèmes reposant sur du travail forcé et contraint, l’agriculture en est venue à reposer sur des simplifications écologiques.
#histoire #mise_au_travail #capitalisme #anthropocène #capitalocène #écologie
A Jijel en Algérie, les inondations révèlent le laisser-aller de la gouvernance.
▻http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4589
Les autorités s’efforcent encore de dégager les routes bloquées et les infrastructures endommagées. Mais elles devaient aménager les voies et autres infrastructures pour qu’à l’avenir, elles restent opérationnelles et ne devaient mettre en blocage la vie et les activités de la population. Le pays a un lourd retard avec les bricolages des dirigeants qui montrent leurs travaux sans efficacité sur l’existence des citoyens. #nationale,_fait_politique,_une_et_première_page,_médias,_actualité,_pays,_france,_afrique,_maghreb
/ Maghreb, Algérie, Tunisie, Maroc, Libye, Africa, population, société , #calamités_naturelles, #Ecologie,_environnement,_nature,_animaux, #Journalisme,_presse,_médias, Data - (...)
#Maghreb,Algérie,_Tunisie,_Maroc,_Libye,_Africa,_population,_société #Data_-_Données
A100 Berlin : résistance et sabotage contre un géant du béton
▻https://ricochets.cc/A100-Berlin-resistance-et-sabotage-contre-un-geant-du-beton-7403.html
En Allemagne, la résistance contre la bétonisation, la colonisation et les ravages écologiques/climatiques/sociaux associés semble se renforcer. Le chantier de la contestée autoroute A100 s’est retrouvé dans des flammes ! 🇩🇪 BERLIN : RÉSISTANCE ET SABOTAGE CONTRE UN GÉANT ALLEMAND DU BÉTON « Stopper l’A100, s’attaquer aux continuités coloniales » - ➡️ Dans la nuit du 14 au 15 mars, une cimenterie du groupe Heidelberg Materials a été prise pour cible sur le chantier autoroutier de (...) #Les_Articles
/ #Ecologie, #Résistances_au_capitalisme_et_à_la_civilisation_industrielle, #transport
▻https://www.liberation.fr/international/europe/le-berlin-alternatif-menace-de-disparaitre-sous-lautoroute-a100-20230917_
▻https://www.slate.fr/story/252897/clubbers-berlinois-militants-ecolos-contre-autoroute-a110-friedrichshain-trept
▻https://letztegeneration.org/fr/blog/2023/02/klimaautobahn-in-die-klimahoelle
Contre le cancer de l’A69 : boycott massif des produits Pierre Fabre !
▻https://ricochets.cc/Contre-le-cancer-de-l-A69-boycott-massif-des-produits-Pierre-Fabre-7398.ht
Les Laboratoires Pierre Fabre prétendent prendre soin de nos corps, de notre peau et de nos cheveux, soigner des maladies chroniques et le cancer, poutant ils portent à fond, y compris financièrement, le projet autoroutier A69 Toulouse/Castres qui déjà ravage des terres, des arbres, la biodiversité, le climat, et donc notre santé. Un boycott d’ampleur s’impose non ? Les Laboratoires Pierre Fabre, le groupe fondu de la bagnole et de la bétonisation des espaces naturels à l’aide de (...) #Les_Articles
▻https://www.pierre-fabre.com/fr-fr/nos-marques
▻https://reporterre.net/Le-groupe-Pierre-Fabre-reconnait-avoir-finance-l-A69
▻https://alter-vienne.info/spip.php?article296
« Festival du numérique responsable », quand l’Ecole des Mines Saint-Etienne nous prend pour des imbéciles
▻https://ricochets.cc/Festival-du-numerique-responsable-quand-l-Ecole-des-Mines-Saint-Etienne-no
Partout, l’Etat et le Capital vendent leur numérisation intégrale du monde, en la justifiant par n’importe quel prétexte, dont l’écologie et la « transition » ! Parfois, pour nous enjoindre à l’acceptation, ils se livrent à des exercices forcés de pseudo-critiques et de pseudo-peurs superficielles, comme à l’Ecole des Mines en mars à Saint-Etienne. Voir article ci-dessous. Les « débats », conférences, normes, comités éthiques de ceci ou celà... servent à mieux imposer leur planification (...) #Les_Articles
/ #Ecologie, #Technologie
▻https://www.mines-stetienne.fr/manifestations/festival-du-numerique-responsable
▻https://lenumerozero.info/Festival-du-numerique-responsable-quand-l-Ecole-des-Mines-nous-prend-
Questa terra bellissima
▻https://www.antiwarsongs.org/canzone.php?id=67838&lang=it
Album: Ho Cambiato Tante Case (2021)
«Quando nel 2018 nacque questa canzone ed il video (che...
