#ryanair

  • Le patron de Ryanair, Michael O’Leary, entarté à son arrivée à Bruxelles RTBF - Arnaud Montero

    Accueil tendu pour le patron de la compagnie aérienne Ryanair. Michael O’Leary a été entarté juste avant de donner une conférence de presse à Bruxelles. « Welcome in Belgium » ont crié les deux activistes, avant de rajouter « arrêtez la pollution avec vos pu**** d’avions » (sic.). Bon joueur, le patron de Ryanair a commenté : « well done » (bien joué).

    De leur côté, les pilotes de Ryanair basés en Belgique, à l’aéroport de Charleroi, se croiseront à nouveau les bras les jeudi 14 et vendredi 15 septembre, annoncent jeudi la CNE et l’ACV Puls. Ce sera leur 4e grève en deux mois, puisque la première remonte à la mi-juillet.
    Plus d’informations à suivre.

    #artivisme #gloupgloup #MDR #ryanair #low_cost #conditions_de_travail #compagnies_aériennes #pollution #exploitation

    => Vidéo  : https://www.msn.com/fr-be/video/actualite/michael-o%E2%80%99leary-le-patron-de-ryanair-victime-d%E2%80%99un-entartage-%C3%A0-bruxelles/vi-AA1gmLmJ?t=28

    Source : https://www.rtbf.be/article/le-patron-de-ryanair-michael-oleary-entarte-a-son-arrivee-a-bruxelles-11252077

  • #Belgique : Des cadeaux pour les assurances, de l’eau pour les sinistrés Claude Semal
    https://www.asymptomatique.be/des-cadeaux-aux-assurances-de-leau-aux-sinistres/?shared=email&msg=fail

    _ Les inondations de la mi-juillet dans la région liégeoise et la vallée de la Vesdre ont mobilisé des milliers de bénévoles pour porter secours aux sinistrés. Parmi eux, des centaines de membres et de sympathisants du PTB. Un échevin du P.S. verviétois vient de lancer une sombre polémique dans la presse sur ce “délit de solidarité”.

    Alors que les responsabilités de cette catastrophe seront bientôt discutées en commission au Parlement, rencontre avec Raoul Hedebouw, un des porte-paroles nationaux du PTB.
     
Entre deux séances parlementaires, j’ai rendez-vous avec lui “entre l’heure du midi”, Place de la Liberté, à deux pas du Parlement. J’ai deux minutes de retard, car dans cette capitale en perpétuels travaux, “ma” ligne 92 a été provisoirement interrompue. Mais j’étais en avance, donc je suis presqu’à l’heure ;-).
    
Grand, souriant, cordial, Raoul Hedebouw a le tutoiement facile des Liégeois, la répartie directe des militants rodés à la polémique, et l’humour de ceux qui savent qu’on ne combat pas nécessairement la misère en se vautrant dans la morosité.


    Cet éco-biologiste de formation, dont le travail de fin d’étude portait sur le pourrissement des feuilles de sept espèces d’arbres en Wallonie, en connait aussi un brin en matière de décomposition / recomposition du champ politique.
Comme il revenait tout juste de l’Université d’Été de la France Insoumise, alias la nouvelle Union Populaire, j’en ai profité pour conclure l’interview sur le devenir de la “gauche de la gauche” européenne.
Scoop : je peux déjà vous dire que Raoul boit du café au lait, qu’il transmet bien le bonjour à Irène, et qu’il a une autre réunion dans une demi-heure. Vous pouvez également saupoudrer son interview d’un léger fond d’accent herstalien, cela fera plus vrai que nature.

    Claude  : Six semaines après les inondations, as-tu une idée du nombre de gens qui ont été touchés par la catastrophe, et de ceux qui restent encore sans logis aujourd’hui ?

    Raoul  : Les chiffres vont encore certainement beaucoup fluctuer, parce qu’on ne sait toujours pas combien de maisons seront définitivement déclassées. Il y a au moins quinze mille ménages qui sont en très grande précarité.
Mais comme les gens logent toujours dans leur famille, il est impossible à l’heure actuelle de faire un décompte précis. Ce qui fait aussi partie du problème.
    
J’ai reçu des témoignages de gens qui sont “officiellement” encore dans leur maison, mais comme la “déshumidification” ne se passe pas bien, ils ne peuvent pas retourner y loger. Tous les problèmes liés à cette “déshumidification” sont d’ailleurs un des gros enjeux actuels pour les sinistrés. Et là, je parle uniquement de la détresse immobilière.

    Claude  : Il a y aussi toute la question des assurances, puisque la plupart des contrats “habitation” ont un volet “incendie” et “inondation”. A ce sujet, on a appris qu’Elio Di Rupo avait conclu un “accord” avec les compagnies d’assurances. A quel titre, avec quelle casquette et quel était son mandat pour faire cela ?

    Raoul  : C’est assez grave, en fait, et assez illustratif de la proximité entre le monde de la politique et celui de la finance. D’une part, il s’agit ici d’un accord “secret”, selon les dires mêmes de Di Rupo, dont nous ne pouvons donc pas connaître le contenu. Dans les grandes lignes, il s’agit d’une “approbation” de la loi de 2014 qui “limite” la responsabilité des assureurs à 590 millions d’euros pour des coûts estimés, jusqu’à présent, à 1,7 milliard. Je parle uniquement ici de ceux couverts par une assurance. Ceux qui sont “non assurés” dépendent d’un autre budget, le “fonds des calamités”.
Donc, il y a une sorte de “ristourne” d’un milliard d’euros rétrocédée au secteur de la finance. On va me dire : “c’est en vertu des accords conclus en 2014 et 2007”. C’est vrai que le problème date de là. Mais on retrouvait déjà les mêmes aux postes de commande. Car qui dirigeait le gouvernement fédéral à cette époque ? Elio Di Rupo !
Donc, c’est un peu facile. Nous, on paye tous nos primes d’assurance “volle pot”, comme on dit, et puis après, on se retrouve avec des assurances qui ne prennent en charge qu’un tiers des coûts. Alors que selon le propre bilan d’Assuralia, qui représente le secteur des assureurs, ces sociétés ont fait quinze milliards de bénéfices cumulés ces huit dernières années !
Donc c’est à nouveau nous qui allons devoir payer, alors que ce milliard aurait pu être investi dans le logement public. Les quartiers détruits de Pepinster, Angleur, Trooz, Verviers, … ne vont pas pouvoir être reconstruits par la loi du marché. Or ce milliard va filer dans la poche des actionnaires. On a donc un très gros problème autour de ce “deal” secret avec des entreprises de la finance. Et je suis étonné à quel point, dans les médias, on parle assez peu de cette affaire-là.

    Claude  : Je suppose que c’est une des raisons pour laquelle vous demandez une Commission Parlementaire à ce sujet. Une autre raison étant évidemment les causes mêmes de ces catastrophes, comme les permis de bâtir en zones inondables.

    Raoul  : Tout ce qui concerne l’aménagement du territoire sera débattu au niveau wallon, ça c’est déjà acquis. Toute la question des barrages, des bassins d’orage, des logements. Et il y aura probablement une autre commission d’enquête au niveau fédéral.
Là, on parlera des conséquences de la réforme de la protection civile, imposée par le MR et la NVa, qui je le rappelle, ont quand même supprimé 800 des 1200 postes de la protection civile. C’est pas de l’austérité, c’est carrément du rouleau compresseur anti services publics. On a amputé les deux tiers de notre force de frappe en cas de catastrophe !
L’autre problème fédéral, c’est la réforme des zones de pompiers et leur manque criant de moyens. On a beaucoup de témoignages de pompiers qui nous disent : “Nos petits bateaux ne résistaient pas au courant”, etc, etc….
Et puis les problèmes qu’on a rencontré en Belgique au niveau de la coordination et de la gestion de la crise. On a déjà vécu la même chose avec le COVID.
On ne sait pas qui décide quoi. Régional, fédéral, communal, provincial, international,… il n’y a pas eu un centre de coordination unifié. A notre avis c’est au niveau fédéral qu’on aurait dû le faire, alors que tout le volet fédéral du plan a été stoppé dès le 26 juillet. Ce qui a conduit à une cacophonie totale sur le terrain.
Enfin, il y a évidemment le débat autour de la question climatique. Sur la responsabilité de ces sociétés consuméristes qui produisent tout ce CO2, tout ce carbone. Car une de ses conséquences statistique, c’est l’augmentation des phénomènes extrêmes. Comme les sécheresses et les incendies, d’un côté, comme on le voit en Grèce, aux Etats-Unis et au Canada, et puis dans d’autres pays, les inondations. On n’échappera pas à ce débat-là aussi.

    Claude  : Sur la question du relogement des sinistrés, un certain nombre d’entre eux étaient relogés à l’hôtel, et avec toute cette tartufferie autour des 24 heures de Francorchamps, ils ont été mis dehors pour loger les spectateurs qui, eux mêmes se sont fait avoir, parce qu’ils ont payé 150 boules pour voir les voitures faire trois petits tours dans l’eau. Tu es au courant de ce dossier-là ?

    Raoul  : Il y a deux choses. La principale raison pour laquelle beaucoup de sinistrés ont été éjectés des hôtels, c’est parce les assureurs commencent à refuser de payer. En gros, la plupart des assurances comptaient quelque chose comme 21 jours de relogement.
On a reçu plusieurs témoignages comme quoi les assureurs ne communiquent même pas avec les sinistrés, mais s’adressent directement à la direction des hôtels pour les prévenir de l’interruption de leur intervention. C’est la première des raisons, et à mon avis la plus grave. Vient se greffer là-dessus effectivement l’événement de Francorchamps, qui est assez ironique, puisqu’il a été annulé à nouveau à cause de pluies particulièrement fortes. Et là, on a effectivement fait passer le commercial avant la gestion des sinistrés.

    Claude  : Puisque Di Rupo veut absolument payer les deux tiers de la dette des assurances, est-ce qu’on ne peut pas lui demander de prendre le relais ? Ce serait assez logique, non.

    Raoul  : Bien sûr. C’est tout le débat sur la façon dont le politique se désarme lui-même et laisse tout le pouvoir, sur plein de dossiers, au monde du privé. Ce n’est pas une maxime marxiste, c’est quelque chose qu’on peut constater tous les jours.
Ici, quatre compagnies d’assurances contrôlent presque l’ensemble du marché. Le logement, par exemple, est complètement laissé aux mains du marché. Le pourcentage de logements sociaux diminue d’année en année, même s’il doit en principe atteindre 10% par commune. Dans une commune comme Liège, qui se dit pourtant socialiste, de gauche et tout et tout, on doit flirter avec du 7,5 %.
Ce qui est grave pour les sinistrés, et cela montre combien le capital est cynique, c’est qu’actuellement le prix des loyers flambe – puisqu’il y a soudain une forte demande que le marché ne peut assurer ! Ca c’est le capitalisme : plus tu as besoin de quelque chose, plus tu payes ! Plus tu as de la misère, plus les loyers augmentent !
La seule manière de contrer cela, c’est d’une part de bloquer les loyers, pour maîtriser un peu le secteur, mais aussi de développer un secteur de logement public. Or je constate, au delà du blabla, qu’on n’investi pas dans la construction de nouveaux logements sociaux. Or ici, certainement dans la vallée de la Vesdre, et à Liège, il va pourtant falloir un plan ambitieux de construction massive de nouveaux logements. Et cela, il n’y a que le secteur public qui peut le faire.
Utilisons le fameux milliard qui est donné aujourd’hui aux assurances pour financer des logements sociaux de qualité. Une ville comme Vienne, “Vienne-la-rouge”, comme on l’appelait à l’époque, elle le fait massivement. En Belgique, c’est plutôt la tradition “libérale” et “privée” qui prévaut partout.

