• De la définition de « migrant », par #François_Gemenne

    « Un migrant, c’est quelqu’un qui refuse que sa vie et les #opportunités qui lui seront offertes soit déterminées par son seul #lieu_de_naissance. Il y a aujourd’hui une très grande injustice dans le monde qui est liée au lieu de naissance. »

    https://twitter.com/RomainVeys/status/1318087047136018433

    François Gemenne interviewé par Romain Veys autour de son dernier livre « #On_a_tous_un_ami_noir »


    https://seenthis.net/messages/879416#message879417

    #définition #migrations #migrant

    ping @karine4 @isskein @reka

  • Comment, au printemps et malgré les restrictions de déplacements, de grands patrons ont voyagé en jets privés
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/10/14/comment-au-printemps-et-malgre-les-restrictions-de-deplacements-de-grands-pa

    ....Ils se partagent l’usage de cet hélicoptère à l’année avec une autre grande dynastie du CAC 40, les Pinault – François, le père et fondateur du groupe de luxe Kering, et François-Henri, le fils et actuel PDG du groupe –, afin de parcourir en une petite heure et loin des regards indiscrets la distance entre Paris et Dinard ou Saint-Malo. Les deux clans y possèdent des villas. Celle des Pinault, classée monument historique en 2019, surplombe depuis quatre-vingts ans la pointe de la Malouine à Dinard. (...)
    La demeure, flanquée d’une piscine d’une centaine de mètres carrés et de quatre pavillons pour chacun des enfants du patriarche, fait face à la plage du Havre de Rothéneuf, un site préservé où mouillent des bateaux de plaisance à l’abri du vent. Une échappée à l’air de l’océan pour Martin Bouygues, trois jours après sa reconduction à la tête du groupe familial ? Interrogé sur ces déplacements, ce dernier fait savoir, par l’intermédiaire de son directeur de la communication, que lui et son épouse – qui est présidente du Château Montrose, un domaine viticole du Médoc, à 390 kilomètres de là – « étaient à cette période dans la région de Dinard pour un motif d’ordre professionnel ». Le couple ne s’est-il pas rendu dans sa maison de vacances, demande Le Monde, conformément à ce que ses sources lui ont relaté ? Silence radio du côté de Bouygues.
    L’arrivée du couple à Dinard, malgré les restrictions, n’a en tout cas pas étonné les personnels de l’aéroport que nous avons interrogés. Car, si pour les voyageurs anonymes, la plupart des aéroports avaient fermé leurs portes – celui de Dinard ayant arrêté tout vol commercial du 24 mars au 3 juillet –, leurs pistes sont restées ouvertes aux évacuations sanitaires, au transport de matériel médical, au rapatriement de concitoyens bloqués à l’étranger… et aux vols privés. Un ballet de jets qui n’a été que peu entravé par l’obligation légale de justifier son voyage par un motif impérieux, fût-il professionnel ou personnel. Selon Eurocontrol, l’organisation chargée de la sécurité de l’espace aérien européen, l’aviation d’affaires française a bien moins souffert de la pandémie que le reste du secteur. Là où presque tous les vols commerciaux traditionnels et les vols low cost ont été annulés jusqu’en juin, opérant seulement entre 1 % et 9 % du trafic habituel à cette période, les vols privés ont rapidement retrouvé leur clientèle, opérant un quart de leurs vols habituels au 15 avril, en plein confinement, puis la moitié au 15 mai, alors que les restrictions de déplacement n’ont été levées que deux semaines plus tard.
