• BDnF. La BNF fait des bulles avec un studio gratuit pour créer des BD
    https://outilstice.com/2020/01/bdnf-la-bnf-fait-des-bulles-avec-un-studio-gratuit-pour-creer-des-bd

    La fabrique à BD. Il s’agit d’un studio de création entièrement gratuit qui permet de réaliser des bandes dessinées ou tout autre récit multimédia mêlant des illustrations et du texte.

    #BD #lecture #ouvertureculturelle

  • Open Borders. The Science and Ethics of Immigration

    Economist Bryan Caplan makes a bold case for unrestricted immigration in this fact-filled graphic nonfiction.

    American policy-makers have long been locked in a heated battle over whether, how many, and what kind of immigrants to allow to live and work in the country. Those in favor of welcoming more immigrants often cite humanitarian reasons, while those in favor of more restrictive laws argue the need to protect native citizens.

    But economist Bryan Caplan adds a new, compelling perspective to the immigration debate: He argues that opening all borders could eliminate absolute poverty worldwide and usher in a booming worldwide economy—greatly benefiting humanity.

    With a clear and conversational tone, exhaustive research, and vibrant illustrations by Zach Weinersmith, Open Borders makes the case for unrestricted immigration easy to follow and hard to deny.

    https://us.macmillan.com/books/9781250316967

    #BD #livre #frontières #bande_dessinée #ouverture_des_frontières #frontières_ouvertes #no_borders #éthique #migrations #pauvreté #économie

  • A la frontière serbo-hongroise... on emprisonne les réfugiés qui tentent de la passer... et sur lesquels les gardes-frontières avaient tiré...

    Refugees who were shot at by Hungarian police last week as they tried to cross the Hungarian border were convicted this Friday, 07.02.2020 (https://hungarytoday.hu/migrants-roszke-sentence-court). Four refugees, two Syrians and two Palestinians, were arrested last week while attempting to cross the #Reska border crossing. They were sentenced to one year in prison. A fifth man, who crossed the border independently, was sentenced to ten months in prison and expelled from the country for four years. On Thursday, some 300 refugees gathered in the cross-zone near the #Kelebija border crossing (https://www.blic.rs/vesti/drustvo/dosta-nam-je-svega-hocemo-u-madjarsku-oko-300-migranata-okupilo-se-u-meduzoni/m5qwk1p), protesting peacefully and seeking entry to Hungary. The next day, refugees were taken from Kelebija to reception centres in Serbia and the border crossing was reopened. (http://rs.n1info.com/Vesti/a567286/Migranti-sa-Kelebije-prebaceni-u-prihvatne-centre-otvoren-granicni-prelaz)

    #Hongrie #asile #migrations #réfugiés #frontières #criminalisation #arrestation #fermeture_des_frontières #Serbie #ouverture_des_frontières #résistance #protestation

    Reçu via la mailing-list Inicijativa Dobrodosli, mail du 11.02.2020

    –---------

    Pour rappel...

    Hongrie : des #tirs de sommation pour dissuader des dizaines de migrants à la frontière avec la #Serbie
    https://seenthis.net/messages/823626

    ping @karine4 @isskein

  • En 10 citations, la destruction néolibérale de l’Université publique

    Si elle est adoptée, la #Loi_de_programmation_pluriannuelle_pour_la_recherche (#LPPR) devrait assurément accélérer la destruction néolibérale de l’Université et de la recherche publiques, en particulier en accroissant une #précarité déjà endémique (en termes de statuts d’emploi), en accentuant les #inégalités entre établissements universitaires et entre laboratoires, et en rognant toujours un peu plus l’#autonomie (relative) des chercheurs·ses et des enseignant·e·s-chercheur·se·s.

    Mais, comme on le verra à travers les dix citations que nous avons sélectionnées, la LPPR (http://www.sauvonsluniversite.fr/spip.php?article8594) vient de loin et constitue une étape dans le projet stratégique des classes dominantes d’une inféodation toujours plus étroite de l’ensemble du système d’enseignement et de la recherche publique aux intérêts du capital (http://www.contretemps.eu/greve-universite-precaires), qu’il s’agisse de soumettre la production de connaissances aux intérêts immédiats des entreprises, de faire de l’Université un nouveau terrain d’accumulation (notamment via l’instauration de frais d’inscription élevés (https://www.contretemps.eu/a-lire-un-extrait-de-arretons-les-frais-pour-un-enseignement-superieur-g), tendant à une privatisation de son financement) ou de marginaliser tout ce qui pouvait limiter la fabrication scolaire ou universitaire du consentement à l’ordre social.

    Sur tout cela et pour aller plus loin, on pourra consulter notre dossier : « L’Université saisie par le néolibéralisme, entre marchandisation et résistances » (http://www.contretemps.eu/universite-capitalisme-marchandisation-resistances).

    *

    « L’#éducation et la #formation sont considérés comme des #investissements_stratégiques vitaux pour la réussite future de l’entreprise […]. L’#industrie n’a qu’une très faible influence sur les programmes enseignés. […] Les enseignants n’ont qu’une compréhension insuffisante de l’environnement économique, des #affaires et de la notion de #profit » (La Table-ronde des industriels européens, réunissant les 50 plus grandes firmes européennes, 1989, rapport « Éducation et compétence en Europe »).

    « La #responsabilité de la formation doit, en définitive, être assumée par l’industrie. […] Le monde de l’éducation semble ne pas bien percevoir le profil des collaborateurs nécessaires à l’industrie. […] L’éducation doit être considérée comme un service rendu au monde économique » (La Table-ronde des industriels européens, 1995).

    « Oubliée l’époque où universités et entreprises se regardaient en chiens de faïence… En quelques années, une nouvelle organisation de la recherche s’est mise en place autour de la figure emblématique du #chercheur-entrepreneur » (tirée de RDTinfo, le « magazine d’information sur la recherche européenne » publié par la Direction générale de la Commission chargée de la recherche, 2002, cité par Isabelle Bruno dans son livre À vos marques®, prêts… cherchez !).

    « Pour éviter de se heurter à un front de #résistance interne et externe qui conduirait à l’échec, la réforme doit être menée pas à pas, sans proclamation tonitruante » (Philippe Aghion et Elie Cohen, économistes auteurs du rapport « Éducation et croissance » dont est tiré cette citation, 2004).