    Claude  : Cela dépend quand même où. La social-démocratie a parfois eu une politique de logement. Dans ma commune de Saint-Gilles, par exemple, il y a une régie foncière communale assez développée, qui gère un millier de logements.

    Raoul  : Tout à fait, il y a quelques communes qui font ici et là exception.

    Claude  : Face aux manque de moyens des services publics, face à l’incurie locale de certaines autorités politiques, il y a eu par contre très rapidement une énorme mobilisation citoyenne, et de très nombreux actes de solidarité. Des militants et sympathisants du PTB y ont notamment participé. Un échevin PS de Verviers a lancé une sombre polémique dans la presse en parlant de “récupération politique sur la détresse des sinistrés”.

    Raoul  : C’est dégoûtant à plusieurs niveaux. D’abord, c’est un peu ironique d’avoir un échevin d’une Ville qui était aux abonnés absents pour gérer la crise à Verviers (je ne parle pas des fonctionnaires, mais des autorités politiques). Notamment, de ne pas avoir assez rapidement donné l’alerte d’évacuation, et d’avoir par contre très rapidement arrêté la récolte des déchets. Je trouve ça dingue, plutôt que d’aller regarder dans sa propre assiette, d’aller pointer du doigt un parti qui, justement, a essayé d’organiser la solidarité concrète.
    
C’est stratégique pour nous. On veut s’inspirer de ce qui avait été fait à l’époque en France avec le Secours Populaire (1). Cela fait deux ou trois ans qu’on réfléchit à de telles formes concrètes de solidarité. Pour les inondations, ce sont finalement plus de 2.000 bénévoles qui sont venus à l’appel du PTB, à côté des milliers d’autres qui ont spontanément donné un coup de main. Cette auto-organisation de la population, c’est aussi un fait politique très important. A Liège, des milliers de bénévoles sont venus des quatre coins du pays, dont de nombreux flamands, il y en a même qui ont pris trois ou quatre semaines de congés, et cela montre que la Belgique de la solidarité, cela existe vraiment.

    Pour revenir aux déclarations de cet échevin PS, politiquement, c’est donc complètement à côté de la plaque. Nous avons voulu poser des actes concrets de solidarité, et pas lancer des paroles en l’air.
Il nous a accusé d’avoir pris les coordonnées des gens. Mais c’est absurde. Comment veux-tu coordonner et dispatcher les équipes, et savoir où les envoyer, où vider les caves et charger les détritus, si tu n’as pas les contacts des volontaires et des sinistrés ? C’est pas en trois heures qu’on nettoie ces affaires-là. A l’Ecole Don Bosco, on a envoyé des dizaines de personnes pendant des dizaines de jours pour vider et nettoyer les locaux.
    
Je peux même ici te donner un scoop.
Pendant deux jours, le centre de crise de Verviers a même renvoyé les bénévoles qui arrivaient vers le centre de bénévoles du PTB, parce qu’on était les seuls à avoir mis sur pied ces outils de coordination. Je le dis ici : les 21 et 22 juillet, on était sur le terrain, et on a envoyé 350 bénévoles à Verviers. L’autorité publique était complètement dépassée.

    Claude  : Je te crois, et ce n’est pas moi qu’il faut convaincre (rires).
Tu as gentiment pris sur ton temps de midi pour participer à cette interview, entre deux séances au Parlement, et le temps nous est donc un peu compté. Mais j’ai vu que tu avais participé comme orateur invité à l’Université d’Été de la France Insoumise, à Valence. Tu peux nous dire un mot à ce sujet ?

    Raoul  : C’était très sympa. J’ai été étonné de voir combien les militants français étaient informés de ce qu’on faisait, via les réseaux sociaux. Cela me faisait du bien de me plonger un peu dans la réalité compliquée française, avec les présidentielles qui arrivent, un vrai danger avec une extrême-droite qui est aussi forte que chez nous en Flandre, mais à l’échelle de toute la nation française. C’était chouette d’aller faire un clin d’oeil là-bas, mais j’irai aussi à la fête de l’Huma la semaine prochaine, parce que la “gauche de gauche” française est ce qu’elle est, elle est plurielle, et ce n’est pas à nous d’aller nous mêler des “affaires intérieures” françaises (rire de Claude).
    
J’ai rencontré beaucoup de jeunes de la France Insoumise, avec beaucoup de questions stratégiques assez pareilles aux nôtres. Comme créer une hégémonie culturelle à gauche ? C’est quoi le marxisme au XXIème siècle ? Les liens entre les luttes sociales et la politique. Plein de questions passionnantes, et on se pose les mêmes en France, en Grèce, en Espagne et en Belgique. Trop longtemps, au PTB, on a cru qu’on allait régler ça à l’échelle belge, avec notre vérité à nous, et on n’avait pas trop de contacts avec les autres gauches plurielles, qui sont très différentes en Europe. Mais là, on a décidé de prendre plus de contacts, et c’était vraiment chouette d’être là.

    Claude  : Justement, par rapport à ces questions stratégiques, la France Insoumise vient de se transformer en “Union Populaire”, qui semble moins spécifiquement marquée “à gauche” que le Parti de Gauche ou la France Insoumise elle-même. Tu as pu discuter de ce tournant politique, ou tu as toi-même une opinion à ce sujet ?

    Raoul  : Je vais parler pour nous. Nous, on reste dans des marqueurs “de classe”. Je sais qu’il y a des débats qui traversent “la gauche de gauche” mais moi, je crois en une analyse marxiste de la société, dans l’existence des classes sociales, même si elles se diversifient et si le prolétariat d’aujourd’hui n’est pas forcément le même que celui d’hier. Mais que le monde du travail, en tant que classe, se retrouve opposé à une grande bourgeoisie nationale et internationale financière, cela reste pour moi un fait, et je reste dans cette grille d’analyse là. Donc, personnellement, je ne me revendique pas du “populisme de gauche”, qui met plutôt en avant une opposition entre “peuple” et “élite”.
    
C’est un débat que nous avons aussi avec nos camarades de la France Insoumise, mais ce qui compte, c’est aussi la pratique de terrain, et c’est important de pouvoir mener ce type de débats sans anathèmes et dans le respect l’un de l’autre et de nos réalités spécifiques. Nous on reste plutôt sur cette alliance ouvriers, employés, petits indépendants, paysans, ce “front de classe” anti-monopolistique, et cette analyse-là nous semble toujours pertinente.

    Claude  : En plus de ça, on ne sait pas encore vraiment quel sera le contenu précis de cette Union Populaire. Là, on est plutôt dans “l’effet d’annonce”.

    Raoul  : Exactement . Nous n’en dirons donc pas plus (rires).

    Claude  : Pour conclure peut-être,… (Raoul regarde sa montre, mais il reste très disponible : on est “dans les temps”) …les inondations et la crise climatique sont entrées chez nous en collision avec une autre crise nationale majeure, celle du COVID. Comment as-tu le sentiment que l’État fédéral et les régions gèrent ce problème chez nous, et le PTB a-t-il une position sur le sujet ?

    Raoul  : Moi, ce qui m’inquiète, c’est la stratégie du “tout au vaccin”, qui a complètement zappé la première ligne de soins, toute cette médecine de proximité qui existe trop peu en Belgique, avec un renvoi systématique vers les spécialistes et les hôpitaux. Je crois qu’on risque de se mettre le doigt dans l’oeil. Même chose pour la vaccination. Je ne crois pas qu’avec l’obligation vaccinale, la répression, on va y arriver. Il y a une vrai méfiance d’une partie de la population vis-à-vis des autorités publiques, mais aussi vis-à-vis des multinationales pharmaceutiques, qui se cristallise peut-être malheureusement autour de la question du vaccin, mais la seule façon de combler ce fossé, c’est de construire un réseau médical proche de la population, et tu sais que nous mettons en avant le modèle coopératif des “maisons médicales”, qui sont une alternative concrète à la “médecine libérale” et du chacun pour soi.
    
Et l’autre versant du débat, ce sont les conséquences économiques de cette crise. Pour le moment, on a maintenu, et tant mieux, un certain nombre d’aides pour maintenir un certain nombre d’acteurs économiques en activité. Mais on parle bientôt de retirer la prise, et cela va provoquer des dégâts terribles d’un point vue social. Et là, va se poser à nouveau la question : qui va payer les conséquences de la crise ? Or toujours sous le capitalisme, et Noémie Klein l’a bien expliqué dans son livre “la Stratégie du Choc”, au moment du “choc”, et la crise du COVID en est un fameux, les gros et puissants vont en profiter pour s’accaparer à nouveau des pans entiers de notre société. Ces grand groupes industriels, qui ont les reins très solides, sont déjà en train de relancer leur production, comme Ryanair qui vient de renouveler sa flotte de Boeing, et ce sont les petits, qui ont des fonds propres beaucoup plus faibles, qui vont mourir.

    Claude  : L’année passée, en France, les principale entreprises du CAC40 ont très sensiblement augmenté leurs bénéfices…

    Raoul  : Là, il y a aussi un vrai enjeu socio-économique : qui va payer les pots cassés de cette crise ? Et on revient alors sur des débats fiscaux comme un impôt sur la fortune, un impôt exceptionnel sur les bénéfices bancaires, sur la grande distribution qui a réalisé des surprofits,… Ce n’est pas qu’une question philosophique. C’est une question très pratique pour le budget 2022. Car on va voir qu’on va à nouveau nous proposer de serrer la ceinture, au nom des dogmes de l’austérité, au lieu d’aller chercher l’argent là où il se trouve.

    Claude  : … sans parler du secteur pharmaceutique, qui a lui-même fait des profits incroyables !

    Raoul  : C’est scandaleux. Ca, c’est un hold-up des Pfizer et Cie, quand on parle de 4 ou 5 milliards de bénéfices en plus. Et en plus, #Pfizer et #Moderna viennent encore d’augmenter le prix des vaccins, alors que le prix de revient est le même !
C’est pour ça qu’on vient de lancer une campagne européenne, avec d’ailleurs tous nos camarades de la gauche radicale européenne, “Pas de Profits sur la Pandémie”, qui est un appel à la signature d’une initiative citoyenne pour exiger de la Commission Européenne une transparence totale et une remise en cause de ces contrats.

    Claude  : Sans compter que de nombreux pays pauvres n’ont pas accès à ces vaccins, à cause de ce coût prohibitif protégé par des brevets, alors qu’une épidémie mondiale, par définition, doit se traiter mondialement. Car les virus ne connaissent pas de frontières, et il est impossible de s’en débarrasser dans un seul pays sans le faire aussi dans tous les autres.

    Raoul  : Cela, il faut le faire comprendre aussi au monde du travail : tant que les trois-quarts de l’humanité n’auront pas accès à ces soins, les virus continueront à muter, et on ne sera jamais tranquille. Donc réclamer la levée de ces brevets, ce n’est pas qu’une attitude altruiste internationale, c’est aussi pour nous-mêmes. Brevets dont je rappelle quand même qu’ils utilisent des technologies qui, dans leur grande majorité, ont été conçues dans des universités publiques ou avec l’aide massive de fonds publics. Le livre “L’État Entrepreneurial” démontre cela très bien. Beaucoup de ces innovations technologiques viennent de nos universités, viennent du travail de chercheurs altruistes, qui n’en ont tiré aucun profit. Moi je suis biologiste de formation, j’ai vu des gens passionnés bosser pour des salaires très modestes. Il faut arrêter de croire que ce qui fait marcher l’humanité, c’est la recherche du profit. Ce n’est pas vrai. Il est d’autant plus immoral que la privatisation de ces techniques et découvertes mettent aujourd’hui notre santé collective en danger.