    Dans le cadre d’un projet visant à documenter l’usage des jets privés, soutenu par l’Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP), Le Monde a eu accès aux données de vol de quelque 800 aéronefs ayant transité par 50 des principaux aéroports français d’affaires et une quinzaine d’équivalents étrangers entre le début du confinement, le 17 mars, et la fin des restrictions de déplacement, le 1er juin. Parmi ces vols, le caractère impérieux de certains déplacements interroge : y aurait-il eu un trou d’air dans le dispositif de contrôle des déplacements aériens ? A l’image de nombreux Français qui ont contourné les restrictions de déplacement au volant de leur voiture pour s’accorder quelques jours loin de leur lieu de résidence, de grands dirigeants ont fait de même pour rejoindre la côte. A ceci près que ces chefs d’entreprise ont fait usage des moyens qui sont les leurs – l’aviation privée, sa discrétion proverbiale et sa très grande flexibilité à l’égard des besoins du client. Liste de passagers tronquée, attestations professionnelles de complaisance…
    Jusqu’à la levée des restrictions, la vérification du motif des déplacements en jet privé était assurée par la gendarmerie des transports aériens (GTA), en lien avec les gendarmeries départementales, la police de l’air et des frontières et les douanes, selon les aéroports et la nationalité des passagers. « Si des vols peuvent passer sous les radars en temps normal, la période de confinement a facilité les contrôles et la surveillance au regard du désert ambiant », explique le général Jean-Pierre Gesnot (GTA), faisant référence à la chute drastique des vols commerciaux. Et de préciser : « Les contrôles ont été aussi systématiques que possible. Nous étions prévenus des mouvements grâce aux plans de vol déposés par les personnes souhaitant voler. Si les intéressés partaient d’un aéroport où nous étions implantés, nous effectuions le contrôle des motifs au départ. Sinon, comme dans le cas d’un vol parti de l’étranger, c’était fait à l’arrivée. »
    Des propos confirmés par des agents de terrain, qui nuancent cependant : « On fait surtout une vérification documentaire, c’est-à-dire que l’attestation de déplacement dérogatoire a bien été remplie et que les passagers ont un justificatif de leur employeur, s’il s’agit d’un déplacement professionnel, ou un certificat médical, s’il s’agit d’un déplacement personnel, explique un agent basé au Bourget qui a requis l’anonymat, craignant des sanctions. Mais on n’avait aucun moyen de vérifier que le déplacement était vraiment nécessaire, surtout s’il s’agit de patrons qui font faire des attestations par leur propre entreprise. »
    De fait, s’il y a bien eu quelques avions refoulés, « c’était des gens qui n’avaient fait aucun effort » pour dissimuler le caractère récréationnel de leur voyage, poursuit-il. Le 4 avril, les passagers d’un avion privé – sept hommes d’affaires originaires d’Europe de l’Est et du Sud, la quarantaine ou la cinquantaine, accompagnés de trois jeunes femmes – en ont fait l’amère expérience à leur arrivée à Marseille. Ils avaient prévu de passer le confinement dans une luxueuse villa cannoise, expliquant à certains interlocuteurs qu’il s’agissait d’un voyage d’affaires et à d’autres qu’il s’agissait d’un voyage en famille, avec nounou, cuisinier et agent de sécurité. Ces justifications ont peiné à convaincre les gendarmes et la police aux frontières sur place, qui ont estimé qu’il s’agissait d’escort-girls et de leurs riches clients. Quatre heures après leur atterrissage dans la cité phocéenne, c’est donc retour à la case départ – Londres – pour les passagers, sans toutefois avoir été verbalisés. Ils n’ont pas, d’un point de vue juridique, posé les pieds sur le sol français.