Repenser la société
▻https://bascules.blog/2024/03/15/repenser-la-societe
*** Théoricien de l’écologie sociale, Murray Bookchin est l’un des plus célèbres écologistes des #Etats-Unis. Né en 1921 au sein d’une famille russe de New York, il fut ouvrier avant de devenir enseignant et philosophe, sans même avoir fréquenté l’école. Erudit, excellent orateur, il fut une figure de proue de l’anarchisme et du courant écologiste […]
#Ecologie_libertaire_ou_de_libération #L'écologie_sociale #Le_municipalisme_libertaire #Classes #Hiérarchie #Projet_révolutionnaire
▻https://basculesblog.files.wordpress.com/2023/09/9782923165561-475x500-1.webp
►https://2.gravatar.com/avatar/2cef04a2923b4b5ffd87d36fa9b79bc27ee5b22c4478d785c3a3b7ef8ab60424?s=96&d=
Avignon sud : occupation en cours pour défendre des terres contre le projet routier LEO
▻https://ricochets.cc/Avignon-sud-occupation-en-cours-pour-defendre-des-terres-contre-le-projet-
Contre la bétonisation de la ceinture verte d’Avignon, nous occupons depuis quelques jours la ferme des Barres et ses terres arables. Dès ce lundi [11 mars], les bâtiments sont menacés de démolition par le projet de contournement routier Est-Ouest d’Avignon (la LEO). Nous immobilisons la pelleteuse présente sur place. Nous nous organisons gaiement pour habiter collectivement la ferme. REJOIGNEZ NOUS NOMBREUX.SES Il y a de la place pour chacun.e. Besoin de matelas, couvertures et eau (...) #Les_Articles
/ #Ecologie, #Résistances_au_capitalisme_et_à_la_civilisation_industrielle
▻https://www.echodumardi.com/politiqueetterritoire/securite-emploi-leo-a-peine-arrive-le-nouveau-prefet-de-vaucluse-dresse
▻https://www.lamarseillaise.fr/societe/leo-une-ferme-avignonaise-menacee-de-demolition-est-occupee-HC1560361
▻https://www.francebleu.fr/infos/environnement/une-petite-zad-s-installe-sur-la-ceinture-verte-pour-lutter-contre-le-pro
Décoloniser le changement climatique
Les destructions des écosystèmes se sont accélérées et ont exacerbé les #relations_de_dominations entre Nord et Sud globaux. L’#environnementalisme_occidental, par son exclusion d’une partie des peuples de la Terre, a échoué à proposer des outils théoriques, pratiques et politiques pour véritablement confronter la #crise_écologique globale et construire un monde plus juste. En partant des expériences des #peuples_autochtones et subalternes du Sud et Nord, et des territoires anciennement colonisés y compris des « #Outre-mer », Plurivers offre une approche plurielle des pensées de l’#écologie allant au-delà de la #modernité occidentale. Internationale, interdisciplinaire et plurilingue, cette revue permet de penser les possibilités d’action selon notre position sociale et géographique ; elle dessine différents possibles afin de #faire-monde en commun à l’heure où les conditions d’#habitabilité de la Terre sont en péril.
▻https://www.editionsducommun.org/products/plurivers-1-fevrier-2024
« TotalEnergies veut faire taire Greenpeace sur son bilan carbone : une inquiétante première »
La multinationale, dont le bilan carbone serait quatre fois plus élevé que ce qu’elle annonce, assigne en justice la filiale française de l’ONG pour « diffusion d’informations fausses et trompeuses » le 29 février. Cécile Duflot, Cyril Dion ou Camille Etienne dénoncent une procédure-bâillon et demandent une condamnation pour « poursuite abusive au nom de la liberté d’expression ».