    Propos recueillis par Claude Semal le 1er septembre 2021.
    (1) NDLR : Héritier du “Secours Rouge” proche du PCF (1923-1943), le Secours Populaire a été créé en 1945 par fusion avec l’Association Nationale des victimes du Nazisme. C’est aujourd’hui la troisième association française de solidarité, en terme de budget, derrière la #Croix-Rouge et le #Secours_Catholique, mais c’est la première en terme de réseau militant. En 2018, elle est venue en aide à plus de trois millions de personnes grâce à plus de 80.000 #bénévoles.

    #Raoul_Hedebouw #PTB #Marxisme #Claude_Semal #union_Populaire #Inondations #Catastrophe #Précarité #ps #Di_Rupo #Secours_Populaire #vaccins #luttes_sociales #inondations #crise_climatique #maisons_médicales #médecine #Santé #Ryanair #surprofits #austérité

  • Brexit : Ryanair a la licence pour des liaisons britanniques et hors UE
    https://www.latribune.fr/depeches/reuters/KCN1OX18H/brexit-ryanair-a-la-licence-pour-des-liaisons-britanniques-et-hors-ue.html

    (Reuters) - Ryanair a obtenu jeudi une licence de l’autorité britannique de régulation du transport aérien pour assurer des vols au Royaume-Uni ainsi que des liaisons non européennes même si le Royaume-Uni quitte l’UE sans accord.

    La compagnie aérienne basée en Irlande avait dit en novembre qu’elle était prête à un Brexit sans accord et qu’elle ne voyait aucun impact du Brexit sur la demande.

    (Arathy S Nair à Bangalore, Dominique Rodriguez pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)

    btw, je laisse le pied de l’article qui indique où est domicilié le services des dépêches de Reuters en langue anglaise,…

  • Lorient. Ryanair plie bagage sans prévenir l’aéroport
    https://www.letelegramme.fr/economie/lorient-ryanair-plie-bagage-sans-prevenir-l-aeroport-14-12-2018-1216219

    Après trois ans de présence à l’aéroport de Bretagne-sud, à Lorient, Ryanair a confirmé, ce vendredi matin, l’abandon de la ligne Lorient-Porto et la fin de ses activités dans le Morbihan.


    . . . . .
    Le contrat entre la compagnie irlandaise et l’aéroport est arrivé à échéance en novembre et les parties ne sont pas parvenues à un accord. « Ryanair avait trop d’exigences en termes de soutien financier. La ligne était déjà fortement aidée par les collectivités locales », explique Paul de Geyer d’Orth.
    . . . . .

    #ryanair #dégage #racket #subvention #pognon_de_dingue

  • La Charente fait saisir un avion Ryanair à Bordeaux Mary Sohier - 9 Novembre 2018 - France3 Régions
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/charente-saisit-avion-ryanair-1571890.html

    Le conseil départemental de Charente a fait saisir un avion de Ryanair sur l’aéroport de Bordeaux pour obtenir le remboursement de 525 000 euros d’aides illégales. Explications.

    Le ton monte entre la Charente et Ryanair. Ce jeudi 8 novembre, un huissier, mandaté par la direction générale de l’aviation civile (DGAC), pour le compte du département de la Charente a fait saisir un avion de Ryanair sur le tarmac de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac. Une première en France. Depuis 2014, la compagnie low-cost doit 525 000 euros au Conseil départemental, conséquence de sa condamnation à rembourser des aides illégales perçues entre 2008 et 2010.

    Quant aux 149 passagers qui devaient embarquer, ils ont été réacheminés vers leur destination par un autre vol avec 5 heures de retard.

    Ryanair et la Charente : l’histoire d’un divorce
    En 2008, Ryanair ouvre une ligne commerciale entre Londres et l’aéroport d’Angoulême-Cognac. En contrepartie, le département de la Charente s’engage à verser à la société irlandaise 965 000 euros d’aides. Mais en 2010, la compagnie Ryanair décide de quitter l’aéroport de Brie-Champniers (16) car le département refuse de lui accorder une nouvelle aide financière de 175 000 euros. Une somme non prévue dans le contrat qui liait la compagnie low-cost et la Charente.

    Depuis, suite à une décision de la commission européenne de juillet 2014, Ryanair a été condamné à reverser ces aides jugées illégales, soit près d’un million d’euros. Problème : Ryanair n’a remboursé que 512 000 euros, et a gardé le reste au titre de dommages intérêts pour rupture abusive de contrat.

    Lasse de ne rien voir venir, la collectivité vient donc d’employer les grands moyens : l’avion assurant la liaison pour Londres Stansted est donc cloué au sol.

    « Aujourd’hui, Ryanair va s’acquitter de sa dette. On ne peut que se féliciter de l’issue de ce long contentieux », a réagit François Bonneau, président du conseil départemental de la Charente.

    #ryanair #dettes #charente #subvention #pognon_de_dingue

    • Ryanair a pu récupérer son avion Le figaro.fr avec AFP - 9 Novembre 2018
      http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2018/11/09/97002-20181109FILWWW00172-ryanair-a-pu-recuperer-son-avion.php

      Ryanair a versé vendredi les 525.000 euros qui lui étaient réclamés en remboursement de subventions jugées illégales et a pu récupérer son avion saisi la veille, a-t-on appris auprès de la Direction générale de l’Aviation civile. "La saisie a été levée à 12h30" ce qui signifie que la somme réclamée à Ryanair « a été versée et que la compagnie a récupéré son avion », un Boeing 737 saisi jeudi à l’aéroport de Bordeaux-Mérignac, pour la contraindre au remboursement d’aides du syndicat mixte des aéroports de Charente, a indiqué un porte-parole de la DGAC à l’AFP.

      L’avion, dont la valeur au prix catalogue est de 98 millions de dollars, a été immobilisé pour contraindre la compagnie aérienne à rembourser des aides versées dans le cadre de l’activité de la compagnie sur l’aéroport d’Angoulême de 2008 à 2009. Ces aides avaient été jugées illégales par la Commission européenne en juillet 2014. 

      Le président du syndicat mixte des aéroports de Charente, Didier Villat, a confirmé le paiement. « Ils ont payé, on est contents. Ils ont tenté de négocier. Ils nous devaient 525.585,05 euros, ils ont payé 524.907,80, somme arrêtée le 15 septembre 2018 » qui ne prenait donc pas en compte les intérêts courant depuis, a-t-il expliqué à l’AFP. « Quelle mesquinerie, mais on ne fera pas appel », a-t-il ajouté en souriant. « Je suis content », a-t-il affirmé, « content d’être dans la peau du petit qui fait valoir le droit ». 

      Ryanair avait au départ remboursé la moitié des subventions (plus de 900.000 euros en tout) mais avait refusé de payer les 525.000 euros restants en invoquant une « rupture de contrat » en 2010, un deuxième contentieux qui fait l’objet d’une action parallèle en justice entre les deux parties, selon Didier Villat.

  • ryanair licencie six employés photographiés en train de dormir par terre Belga - 7 Novembre 2018 - RTBF
    https://www.rtbf.be/info/economie/detail_ryanair-licencie-six-employes-photographies-en-train-de-dormir-au-sol?id

    La compagnie aérienne Ryanair a licencié six membres de son personnel pour une photographie les montrant en train de dormir sur le sol de la chambre d’équipage d’un aéroport à Malaga. Pour la société irlandaise, il s’agit d’une mise en scène destinée à étayer une plainte non fondée.

    Les six membres d’équipage qui étaient basés à Porto au nord du Portugal, ont été remerciés ce lundi pour « rupture de contrat à la suite d’un écart de conduite grossier », a fait savoir Ryanair mercredi dans un communiqué.

    La compagnie a ajouté que le groupe avait mis en scène « une fausse photo pour appuyer la plainte erronée qu’ils étaient contraints de dormir sur le sol de la salle d’équipage de Malaga ».

    Leur action a terni leur réputation d’employé et a causé une « rupture de confiance définitive » avec la compagnie à bas coûts.


    La compagnie a ajouté que le groupe avait mis en scène « une fausse photo pour appuyer la plainte erronée qu’ils étaient contraints de dormir sur le sol de la salle d’équipage de Malaga ». - © TWITTER

    Un geste de protestation contre les conditions du personnel selon un syndicat
    Après la publication de la photo sur les réseaux sociaux le mois dernier, Ryanair avait diffusé un enregistrement de la caméra de sécurité de la pièce, qui montrait les membres d’équipage assis sur des chaises avant que quelques-uns n’aillent se coucher pour prendre la pose.

    Le syndicat portugais SNPVAC, qui défend les membres licenciés, avait indiqué que la photo constituait un geste de protestation contre les conditions que le personnel de cabine endurait après être retenu en Espagne en raison des conditions météorologiques.

    Aucune chambre d’hôtel n’a été mise à disposition du personnel, qui a été laissé sans l’équipement minimum légal pour un logement décent, sans aucun accès adéquat à de la nourriture et avec une possibilité de s’asseoir pour un tiers d’entre eux seulement, a argumenté le syndicat. Il a insisté pour dire que la position de Ryanair dénonçant une mise en scène relevait elle-même de la « fake news ».

    #ryanair #guerre_aux_pauvres #esclavage

  • How we respond to racist hatred matters more than ever | Chitra Ramaswamy

    https://www.theguardian.com/lifeandstyle/2018/oct/22/i-have-been-racially-abused-no-one-intervened-ryanair-story-shows-why-t

    Voilà #ryanair without any other comment

    The outcome? The woman is moved. The man remains locked in his white privilege, his racist hatred, and his seatbelt. Ryanair, which once ordered five black musicians to leave a flight at gunpoint after a passenger complained they looked like terrorists, has referred the matter to Essex police. At the time of writing, the airline had not contacted the woman to apologise.

    –------

    Patrick Barkham meets the men ejected from a Ryanair flight for fear of terrorism | UK news | The Guardian
    https://www.theguardian.com/travel/2008/feb/12/terrorismandtravel

    We’re the terrorist steel band," says Michael Toussaint with a laugh. “People have been calling us the Talipan,” chortles Jason Constantine. It is, they now admit, a funny story, but they weren’t laughing at the time. The four friends who formed Caribbean Steel International had been rapturously received when they played a world music festival in Sardinia at the end of 2006. “It was mind-blowing,” says Toussaint, the band’s cheerful tenor pan - the lead drummer - who also happens to be blind.

  • Ryanair change ses conditions générales : « illégal » selon Test-Achats RTBF avec Agences - 4 Octobre 2018
    https://www.rtbf.be/info/societe/detail_conditions-generales-de-ventes-ryanair-change-les-regles-du-jeu?id=10036

    On peut lire dans le Soir et la Libre que les conditions générales de ventes ont changé chez Ryanair depuis le 2 octobre. Depuis mardi, elles incluent une disposition selon laquelle tout différend avec la compagnie est de la compétence des tribunaux irlandais. 

    Un client belge qui veut intenter un procès à la compagnie aérienne devra donc être suffisamment nanti, et persévérant, pour aller porter plainte en Irlande. Il devra aussi se payer les services d’un avocat irlandais. Cette nouvelle disposition a donc un caractère dissuasif. 


    Ce changement est-il légal ? 
    Test-Achats qualifie cette modification des conditions générales de "pratique d’illégale". La formulation et le fond de cette nouvelle clause peuvent être considérés comme abusif et contraire au droit européen et au droit international privé, estime ainsi l’organisation, qui enverra une mise en demeure à Ryanair. Si rien n’est fait, elle introduira une action en cessation sur ce point. 

    L’association de consommateurs avait déjà dénoncé, précédemment, une ancienne pratique qui obligeait les consommateurs belges à introduire leur plainte en anglais. Cette méthode avait été finalement abandonnée par la compagnie.

    L’association considère que ces modifications participent à "la désinformation organisée par la compagnie" lors des grèves des deux derniers mois, niant toute forme d’indemnisation dans le cadre d’un conflit social interne.