    Une source de la gendarmerie cite également une dizaine de cas en Corse, tous impliquant des étrangers. Parmi eux, une famille monégasque, vivant à Londres, et voulant « se mettre au chaud dans leur villa corse », mais aussi des Allemands venus d’Afrique pour rejoindre Porto-Vecchio, ses plages et sa marina appréciée des propriétaires de yachts. Eux ont été ravitaillés avant d’être refoulés, là où une Allemande venue d’Angleterre a pu rester à force de supplications, malgré les « sérieux doutes des douaniers sur place », relate un gendarme affecté sur l’île de Beauté. Certains patrons français, eux, ont pu aller vivre leur confinement sur la côte, avec la bénédiction de leur entreprise, qui a mis à leur disposition un jet pour retourner au bureau en cas de besoin. Un cadre dirigeant de LVMH, parti avec sa famille dans sa maison secondaire du Sud-Ouest, a ainsi effectué les 24, 26, 31 mars et 2 avril des allers-retours entre Biarritz et Paris à bord du jet du groupe de luxe. Interrogée par Le Monde, la compagnie confirme ces trajets « entre son lieu de confinement et le siège du groupe pour des raisons professionnelles impérieuses ». Le cadre a-t-il bénéficié de « contrôles très légers », lui permettant un « accès direct aux avions », ainsi qu’une source au Bourget nous l’a relaté ? A cette question, le groupe de luxe ne répond pas. Certains ont trouvé une astuce simple pour limiter les contrôles : figurer comme membre d’équipage de son jet, et non comme passager. Ancien industriel de la limonade Lorina, désormais président du Trot, l’association organisant les courses et la filière d’élevage équine, Jean-Pierre Barjon s’est rendu à Cannes le 20 mai depuis Paris. Sur les documents officiels, il figure comme pilote et son Embraer Legacy 450 voyage officiellement « à vide ». Au retour, trois jours plus tard, seule sa mère figure au manifeste passager. « Généralement, on considère que les vols sans passager sont des vols techniques, à la suite d’une maintenance, ou alors que ce sont des vols “taxi” destinés à aller chercher quelqu’un au point d’arrivée, donc on ne les contrôle pas en priorité », explique un agent des forces de l’ordre ayant dans son périmètre la cité du festival.
    L’homme d’affaires amateur de nautisme reviendra à Cannes le vendredi 29 mai. « Cette fois, c’était une vraie petite colonie de vacances, poursuit l’agent, évoquant la demi-douzaine de passagers ayant débarqué de l’avion de M. Barjon. Mais à quoi bon s’attirer des problèmes à quelques jours de la fin des restrictions… » Le 1er juin, la limite de déplacement des 100 kilomètres autour du domicile sans justification impérieuse allait être levée dans l’Hexagone. Jean-Pierre Barjon, lui, n’a pas souhaité répondre à nos questions. Outre l’attestation professionnelle dûment remplie, des forces de l’ordre ont décrit au Monde d’autres méthodes employées pour limiter les risques de contrôles en pleine pandémie : utiliser de petits aérodromes, là où les agents ne sont pas toujours présents, faire parvenir tardivement les plans de vol, ou en envoyer de multiples, vers diverses destinations pour brouiller les pistes… Une stratégie du leurre employée par un chef d’entreprise parisien mi-mai. A bord de son avion privé, immatriculé par le biais d’une structure opaque dans un paradis fiscal bien connu aux Etats-Unis – le Delaware –, cet amateur de tours de passe-passe a d’abord voyagé vers une destination compatible avec un motif professionnel – Perpignan –, avant de faire repartir une heure plus tard son avion, officiellement vide, vers une seconde plus riante : Ibiza