C’est une inquiétante première pour l’Hexagone : une multinationale pétro-gazière cherche à museler une ONG environnementale pour avoir dénoncé sa responsabilité climatique. Le 28 avril 2023, TotalEnergies a assigné en justice l’association Greenpeace France en raison de la publication d’un rapport qui interrogeait l’évaluation et la transparence de la major sur ses émissions de gaz à effet de serre (« Bilan carbone de Total : le compte n’y est pas », publié en novembre 2022). Cette procédure, dans laquelle TotalEnergies demande au juge d’ordonner la suppression pure et simple du rapport, constitue une menace grave pour la liberté d’expression sur les enjeux du dérèglement climatique et la responsabilité de l’industrie fossile dans celui-ci.
▻https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/03/09/totalenergies-veut-faire-taire-greenpeace-sur-
Usine Arkema visée à Lyon par une action écologiste - Non aux polluants « éternels »
▻https://ricochets.cc/Usine-Arkema-visee-a-Lyon-par-une-action-ecologiste-Non-aux-polluants-eter
Des centaines de militants écologistes ont envahi, redécoré et perturbé l’usine Arkema au sud de Lyon qui pollue toute la région et a contaminé l’eau, l’air les sols et les corps des habitants. Dirigeants de l’usine et autorités sont scandalisés, pour eux rien ne doit pouvoir entraver la fabrication et l’utilisation des polluants « éternels » si indispensableq aux profits du système industriel et capitaliste. Diffuser la mort industriel plutôt que renoncer à l’argent et au « progrès » ? (...) #Les_Articles
/ #Ecologie, #Résistances_au_capitalisme_et_à_la_civilisation_industrielle
▻https://rebellyon.info/Journees-portes-entr-ouvertes-a-Arkema-25712
▻https://reporterre.net/Polluants-eternels-plus-de-300-activistes-ont-envahi-une-usine-d-Arkema
La #répression des militants écologistes, une « menace majeure pour la démocratie », dénonce l’ONU
▻https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/02/28/la-repression-des-militants-ecologistes-une-menace-majeure-pour-la-democrati
Les militants écologistes sont criminalisés alors que ce sont eux qui luttent contre les véritables criminels, ceux qui soudoient et trafiquent les rapports pour cacher le fait qu’ils savent que leurs choix et actions sont nocifs et engendrent de vrais décès prématurés… mais c’est juste qu’ils s’en tapent et préfèrent mentir pour accumuler toujours plus de pognon (beaucoup pour échapper aux conséquences de leurs actes !).
Interdictions de manifester, interventions brutales des forces de l’ordre, humiliations, intimidations, assimilation au terrorisme, création de nouveaux délits, lourdes condamnations… « La répression que subissent actuellement en Europe les militants écologistes qui ont recours à des actions pacifiques de désobéissance civile constitue une menace majeure pour la démocratie et les droits humains », alerte le rapporteur spécial des Nations unies sur les défenseurs de l’environnement, le Français Michel Forst, dans un rapport publié mercredi 28 février.
« L’urgence environnementale à laquelle nous sommes collectivement confrontés et que les scientifiques documentent depuis des décennies, ne peut être traitée si ceux qui tirent la sonnette d’alarme et exigent des mesures sont criminalisés pour cette raison », estime Michel Forst qui s’est rendu le 23 février dans le Tarn sur le chantier controversé de l’A69 après des plaintes contre la réponse policière pour tenter de déloger des opposants installés dans les arbres.
A 69, Les écureuils sont affamés et assoiffés par le préfet.
▻https://www.cyberacteurs.org/cyberactions/a-lettreauprynfetdutarn-6630.html
« Depuis le 15 février, les écureuils n’ont pas accès à la nourriture et à l’eau. Nous demandons au Préfet Michel Vilbois de cesser ces agissements qui vont à l’encontre de la Convention Européenne des Droits de l’Homme et de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ! »
Et si tu n’es pas d’accord avec le massacre de la nature par nos bons maîtres et qu’en plus tu le fais savoir, pense à regarder plus régulièrement sous ta bagnole si t’as pas une balise scotchée dessous, surtout dans le Limousin ils aiment beaucoup ça.