    « À budget comparable, un chercheur français publie de 30 à 50% de moins qu’un chercheur britannique dans certains secteurs. Évidemment, si l’on ne veut pas voir cela – je vous remercie d’être venu, il y a de la lumière, c’est chauffé –, on peut continuer, on peut écrire… » (Nicolas Sarkozy, alors Président de la République, en janvier 2009).

    « Le #CNRS dans son entier doit se placer à l’interface entre la création de valeur par ses scientifiques et le captage de cette valeur par les #entreprises » (Alain Fuchs, alors Président du CNRS, en 2010).

    « La plupart des universités n’ont pas la culture d’un #centre_de_coûts, Or, si on est autonome, si on gère son budget, on est un centre de coûts et un #centre_de_profits. Il faut qu’elles acquièrent cette culture. Il faut savoir formater une offre et faire payer les factures. Et ne pas considérer que, lorsqu’on fait une prestation pour l’#hôpital ou le CNRS, elle doit être gratuite parce qu’on fait partie du #service_public ! » (Geneviève Fioraso, alors ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, en janvier 2014).

    « Il faut bannir du vocabulaire les mots de #concurrence et d’#excellence, détestés par les syndicats d’enseignants et d’étudiants. Remplacer ces #mots systématiquement par #ouverture et #diversité. Dans un système ouvert et divers, on répond aux demandes des jeunes et des familles, on permet à chacun d’aller aussi loin que ses capacités le permettent. La #sélection ne signifie pas #exclusion mais plutôt #orientation. En contrepartie les universités devront ouvrir des formations adaptées aux étudiants mal préparés, issus des séries de bac techno ou pro. Il n’y aura aucun #rationnement, aucune exclusion » (Robert Gary-Bobo, professeur d’économie à l’ENSAE, conseiller de Macron pour l’enseignement supérieur, note à l’adresse du candidat Macron transmise en novembre 2016).

    « On peut imaginer maintenir dans chaque université quelques formations de licence quasi-gratuites dans les grandes disciplines à côté de #formations_payantes. L’ancien système à côté du nouveau. Ces #formations_gratuites seront bientôt désertées, sauf par les militants de l’#UNEF, qui mettent 6 ans à faire une licence » (Robert Gary-Bobo, professeur d’économie à l’ENSAE, conseiller de Macron pour l’enseignement supérieur, note à l’adresse du candidat Macron transmise en novembre 2016).

    *

    « Cette loi [de programmation pluriannuelle de la recherche] doit être à la hauteur des enjeux pour notre pays. Il faut une loi ambitieuse, inégalitaire – oui, inégalitaire, une loi vertueuse et darwinienne, qui encourage les scientifiques, équipes, laboratoires, établissements les plus performants à l’échelle internationale, une loi qui mobilise les énergies » (Antoine Petit, PDG du CNRS, décembre 2019).

    http://www.contretemps.eu/neoliberalisme-universite-dix-citations

    #citations #néolibéralisme #université #France #université_publique #gratuité #darwinisme_social #enseignement #enseignement_supérieur #ESR

    –---

    Concernant la dernière citation et le darwinisme social promu par #Antoine_Petit, voir :
    https://seenthis.net/messages/815560

    Sur la LPPR, voir aussi :
    https://seenthis.net/messages/819491
    –-> et les actions de résistance : https://seenthis.net/messages/820393

    ping @reka @isskein

    • Dossier : l’Université saisie par le néolibéralisme, entre #marchandisation et #résistances

      L’Université est au cœur du processus de #marchandisation_néolibérale, au moins depuis le début des années 2000. Mise en concurrence des équipes de recherche, mise en marché de l’enseignement supérieur, libéralisation ou augmentation des frais d’inscription, développement des établissements privés, introduction de logiques commerciales et d’acteurs capitalistes… la marchandisation prend plusieurs formes et transforme les conditions de travail et d’existence des universitaires, des personnels administratifs et techniques, mais aussi des étudiant·e·s.

      Si les mobilisations ont été nombreuses – en France comme ailleurs (Chili, Québec, etc.) –, avec plus de défaites que de victoires, ces résistances ont contribué à former une jeunesse fortement mobilisée contre le capitalisme néolibéral et ont posé les jalons d’un projet d’Université – libérée des impératifs marchands, gratuite et émancipatrice.

      http://www.contretemps.eu/universite-capitalisme-marchandisation-resistances

  • #Grenoble : plusieurs dizaines de personnes manifestent #contre_les_frontières (VIDÉO)

    À l’appel de plusieurs associations une manifestation se déroule actuellement à Grenoble contre « les frontières, les États impérialistes, et leur politique raciste ». Une manifestation qui se déroule dans le cadre de la journée de commémoration (6 février) des #morts_aux_frontières. Le #6_février_2014, une quinzaine de personnes avaient été tuées alors qu’elles tentaient d’entrer en Europe par la mer à Sebta, colonie espagnole au Maroc. Ce jour-là, indique le communiqué des organisateurs de la manifestation, « 15 personnes étaient mortes noyées, refoulées par la Guardia Civil. »

    https://www.ledauphine.com/social/2020/02/08/isere-grenoble-plusieurs-dizaines-de-personnes-manifestent-contre-les-fr
    #résistance #frontières #manifestation #ouverture_des_frontières #morts_aux_frontières #commémoration #asile #migrations #réfugiés
    #6_février_2020 #mémoire #Ceuta #morts #décès #mémoire

    Commentaire de @karine4 :

    la vidéo est pas super et on était plus de 300 mais bon, ils en ont parlé...

  • #Grenoble : l’EPFL spécialiste des expulsions pour le compte des mairies !
    https://fr.squat.net/2019/12/25/grenoble-lepfl-specialiste-des-expulsions-pour-le-compte-des-mairies

    Le 4 novembre 2019, on s’est installé.es dans une maison vide, au #131_bis_avenue_Léon_Blum à Grenoble. Cette maison appartient à l’EPFL*, dont la présidente C. Garnier, est élue à la mairie de Grenoble (Rassemblement citoyen, de la gauche et des écologistes) et à la métropole, 5ème vice-présidente à l’Habitat, au Logement et […]

    #expulsion #ouverture #procès

  • #Athènes : #Villa_Kouvelou réoccupée
    https://fr.squat.net/2019/12/23/athenes-villa-kouvelou-reoccupee