    #Covid-19#migration#migrant#france#sante#deplacement#economie#elite#jetprive#paradisfiscal

  • #Décolonisations : du sang et des larmes. La rupture (1954-2017) —> premier épisode de 2 (voir plus bas)

    Après huit années de conflits meurtriers, l’#Empire_colonial_français se fragilise peu à peu. La #France est contrainte d’abandonner l’#Indochine et ses comptoirs indiens. Les peuples colonisés y voient une lueur d’espoir et réalisent que la France peut-être vaincue. Les premières revendications d’#indépendance se font entendre. Mais la France reste sourde. Alors qu’un vent de liberté commence à se répandre de l’Afrique aux Antilles en passant par l’océan indien et la Polynésie, un cycle de #répression débute et la République répond par la force. Ce geste va nourrir des décennies de #haine et de #violence. Ce #documentaire, réalisé, à partir d’images d’archives, donne la parole aux témoins de la #décolonisation_française, qui laisse encore aujourd’hui des traces profondes.

    https://www.france.tv/france-2/decolonisations-du-sang-et-des-larmes/decolonisations-du-sang-et-des-larmes-saison-1/1974075-la-rupture-1954-2017.html
    #décolonisation #film_documentaire #colonialisme #colonisation #film

    #France #Indochine #Empire_colonial #FLN #Algérie #guerre_d'Algérie #guerre_de_libération #indépendance #François_Mitterrand #Algérie_française #Section_administrative_spécialisée (#SAS) #pacification #propagande #réformes #attentats #répression #Jacques_Soustelle #Antoine_Pinay #conférence_de_Bandung #Tunisie #Maroc #Gaston_Defferre #Cameroun #Union_des_populations_du_Cameroun (#UPC) #napalm #Ruben_Um_Nyobe #Ahmadou_Ahidjo #Milk_bar #armée_coloniale #loi_martiale #bataille_d'Alger #torture #haine #armée_française #Charles_de_Gaulle #paix_des_Braves #humiliation #camps #déplacement_des_populations #camps_de_déplacés #déplacés #internement #Madagascar #Côte_d'Ivoire #Guinée #Ahmed_Sékou_Touré #communauté_franco-africaine #liberté #Organisation_de_l'armée_secrète (#OAS) #17_octobre_1961 #accords_d'Evian #violence #pieds-noirs #rapatriés_d'Algérie #Harki #massacre #assassinats #déracinement #camp_de_Rivesaltes #invisibilisation #néo-colonialisme #ressources #gendarme_d'Afrique #Françafrique #Felix-Roland_Moumié #territoires_d'Outre-mer #Michel_Debré #La_Réunion #Paul_Vergès #Polynésie #Bureau_pour_le_développement_des_migrations_dans_les_départements_d'Outre-mer (#Bumidom) #racisme #Djibouti #Guadeloupe #Pointe-à-Pitre #blessure #mépris #crimes #mémoire

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    Et à partir du Bureau pour le développement des migrations dans les départements d’Outre-mer... un mot pour désigner des personnes qui ont « bénéficier » des programmes :
    les « #Bumidomiens »
    –-> ajouté à la métaliste sur les #mots en lien avec la #migration :
    https://seenthis.net/messages/414225
    #terminologie #vocabulaire

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    Une citation de #Jean-Pierre_Gaildraud, qui dit dans le film :

    « Nous étions formatés dans une Algérie française qu’il ne fallait pas contester. C’était ces rebelles, c’étaient ces bandits, ces égorgeurs qui menaçaient, qui mettaient en péril une si belle France. En toute bonne foi on disait : ’La Seine traverse Paris comme la Méditerranée traverse la France’ »

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    « Il faut tourner une page et s’abandonner au présent. C’est sûr, mais comment tourner une page quand elle n’est pas écrite ? »

    Hacène Arfi, fils de Harki

  • A l’horizon des migrations

    Bienvenue dans cette nouvelle édition de "Nos géographies". Dès demain, vendredi 2 octobre, et jusqu’à dimanche, la géographie tient son Festival international à Saint-Dié-des-Vosges. France Culture en parle avec nos deux invités, #François_Gemenne et #Lucie_Bacon, qui discuteront migrations.

    Une édition certes un peu différente des précédentes éditions, sans doute dans sa forme, mais tout aussi riche et variée autour d’un thème fort, les climats. Nous vous avons proposé la semaine dernière, les regards croisés de géographes sur l’épidémie de Covid-19, tels qu’ils ont été rassemblés et seront présentés dans ces journées. Ce soir, nous partons à l’horizon des migrations. Nos deux invités, François Gemenne et Lucie Bacon, par des voies différentes et à bonne distance des discours politiques si souvent réducteurs, explorent la diversité des parcours de migrants en prêtant attention à leur complexité. Pour l’un, à la transformation des frontières sous l’effet de la mondialisation et du changement climatique, pour l’autre, aux stratégies mises en place par les femmes et les hommes engagés sur une route semée d’obstacles, en rappelant aussi des vérités parfaitement vérifiables et pourtant obstinément inaudibles.