Où l’on apprend que la « cellule DEMETER » est une création de Christophe Castaner mis sous très haute pression par le lobbying de la FNSEA.
▻https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/l-enquete-des-matins-du-samedi/cellule-demeter-enquete-sur-les-derives-de-la-lutte-contre-les-violences
Selon le document officiel de présentation du ministère de l’Intérieur, cette cellule a un objectif : lutter contre les actes crapuleux (comme les vols de gasoil ou de matériel) et la criminalité organisée.
Pour le principal syndicat agricole, la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA). “Il fallait envoyer un signal politique et mettre un coup d’arrêt à la montée en puissance d’un mouvement anti-élevage et anti-viande qui a recours à des actes très violents comme des abattoirs incendiés ou des inscriptions du genre ‘éleveurs = nazis’”, estime le vice-président de la FNSEA, Etienne Gangneron. “Les vols en exploitation s’accélèrent, renchéri le président de la FNSEA du Cher, Arnaud Lespagnol. Nous avons des matériels de plus en plus sophistiqués, du type GPS, qui lorsqu’ils sont dérobés constituent des préjudices importants.”
L’extraction des ressources naturelles atteint un rythme insoutenable
▻https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/03/01/l-onu-denonce-le-rythme-insoutenable-de-l-extraction-des-ressources-naturell
Biomasse, métaux, minerais, matières fossiles… Les Nations unies appellent à « infléchir la trajectoire » de l’usage des ressources planétaires, qui pourrait croître de 60 % d’ici à 2060 si rien n’est fait.
La consommation de ressources naturelles a triplé en cinquante ans. (...)
Adriana Vieira : « Les solutions à la crise climatique sont dans les territoires »
Une militante de la MMF au Brésil parle de l’exploitation capitaliste de la nature et des solutions féministes à la crise climatique
Adriana Vieira est membre de la Marche Mondiale des Femmes à Rio Grande do Norte, au Brésil. Elle a commencé son activisme dans la communauté rurale où elle vivait, dans la ville de Baraúna, en participant aux activités du Conseil communautaire : « J’ai commencé à participer à un groupe de jeunes qui organisaient la bibliothèque de l’école et, plus tard, à participer à l’union rurale. À partir du travail au syndicat, nous avons commencé à participer à la commission des femmes. C’était au moment de la mobilisation pour la première action internationale de la Marche en 2000. » Adriana a participé à toutes les actions depuis lors : « ma trajectoire de lutte est bien mélangée à celle de la Marche Mondiale des Femmes ».
Au cours de l’interview, Adriana parle de l’exploitation capitaliste de la nature, des impacts de cette exploitation sur la vie des femmes et des nombreuses stratégies des femmes pour défendre leurs territoires et leur biodiversité. Vous pouvez écouter l’interview dans son intégralité en portugais ci-dessous :
▻https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/03/01/adriana-vieira-les-solutions-a-la-crise-climat
« La ruée minière au XXIe siècle » : le mensonge de la transition énergétique
La transition énergétique telle qu’elle est promue par les entreprises, les institutions et les gouvernements partout dans le monde repose sur l’extraction d’une quantité abyssale de métaux. C’est ce paradoxe que décortique la journaliste et philosophe Celia Izoard dans son essai intitulé La ruée minière au XXIe siècle, qui paraît cette semaine au Québec aux Éditions de la rue Dorion.
« Pour régler le plus important problème écologique de tous les temps, on a recours à l’industrie la plus polluante que l’on connaisse », résume l’autrice en visioconférence avec Le Devoir depuis son domicile, situé en pleine campagne dans le sud-ouest de la France.
Cette dernière examine depuis plusieurs années les impacts sociaux et écologiques des nouvelles technologies. Elle a notamment publié un livre sur la vie des ouvriers de l’entreprise chinoise Foxconn, le plus grand fabricant de produits électroniques au monde. Ironiquement, nos outils numériques font défaut au cours de l’entrevue, si bien que nous devons poursuivre la discussion par le biais d’une bonne vieille ligne téléphonique résidentielle.