    Une manière de dissuader le consommateur
    Selon Me Étienne Wéry, avocat spécialiste du numérique, le consommateur n’a aucun souci à se faire : « Si vous êtes un consommateur et que vous recevez cette réponse-là, vous avez le droit de vous défendre en Belgique et d’aller voir un avocat belge. Celui-ci assignera en Belgique et le juge vous suivra probablement. »

    #Irlande #Ryanair #ryanair #transport_aérien #low_cost #transport-aérien

  • Grève à Ryanair les 25 et 26 juillet : 600 vols annulés en Europe Belga - 18 Juillet 2018 - RTBF
    https://www.rtbf.be/info/economie/detail_ryanair-la-greve-du-personnel-de-cabine-des-25-et-26-juillet-est-mainten

    La compagnie aérienne irlandaise à bas coût Ryanair a annoncé mercredi l’annulation de 600 vols en Europe les 25 et 26 juillet, en raison d’une grève des personnels de cabine en Espagne, Portugal et Belgique. Ces annulations vont toucher un total de 100.000 passagers sur les deux jours, selon la compagnie.

    « Jusqu’à 200 vols quotidiens » seront annulés depuis/vers l’Espagne, 50 depuis/vers le Portugal et 50 depuis/vers la Belgique, a indiqué la société dans un communiqué. Soit 300 vols par jour et 600 sur les deux jours de grève, a confirmé un porte-parole de la compagnie.
    Début juillet, cinq syndicats ont lancé un appel à la grève pour les personnels de cabine de Ryanair en Belgique, Espagne, Portugal et Italie. Dans ce dernier pays, la compagnie s’attend en revanche à ce que son activité se déroule « comme prévu », a indiqué un porte-parole de Ryanair.
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    http://images-cdn.impresa.pt/expresso/2018-04-16-Greve-na-Ryanair-/original/mw-960
    Les syndicats ayant appelé à cette grève demandent notamment que la compagnie applique la législation de chacun des pays dans lesquels elle emploie du personnel et qu’elle accorde les mêmes conditions de travail aux salariés directement sous contrat avec la compagnie et à ses intérimaires.
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    Ryanair ne reconnaît pour l’instant qu’au compte-gouttes les syndicats représentant son personnel (pilotes et personnels de cabine). Ceux qui appellent à cette grève fin juillet ne sont pas reconnus. Début juin, deux syndicats de personnels de cabine ont été reconnus par Ryanair en Italie, une première pour cette catégorie de salariés.

    #ryanair #gréve #conditions-de-travail #protection-sociale #esclavage #management #harcèlement #cadences #discrimination #low-cost #entreprise #monde_du_travail #jenaijamaisvoléenryanair #transport_aérien #compagnies_aériennes

  • 200 ans de Karl Marx : « un changement de paradigme vers une société sans exploitation » 5 Mai 2018 - Peter Mertens

    Un chat a paraît-il neuf vies, alors qu’un être humain n’en a qu’une. On ne vit qu’une fois. Et on ne meurt qu’une fois. Karl Marx n’est certes pas un chat, mais aucun être humain n’a été déclaré « mort » autant de fois que lui – de préférence en fanfare et roulements de tambours. Et qui, ensuite, est immanquablement ressuscité, dans tous les coins de la planète. Aujourd’hui pour la deux centième fois. Marx est mort, longue vie à Marx !

    Lors de la journée de la lutte du mouvement ouvrier, le 1er Mai donc, c’est un certain Geert Noels qui a rejoint le long cortège international des fossoyeurs qui sont passés dans l’histoire pour enterrer Marx et dont les noms sont depuis longtemps oubliés. Le gestionnaire de fortune Geert Noels a lancé quelques idées-clés en guise de message du 1er mai 2018. Il a ainsi décrété que « l’opposition entre travail et capital appartient au passé ». Schluss damit, terminé. Il n’existe pas d’opposition. Dixit le gestionnaire de fortune, par ailleurs également gestionnaire des idées des possesseurs des grosses fortunes. Et, après avoir déclaré ce conflit éliminé, le gestionnaire de fortune estime qu’il est enfin temps que nous réalisions que ce sont les entrepreneurs qui apportent « la prospérité pour tous ». Voilà, l’opposition est balayée, Marx est enterré, et le capital prend soin de nous tous.


    « Sans les travailleurs, pas de richesse ». Cette question, d’où provient aujourd’hui la richesse, est une question cruciale dans l’histoire.
    Alors que Geert Noels twittait tout cela depuis sa zone de confort, les travailleuses et travailleurs de Lidl entamaient leur sixième journée de grève. Une grève qui a tout à voir avec la thèse de Noels, et donc aussi avec celle de Marx. D’après Noels, c’est Dieter Schwarz, le grand CEO de Lidl, qui apporte la prospérité à tous. Un peu comme ce patron anglais qui, dans le beau film Le Jeune Karl Marx, lance à Karl Marx : « Sans moi, pas de profit, et pas d’entreprise ». Ce à quoi Marx rétorque judicieusement : « Sans les travailleurs, pas de richesse ». Cette question, d’où provient aujourd’hui la richesse, est une question cruciale dans l’histoire.

    La richesse provient du travail. Marx montre comment le travail apporte de la plus-value, et par quels mécanismes un petit groupe s’approprie cette plus-value. Aux dépens de la collectivité. C’est évidemment on ne peut plus actuel. Dieter Schwarz n’a pas amassé sa fortune de 37 milliards d’euros par son propre travail. Mais bien par le travail de plus de 300 000 travailleuses et travailleurs de Lidl dans 25 pays. C’est par leur labeur que la famille Schwarz est devenue toujours plus riche. Sa fortune est passée de 10 milliards d’euros en 2010 à 37 milliards d’euros aujourd’hui. 27 milliards d’euros supplémentaires en à peine huit années. Cela représente 85 000 euros en plus par membre du personnel, en huit ans de temps. Et ça ne se passe pas comme par magie. Tout est fait pour ça. Car entre-temps, chaque geste du personnel est chronométré. La technologie la plus moderne est mise en œuvre pour éviter le moindre « temps mort » – comprenez : le moindre moment de répit. Le temps de travail est intensifié, jusqu’à l’extrême. Jusqu’à rendre les gens à moitié fous : il faut décharger des palettes, remplir les rayons, cuire les pains, maintenir le magasin et le parking propres, être à la caisse, et avec le sourire s’il-vous-plaît. Trimer pour les uns, 27 milliards d’euros pour quelques autres. Telle est l’opposition entre travail et capital aujourd’hui, et il faut vivre seulement sur la planète Twitter pour ne pas le voir.
    Dieter Schwarz n’a pas amassé sa fortune de 37 milliards d’euros par son propre travail. Mais bien par le travail de plus de 300 000 travailleuses et travailleurs de Lidl dans 25 pays.

    Une lutte pour le temps et pour le salaire
    La lutte pour le temps et la lutte pour le salaire, c’est une lutte entre des intérêts divergents dans la société, c’est une lutte entre des classes différents, explique Marx. Ce n’est pas un point de vue idéologique, ce n’est pas une question de bonne ou de mauvaise volonté, c’est un mécanisme du capital lui-même. « Le capital usurpe le temps qu’exigent la croissance, le développement et l’entretien du corps en bonne santé. Le capital vole le temps qui devrait être employé à respirer à l’air libre et à jouir de la lumière du soleil. Le capital lésine sur le temps des repas (...), sur le temps du sommeil (...). Le capital ne s’inquiète pas de la durée de la force de travail. Ce qui l’intéresse uniquement, c’est le maximum qui peut en être dépensé dans une journée », écrit Marx dans Le Capital.

    « Le travailleur isolé succombe sans résistance possible », constatait Marx. Les travailleurs doivent s’organiser, mettre fin à la concurrence entre eux et se battre. C’est ce qui s’est passé lorsque, quelque part chez Lidl, une travailleuse a dit « non » à la pression de plus en plus forte, et que ses collègues se sont jointes à elle, et les syndicats, et tout le magasin, et ensuite les autres magasins. Les travailleuses de Lidl se sont organisées en tant que classe, et elles ont gagné leur lutte. Une lutte pour le temps. Un engagement d’un temps plein par magasin, 305 emplois supplémentaires au total. Cela coûte 9 millions d’euros à la famille Schwarz et aux autres grands actionnaires de Lidl. Neuf millions d’euros, arrachés par la lutte sociale et les nouveaux rapports de force. Marx résumait ainsi le conflit : « Le capitaliste essaie continuellement d’abaisser les salaires à leur minimum physiologique et la journée de travail à son maximum physiologique, tandis que l’ouvrier exerce constamment une pression dans le sens opposé. La chose se réduit à la question des rapports de force des combattants. »

    Cette lutte, nous la voyons aujourd’hui partout. Elle encaisse des coups, elle est écrasée, elle sombre, mais elle revient toujours, immanquablement. Toujours, comme Marx lui-même. En petit et en grand. Chez Carrefour, où les gens exigent 5 minutes de pause supplémentaires. Chez Volvo, où un ouvrier a exactement 71 secondes pour faire sa tâche avant que la voiture suivante arrive, et où les travailleurs demandent quelques secondes supplémentaires. Un peu de répit. Une lutte pour le temps.

    Séparés, les doigts de la main sont fragiles. Ensemble, ils forment un poing
    S’il y a un documentaire sur l’histoire sociale belge qu’il faut avoir vu, c’est bien Misère au Borinage d’ #Henri_Storck et #Joris_Ivens. Celui-ci montre le sort des mineurs après la crise de #1929. Des mineurs extraient le meilleur charbon aux dépens de leurs santé, mais ils ne gagnent même pas assez pour acheter du bon charbon afin de chauffer leur logement. Des mineurs sont expulsés de chez eux à cause de leur participation à la grève générale de 1932. Le documentaire est muet, ce qui le rend encore plus fort. Il se termine sur un grand cortège de mineurs. Dans ce cortège, il n’y a ni drapeau ni calicot, seulement un grand cadre, une peinture : un portrait de Karl Marx. Il symbolise la force du mouvement ouvrier, et la lutte pour une société sans exploitation de l’homme par l’homme.

    Depuis, la situation a changé, direz-vous. Bien sûr. Mais avant tout parce que le mouvement ouvrier s’est organisé, parce qu’il a conscientisé et lutté et qu’il a construit des rapports de force. Le droit de s’organiser, le droit de grève, le droit de vote, les congés payés, la journée des huit heures et la semaine de quarante heures, la sécurité sociale… Rien n’a été obtenu gratuitement. Tout a été arraché d’en bas, dans des conflits souvent très durs. Et, dans le capitalisme, ces acquis sociaux et démocratiques sont en permanence mis sous pression. Les crises de 1973 et de 2008 ont été utilisées par le capital pour lancer une contre-offensive mondiale. Geler les salaires, flexibiliser le travail, contraindre les chômeurs à accepter n’importe quel travail à n’importe quel salaire, faire travailler les gens de plus en plus longtemps. On peut ainsi encore augmenter la pression sur les conditions de salaire et de travail. Cela aussi, Marx l’avait déjà expliqué.

    « Marx est mort, les oppositions de classe n’existent plus, le capital prend soin de nous tous », écrivent les hérauts du libre-marché. Entre-temps, ils ne savent plus quoi faire des gains phénoménaux engrangés par les toutes grosses entreprises et ils planquent vingt-cinq mille milliards d’euros dans les #paradis_fiscaux. Le capitalisme prend soin de nous tous ? Rien que ces constructions fiscales coûtent chaque année aux trésors publics des États européens 1.000 milliards d’euros en rentrées fiscales, un montant qui est ensuite économisé dans les transports publics, dans l’enseignement, dans le secteur public des soins de santé ou dans la recherche publique.

    Ryanair, Deliveroo, Lidl... La leçon est et reste celle de Marx : c’est seulement en s’organisant que la concurrence au sein de la classe des travailleurs peut être arrêtée. 