    Lucie Bacon, doctorante en géographie Laboratoire Migrinter (CNRS), Poitiers et Laboratoire Telemme, université Aix-Marseille. Elle achève une thèse : « La fabrique du parcours migratoire : la « route des Balkans » au prisme de la parole des migrants », un travail de terrain au plus près des intéressés.

    François Gemenne, spécialiste des questions de géopolitique de l’environnement, invité à Saint-Dié pour présenter son dernier livre au titre explicite : On a tous un ami noir. Pour en finir avec les polémiques stériles sur les migrations, (Fayard, 2020). Il a été directeur exécutif du programme de recherche interdisciplinaire « Politiques de la Terre » à Sciences Po (Médialab), et est par ailleurs chercheur qualifié du FNRS à l’Université de Liège (CEDEM).

    https://www.franceculture.fr/emissions/nos-geographies/a-lhorizon-des-migrations

    A partir de la minute 44’24 François Gemenne parle de #réfugiés_climatiques / #réfugiés_environnementaux

    #paradigme_de_l'immobilité #asile #migrations #réfugiés #frontières #im/mobilité #mobilité #idées_reçues #préjugés #frontières_ouvertes #fermeture_des_frontières #ouverture_des_frontières

    • On a tous un ami noir ; pour en finir avec les polémiques stériles sur les migrations

      Sans angélisme ni dogmatisme, ce livre apaisera le débat public sur le sujet de l’immigration, en l’éclairant de réflexions inédites : celles issues d’expériences étrangères, celles produites par la recherche et celles de l’auteur enfin, spécialiste de ces questions et lui-même étranger vivant en France depuis plus de douze ans. Pas une semaine ne s’écoule sans qu’éclate une nouvelle polémique sur les migrations : violences policières, voile dans l’espace public, discriminations, quotas, frontières... Les débats sur ces sujets sont devenus tendus, polarisés et passionnels, tandis que la parole raciste s’est libérée, relayée avec force par des activistes identitaires. Collectivement, on a accepté de penser les migrations à partir des questions posées par l’extrême-droite, en utilisant même son vocabulaire. Quant à nous, chercheurs, nous nous sommes souvent retrouvés réduits à devoir débusquer rumeurs et mensonges, qu’il s’agisse de dénoncer le mythe de l’appel d’air ou du grand remplacement. Nos sociétés resteront malades de ces questions tant qu’elles continueront à les envisager sous l’unique prisme des idéologies. C’est toute l’ambition de ce livre : montrer qu’il est possible de penser ces sujets de manière rationnelle et apaisée, en les éclairant de réflexions et de faits qui sont bien trop souvent absents des débats. En montrant, par exemple, que les passeurs sont les premiers bénéficiaires de la fermeture des frontières. Ou que la migration représente un investissement considérable pour ceux qui partent, alors qu’ils se retrouvent souvent décrits comme la « misère du monde ». Les questions d’identité collective doivent être des enjeux qui nous rassemblent, plutôt que des clivages qui nous opposent. À condition de reconnaître et d’affronter les problèmes structurels de racisme dans nos sociétés. Après tout, on a tous un ami noir.

      https://www.librairie-sciencespo.fr/livre/9782213712772-on-a-tous-un-ami-noir-pour-en-finir-avec-les-pole

      #livre #On_a_tous_un_ami_noir

    • Migrants : ouvrir les frontières, quelle idée ! Et pourtant...

      François Gemenne, enseignant et chercheur sur les politiques du climat et des migrations, vient de publier « On a tous un ami noir », chez Fayard. Un ouvrage en forme d’outil pour répondre aux idées trop vite convenues, dans le débat sur les migrations. Une manière depuis longtemps oubliée de penser cette épineuse question de société.

      https://www.lavoixdunord.fr/891788/article/2020-11-11/migrations-ouvrir-les-frontieres-quelle-idee

  • Robert Boyer : « Le capitalisme sort considérablement renforcé par cette pandémie »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/10/02/robert-boyer-le-capitalisme-sort-considerablement-renforce-par-cette-pandemi

    Le cofondateur, dans les années 1970, de « l’école de la régulation », livre, dans un entretien au « Monde », son diagnostic du choc qui ébranle aujourd’hui l’économie mondiale, et de ses devenirs possibles.
    L’économiste Robert Boyer, analyste des évolutions historiques divergentes des capitalismes – il préfère d’ailleurs utiliser ce terme au pluriel – publie, le 1er octobre aux éditions La Découverte, un ouvrage qui fera date, Les Capitalismes à l’épreuve de la pandémie (200 pages, 19 €), où il livre son diagnostic du choc qui ébranle aujourd’hui l’économie mondiale, et de ses devenirs possibles.