▻https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/02/25/la-ruee-miniere-au-xxie-siecle-le-mensonge-de-
Les pionniers du bio
▻https://laviedesidees.fr/Martin-Des-paysans-ecologistes
Tout au long du XXe siècle, des courants écologistes au sein du monde agricole ont milité pour la production bio et la défense des petits travailleurs. L’histoire de ces « paysans écologistes » raconte le contrat d’avenir qui s’est noué l’agriculture et la société. À propos de : Jean-Philippe Martin, Des paysans écologistes. Politique agricole, #environnement et société depuis les années 1960, Champ Vallon
#Société #écologie #agriculture
▻https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20240219_paysans.docx
▻https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20240219_paysans.pdf
« Sur l’environnement, le divorce entre la Macronie et la communauté scientifique est désormais consommé », Stéphane Foucart
▻https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/02/18/sur-l-environnement-le-divorce-entre-la-macronie-et-la-communaute-scientifiq
Que le pouvoir en place bloque la publication d’un rapport d’expertise n’est jamais anodin. En des temps pas si reculés, cette rupture d’une forme de pacte démocratique entre la #science et l’expertise, d’une part, et les responsables aux affaires, de l’autre, apparaissait même comme une transgression majeure et inacceptable, au point d’alimenter l’indignation des revues scientifiques internationales. A l’automne 1997, on se souvient que Nature avait consacré une couverture sans concession aux tentatives de Claude Allègre, alors ministre de la recherche, de bloquer la publication du rapport d’expertise de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) sur l’amiante.
Un quart de siècle s’est écoulé, et les mêmes manœuvres apparaissent désormais si normales et bénignes que leurs auteurs présumés ne prennent même plus la peine de les démentir. Le ministre de l’agriculture, Marc ["tu as vu, j’ai dit du bien des pesticides"] Fesneau, est ainsi, depuis mi-janvier, en possession d’un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’#alimentation, de l’#environnement et du travail (#Anses) sur les plantes issues des nouvelles techniques génomiques, autrement appelées « nouveaux OGM ».
De longue date, l’Anses avait annoncé la publication de cette expertise pour début février, c’est-à-dire avant que les députés européens ne se prononcent sur les conditions d’un assouplissement réglementaire de ces nouvelles cultures (ce qu’ils ont fait le 7 février).
Multiplication de tribunes
Sur cette question controversée, des lettres ouvertes signées par des centaines de scientifiques circulent et s’opposent, certaines favorables, d’autres hostiles à la dérégulation des nouvelles techniques génomiques. Dès lors, donner accès à une expertise en bonne et due forme sur le sujet aurait été nécessaire à un vote éclairé des eurodéputés. Cela n’a pas été le cas. Selon nos informations, ce rapport de l’Anses a été bloqué sur pression politique et, à l’heure où ces lignes sont écrites, il n’est toujours pas public. On ignore ce qu’il contient, mais il est fort probable qu’il ne soit pas aussi enthousiaste que l’aurait désiré le gouvernement, favorable au déploiement de ces « nouveaux #OGM ». Interrogé le 8 février par Le Monde, le cabinet de M. Fesneau n’a pas démenti le blocage du rapport de l’Anses, se bornant à répondre, deux relances et quarante-huit heures plus tard : « Pas de commentaires pour nous pour l’instant. »
C’est un autre signe que, sur l’environnement, le divorce entre la Macronie et la communauté scientifique est désormais consommé. Il suffit de parcourir les pages « Débats » des journaux pour réaliser l’étendue de ce désamour. Le 7 février, dans Le Monde, près de 80 chercheurs des organismes publics (CNRS, Inrae, Inserm…), spécialistes des impacts des #pesticides sur l’environnement et la #santé, dénonçaient « une mise au placard des connaissances scientifiques » sur leurs sujets d’expertise.