     « Il n’existe plus d’opposition entre travail et capital », clament ces hérauts de la classe dominante. Mais, comme ils ne sont pas très sûrs de leur affaire, ils veulent s’assurer que la classe des travailleurs ne puisse pas s’organiser dans des organisations de lutte. D’où la multiplication des attaques sur les droits syndicaux et sur le droit de grève. Si on peut briser la colonne vertébrale de la classe ouvrière, on a alors le champ entièrement libre. Bien évidemment que c’est actuel. Cela se joue sous notre nez. Chez #Ryanair où le personnel se bat pour arracher ses droits syndicaux à des capitalistes comme Michael O’Leary. Chez #Deliveroo où les jeunes découvrent leur force collective et s’organisent. Chez #Lidl, bien sûr. Et la leçon est et reste celle de Marx : c’est seulement en s’organisant que la concurrence au sein de la classe des travailleurs peut être arrêtée. Séparés, les doigts de la main sont fragiles. Ensemble, ils forment un poing.

    Internationalisme
    « Un spectre hante l’Europe, le spectre du communisme. Toutes les puissances de la vieille Europe se sont unies en une #Sainte-Alliance pour traquer ce spectre : le pape et le tsar, Metternich et Guizot, les radicaux de France et les policiers d’Allemagne », écrivent Karl Marx et Friedrich Engels au numéro 50 de la rue Jean d’Ardenne à Ixelles. Ce sont les mots d’ouverture du Manifeste du Parti communiste.

    Le spectre du communisme rôdait à Bruxelles. Le parcours de Marx est étroitement lié à Bruxelles. De Cologne à Paris, de Paris à #Bruxelles, où il était le bienvenu à la condition de ne rien publier de politique. Ce qui n’a pas été le cas. À Bruxelles, Marx fonde la première Ligue des communistes, et, avec Friedrich Engels, il écrit Le Manifeste du Parti communiste. Quand, en février 1848, la révolution éclate en France, le gouvernement belge en a des sueurs froides et décide d’expulser Marx.

    Marx a été arrêté à cause de sa phrase « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ». Cette anecdote en dit long. Marx et Engels étaient des internationalistes.

    Un jour avant l’expulsion, la police bruxelloise débarque au deuxième étage de la pension « Bois sauvage », à la place Sainte-Gudule, où loge la famille Marx. Karl Marx veut montrer l’exploit d’huissier lui enjoignant de quitter notre pays le lendemain. Mais, distrait, il se trompe de document et montre le tract de la Ligue communiste sur lequel figure en grand : « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! ». Suite à quoi il est arrêté et emmené à l’Amigo, le cachot derrière l’hôtel de ville de Bruxelles.

    L’union des travailleurs et l’apport d’une perspective socialiste, c’en était trop pour le royaume belge #ultralibéral de l’époque, au capitalisme tout neuf. La liberté d’expression, c’était très bien, mais il ne fallait pas d’idées révolutionnaires dans notre pays. Au Parlement, le Premier ministre libéral Charles Rogier – non, pas Charles Michel – a justifié ainsi l’expulsion de Marx : « Tout étranger qui mène en Belgique une vie paisible, une vie tranquille, qui rend hommage à nos institutions libérales et les respecte, ceux qui ne cherchent pas par leur conduite à semer le trouble et l’émeute, ceux-là continueront à vivre libres et tranquilles comme les Belges eux-mêmes. Mais les étrangers qui viendraient susciter des désordres, des émeutes, qui voudraient entraîner le pays au-delà des limites que le pays s’est lui-même tracées, ces étrangers, nous continuerons à agir à leur égard avec sévérité. Qu’ils aillent dans leur pays chercher le triomphe de leurs théories. ».

    L’expulsion de Marx de Bruxelles a certes débouché sur une bonne chose. C’est suite à cela qu’il a abouti dans le centre du capitalisme mondial à l’époque, Londres. Et c’est là qu’il a écrit Le Capital. Marx a été arrêté à cause de sa phrase « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ». Cette anecdote en dit long. Marx et #Engels étaient des internationalistes. Marx a décrit la manière dont l’extermination et l’oppression de la population autochtone en Amérique latine, le pillage des Indes, la transformation de l’Afrique en territoire de commerce de la population noire ont constitué l’aube de la production mondiale capitaliste. Leur perspective était internationale, et leur réponse était également internationale. Ils se sont consacrés sans relâche à donner forme à un mouvement international des travailleurs et à offrir une perspective de lutte socialiste, avec toutes les langues, lettres, discussions, luttes, débats et voyages que cela nécessitait. Pour forger une classe internationale, qui a conscience d’elle-même et qui se lève contre le capital international organisé. Cent quarante ans plus tard, nous avons besoin de davantage de cette sorte d’internationalisme, et non pas moins.

    Un changement de paradigme vers une société sans exploitation
    Quand Copernic, Kepler, Galilée ont affirmé que la Terre et d’autres planètes tournaient autour du soleil, et donc, que tout ne tournait pas autour de la Terre, ils ont été traités de fous et d’hérétiques. Ils ont produit une révolution dans la pensée, mais leur époque n’était pas mûre pour celle-ci. Ce n’est qu’après plusieurs générations que l’on a admis qu’ils avaient raison. C’est ainsi que la vision qu’avaient les gens à propos de la Terre et de l’univers a été bouleversée. Quand le cadre de pensée dominant est fortement modifié, on parle d’un changement de paradigme. Une rupture avec le cadre de pensée dominant s’opère toujours sur plusieurs générations. 

    Il n’en va pas autrement pour Karl Marx et Friedrich Engels. Ils ont créé un changement de paradigme dans la pensée de l’histoire humaine. Ils ont apporté une réponse à la question sur la manière dont, au cours de l’histoire, on passe d’une forme de société à une autre forme de société. Ils ont observé que les hommes se sont toujours organisés autour de la production : pour vivre, pour manger, pour se loger et pour se développer, les êtres humains devaient produire. Ils ont montré comment le développement de la technique et de la science, de la connaissance de la production et des compétences est une force motrice dans l’histoire humaine. Et ils ont aussi découvert cet autre moteur de la roue de l’histoire humaine : l’action de hommes, les interactions sociales entre les gens et la lutte sociale entre les différents intérêts et classes dans la société.

    Le changement arrive par l’action. « Les philosophes n’ont fait qu’interpréter diversement le monde ; il s’agit maintenant de le transformer », a écrit Marx sur un papier à Bruxelles. Marx et Engels étaient des révolutionnaires. Ils ont placé leur vie sous le signe de l’émancipation de la classe ouvrière et de la lutte pour une société sans exploitation de l’homme par l’homme.

    La société n’est pas faite par des lois de la nature, elle est faite par des êtres humains. 

    Marx et Engels le savaient : la société n’est pas faite par des lois de la nature, elle est faite par des êtres humains. Et elle peut donc aussi être changée par des êtres humains. Les pharaons en Égypte, les aristocrates athéniens, les empereurs chinois, les nobles du Moyen Âge étaient tous persuadés que leur règne serait éternel et qu’il n’y avait pas d’autre société possible. Jusqu’à ce que leur modèle soit menacé : par de nouveaux développements scientifiques et techniques, par de nouvelles possibilités de production et par des nouvelles conceptions. Jusqu’à ce que les tensions sociales deviennent si fortes que la forme de la société doive changer.

    Une nouvelle forme de #société n’arrive pas de manière soudaine. Le capitalisme aussi a eu besoin d’une très longue période pour s’installer. Il y a eu les premières tentatives dans la Gênes et la Venise de la seconde moitié du quatorzième siècle. Il y a eu le développement de relations capitalistes dans la Hollande et l’Angleterre du seizième siècle. Ce n’est qu’après tout un processus de conflits et de compromis avec le féodalisme usé que le capitalisme a pu réellement s’imposer comme système politique, au dix-neuvième siècle. Le capitalisme n’a pas réussi dès ses premières tentatives. Il faudrait donc être étroit d’esprit pour rejeter le socialisme parce qu’il n’a pas réussi lors de ses premières tentatives de construction. C’est un long processus historique, avec des hauts et des bas. Avec de belles réalisations, mais aussi avec de graves erreurs.

    Le changement de paradigme que Copernic, Darwin et Marx ont opéré, chacun sur leur terrain, ne signifie bien sûr pas que plus rien n’a changé depuis. La science évolue continuellement et de nouvelles perspectives apparaissent. Il n’empêche que le changement de paradigme de Marx et Engels reste aujourd’hui inspirant.
    Face à la #pensée_unique étouffante qui domine aujourd’hui la société, nous avons besoin d’un autre horizon. La crise du climat, la volonté de plus en plus grande de mener des guerres, les gens qui fuient leur pays, les tendances croissantes de l’autoritarisme et de la militarisation de la société, les paradis fiscaux et le caractère parasitaire du capital, tout cela demande une réponse globale. Il ne s’agit pas d’un détail ici et là. Il s’agit de l’avenir de l’humanité et de la planète. Nous avons à nouveau besoin d’un changement de paradigme pour y apporter une réponse. Et une autre société, non pas comme une utopie ou un beau rêve romantique, mais comme une réponse nécessaire aux défis d’aujourd’hui. Plus grandes seront les ruines du capitalisme, plus ceux qui défendent les intérêts de celui-ci affirmeront haut et fort que Marx est mort, que le capital va prendre soin de nous tous, et qu’il n’y a pas d’alternative possible. En même temps, de nouvelles générations de jeunes continueront à rechercher une perspective émancipatoire et libératrice pour l’homme et la planète et, à chaque fois, ils redécouvriront Marx. « La vérité est l’enfant du temps, pas de l’autorité », répondait Galilée à ses accusateurs dans une pièce de théâtre de Bertolt Brecht. La société ne doit pas tourner à la mesure du profit, mais à la mesure de l’humain. C’est pourquoi nous sommes marxistes. Des marxistes de notre temps et à notre manière. Marx est mort. Longue vie à Marx !

    Discours de Peter Mertens, président du PTB, prononcé lors de la soirée « Marx 200 » le 5 mai 2018 à Bruxelles.

    http://ptb.be/articles/200-ans-de-karl-marx-un-changement-de-paradigme-vers-une-societe-sans-exploitati
     #marx #capitalisme #histoire #travail #marxisme #philosophie #économie #karl_marx #socialisme #richesse #dieter_schwarz Peter_Mertens #PTB

  • Comment compenser son empreinte carbone lorsqu’on voyage en avion RTBF - A. Lechien - 8 Mars 2018

    Plusieurs internautes nous ont contacté après avoir acheté récemment un billet d’avion sur le site de Ryanair parce que, au moment de payer leur billet, le site leur proposait de « compenser l’empreinte carbone de leur vol à hauteur de 1,00 € ». Mais ils ne trouvaient aucune information sur la façon dont Ryanair se propose de compenser leur empreinte carbone.


    Ryanair a publié le 7 mars sur son site « Corporate » un communiqué mettant en avant sa « nouvelle politique environnementale ». On y lit notamment que Ryanair a décidé à partir de 2018 d’offrir la possibilité à ses passagers de faire un don afin de contribuer de manière volontaire à la compensation des émissions de carbone. « Les fonds récoltés grâce à ces dons seront distribués chaque année à des organismes gouvernementaux et à des ONG » dit le communiqué.

    La RTBF a contacté le service de presse de Ryanair afin d’en savoir plus, notamment comment était calculée la somme à payer par le voyageur pour compenser son empreinte carbone, quels étaient les organismes qui recevront les fonds récoltés et comment le voyageur qui verse de l’argent peut savoir si son don a bien été utilisé pour compenser son empreinte carbone. Nous n’avons pas encore reçu de réponse.
    D’autres compagnies aériennes proposent de compenser le CO2. Par exemple Brussels Airlines, qui en explique tous les détails sur son site.