    Pour qualifier la crise que nous traversons, les économistes oscillent entre « crise sans précédent », « récession la plus grave depuis 1929 », ou encore « troisième crise du siècle » – après celles des subprimes de 2008 et de l’euro en 2010. Qu’en pensez-vous ?

    On ne peut pas appliquer des mots hérités des crises précédentes à une réalité nouvelle. Plus qu’une erreur, c’est une faute car cela indique que l’on espère appliquer des remèdes connus, qui seront donc inefficaces.

    Le terme de « récession » s’applique au moment où un cycle économique, arrivé à une certaine étape, se retourne pour des raisons endogènes – ce qui suppose que l’étape suivante sera mécaniquement la reprise, également pour des raisons endogènes, avec un retour à l’état antérieur. Or il ne s’agit pas ici d’une récession, mais d’une décision prise par les instances politiques de suspendre toute activité économique qui ne soit pas indispensable à la lutte contre la pandémie et à la vie quotidienne.

    La persistance d’un vocabulaire économique pour désigner une réalité politique est étonnante. On a parlé de « soutien » à l’activité, alors qu’il s’agit plutôt d’une congélation de l’économie. Le plan de « relance » est en fait un programme d’indemnisation des entreprises pour les pertes subies, mené grâce à l’explosion des dépenses budgétaires et au relâchement de la contrainte de leur refinancement par les banques centrales. C’est un « soin palliatif » qui n’aura de sens que si épidémiologistes, médecins et biologistes trouvent la solution à la crise sanitaire – mais cela ne dépend ni des modèles ni des politiques économiques.

    « Un tiers de la capacité de production s’est brutalement révélé n’avoir pas d’utilité sociale “indispensable” »

    Cet arrêt brutal et assumé de la production provoque de tels changements – d’autant plus qu’il durera longtemps – économiques, mais aussi – ce que négligent les économistes – institutionnels, politiques, sociologiques, psychologiques, de sorte qu’il est impossible que tout « reprenne » comme avant. Un tiers de la capacité de production s’est ainsi brutalement révélé n’avoir pas d’utilité sociale « indispensable ». Certains secteurs sont bouleversés par une modification structurelle des modes de consommation (le tourisme, le transport, l’aéronautique, la publicité, l’industrie culturelle…), et par la rupture des réseaux de sous-traitance et la disparition de firmes en différents points de la chaîne de valeur.

    La destruction de capital et de revenus est d’ores et déjà colossale – il faut donc s’attendre à une baisse durable du niveau de vie moyen. Et on ne peut guère compter sur la libération soudaine de l’épargne bloquée pendant le confinement parce que, étant donné la transformation du chômage partiel en chômage tout court du fait de l’accumulation des pertes. Cette épargne devrait se muer en épargne de précaution, qui ne sera libérée qu’une fois la confiance revenue.

    L’arrêt de l’économie a mis à mal les arrangements institutionnels, les règles qui, sans qu’on en ait conscience, assurent la coordination entre les acteurs : la sécurité sanitaire, la confiance dans les autorités publiques, la prévisibilité des marchés, la complémentarité des activités économiques, la synchronisation des temps sociaux – école, transport, travail, loisir –, la définition des responsabilités juridiques…

    La stratégie économique guidée par l’idée qu’il s’agit d’une récession – et qu’il suffit donc de maintenir ce qui reste de l’économie en l’état, puis de relancer l’activité pour revenir à la situation antérieure (la fameuse reprise en « V ») – est de ce fait vouée à l’échec. L’année 2020 pourrait rester dans l’histoire non pas seulement comme celle d’un choc économique du fait des pertes, colossales, de PIB et de la paupérisation de fractions importantes de la société, mais encore comme le moment où des régimes socio-économiques, incapables d’assurer les conditions de leur reproduction, ont atteint leurs limites. Il n’y aura de « sortie de crise » que lorsque la transformation structurelle de l’économie qui est en train de se dérouler sous nos yeux sera suffisamment avancée.