La veille, dans L’Obs, plus de 500 chercheurs estimaient que les décisions du gouvernement pour sortir du conflit avec les #agriculteurs contournent les questions structurelles posées par le mouvement et ne font que « préparer la prochaine crise » du secteur. Deux jours plus tard, dans La Croix, 140 autres contestaient la mise à l’arrêt du plan national de réduction des pesticides, expliquant que « l’impact délétère [de ceux-ci] sur la santé et sur l’environnement n’est pas une opinion mais un fait scientifique ». Un peu plus tôt, près de 1 600 scientifiques demandaient, dans une lettre ouverte, l’abandon du chantier de l’A69, l’autoroute entre Toulouse et Castres (Tarn). D’autres prises de position collectives, sur la gestion de l’eau notamment, ne devraient pas tarder.
Pilule amère pour les chercheurs
Pour les chercheurs qui constatent que des années d’efforts et de travail, de publications scientifiques et de rapports d’expertise ne servent, en définitive, à rien d’autre qu’à alimenter les indices bibliométriques de leurs organismes, la pilule est amère. Au point que la direction scientifique d’un organisme comme l’Inrae a pris sa plus belle plume pour adresser à tous ses chercheurs engagés dans le programme « Cultiver et protéger autrement » un mot « de soutien, et d’encouragement à continuer nos recherches ».
Un message d’une nature inédite, qui en dit long sur le moral des troupes. Le directeur scientifique pour l’agriculture de l’Inrae, Christian Huyghe, leur rappelle l’utilité et la nécessité de leurs travaux. « La recherche publique est au bon endroit en pensant loin », leur écrit-il, citant quelques résultats récents montrant l’insoutenabilité du #modèle_agricole dominant actuel. M. Huyghe cite en particulier une étude publiée à l’été 2023 indiquant une chute de 95 % de la biomasse d’insectes au cours des vingt-quatre dernières années, dans les zones de grandes cultures allemandes. Des résultats inquiétants, même s’il est plus terrifiant encore de penser que ceux qui décident aujourd’hui de l’agriculture de demain n’en ont aucune connaissance, n’en comprennent manifestement pas la gravité ou, peut-être, s’en moquent complètement.
A la seule évolution de son rapport aux sciences de l’environnement, on mesure toute l’amplitude de la trajectoire du macronisme le long du spectre politique. On s’en souvient : en 2017, l’un des gestes forts du premier quinquennat d’Emmanuel Macron fut d’opposer au MAGA (« Make America great again ») de Donald Trump, le Mopga (« Make our planet great again ») du chef de l’Etat français – programme dont le but premier était d’accueillir en France des scientifiques brimés aux Etats-Unis, parce que travaillant sur le climat ou sur la biodiversité. En moins de dix ans, le renversement aura donc été total. Le Mopga, glisse un chercheur désabusé pastichant les codes du marketing politique de la Macronie, est devenu une sorte de Mopdaa (« Make our planet dead after all », « Faire mourir notre planète finalement »).
Comment une partie du CNRS a relayé une campagne d’influence en faveur des « nouveaux OGM »
▻https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/02/09/comment-une-partie-du-cnrs-a-relaye-une-campagne-d-influence-en-faveur-des-n
Le vote des eurodéputés sur la législation encadrant les nouvelles #techniques_génomiques, le 7 février, a donné lieu à une opération de communication impliquant des instances de l’organisation scientifique. Au grand dam de nombre de ses chercheurs.
Par Stéphane Foucart, le 09 février 2024
Le recours à l’#autorité_scientifique est un levier politique puissant. En amont du vote des eurodéputés, mercredi 7 février, sur les conditions d’autorisation en Europe des « nouveaux OGM » (organismes génétiquement modifiés), l’organisation WePlanet a orchestré sur les réseaux sociaux une campagne d’influence fondée sur la mise en avant de chercheurs favorables à la dérégulation de la diffusion de ces plantes, issues des nouvelles techniques génomiques (#NGT pour New Genomic Techniques). L’organisation, qui se présente comme une « ONG éco-moderniste » et milite pour le nucléaire, les OGM et le développement de l’alimentation cellulaire, a bénéficié d’un appui appréciable en France : celui d’une partie du Centre national de la recherche scientifique (#CNRS).