    Comment compenser ses émissions de #CO2 ?
    Celui qui veut compenser ses émissions de CO2 ne doit pas nécessairement le faire via le site de sa compagnie aérienne. Le site Ecoconso indique la marche à suivre. http://www.ecoconso.be/fr Cela se fait en trois étapes. D’abord il faut calculer la quantité de gaz à effet de serre émis. Cela peut se faire, par exemple, via le site belge Greentripper. https://www.greentripper.org La deuxième étape consiste à convertir en coût de compensation (en euros) et à proposer un projet de réduction de gaz à effet de serre à soutenir. Et enfin, il faut contrôler le suivi du projet afin d’être sûr que l’argent a bien servi à « gagner du CO2 ».

    Par exemple, selon Greentripper, aller en avion de Bruxelles à New York (aller retour) émet 2491 kg de CO2. Pour compenser l’impact climatique, cela coûte environ 30 euros. Vous pouvez alors verser cette somme, par exemple, à l’organisation belge CO2logic https://www.co2logic.com/fr qui l’affectera un projet qui lutte contre la déforestation en Afrique

    Qu’en est-il de la « taxe carbone » européenne applicable aux compagnies aériennes ?
    En janvier 2012, l’Union européenne instaure une « taxe CO2 » pour chaque avion qui décolle ou atterrit sur un aéroport européen. Le but est de compenser en partie les émissions de gaz à effet de serre en achetant des quotas de CO2, vendus par les Etats ou par les entreprises qui n’utilisent pas les leurs. Les compagnies aériennes devaient acheter l’équivalent de 15% de leurs émissions de CO2. Mais suite à de nombreuses protestations et boycott, notamment des Etats-Unis, de la Russie, de la Chine ou de l’Inde, cette taxe a été gelée.
    Les autorités européennes ont alors décidé de changer de stratégie, tout en gardant cette taxe applicable pour les vols intra-européens. Elles espèrent que l’OACI (Organisation de l’aviation civile internationale) mette en œuvre une réglementation internationale de réduction des gaz à effet de serre émis par le transport aérien. L’OACI a décidé de se donner jusqu’en 2020 pour réguler les émissions de gaz à effet de serre de l’aviation.

     #pollution #environnement #pollutions_ #déchets #climat #co2 #carbone #pollution #fric #gaz_à_effet_de_serre #ryanair #avion #avions #voyage #transport @hlc

  • Les pilotes allemands de Ryanair annoncent une grève immédiate
    https://www.rtbf.be/info/economie/detail_les-pilotes-allemands-de-ryanair-annoncent-une-greve-immediate?id=978726

    Les pilotes employés en #Allemagne par la compagnie aérienne irlandaise #Ryanair ont décidé de partir en #grève immédiatement, a annoncé mardi leur syndicat.

    Hier/lundi, les pilotes basés à #Dublin avaient déjà décidé d’une grève, sans en fixer la date, suivant ainsi leurs collègues italiens.

    Première compagnie européenne en nombre de passagers transportés, la compagnie irlandaise Ryanair ne reconnaît aucun #syndicat.

    Un mécontentement de certains pilotes, basés dans différents aéroports du réseau de Ryanair, s’est toutefois fait jour ces derniers mois.

    Leurs principales revendications portent sur la création d’une instance pan-européenne de représentation du personnel, ou encore sur les #conditions-de-travail et la #protection-sociale .

  • Cadences effrénées, forte pression... le quotidien alarmant des pilotes de #ryanair Le figaro - Clémentine Maligorne Valérie Collet - 29 Novembre 2017
    http://www.lefigaro.fr/social/2017/11/29/20011-20171129ARTFIG00113-ces-pilotes-de-ryanair-qui-evoquent-des-condition

    TÉMOIGNAGES - _ La compagnie irlandaise, qui a été contrainte d’annuler des milliers de vols jusqu’à fin mars, est confrontée à une mobilisation inédite de ses pilotes. Trois d’entre eux, qui travaillent ou qui ont travaillé pour Ryanair racontent leurs conditions de travail.

    Depuis deux mois, les langues se libèrent au sein des équipes navigantes de Ryanair. Alors que le premier transporteur européen a été contraint d’annuler brutalement plus de 18.000 vols jusqu’à fin mars 2018 notamment à cause d’une mauvaise gestion des congés de ses pilotes mais aussi de nombreux départs, trois pilotes qui travaillent ou qui ont travaillé pour la compagnie irlandaise à bas coût ont accepté de témoigner auprès du Figaro, sous couvert d’anonymat, de leur quotidien chez Ryanair.


    Des cadences de travail à la « limite de la légalité »
    Après avoir volé durant 10 ans en tant que commandant de bord pour la compagnie aérienne irlandaise, Jacques
    « revit » depuis qu’il a quitté l’an dernier Ryanair pour une autre low-cost offrant une meilleure qualité de travail. « Après avoir changé d’employeur, je me suis rendu compte dans quel état de fatigue j’étais quand je travaillais pour Ryanair. J’acceptais beaucoup de choses sous la pression morale et temporelle. » Il décrit des cadences de travail très soutenues, à la « limite de la légalité » : des journées de 13 heures de service, 900 heures de vol par an, « des seuils maximum autorisés pour un pilote, mais pour Ryanair qui sont la norme », souligne-t-il. Il évoque des avions qui tournent « 18 heures par jour pour pouvoir être rentables » et des équipages qui enchaînent souvent jusqu’à six étapes dans une journée, le maximum légal.

    « Personnellement ça m’est arrivé de m’endormir dans le cockpit, de faire des micro-siestes de 10 minutes car je n’arrivais plus à lutter, confie Jacques. J’étais censé répondre à la radio mais mon copilote l’a fait à ma place. Ça n’arrive pas que chez Ryanair, mais c’est régulier. » Georges*, la cinquantaine, est commandant de bord depuis trois ans chez Ryanair. Salarié de la compagnie, avec un contrat de travail irlandais. Pilote expérimenté, il confirme que le rythme est particulièrement soutenu et avoue aussi : « Ça m’est déjà arrivé de dire à mon collègue copilote, je vais dormir pendant 10 minutes, de manière à récupérer, pour tenir le coup ».« Aucun pilote ne dort dans le cockpit » rétorque de son côté la compagnie, précisant que les pilotes « volent 18 heures par semaine et bénéficient de quatre jours de repos - un week-end double après 5 jours de travail ».

    Comparé aux hôtesses de l’air et aux stewards, les commandants de bord se disent toutefois « bien traités ».« Durant les rotations (le temps où l’avion arrive et repart), une hôtesse doit s’occuper du débarquement des passagers, du nettoyage de l’avion, vérifier les équipements de sécurité, puis réembarquer 200 personnes, tout ça en 25 minutes, détaille Jacques. Une fois que l’avion est parti, elle doit alors vendre, vendre et encore vendre. Souvent, elle ne peut même pas manger ou s’asseoir en 10 heures de vol, alors que nous, les pauses, on les prend en vol, entre une fin de montée et un début de descente. C’est encore gérable. »

    Des menaces sur les résultats de ventes à bord
    Hôtesses et stewards « subissent des pressions et des menaces permanentes sur leurs résultats de ventes de produits à bord des appareils », assurent ce pilote qui raconte avoir assisté plus d’une fois à des scènes où des hôtesses fondaient en larmes après avoir été recadrées par leur hiérarchie. Deux courriers types adressés à des personnels navigants, qui ont été transmis au Figaro, témoignent en effet de cette pression exercée sur les PNC (hôtesse de l’air et steward). Sont listés une dizaine de produits (cosmétiques, parfums, cadeaux, snacks, boisson, etc...) avec les statistiques de vente. Dans ces deux lettres, il est reproché au destinataire du courrier de ne pas avoir assez vendu sur une période allant du 1er avril au 19 novembre.

    « Cette performance n’est pas acceptable et il est clair que vous n’avez pas fait convenablement votre travail à bord » peut-on lire. « Ces revenus annexes sont importants pour Ryanair et notre équipage reçoit 10% de tout ce qui est vendu à bord », souligne le manager. « Je dois ajouter que votre performance sera surveillée attentivement durant les deux prochains mois. S’il n’y a pas de progrès significatif vous serez soumis à une procédure disciplinaire. » Interrogée, Ryanair affirme ne pas envoyer ce genre de courriers... « Il n’y a pas de pression pour vendre à bord, nous assure-t-on. Les membres d’équipage sont incités à vendre des produits à bord et sont récompensés par des primes de vente ».

    « Statistiques sur la consommation de carburant »
    Les commandants de bord ressentent eux aussi une pression exercée par la hiérarchie qui prend son personnel « rien moins que pour un outil de production ». « Tous les mois, on nous demande nos statistiques sur la consommation de carburant. On doit voler à des vitesses économiques, moins vite que les autres. Moi je n’y prête aucune attention, mais certains pilotes se mettent une pression supplémentaire avec ça », rapporte Georges. Là encore, Ryanair assure ne pas exercer ce type de pression en dépit des témoignages.

    Lorsqu’il était encore salarié de Ryanair, Jacques, lui, raconte cependant avoir tenu plusieurs fois tête à sa hiérarchie. « Pour avoir refusé d’assurer un dernier vol après une journée particulièrement compliquée et fatigante pour l’équipage, j’ai été convoqué deux fois à Dublin. On m’a bien fait comprendre que ça ne devait plus se reproduire. J’étais pourtant arrivé à la limite réglementaire de mon temps de travail. L’équipage et moi-même n’étions plus aussi frais et réactifs, c’était une question de sécurité », ajoute le commandant de bord qui travaille maintenant pour une autre compagnie aérienne. « Il y a en effet une pression pernicieuse de la part du management chez Ryanair. Quand on appelle Dublin, jamais un bonjour, ni au revoir, ni merci », renchérit Georges. « Pendant nos jours de récup il n’est pas rare qu’ils nous appellent pour qu’on vienne bosser. Et beaucoup n’osent pas dire non. »

    Toutefois, ce pilote, salarié de la compagnie irlandaise, s’estime encore chanceux et privilégié par rapport à d’autres collègues. « Les conditions sont bien plus dures pour les jeunes qui commencent », dénonce-t-il. Car chez Ryanair, la majorité des pilotes - une minorité selon Ryanair - sont employés en tant qu’autoentrepreneurs via une multitude de petites structures juridiques ad hoc de droit irlandais. Ce sont souvent de jeunes recrues qui débutent dans le métier et qui sont payées à l’heure de vol (entre 130 et 140 euros de l’heure pour un commandant de bord - plus de 170 euros selon Ryanair) mais pas sur leur temps de travail au sol.

    « Autoentrepreneur parce que je n’ai pas eu le choix »
    Mike*, 28 ans, fait partie de ceux-là. Il a commencé sa carrière dans la compagnie irlandaise il y a trois ans. « J’ai un statut d’autoentrepreneur parce que je n’ai pas eu le choix, explique-t-il. Le briefing, les temps d’attente à la suite de retards ou d’incidents techniques ne sont pas comptabilisés et pas rémunérés. Sans compter le temps passé pour me rendre sur une autre base que la mienne lorsque c’est le cas. »
    Sa rémunération globale est d’environ 35% supérieure au salaire qu’il pourrait percevoir en France. « Mais je dois prendre en charge mon assurance maladie, mettre de l’argent de côté pour ma retraite et payer mes frais de transport et de logement lorsque je me rends dans une autre base de la compagnie pour prendre mon service, détaille-t-il. Je suis remboursé par la compagnie, mais sur une base forfaitaire de 150 euros pour un vol et une nuit sur place, assure-t-il. Si je suis malade et que je ne peux pas prendre mon service, je fais une requête. Au bout de deux absences, je suis convoqué au siège pour une réunion et au bout de trois, mon contrat est rompu. »

    En outre, les jeunes recrues doivent payer de leur poche 29.500 euros de formation pour voler chez Ryanair, ce que la compagnie dément. « Ces jeunes, sans expérience, à qui l’on demande au passage de devenir des chefs d’entreprise, se retrouvent en plus avec un prêt sur le dos » assure pourtant Georges. « Ça leur met un sérieux stress » ajoute ce commandant de bord qui a déjà 30 ans d’expérience au compteur.