    Aujourd’hui 22 décembre, la Villa Kouvelou a été resquattée avec beaucoup de monde. Nous sommes parti-e-s organisé-e-s, nous avons décidé de faire une #manifestation dans les rues et au centre commercial de #Marousi. Après la manifestation, les flics de l’OPKE et les flics anti-émeutes du MAT ont attaqué sans raison. Ils ont lancé des gaz […]

    #actions_directes #Communauté_des_squats_de_Koukaki #Grèce #Koukaki #ouverture

  • #Caluire-et-Cuire (69) : #rassemblement devant le nouveau #squat_Durs_à_Cuire
    https://fr.squat.net/2019/12/19/caluire-et-cuire-69-rassemblement-devant-le-nouveau-squat-durs-a-cuire

    Le 11 septembre 2019, la Métropole a fait appel aux forces de l’ordre, pour faire évacuer le squat #Amphi_Z à Cusset, Villeurbanne, laissant sur le carreau la totalité des 200 habitantEs. Ils ont délibérément choisi de mettre les gens à la rue sans proposer de relogement. Les habitants n’ont pas eu d’autre solution que […]

    #loi_ELAN #Lyon #ouverture #sans-papiers

  • #Lyon : inauguration de l’Espace Communal de #la_Guillotière
    https://fr.squat.net/2019/12/14/lyon-inauguration-de-lespace-communal-de-la-guillotiere

    Un nouvel espace dédié à la vie du quartier de la Guillotière ouvre ses portes ce dimanche 15 décembre. Ce lieu héberge dans sa partie habitable des exilé.e.s et propose au rez-de-chaussée des activités à destination des habitant.e.s. du quartier. Venez le découvrir et partager vos envies pour le faire vivre ce dimanche ! Venez […]

    #45_rue_Béchevelin #Espace_Communal_de_la_Guillotière #ouverture #sans-papiers

  • #Nantes : #ouverture d’un QG des luttes
    https://fr.squat.net/2019/12/11/nantes-ouverture-dun-qg-des-luttes

    Ce mardi soir [10 déc. 2019], un QG des luttes rappelant les Bourses du Travail à été ouvert à Nantes. 300 personnes s’y sont retrouvées en Assemblée Générale et ont décidé de faire de ce lieu le lieu de rendez-vous des luttes en cours. Vous pouvez dès à présent nous rejoindre au 4, Boulevard de […]

    #actions_directes #mouvement_contre_la_réforme_des_retraites

  • #Athènes : quinze ouvertures de squats le même jour !
    https://fr.squat.net/2019/12/09/athenes-quinze-ouvertures-de-squats-le-meme-jour

    En réponse à l’ultimatum du gouvernement Mitsotakis de vider tous les lieux squattés à la date du 5 décembre, une quinzaine de nouveaux lieux ont été ouvert à la même date (jeudi dernier) ! 3 bâtiments dans le quartier de Gyzi, 2 à Ilissia, 6 à #Exarcheia, 1 à Victoria, 1 à Agios Panteleimonas et […]

    #Grèce #ouverture

  • #Visas_to_happiness

    This interactive workshop during the Dhaka Art Summit with children was part of an ongoing project called “Visas to Happiness”, under which key questions related to our notion of happiness or subjective well-being were discussed. How we view the world, our mental state of well-being depending on not just our social environment that comprises of family, friends and community but our natural environment, how our health is closely linked to the ecology, how cultural and biological diversity are essential for ensuring creative, peaceful societies and how each of us can try and re-imagine the world.Although indicators that attempt to measure quality of life in more holistic and psychological terms rather than only economic, reflect a higher happiness quotient for smaller countries due to the strong sense of community and collectivism, Bangladesh however has slipped behind in their rankings on happiness. The project was conceived with two large wall murals that were painted with birds forming the texts (in Bengali and English) on two opposite facing walls along the corridors at the Shilpakala Academy. The children were provided specially produced mock-passports and arrival cards which they creatively filled in with their understanding through personal and cultural values, animating ideas of time, geography, movement, flight and freedom…


    http://reenakallat.com/visatohappiness3

    #art #art_et_politique #visa #visas #oiseaux #bonheur #migrations #frontières #ouverture_des_frontières #Reena_Saini_Kallat

    #faire_monde
    voir aussi :
    https://seenthis.net/messages/814368

    ping @cede @karine4 @isskein @reka

  • #Achille_Mbembe : peut-on être étranger chez soi ?

    L’#Afrique doit être la première à libérer les circulations, à élaguer les frontières héritées de la colonisation, à refonder entièrement la politique des visas d’un pays à l’autre du continent. Pour ne plus dépendre des diktats de l’Europe et fonder enfin un droit à l’#hospitalité.

    De nos jours, l’une des manières de vulnérabiliser des millions de gens est de les empêcher de bouger.
    De fait, la structuration contemporaine de notre monde est de plus en plus fondée sur une répartition inégale des capacités de mobilité et de circulation, ainsi que de cette ressource qu’est désormais la vitesse.
    De ce point de vue, l’Afrique est doublement pénalisée, du dehors comme du dedans.
    Elle est pénalisée du dehors parce que les Africains ne sont les bienvenus nulle part dans le monde. Il n’y a pas un seul pays au monde où des Africains ou des gens d’origine africaine arrivent, peu importe par quels moyens, et sont accueillis au son des tambours et des trompettes. Partout où ils font leur apparition, ils sont les plus exposés à toutes sortes d’entraves, à l’incarcération et à la déportation (1). En vérité, très peu de pays au monde veulent des Africains ou des personnes d’origine africaine parmi eux.
    Elle est pénalisée du dehors parce qu’un nouveau régime global de mobilité est en train de se mettre en place. Il participe d’une nouvelle partition de la Terre. Il est une dimension fondamentale de la nouvelle course pour la domination du cosmos (des régions polaires, des océans, des déserts, des continents extraterrestres).
    Un pacte continental