Deux jours avant le vote, de hautes instances du vaisseau amiral de la recherche française ont, selon les informations du Monde, invité les chercheurs de l’#institut_de_biologie, l’un des dix départements principaux du CNRS, à participer à la campagne de WePlanet, en leur transmettant les éléments de communication concoctés par l’organisation : hashtags, tweets prérédigés, consignes d’interpellation des parlementaires, etc.
Daté du 5 février, le courriel est adressé par le secrétariat de l’institut de biologie du CNRS à une quinzaine de directeurs d’unités. Sa fuite, dans des listes de diffusion de chercheurs d’universités et d’organismes publics, alimente de nombreux commentaires. Interrogée, la direction de la communication du CNRS assure que la décision de relayer la campagne de WePlanet relève d’une décision de son institut de biologie, « adressée uniquement aux chercheurs de cet institut ».
« Hold-up »
« Le CNRS est en faveur d’un assouplissement de la réglementation des OGM sur les NGT afin d’accélérer la recherche et l’innovation à partir de ces nouvelles techniques, lit-on dans le message. A l’occasion de ce débat, #WePlanet a coordonné l’écriture d’une lettre ouverte, notamment signée par Emmanuelle Charpentier et Jennifer Doudna, Prix Nobel de chimie 2020, et envoyée aux membres du Parlement européen pour les inciter à voter en faveur d’une réglementation assouplie pour les nouvelles techniques génomiques. »
Le message relaie la proposition de WePlanet aux scientifiques « de se prendre en photo devant leur laboratoire et de publier leur image sur les réseaux sociaux en utilisant le #GiveGenesAChance [“Donnez une chance aux gènes”] et #NGTs ».
La lettre ouverte coordonnée par l’organisation WePlanet et relayée par l’institut de biologie du CNRS appelle les parlementaires européens à « examiner attentivement les avantages de l’adoption des NGT », à « rejeter les ténèbres de l’alarmisme anti-science et à se tourner vers la lumière de la prospérité et du progrès ».
Le texte a été signé par environ 1 500 scientifiques européens, souvent chercheurs en biologie moléculaire ou en génétique végétale, dont un peu moins d’une vingtaine déclarant une affiliation au CNRS. Les NGT sont toutefois l’objet de grandes divergences d’opinions au sein de la communauté scientifique, souvent selon les champs disciplinaires.
En écologie et évolution, parmi de nombreux chercheurs interrogés par Le Monde, ou s’étant exprimés sur des listes de diffusion scientifiques, la stupéfaction et la réprobation dominent. « Un hold-up de quelques-uns sur la voix et la réputation de nos institutions », grince un professeur du Muséum national d’histoire naturelle. « Consterné par une prise de position publique de certains acteurs au CNRS qui prend en otage l’ensemble de l’établissement », confie au Monde un écologue, directeur de recherche au CNRS. « Hallucinant et scandaleux », dit un autre, généticien à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement.
« Texte partisan »
Le biologiste François Parcy, médaille d’argent du CNRS, a pour sa part signé la lettre ouverte de WePlanet et a posté sur son compte X une photo en faveur des NGT. « Je l’ai fait par adhésion au message véhiculé, sans avoir reçu ce mail d’invitation du CNRS, dit-il. Cette démarche est surprenante au regard de la frilosité de nos organismes sur ces sujets, mais je trouve bien que l’institut de biologie [du CNRS] s’engage sur ce sujet, alors que de nombreux chercheurs favorables à ces technologies n’osent pas prendre la parole publiquement. »
« Ce texte apparaît partisan et néglige les données scientifiques en écologie et en évolution sur les conséquences désastreuses pour l’environnement des OGM, qui n’ont fait qu’augmenter les quantités de pesticides répandues sans améliorer les rendements et ont permis de l’appropriation du vivant par des brevets », fait valoir une chercheuse en génétique et écologie évolutives, directrice de recherche au CNRS et membre de l’Académie des sciences.
L’institut de biologie du CNRS dit ne pas disposer d’« informations précises » sur l’association. Les responsables de WePlanet assurent, eux, que leur organisation a été fondée en février 2022. Installée à Bruxelles, elle dispose de représentants dans plusieurs pays européens – sa représentante en France est une ex-cadre d’Areva, fondatrice de l’association Voix du nucléaire.