    « Je n’ai pas à me plaindre de ma situation à côté des jeunes pilotes. Mais Ryanair, c’est vraiment le low cost du low cost. C’est dommage, car dans le fond, la compagnie se porte bien. Mais si demain, une autre compagnie comme Norwegian Airlines ou Easyjet s’installe près de chez moi, je n’aurais aucun scrupule à partir. » Preuve, s’il en est, que l’herbe n’est pas si verte que ça chez Ryanair.

    #esclavage #management #autoentrepreneur #harcèlement #cadences #danger #sieste #discrimination #low-cos #entreprise #monde_du_travail #balancetonporc #violence

  • Les pilotes quittent Ryanair en masse : 110 pilotes sont partis rien que cette semaine La Libre - Raphaël Meulders - 28 Octobre 2017
    http://www.lalibre.be/economie/libre-entreprise/les-pilotes-quittent-ryanair-en-masse-110-pilotes-sont-partis-rien-que-cette

    Certains affirment que le "chaos" est inévitable pour Noël. La compagnie dément et affirme qu’aucun nouveau vol ne sera annulé.
    L’hémorragie continue chez Ryanair. Et elle prend des proportions inquiétantes. D’après nos informations, 110 pilotes ont quitté la compagnie aérienne rien que cette semaine. C’est un record depuis le début de la "crise des pilotes" en septembre. Pour rappel, Ryanair a dû supprimer plus de 20 000 vols jusqu’à mars prochain faute de pilotes disponibles.

    Depuis ces premières annulations, Ryanair enregistre, selon nos chiffres recoupés à très bonnes sources, une moyenne de 23 départs de pilotes par semaine. Un premier pic a été atteint, il y a deux semaines, avec 49 démissions en sept jours. La cadence a plus que doublé depuis, puisqu’on en est désormais à une moyenne de plus de 15 départs quotidiens. En tout, la compagnie irlandaise affirme compter plus de 4 200 pilotes répartis sur 87 bases européennes et nord-africaines.


     « Même Michael O’Leary paie ses snacks à bord des avions »
    Où est parti ce personnel ? En grande partie chez des concurrents. Ces dernières semaines, différentes compagnies européennes (EasyJet, British Airways, Aer Lingus, Air France, Norwegian), du Golfe et les transporteurs aériens chinois mènent des campagnes très intenses pour recruter des pilotes. Contactée par "La Libre", Ryanair dément ces chiffres ("Ceci est complètement faux") et nous affirme avoir recruté 45 nouveaux pilotes cette semaine, pour un total de 950 engagements (de pilotes) cette année. D’après la compagnie, "moins de 100 commandants de bord et moins de 190 copilotes ont quitté Ryanair" depuis janvier dernier. Différentes sources internes affirment pourtant que la fin d’année s’annonce "très problématique" pour les opérations du transporteur irlandais, vu le peu de temps qu’il lui reste pour former ses nouveaux pilotes. D’après nos interlocuteurs, de nouvelles suppressions de vols devraient avoir lieu, notamment par manque de commandants de bord. Toujours en interne, certains prétendent même que le "chaos" sera inévitable aux alentours des vacances de Noël et Nouvel an. Là aussi, Ryanair dément. "Il n’y aura pas d’autres annulations de vols Ryanair en décembre, en dehors de celles déjà annoncées en septembre", nous affirme la compagnie.

    Mais la situation pourrait aussi empirer en cas d’éventuels mouvements de grève des pilotes. Rappelons que ces derniers réclament de meilleures conditions de travail et différentes bases ont déjà refusé, par vote majoritaire du personnel, les primes proposées par la direction. Dans une lettre de revendications, les pilotes, représentés par un comité européen, évoquent des possibilités d’actions diverses au cas où la direction resterait sourde à leurs demandes (fin des contrats irlandais, possibilité de créer une association de pilotes…). La compagnie a réagi en expliquant à "La Libre" que "tous les pilotes de Ryanair sont libres de se syndiquer s’ils le souhaitent". Elle rejette aussi la demande "symbolique" des pilotes de ne plus payer leurs boissons et autres repas à bord des avions. "Tous les employés de Ryanair, y compris Michael O’Leary ( NdlR : le CEO de Ryanair) paient pour leur café/collations à bord. Nous sommes une compagnie aérienne ‘low cost’, pas une compagnie aérienne de ‘nourriture gratuite’. Pourquoi les pilotes gagnant jusqu’à 180 000 euros par an devraient être traités différemment de nos clients ?", insiste la compagnie. "Je ne sais pas d’où la direction sort ces chiffres, explique un employé. Aucun pilote ne gagne ce montant chez Ryanair." 

    NDR Pendant ce temps là, les médias comme il faut ne parlent pas du Glyphoste, des lois travail XXL, du CETA . . . .

    #ryanair #aviation #low_cost #harcellement_en_entreprise #violence au travail #transports #jenaijamaisvoléenryanair #démission #management #manger_son_chapeau

  • Ryanair chief claims he can force pilots to give up a week of leave | Business | The Guardian

    https://www.theguardian.com/business/2017/sep/21/ryanair-boss-holiday-plans-michael-oleary-flight-cancellations

    En fait je me trompe, même en grande difficulté, O’Leary trouve encore le moyen de la jouer petit chef cruel :

    “I don’t even know how there would be industrial action in Ryanair,” O’Leary said. “There isn’t a union.

    The airline had “some goodies” to discuss with pilots, but warned: “If pilots misbehave, that will be the end of the goodies.”

    Rob Davies and agencies @ByRobDavies

    Thursday 21 September 2017 13.26 BST
    First published on Thursday 21 September 2017 11.45 BST

    The Ryanair chief executive, Michael O’Leary, has escalated the airline’s dispute with pilots, saying they do not have a “difficult job” and claiming he can force them to defer their time off.

    O’Leary is scrambling to prevent more disruption to Ryanair’s schedule after cancelling up to 50 flights a day due to a rota “mess-up” that left it short of pilots.

    Speaking at the airline’s AGM in Dublin on Thursday, he dismissed suggestions of industrial action from disgruntled pilots seeking improved employment terms.

    “I don’t even know how there would be industrial action in Ryanair,” O’Leary said. “There isn’t a union.”

    #ryanair

    • Tout est là en fait :

      On Wednesday, a group of pilots turned down an offer of up to £12,000 to keep flying during their scheduled leave, many of them putting their names to a letter demanding full employment contracts instead.

  • 700.000 passasjerer rammet av flykaos – pilotene rømmer til Norwegian - NRK Urix - Utenriksnyheter og -dokumentarer

    https://www.nrk.no/urix/700.000-passasjerer-rammet-av-flykaos-_-pilotene-rommer-til-norwegian-1.13724329

    C’est donc vrai, les pilotes de Ryanair essorés comme des citrons se tirent ailleurs. O’Leary fait un moins le clown ces dernier temps ;

    Britiske medier mener dette kan være starten på en hoderulling i Europas største lavprisselskap.

    Ryanair mottar daglig mange klager fra passasjerer som opplever at flyvninger er kansellert. Ifølge Daily Mail er 715.000 flypassasjerer rammet av kaoset i selskapet.

    Mange frustrerte og sinte passasjerer har krevd at selskapets øverste leder, den karismatiske Michael O’Leary må gå. Men han sitter.

    #fin_du_modèle_low_cost (peut-être mis pas sur) #ryanair

  • Le patron de Ryanair s’excuse auprès de ses pilotes et fait des promesses

    Michael O’Leary, le directeur général de la compagnie aérienne irlandaise Ryanair, a formulé des excuses dans un courrier adressé à l’ensemble de son personnel, après la vague d’annulation de vols à bas coûts fin septembre, rapporte jeudi soir La Libre Belgique. Il promet une dizaine d’améliorations de conditions de travail à ses pilotes.

    « Je vous écris pour m’excuser personnellement auprès de chacun d’entre vous pour les perturbations que vous avez vécues dans vos calendriers de jours de congé ces dernières semaines », explique M. O’Leary dans une lettre de 3 pages dont La Libre Belgique a eu copie.
    20 000 vols annulés

    Ryanair a dû annuler plus de 20 000 vols par manque de pilotes disponibles, ce qui a perturbé les plans de voyages de près de 800 000 personnes à travers l’Europe. _ « Ceci est dû à une erreur de management », poursuit-il. _

    Alors qu’il avait formulé des critiques envers ses pilotes, le patron de Ryanair affirme désormais que les remarques étaient adressées « aux pilotes et aux syndicats des compagnies concurrentes qui prennent plaisir à dénigrer Ryanair et son succès », écrit-il. « Je vous respecte depuis trente ans et vous le méritez (...) Je reconnais vos qualités », assure-t-il aux pilotes Ryanair.
    Promesses

    Il promet d’améliorer leur statut, en annonçant une série de primes « qui pourraient être élargies » et un alignement des salaires sur ceux des pilotes des sociétés à bas coûts concurrentes.

    La Libre Belgique avait publié en début de semaine une enquête sur le quotidien des membres d’équipage Ryanair basés en Belgique, http://www.lalibre.be/economie/libre-entreprise/enquete-au-coeur-du-systeme-ryanair-chez-ryanair-on-vous-prend-on-vous-utili ceux-ci faisaient état d’harcèlement, salaire de misère et pression constante.

    https://www.rtbf.be/info/economie/detail_le-patron-de-ryanair-s-excuse-aupres-de-ses-pilotes-et-fait-des-promesse

    #gréve #démission #management #manger_son_chapeau #ryanair #harcèlement

  • Ryanair backs down over passenger rights for cancellations - BBC News

    http://www.bbc.com/news/business-41445663

    Avis de gros temps pour Ryanair et peut-être les limites du modèle brutalissime sur lequel fonctionne - comme son nom l’indique si bien - le hard discount ou low cost.

    Ryanair has bowed to regulator demands and spelled out more options on offer to passengers affected by its planned flight disruption.

    It has avoided possible legal action by emailing those affected by more than 20,000 flight cancellations.

    On its site, Ryanair acknowledges it is required to offer those on cancelled flights full refunds or comparable tickets on rival carriers.

    Civil Aviation Authority boss Andrew Haines said Ryanair had “capitulated”.

    Earlier this week, Mr Andrew Haines said he was “furious” the airline had not been complying with the law by failing to offer to re-route passengers on rival airlines.

  • #Ryanair : 25 avions de moins que prévu entre novembre et mars
    https://www.rtbf.be/info/economie/detail_ryanair-annonce-de-nouvelles-annulations-25-avions-de-moins-que-prevu-en

    La compagnie aérienne irlandaise Ryanair a annoncé de nouvelles annulations de vols, en opérant avec 25 avions de moins que prévu entre novembre et mars. Environ 400 000 passagers seraient touchés, précise la compagnie.

    Ryanair, Europe’s largest airline today (27 Sept) confirmed it will slow its growth this winter (Nov 17 to Mar 18), by flying 25 less aircraft (of its 400 fleet) from November, and 10 fewer aircraft (of 445) from April 2018. By reducing its flying schedule in this controlled manner Ryanair will eliminate all risk of further flight cancellations, because slower growth creates lots of spare aircraft and crews across Ryanair’s 86 bases this winter . . . .
    http://corporate.ryanair.com/news/ryanair-to-end-rostering-cancellations-by-slowing-growth-this-win

  • Passagers et personnel décident de lutter contre Ryanair Solidaire - 26 Septembre 2017
    http://solidaire.org/articles/passagers-et-personnel-decident-de-lutter-contre-ryanair

    Ce qui a débuté par l’annulation de six vols en Italie et en Espagne a abouti à la suppression, fin octobre, de 40 à 50 vols par jour. Des vacances bien méritées s’envolent donc en fumée pour de nombreuses personnes. Mais le personnel lui aussi subit la politique de #Ryanair.