    Ce nouveau régime de gouvernement des mobilités humaines repose sur des dispositifs de sécurité qui sont de plus en plus électroniques, biométriques, de plus en plus militarisés. Ces dispositifs sont aussi et de plus en plus somatiques, dans le sens où leurs cibles principales, ce sont des corps rendus abjects, jugés de trop, qui ne comptent pas, et que l’on est en droit de neutraliser. De gré ou de force, ces corps sont donc appelés à déguerpir des espaces qu’ils occupent.
    Ce nouveau régime repose enfin sur l’externalisation des frontières. Ainsi de l’Europe dont les frontières s’étendent désormais bien loin de la Méditerranée. En étendant ses frontières au-delà de la Méditerranée et en les rendant mobiles, l’Europe cherche en réalité à abroger la souveraineté des Etats africains sur la gestion de leurs populations, qu’il s’agisse de la gestion du nombre (d’où la relance des débats sur la démographie africaine) et de la gestion des mouvements (qui peut bouger, qui ne doit pas bouger, qui ne peut bouger qu’à certaines conditions).
    Mais l’Afrique est aussi pénalisée du dedans par le fait que nous sommes le continent au monde qui compte le plus grand nombre de frontières internes. C’est ici que la taxe sur la mobilité est la plus chère au monde. Il faut donc élaguer les frontières.
    Libérer les circulations est devenu un impératif. Il y va non seulement de la survie de millions de nos gens, mais aussi de la réaffirmation de notre souveraineté. Comment le faire de façon pragmatique ?
    Il faut rouvrir le débat sur le principe de l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation. Ce principe fut ratifié par les Etats africains en 1963 au moment de la fondation de l’Organisation de l’unité africaine (OUA). Ce faisant, les Africains endossèrent la partition du continent opérée lors de la conférence de Berlin en 1884 par les puissances européennes.
    Il faut rouvrir ce débat dans la mesure où ce principe d’intangibilité, qui était supposé consacrer la souveraineté des Etats nationaux, est désormais un facteur d’émasculation de cette souveraineté dans le contexte des politiques antimigratoires poursuivies par l’Europe.
    Il faut le rouvrir non pas pour abolir dans l’immédiat les frontières héritées de la colonisation, mais pour définir des étapes concrètes visant à atteindre cet objectif d’ici à 2050.
    Nous avons besoin de définir, pour nous, notre propre politique migratoire. Celle-ci ne doit pas dépendre des diktats de l’Europe. Ceci exige la mise en place d’un pacte continental sur les migrations intra-africaines. L’objectif de ce pacte serait de transformer le continent en un vaste espace de circulation pour tous ses enfants.
    Des expériences ont déjà cours et vont dans ce sens, notamment dans plusieurs parties de l’Afrique de l’Ouest.
    Dans l’immédiat, il nous faut déclarer un moratoire sur les déportations. Il nous faut mettre un terme à la longue histoire des déportations et des déplacements forcés sur ce continent. Il faut arrêter les déportations. Nous devons, en ce siècle, mettre un terme à cette horrible pratique qui aura confiné les Africains à ne jamais se déplacer que dans des chaînes. Il faut désenchaîner les corps noirs, arrêter de les souiller, et ouvrir, pour nous-mêmes, une nouvelle page de notre longue lutte pour l’affranchissement et la dignité.
    Plus concrètement encore, nous devons procéder à une refonte générale de la politique des visas à l’intérieur de l’Afrique. Les nouvelles technologies nous permettent, par exemple, de passer à un nouveau stade où chaque détenteur d’un passeport africain qui voyage à l’intérieur du continent se verrait octroyer un visa à l’arrivée.
    Il nous faut encourager les Etats à passer des accords réciproques qui permettent d’abroger les visas entre eux.
    Cette phase de détente devrait ouvrir la voie à des changements plus structurels et à long terme. Elaguer puis moderniser les frontières, dans le sens de les rendre plus fluides, afin qu’elles puissent favoriser le passage et la flexibilité.
    Un énorme travail est à faire de ce point de vue en matière de modernisation des régimes d’identité. Que d’ici à 2050 chaque Africain puisse disposer d’un acte de naissance, d’une carte d’identité, bref de documents biométriques virtuellement infalsifiables. Si au passage un tel effort aboutit à élargir le champ des surveillances, ce sera le modique prix à payer pour intensifier les circulations internes.
    Aller au-delà des lumières

    Le recours aux nouvelles technologies nous permettra également de mettre en place des bases de données que les Etats pourront partager entre eux dans le but de diminuer les risques, car ceux-ci existent. En matière d’échanges commerciaux, l’une des priorités est l’instauration de postes douaniers uniques qui permettraient d’alléger la contrebande aux frontières.
    L’Afrique doit sortir du paradigme de la clôture et de l’enfermement qui anime la politique antimigratoire de l’Union européenne. Nous devons aller au-delà des notions héritées des Lumières, à l’instar du « droit d’hospitalité ». En matière de traitement des étrangers et des hôtes, nos traditions philosophiques ont toujours reposé sur un socle anthropologique élargi. Le sociologue marocain Mehdi Alioua a ainsi montré comment, dans les oasis du désert saharien, une tradition multiséculaire d’hospitalité a longtemps prévalu.
    Elle reposait sur une agriculture qui soutenait cette hospitalité. Faute de palmiers, arbres fruitiers et légumineuses étaient mis à contribution. Une partie des récoltes était toujours épargnée. Des protéines et calories étaient réservées pour les voyageurs, mais aussi les oiseaux et les insectes qui arrivaient à l’improviste, surtout en cas de disette.
    Que dire du droit à une demeure (right of abode) inscrit dans la Constitution ghanéenne ? Il s’agit du droit à un abri, le droit sinon à un chez-soi, du moins à un lieu que l’on peut habiter en tout repos.
    Dans le cas ghanéen, les bénéficiaires d’un tel droit sont essentiellement des personnes de descendance africaine dont les ancêtres furent autrefois déportés à l’époque de la traite des esclaves. Il s’agit donc de personnes qui, à un titre ou à un autre, sont nos parents, des êtres humains avec lesquels nous lient des liens de parenté lointains et, au besoin, fictifs. Ces parents ne sont pas des allogènes. Mais ils ne sont pas non plus des autochtones ou des natifs d’un lieu.
    Il existe donc dans nos traditions des bases pour élargir le débat contemporain sur les migrations et le sortir des impasses philosophiques d’une Europe qui tourne en rond. Le droit à l’hospitalité suppose un visiteur qui vient d’ailleurs, qui n’est pas un parent, qui est un allogène, et un hôte, un autochtone, qui le reçoit, l’héberge et au besoin prend soin de lui. Ce droit est supposé bénéficier non seulement aux visiteurs, mais aussi aux réfugiés, à ceux et celles qui fuient une menace. Dans ses considérations sur la paix perpétuelle, Kant affirme que ce droit à l’hospitalité est un droit universel.
    Il est inconditionnel dans le sens où, à supposer qu’un étranger frappe à notre porte et demande à rentrer, nous sommes dans l’obligation de lui ouvrir la porte et de lui accorder un abri si, en le renvoyant chez lui, il risque de perdre sa vie. Kant précise cependant que nous ne sommes pas obligés de faire de cet étranger un membre à part entière de notre communauté. Son séjour parmi nous ne peut pas être permanent par définition. Ce séjour est appelé, à un moment donné, à prendre fin car il est de la nature de l’étranger de devoir repartir à un moment donné.
    Le droit ghanéen à une demeure peut être élargi au-delà des parents réels ou fictifs. Le rêve est que chacun puisse affirmer : « Le chez-moi, c’est le cosmos. » C’est l’ensemble de l’univers dont je suis l’un des habitants parmi d’autres habitants. Alors que notre monde devient chaque jour plus petit et que le temps nous est désormais compté, il nous faut réhabiliter cette appartenance première à l’univers. Elle doit primer sur l’appartenance seconde à un Etat territorial donné.