« Permettre un débat contradictoire »
Selon l’institut de biologie, « la position officielle du CNRS [en faveur d’une dérégulation des NGT] a été établie au terme de réunions avec cinq autres instituts de recherche européens ». La direction du CNRS reconnaît cependant que cette position n’est pas le fruit d’une confrontation pluridisciplinaire de points de vue.
La juriste Christine Noiville, directrice de recherche au CNRS et présidente de son comité d’éthique (Comets), dit comprendre que, derrière la position du CNRS, « il y a le spectre des arrachages d’OGM qui plane encore et la nécessité de respecter la liberté académique ». Mme Noiville rappelle toutefois l’un des avis récents du Comets selon lequel « si le CNRS venait à décider de s’engager en tant qu’institution, c’est-à-dire s’il prenait des positions publiques et normatives sur des sujets de société, (…) il devrait respecter les règles qui s’appliquent aux #chercheurs – faire connaître clairement sa position, expliciter les objectifs et valeurs qui la sous-tendent – et permettre un débat contradictoire au sein de l’institution ».
La physicienne Michèle Leduc, directrice de recherche émérite au CNRS, ancienne présidente du Comets, se dit pour sa part très surprise par cette initiative de l’institut de biologie, qui « s’adresse directement à ses directeurs de laboratoire avec des injonctions précises et sans justifier ses options, sur un sujet qui fait l’objet de vifs débats scientifiques, non totalement tranchés et porteurs de graves enjeux politiques ». Elle rappelle « la nécessité du #débat_démocratique éclairé par les scientifiques sur les questions économiques et sociétales ».
Cet article a été modifié samedi 10 février 2024 pour supprimer les propos d’une chercheuse qui ne souhaite pas être citée.
Pourquoi l’écologie n’est pas populaire
▻https://bascules.blog/2024/02/16/pourquoi-lecologie-nest-pas-populaire
Source : Sociater de février-mars 2024 et #PEPS,_Pour_une_Ecologie_Populaire_et_Sociale Visuels [png] Lien vers l’édito de PEPS : Soutien aux paysans victimes d’un modèle agro-industriel à bout de souffle ! Fichier [pdf]
#Bourgeoisie #Eco-citoenneté #Ecologie_populaire #Inégalités_environnementales #Inégalités_sociales
Militants pour le climat : des actions de plus en plus criminalisées au Royaume-Uni
▻https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/02/15/militants-pour-le-climat-des-actions-de-plus-en-plus-criminalisees-au-royaum
A ce jour, quelque 120 activistes pour le climat ont été emprisonnés au Royaume-Uni. Plusieurs lois successives des gouvernements conservateurs ont permis d’introduire de nouvelles infractions, restreignant le droit de manifester.
De partout dans le monde, et pas seulement en GB, les écologistes sont devenu la principale cible des pouvoirs en place.
C’est certainement parce que les combats écologistes sont devenus centraux dans la nouvelle lutte des classes du XXIe siècle. Il serait bon que les opposants, qu’ils soient « sociaux » ou « écologistes » interprètent cette volonté d’en découdre des pouvoirs comme le signe qu’il nous faut réinsérer les luttes écologistes dans la grande geste des luttes pour la liberté. Que chacun fasse un pas théorique permettrait certainement l’unité politique qui viendrait ensuite (parce que je ne crois pas aux petits arrangements d’une unité sans fondements qui explose au moindre coup de vent).
N’oublions pas que les journalistes et militants écologistes sont exterminés dans les pays d’Amérique du Sud depuis de fort nombreuses années, bien avant que ça n’arrive chez nous, et à vrai dire, depuis à peu près le moment de la généralisation du néo-libéralisme.
Alors oui, on est étonné de constater que chez nous, on vit Sainte Soline ou NDDL, avec son lot d’éborgnés et de morts, mais c’est peut-être le contraire qui n’était pas normal : le fait qu’on ne risquait apparemment pas sa peau à défendre l’environnement.