    Les passagers laissés en plan
    En tout, ce sont environ 315 000 passagers qui sont concernés. Toutes ces personnes doivent trouver une alternative pour atteindre leur destination. Quant au montant de la compensation qu’ils toucheront, il faut encore attendre. Introduire une réclamation auprès de Ryanair n’est pas simple. Même via un bureau d’avocats ou un bureau spécialisé, il faut attendre un certain temps pour voir si l’on obtiendra la moindre compensation. 

    La raison pour laquelle tant de vols sont subitement supprimés aujourd’hui, c’est que Ryanair s’est vu ordonner de la part des autorités irlandaises de navigation aérienne d’aligner dès l’an prochain son calendrier des congés avec l’année civile. Ryanair doit « vider » toutes ses réserves de congés constituées avant la fin de l’année, donc donner les congés auxquels ont droit les travailleurs de l’entreprise, et il n’y a plus assez de pilotes et de personnel de bord disponibles pour maintenir la flotte au complet jusqu’au début de la saison d’hiver.

    Un personnel exploité 
    Ryanair n’est pas seulement le champion dans l’offre de billets à bas prix, les conditions de travail de la compagnie #low-cost font également partie des plus déplorables de toute l’#Europe. Les pilotes et le personnel de cabine travaillent sous statut irlandais, même s’ils travaillent à partir d’autres pays. C’est ainsi, par exemple, que la compagnie contourne la législation belge du travail. En cas de maladie, les travailleurs ne bénéficient pas d’un salaire mensuel garanti et les salaires eux-mêmes sont plus bas que les salaires belges.

    Chez Ryanair, les pilotes débutent avec un salaire situé entre 2 500 et 3 500 euros par mois. Après déduction de tous les coûts, il ne reste parfois qu’à peine plus de 1 000 euros. Les pilotes n’ont pas le choix, car ils sont obligés de voler s’ils ne veulent pas perdre leur licence. Et bien des pilotes se sont lourdement endettés pour payer leurs études de pilotage. Et, souvent, ils sont mis au travail sous un statut de pseudo-indépendant.
    Aussi, dès qu’ils en ont l’occasion, ils sont nombreux à s’engager dans d’autres compagnies aériennes. L’ancienneté moyenne à Ryanair n’est que de quatre ans.

    Le personnel entre en résistance, tant en Belgique que dans le reste de l’Europe
    Début septembre, dans notre pays, le syndicat francophone des employés de la CSC, la CNE, obtenait une grande victoire pour les hôtesses et les pilotes. La compagnie aérienne était déjà obligée de respecter l’accès de ses travailleurs en Belgique à notre sécurité sociale. Cette fois, le tribunal obligeait Ryanair à faire pareil avec la législation belge du travail. Cet arrêt a son importance aussi pour d’autres secteurs qui sont concernés par ce genre de problème, comme le secteur des transports.

    Mais au niveau européen aussi, la résistance s’organise. Des représentants des pilotes de 17 bases européennes, dont ceux de #Zaventem et de #Charleroi, réclament de meilleures conditions de travail. Ils rejettent également le bonus que la direction leur a proposé afin de supprimer leurs congés, peut-on lire dans une lettre que La Libre Belgique s’est procurée. 

    Les pilotes déposent eux-mêmes leurs revendications sur la table. Ils veulent travailler selon des contrats locaux – et non plus irlandais –, qui respectent les lois et droits du pays dans lequel ils travaillent. Ceux-ci doivent également proposer de meilleures conditions de travail.

    Une compagnie qui a réalisé 1,2 milliard de bénéfices
    La compagnie irlandaise low-cost engrange de plantureux #bénéfices. La lutte concurrentielle menée par les compagnies aériennes soumet le personnel à d’énormes pressions. Il s’agit non seulement de ses propres travailleurs, mais aussi des bagagistes, du catering et des entreprises de nettoyage. Les sociétés de gestion des bagages recourent massivement à des contrats intérimaires, temporaires et à temps partiel pour répondre rapidement aux exigences des compagnies aériennes. Outre les contrats, la flexibilité dans le secteur est elle aussi intenable. Rappelez-vous la grève à Zaventem, fin août, chez #Swissport.

    Voici quelques semaines, le patron de Ryanair, Michael O’Leary, s’en prenait encore aux syndicats. Aujourd’hui, il doit s’excuser ouvertement auprès des passagers et il est obligé de s’asseoir avec les syndicats à la table des négociations.

    Source :

  • Miroir Social - Le modèle social de #Ryanair désavoué par la justice européenne
    http://www.miroirsocial.com/actualite/15041/le-modele-social-de-ryanair-desavoue-par-la-justice-europeenne

    Une décision de la Cour de #justice de l’Union européenne (CJUE) dans une affaire mettant en cause la compagnie à propos des conditions d’emplois faites à des salariés vient de contredire les méthodes de la « low-cost » irlandaise.

    Celle-ci ne peut imposer le droit irlandais à tout son personnel navigant, pilotes, hôtesses et stewards, déclare la Cour dans un arrêt dont la portée est saluée par l’association européenne de navigants commerciaux EurEcca et sur lequel Valérie Forgeront, journaliste à FO Hebdo revient cette semaine.

    Sale temps sur la compagnie à bas coût irlandaise Ryanair. D’abord du point de vue de son image vis-à-vis de ses clients et passagers. En fin de semaine dernière, pour tenter d’expliquer le retard de nombre de ses vols en septembre, la compagnie européenne arguait du mauvais temps, d’une grève du contrôle aérien en France et d’un « plantage » dans l’organisation des plannings des vacances des pilotes. Faisant face à une soudaine pénurie de disponibilité de pilotes, Ryanair a décidé de purement et simplement annuler 40 à 50 vols par jour jusqu’à la fin octobre… Soit un total de 2 000 vols supprimés.

  • Les pilotes de Ryanair entrent en grève du zèle, gros retards en perspective RTBF - A. Lo. 22 Septembre 2017
    https://www.rtbf.be/info/economie/detail_les-pilotes-de-ryanair-entrent-en-greve-du-zele-gros-retards-en-perspect

    L’utimatum posé par la fédération des pilotes de Ryanair n’ayant pas reçu de réponses de la part de la direction, les pilotes de la compagnie irlandaise ont décidé de rentrer en « grève blanche ».

    Concrètement, ils s’en tiendront au strict minimum dans lors de leurs journée. Par exemple, il est stipulé dans leur contrat qu’ils doivent arriver 45 minutes avant le décollage de l’avion, mais dans la pratique, les pilotes sont obligés d’arriver plus tôt afin que le décollage se fasse sans retard. Désormais, ils arriveront effectivement 45 minutes avant, ce qui engendrera certainement des retards dans de nombreux vols. Ils comptent également prendre plus de temps pour atterrir, et parquer les avions. En d’autres mots, une grève du zèle, qui engendrera certainement des retards, qui pourront être conséquents.

    Ce mercredi, dans une lettre commune, 60 bases Ryanair avait, au nom des pilotes, posé un ultimatum à la direction s’ils ne répondaient pas à leurs demandes : de véritables contrats, les pilotes étant payé à l’heure actuellement, des congés payés, soit un contrat fixe qui offre une stabilité.

    #ryanair #grève_du_zèle #retards #gréve #low_cost #travail #travail cc @reka

    On constate que les évenements de ryanair n’intéréssent pas beaucoup la presse française _

  • Bras de fer à Ryanair : les pilotes adressent un ultimatum à la direction
    https://www.rtbf.be/info/economie/detail_bras-de-fer-a-ryanair-les-pilotes-refusent-le-bonus-de-la-direction-en-e

    Nouveau rebondissement dans l’affaire des annulations de vol Ryanair, liées aux problèmes de planning des congés des pilotes, et symptômes d’un malaise plus grand au sein de la compagnie aérienne. Les pilotes, via leurs représentants, ont envoyé une lettre demandant de nouvelles conditions de travail, et adressant un ultimatum à la direction. Les pilotes ont en effet décidé de parler d’une seule voix, et se sont fédérés au nom des 17 bases européennes (sur un total de 86 bases en Europe). Jeudi, ce nombre est passé à 33 bases.

    Selon une information dévoilée par nos confrères de La Libre, et confirmée par un vent favorable, les représentants des pilotes de Ryanair rejettent le bonus proposé par la direction, afin qu’ils renoncent à leurs congés et restent au moins un an au sein de la compagnie. Ils continuent le bras de fer avec la direction, demandant des contrats locaux, et non plus irlandais, et une série de mesures améliorant les conditions de travail des pilotes. Dans une lettre commune, que la RTBF a pu se procurer, les pilotes lancent aussi un ultimatum à la direction : ils veulent une réponse favorable d’ici vendredi à 10h00.

    Un ultimatum qui fait office d’épée de Damoclès, les risques d’annulation, voire de paralysie totale, se faisant de plus en plus réels.

    Plus de 2000 vols supprimés d’ici octobre
    Depuis plusieurs jours, Ryanair fait face à une vague de suppression de ses vols, faute de personnel. La compagnie irlandaise a dans un premier temps justifié ces suppressions par un souci de ponctualité, avant d’admettre que le problème se situait dans le planning des congés des pilotes. Les employés de la compagnie low-cost dénoncent des conditions de travail de plus en plus difficiles, les vacances étant difficiles à placer, des journées de travail de plus en plus longues.

    Ryanair a décidé d’annuler près de 2000 vols d’ici octobre, touchant plus de 300.000 passagers. Des annulations qui, dans un premier temps, ont été annoncées en dernières minutes, provoquant la colère des passagers.

    C’est la suite de https://seenthis.net/messages/631074#message631077

    #ryanair #gréve #low_cost #travail

    • A quelques heures de l’ultimatum, la tension monte encore d’un cran chez Ryanair RTBF - Grégory Fobe - 22 Septembre 2017
      https://www.rtbf.be/info/regions/hainaut/detail_a-quelques-heures-de-l-ultimatum-la-tension-monte-encore-d-un-cran-chez-

      On le sait, 2000 vols sont annulés dans les prochaines semaines. Notamment à Charleroi, la principale base Ryanair en Belgique. Mais cela pourrait ne pas s’arrêter là. Car le malaise chez Ryanair est très profond.

      Les pilotes en ont marre de leurs conditions de travail, des contrats qui n’en sont pas. Beaucoup sont partis ou sont sur le départ et cela pose évidemment un problème d’organisation.
      Ces derniers jours, ce qui a changé c’est la mobilisation de plus en plus grande. Désormais, 49 bases Ryanair dont les deux plus importantes (à savoir Stansted et Dublin) sont solidaires et donc signataires de cette lettre envoyée à la direction et qui demande une réponse avant 10h ce vendredi. Les pilotes exigent notamment des contrats locaux et de meilleures conditions de travail. Le problème, c’est qu’ils sont opposés à une direction qui, pour l’instant, ne lâche rien.

      Jeudi, c’était l’assemblée annuelle des actionnaires. Et Michael O’Leary, le n°1 de Ryanair, ne s’est pas vraiment montré ouvert à la discussion. Il considère ce courrier comme « un simple tweet », et propose à ceux qui accepteront de voler plus d’argent pour éviter une paralysie. Parce qu’est de cela qu’il s’agit.

      La Libre Belgique, ce vendredi matin, affirme que les pilotes pourraient remettre des certificats maladie en masse avec les conséquences qu’on imagine, notamment à Charleroi où 13 avions de la compagnie irlandaise sont basés.