    https://www.liberation.fr/debats/2019/11/13/achille-mbembe-peut-on-etre-etranger-chez-soi_1763182
    #Mbembe #frontières #ouverture_des_frontières #immobilité #vulnérabilité #vulnérabilisation #immobilisation #capacité_de_mobilité #capacité_de_circulation #Africains #contrôles_frontaliers #corps #externalisation_des_frontières #externalisation #frontières_internes #liberté_de_mouvement #liberté_de_circulation #souveraineté #colonisation #intangibilité_des_frontières #déportation #visas #régimes_d'identité #circulation_interne #droit_d'hospitalité #droit_à_une_demeure (#right_of-abode) #chez_soi #chez-soi

    En lien avec le thème de #faire_monde :

    Le rêve est que chacun puisse affirmer : « Le chez-moi, c’est le cosmos. » C’est l’ensemble de l’univers dont je suis l’un des habitants parmi d’autres habitants. Alors que notre monde devient chaque jour plus petit et que le temps nous est désormais compté, il nous faut réhabiliter cette appartenance première à l’univers. Elle doit primer sur l’appartenance seconde à un Etat territorial donné.

    ping @karine4

  • #Amiens : des nouvelles du squat de #Rivery
    https://fr.squat.net/2019/11/21/amiens-des-nouvelles-du-squat-de-rivery

    Salut, voici quelques nouvelles du #Collectif_La_Brèche, groupe de squatteurs et squatteuses à Amiens (Picardie). Si vous en aviez pas eu depuis longtemps, ça veut pas dire qu’on a pas été actifs. Depuis le 14 mai 2019, le bâtiment du #65_rue_Thuillier-Delambre, 80136 Rivery est squatté par le Collectif La Brèche. Avant, ça […]

    #2_rue_Debray #4_rue_Debray #40_rue_Bonvallet #65_boulevard_Guyencourt #La_Mérule #La_Pente #Maison_Cozette #ouverture #Saint_Rock_Village

  • #Paris : Maison des peuples ouverte le samedi, expulsée le dimanche
    https://fr.squat.net/2019/11/18/paris-maison-des-peuples-ouverte-le-samedi-expulsee-le-dimanche

    Ce samedi 16 novembre 2019, la Maison des peuples a ouvert en lieu et place de l’ancienne Flèche d’or, dans le 20e arrondissement de Paris (au 102 bis rue de Bagnolet). Elle a été expulsée le dimanche par un gros paquet de keufs (bacqueux et en armures) vers 17h, malgré les 200-300 soutiens présent.e.s. Trois vigiles […]

    #expulsion #Gilets_Jaunes #Maison_des_Peuples_de_Paris #ouverture

  • #Bologne (Italie): #XM24 occupe l’ancienne caserne Sani
    https://fr.squat.net/2019/11/15/bologne-italie-xm24-occupe-lancienne-caserne-sani

    Cédez à celles et ceux qui voudraient que nous soyons éteint-e-s, exilé-e-s ou oublié-e-s : nous avons peut-être peu de sens, mais notre imagination est infinie ! Aujourd’hui, le XM24 réouvre un endroit fermé et abandonné depuis des décennies. Ce qui était autrefois la caserne Sani commence une nouvelle vie en tant que lieu d’autogestion, […]

    #ex_caserne_Sani #Italie #ouverture #Via_Ferrarese_199

  • Hérouville-Saint-Clair (14) : officialisation de l’occupation d’un bâtiment boulevard des Belles Portes
    https://fr.squat.net/2019/11/13/herouville-saint-clair-14-officialisation-de-loccupation-dun-batiment-boul

    Aujourd’hui, 11 novembre 2019, l’Assemblée Générale de lutte contre toutes les expulsions officialise l’occupation d’une ancienne école laissée à l’abandon et située à Hérouville Saint Clair au 201, boulevard des Belles Portes. Suite à l’expulsion du squat du Marais, une vingtaine de réfugiés avait rejoint leurs amis (une quarantaine) sur un rond point à l’entrée […]

    #201_boulevard_des_Belles_Portes #AG_de_lutte_contre_les_expulsions #Caen #ouverture #Squat_des_Belles_Portes

  • Open Borders Are a Trillion-Dollar Idea

    Tearing down all barriers to migration isn’t crazy—it’s an opportunity for a global boom.

    The world’s nations, especially the world’s richest nations, are missing an enormous chance to do well while doing good. The name of this massive missed opportunity—and the name of my book on the topic—is “open borders.”

    Critics of immigration often hyperbolically accuse their opponents of favoring open borders—a world where all nationalities are free to live and work in any nation they like. For most, that’s an unfair label: They want more visas for high-skilled workers, family reunification, or refugees—not the end of immigration restrictions. In my case, however, this accusation is no overstatement. I think that free trade in labor is a massive missed opportunity. Open borders are not only just but the most promising shortcut to global prosperity.

    To see the massive missed opportunity of which I speak, consider the migration of a low-skilled Haitian from Port-au-Prince to Miami. In Haiti, he would earn about $1,000 per year. In Miami, he could easily earn $25,000 per year. How is such upward mobility possible? Simply put: Human beings are much more productive in Florida than in Haiti—thanks to better government policies, better management, better technology, and much more. The main reason Haitians suffer in poverty is not because they are from Haiti but because they are in Haiti. If you were stuck in Haiti, you, too, would probably be destitute.

    But borders aren’t just a missed opportunity for those stuck on the wrong side on them. If the walls come down, almost everyone benefits because immigrants sell the new wealth they create—and the inhabitants of their new country are their top customers. As long as Haitians remain in Haiti, they produce next to nothing—and therefore do next to nothing to enrich the rest of the world. When they move, their productivity skyrockets—and so does their contribution to their new customers. When you see a Haitian restaurant in Miami, you shouldn’t picture the relocation of a restaurant from Port-au-Prince; you should picture the creation of a restaurant that otherwise would never have existed—not even in Haiti itself.

    The central function of existing immigration laws is to prevent this wealth creation from happening—to trap human talent in low-productivity countries. Out of all the destructive economic policies known to man, nothing on Earth is worse. I’m not joking. Standard estimates say open borders would ultimately double humanity’s wealth production. How is this possible? Because immigration sharply increases workers’ productivity—and the world contains many hundreds of millions of would-be immigrants. Multiply a massive gain per person by a massive number of people and you end up with what the economist Michael Clemens calls “trillion-dollar bills on the sidewalk.”

    Or do we? An old saying warns, “If it seems too good to be true, it probably is.” Far lower levels of immigration already inspire vocal complaints. After presenting my basic case in Open Borders, I strive to evaluate all the common (and many not-so-common) objections to immigration. My bottom line: While open borders are undeniably unpopular, they deserve to be popular. Like every social change, immigration has downsides. Yet when we patiently quantify the downsides, the trillions of dollars of gains of open borders dwarf any credible estimate of the harms.

    The simplest objection to open borders is logistical: Even the largest countries cannot absorb hundreds of millions of immigrants overnight. True enough, but no reasonable person expects hundreds of millions to come overnight, either. Instead, immigration usually begins slowly and then snowballs. Puerto Ricans have been legally allowed to move to the United States since 1904, but it took almost a century before Puerto Ricans in the United States came to outnumber the population left on the island. Wasn’t the European migration crisis an unmanageable flood of humanity? Hardly. Despite media outcry, total arrivals from 2014 to 2018 came to less than 1 percent of the population of the European Union. Many European countries—most notably West Germany during the Cold War—have swiftly absorbed much larger inflows in the past.

    The standard explanation for these asymmetric public reactions is that resistance to immigration is primarily cultural and political, not economic or logistical. While West Germans welcomed millions of East German migrants, a much lower dose of Middle Eastern and African migration has made the whole EU shiver. Aren’t economists who dwell on economic gains just missing the point?

    Yes and no. As a matter of political psychology, cultural and political arguments against immigration are indeed persuasive and influential. That does not show, however, that these arguments are correct or decisive. Does immigration really have the negative cultural and political effects critics decry? Even if it did, are there cheaper and more humane remedies than immigration restriction? In any case, what is a prudent price tag to put on these cultural and political effects?

    Let’s start with readily measurable cultural and political effects. In the United States, the most common cultural complaint is probably that—in contrast to the days of Ellis Island—today’s immigrants fail to learn English. The real story, though, is that few first-generation immigrants have ever become fluent in adulthood; it’s just too hard. German and Dutch immigrants in the 19th century maintained their stubborn accents and linguistic isolation all their lives; New York’s Yiddish newspapers were a fixture for decades. For their sons and daughters, however, acquiring fluency is child’s play—even for groups like Asians and Hispanics that are often accused of not learning English.

    Native-born citizens also frequently worry that immigrants, supposedly lacking Western culture’s deep respect for law and order, will be criminally inclined. At least in the United States, however, this is the reverse of the truth. The incarceration rate of the foreign-born is about a third less than that of the native-born.

    What about the greatest crime of all—terrorism? In the United States, non-citizens have indeed committed 88 percent of all terrorist murders. When you think statistically, however, this is 88 percent of a tiny sum. In an average year from 1975 to 2017, terrorists murdered fewer than a hundred people on U.S. soil per year. Less than 1 percent of all deaths are murders, and less than 1 percent of all murders are terrorism-related. Worrying about terrorism really is comparable to worrying about lightning strikes. After you take a few common-sense precautions—do not draw a sword during a thunderstorm—you should just focus on living your life.

    The most cogent objection to immigration, though, is that productivity depends on politics—and politics depend on immigration. Native-born citizens of developed countries have a long track record of voting for the policies that made their industries thrive and their countries rich. Who knows how vast numbers of new immigrants would vote? Indeed, shouldn’t we expect people from dysfunctional polities to bring dysfunctional politics with them?

    These are fine questions, but the answers are not alarming. At least in the United States, the main political division between the native- and foreign-born is engagement. Even immigrants legally able to vote are markedly less likely than native-born citizens to exercise this right. In the 2012 U.S. presidential election, for example, 72 percent of eligible native-born citizens voted versus just 48 percent of eligible immigrants. Wherever they politically stand, then, immigrants’ opinions are relatively inert.

    In any case, immigrants’ political opinions don’t actually stand out. On average, they’re a little more economically liberal and a little more socially conservative, and that’s about it. Yes, low-skilled immigrants’ economic liberalism and social conservatism are more pronounced, but their turnout is low; in 2012, only 27 percent of those eligible to vote opted to do so. So while it would not be alarmist to think that immigration will slightly tilt policy in an economically liberal, socially conservative direction, warning that “immigrants will vote to kill the goose that lays the golden eggs” is paranoid.

    Note, moreover, that free immigration hardly implies automatic citizenship. Welcoming would-be migrants is a clear-cut blessing for them and the world. Granting citizenship is more of a mixed bag. While I am personally happy to have new citizens, I often dwell on the strange fact that the Persian Gulf monarchies are more open to immigration than almost anywhere else on Earth. According to the Pew Research Center, 76 percent of people in Kuwait—and 88 percent in the United Arab Emirates—are foreign-born. Why do the native-born tolerate this? Probably because the Gulf monarchies generously share their oil wealth with citizens—and jealously protect the value of citizenship by making naturalization almost impossible. You do not have to ignore the Gulf monarchies’ occasional mistreatment of immigrants to realize that it is much better to welcome immigrants with conditions than to refuse to admit them at all. Migrants—mostly from much poorer parts of the Islamic world—accept this deal, however unfair, exactly because they can still do far better in the Gulf than at home.

    In Open Borders, I have the space to address many more concerns about immigration in more detail. What I can’t do, I confess, is address the unmeasured and the unmeasurable. In real life, however, everyone routinely copes with ambiguous dangers—“unknown unknowns.” How do we cope?

    For starters, we remember Chicken Little. When people’s warnings about measured dangers turn out to be wrong or overstated, we rightly discount their warnings about unmeasured and unmeasurable dangers. This is how I see mainstream critics of immigration. Their grasp of the basic facts, especially their neglect of the tremendous gains of moving labor from low-productivity countries to high-productivity countries, is too weak to take their so-called vision seriously.

    Our other response to unmeasured and unmeasurable dangers, however, is to fall back on existing moral presumptions. Until same-sex marriage was legalized in certain countries, for example, how were we supposed to know its long-term social effects? The honest answer is, “We couldn’t.” But in the absence of strong evidence that these overall social effects would be very bad, a lot of us have now decided to respect individuals’ right to marry whom they like.

    This is ultimately how I see the case for open borders. Denying human beings the right to rent an apartment from a willing landlord or accept a job offer from a willing employer is a serious harm. How much would someone have to pay the average American to spend the rest of his or her life in Haiti or Syria? To morally justify such harm, we need a clear and present danger, not gloomy speculation. Yet when we patiently and calmly study immigration, the main thing we observe is: people moving from places where their talent goes to waste to places where they can realize their potential. What we see, in short, is immigrants enriching themselves by enriching the world.

    Do I seriously think I am going to convert people to open borders with a short article—or even a full book? No. My immediate goal is more modest: I’d like to convince you that open borders aren’t crazy. While we take draconian regulation of migration for granted, the central goal of this regulation is to trap valuable labor in unproductive regions of the world. This sounds cruel and misguided. Shouldn’t we at least double-check our work to make sure we’re not missing a massive opportunity for ourselves and humanity?

    https://foreignpolicy.com/2019/11/01/immigration-wall-open-borders-trillion-dollar-idea

    #ouverture_des_frontières #frontières_ouvertes #économie #migrations #richesse #monde #frontières

  • #Angers : la #Grande_Ourse réouvre au quai Robert Fèvre
    https://fr.squat.net/2019/11/07/angers-la-grande-ourse-reouvre-au-quai-robert-fevre

    Trois mois après son expulsion du #34_boulevard_Daviers, la Grande Ourse a ré-ouvert ses portes depuis la semaine dernière… dans un bâtiment de 2500 m² et encore plus près du centre-ville, sous un nouveau format, et avec de nouveaux objectifs. Elle vous convie à ses chantiers collectifs d’aménagement, de bricolage ou de maraîchage (avec […]

    #6_quai_Robert_Fèvre #ex-CPAM_du_34_boulevard_Daviers #ouverture #sans-papiers

  • #Caen : officialisation d’un nouveau #squat_rue_des_Vaux_de_la_Folie
    https://fr.squat.net/2019/11/01/caen-officialisation-dun-nouveau-squat-rue-des-vaux-de-la-folie

    Aujourd’hui, vendredi 1er novembre 2019, premier jour de la trêve hivernale, l’Assemblée Générale de lutte contre toutes les expulsions officialise un nouveau squat situé au 9, rue des Vaux de la Folie à Caen. 11 personnes, dont 6 enfants de 2 à 15 ans, sans aucune solution occupent ce lieu depuis mercredi 30 octobre. Cette […]

    #9_rue_des_Vaux_de_la_Folie #AG_de_lutte_contre_les_expulsions #Le_Marais #ouverture #sans-papiers

  • Eritrean refugees defy border closures only to find hardship in Ethiopia

    The long-dormant border crossings re-opened with such fanfare between Eritrea and Ethiopia last year as a symbol of warming relations are all now closed – but that isn’t stopping a steady flow of Eritrean refugees from fleeing across the heavily militarised frontier.

    According to the UN’s refugee agency, UNHCR, around 300 people continue to cross each day, using remote paths to avoid arrest by Eritrean border guards. They are prima facie refugees, typically escaping compulsory national service, repression, and joblessness, or looking to reunite with family members who have already made the journey.

    New arrivals join roughly 170,000 Eritrean refugees already in Ethiopia, staying in overcrowded camps, or living in nearby host communities. Younger, more mobile men and women typically head to the capital, Addis Ababa, to look for work, taking advantage of Ethiopia’s liberal employment policies for refugees.

    Finding it increasingly difficult to make ends meet in Ethiopia, many Eritrean refugees are choosing to move on, seeking better opportunities in Europe – or even further afield in the Americas – to support their families.

    Eritrea gained independence from Ethiopia in 1993, but relations between the two governments soured, leading to a war from 1998 to 2000 in which 100,000 people died. Eritrea’s closed economy and the harshness of a regime that has remained on a war footing created a generation of exiles – some 460,000 people had fled the country by the end of 2016 out of a population of 5.3 million.

    The peace agreement signed in July 2018 between Ethiopian Prime Minister Abiy Ahmed and Eritrean President Isaias Afwerki ended almost two decades of frozen conflict – and won Abiy a Nobel Peace Prize earlier this month. The accord was meant to usher in trade and development, and revive the historical ties between the two nations. But, as progress towards normalising relations has stalled, the four frontier posts thrown open under the agreement have shut, with the last one, Assab-Bure, closing in May.

    “No proper explanation was given, but most probably the [Eritrean] regime fears the risk of losing control over the command economy and further acceleration of the mass exodus,’’ said Nicole Hirt, a researcher on Eritrea with the German Institute of Global and Area Studies.
    Safety, but little work

    The Ethiopian government’s “open-camp” policy means refugees don’t have to stay in camps and can work or continue with their education.

    But most Eritreans here have no proof of their academic qualifications. The Eritrean government doesn’t issue them to those who haven’t completed national service or can’t show evidence of an exemption.

    That complicates the search for work, as Eritrean refugees have to compete in an economy that is struggling to deliver jobs to an already large pool of unemployed youth.

    In the densely-populated Mebrat Hail suburb of Addis Ababa, many apartment buildings are home to Eritreans who arrived after the peace agreement was signed.

    The influx of people looking for work and accommodation led to a jacking up of rents – adding to the struggle of new refugees trying to make a fresh start in Ethiopia.

    “Rent is becoming very expensive in Addis Ababa and, even when you can find a job, you can barely pay the bills,’’ said Abinet, a young Eritrean working as a taxi driver.

    Rent on a one-bedroom flat is between $150 and $200 – a large amount of money to find each month.

    Faven, who was a laboratory technician in the Eritrean capital, Asmara, came to Addis Ababa to join her family. She is now working in a small shop earning $34 a month. “Not even enough to pay my rent,” she said.
    No way back

    Compulsory national service is the “primary driver behind the mass exodus of thousands of young Eritreans each month who brave dangerous foreign journeys and callous governments to reach safety abroad”, Human Rights Watch has noted.

    Mickel, 22, fled the country after doing three years in the military – leaving him now marooned.

    “I’m afraid to return. I will end up in jail, or worse [if I do],” he told The New Humanitarian. “I don’t have a passport and I cannot move freely.”

    Attendance at Sa’wa, Eritrea’s national defence training centre, is compulsory for every high school student. Conscription can be indefinite. Human rights groups have repeatedly documented “slavery-like” conditions during military training at Sa’wa, including torture and sexual violence.

    “I wake up in the night and I feel the government is coming to take me.”

    "We are prisoners of our dreams in Sa’wa. We are not free. That’s why I ran away,” said a 27-year-old former physics teacher, who taught at Sa’wa before escaping.

    Filomon, a teenager, said he constantly worries he could be kidnapped in Addis Ababa by Eritrean secret police and taken back to Asmara – a fear heightened by the reopening of the Eritrean embassy in July last year.

    “I wake up in the night and I feel the government is coming to take me. I still feel they can arrest me at anytime,” Filomon told TNH. “I don’t feel safe here.”
    Travelling on

    For many Eritreans, life in Ethiopia is a frustrating state of limbo.

    Those who can, make plans to leave the country. For example, Robel, 27, is waiting for his application for a family reunification visa to the UK to be processed. In the meantime, his brother sends him money each month.

    Others contemplate more difficult journeys, north to Sudan and then the Mediterranean route to Europe via Libya – although that is tempered by the well-known dangers.

    “We are aware of the risk and we all know what’s happening there,’’ a young Eritrean woman said in reference to Libya, where migrants can face detention, extortion, and torture at the hands of militia, even before attempting the perilous sea crossing to Europe.

    It is difficult to gauge how many Eritreans are journeying on from Ethiopia, but according to UNHCR, it is a significant number, with many of them unaccompanied minors.

    Apart from the well-trodden journey north to Sudan, new routes are emerging – or being re-explored.

    For those who can afford it, Latin America is a growing destination – with the hope of then making it on from there to the United States or Canada – according to the UN’s migration agency, IOM.

    “Nothing is impossible if you have money,” said Ghebre, who arrived in Addis a few months ago but is already dreaming of a better life abroad, and who preferred to only give one name.

    Forged travel documents that can get you to Colombia, Ecuador, or Panama are available from smugglers in Uganda for $3,500 per person, TNH was told by several Eritreans in Addis Ababa. It is then a treacherous overland trek to Mexico.

    Getting through Mexico, though, is a major hurdle. A report this month by the Mixed Migration Centre noted that some 4,779 Africans were apprehended in Mexico from January through July of 2019 – almost a fourfold increase over the same period the previous year. Among those were Eritreans, according to IOM.

    Between 1,500 and 3,000 Africans are currently stranded in the southern city of Tapachula – although the Mexican authorities say they are on pace to triple the number of African migrants being processed this year, up from 2,100 in 2017.

    An unknown number of migrants are also camped on Mexico’s northern border – stalled by the tough new US immigration policies. In a one week period earlier this year, the US Border patrol at Del Rio stopped more than 500 African migrants – some with children – who had taken the risk to cross undocumented.

    Even if Eritreans do make it to the United States, there has been an “alarming uptick” in deportations by the US Immigration and Customs Enforcement agency, known as ICE, which specifically targets them, according to news reports.

    The US Department of Homeland Security has also imposed visa restrictions on Eritreans, in direct retaliation for Asmara’s perceived non-cooperation over the deportation of its citizens – a move that in reality punishes the migrants rather than the government.

    https://www.thenewhumanitarian.org/news-feature/2019/10/21/Eritrean-refugees-Ethiopia-border-closures
    #fermeture_des_frontières #ouverture_des_frontières #paix #processus_de_paix #asile #migrations #réfugiés #réfugiés_érythréens #Erythrée #Ethiopie #Addis_Abeba #travail

  • #Marseille : inauguration du Snack
    https://fr.squat.net/2019/10/27/marseille-inauguration-du-snack

    Nouveau squat, #Au_Snack est un lieu autogéré, tout frais tout chaud, ouvert à toustes, où on a hâte d’organiser plein d’activités en prenant en compte tous les rapports de domination. Il peut servir à accueillir des réunions,ouvertes ou en non-mixité, quelle qu’elle soit ; des bouffes ou des soirées de soutien, des ateliers, des […]

    #1A_rue_Espérandieu #ouverture

  • The Millions Who Left

    Since German reunification, millions of people have left the East, triggering a demographic crisis. Data now shows exactly what happened – and why there’s cause for hope.

    –-> les cartes et le graphique montrent comment il y a eu à partir de la chute du mur et pendant quelques années une forte #émigration de l’Allemagne de l’Est à l’Ouest, les flux ont diminué petit à petit à partir de la fin des années 90. Et en 2017, changement : il y a eu plus de personnes qui ont immigré en Allemagne de l’Est depuis l’Allemagne de l’Ouest que de personnes qui ont fait l’inverse.

    https://www.zeit.de/politik/deutschland/2019-05/east-west-exodus-migration-east-germany-demography

    #Allemagne #migrations #évolution #histoire #flux_migratoires #visualisation #cartographie #flux_inversés #réunification #chute_du_mur #Allemagne_de_l'Est #Allemagne_de_l'Est #préjugés #invasion #ouverture_des_frontières #frontières_ouvertes

    ping @reka @fil @simplicissimus

  • #Dijon : #ouverture d’un nouveau lieu de vie pour les réfugiés rue Henri Becquerel
    https://fr.squat.net/2019/10/01/dijon-ouverture-dun-nouveau-lieu-de-vie-pour-les-refugies-rue-henri-becque

    Ce dimanche matin à l’aube, les anciens habitants de la CPAM de Chenôve, qui vivaient depuis son expulsion le 9 septembre dernier sur le chemin des cailloux, un terrain vague le long de la rocade, ont décidé d’officialiser leur installation dans un nouvel immeuble vide. Cet immeuble, situé au #11_rue_Henri_Becquerel à Dijon, […]

    #sans-papiers #Squat_de_la_CPAM #Squat_rue_Henri_Becquerel