    Une transformation vers une économie plus respectueuse de l’environnement, moins inégalitaire ?

    Pas du tout, hélas ! Je n’entends pas participer au jeu concours du « jour d’après », où chaque spécialiste qui pointe tel ou tel défaut du système propose de le corriger : moins d’inégalités par la hausse de la fiscalité et de la dépense publique, plus d’écologie par une stratégie affirmée et cohérente de protection du climat et de la biodiversité, plus d’innovation grâce à la « destruction créatrice » des activités obsolètes, plus de compétitivité en abaissant les impôts de production, etc. Contrairement au mythe d’une table rase qui serait créée par une situation « sans précédent », cette recomposition est déjà à l’œuvre. La pandémie n’a fait que la renforcer.

    Alors de quelle transformation s’agit-il ?

    La « congélation » de l’économie a accéléré le déversement de valeur entre des industries en déclin et une économie de plates-formes en pleine croissance – pour faire image, le passage de l’ingénieur de l’aéronautique au livreur d’Amazon. Or cette économie offre une très faible valeur ajoutée, un médiocre niveau de qualification à la majorité de ceux qui y travaillent, et génère de très faibles gains de productivité. J’ai longtemps pensé que ces caractéristiques allaient déboucher sur une crise structurelle du capitalisme, mais je reconnais aujourd’hui que je me suis trompé.

    « Pendant que les écologistes interdisent les sapins de Noël, les GAFA investissent dans l’avenir »
    Les acteurs de cette économie de plate-forme, les GAFA [Google, Apple, Facebook, Amazon], bien plus que l’investissement « vert », captent les rentes du capitalisme financier, le sauvant ainsi de ses errements antérieurs, qui l’avaient conduit du krach des start-up du numérique, en 2000, au krach de l’immobilier, en 2008. Pendant que les écologistes interdisent les sapins de Noël, les GAFA investissent dans l’avenir. Bref, le capitalisme n’est pas du tout en crise, il sort même considérablement renforcé par cette pandémie.

    Mais l’économie de plates-formes renforce les inégalités économiques. Les start-up innovantes, les industries et les services traditionnels vont souffrir considérablement. Les plates-formes n’offrent que des rémunérations médiocres à ceux qui – à part leurs salariés, peu nombreux, et bien sûr leurs actionnaires – travaillent pour elles. Les GAFA ne se préoccupent ni de la production ni de l’amélioration des qualifications – ils agissent en prédateurs sur le marché des compétences, à l’échelle transnationale. La pandémie, le confinement et les mesures de « soutien » à l’économie n’ont fait que renforcer ces phénomènes : hausse du sous-emploi, perte de revenus des moins qualifiés, élargissement du fossé numérique tant entre les entreprises qu’entre les individus, inégalité d’accès à l’école.

    Les « perdants » de cette économie, et ils sont nombreux, sont ainsi poussés à se tourner vers les Etats, seuls capables de les protéger de la misère et du déclassement face à la toute-puissance des firmes transnationales du numérique et de la finance – mais aussi réhabilités dans leurs fonctions régaliennes et régulatrices par la « magie » de la pandémie. La puissance des GAFA produit donc sa contrepartie dialectique : la poussée de différents capitalismes d’Etat prêts à défendre leurs prérogatives – et leurs propres entreprises – derrière leurs frontières, dont le modèle le plus achevé est la Chine.

    La concurrence croissante entre ces deux formes de capitalisme est un facteur de déstabilisation des relations internationales, comme le montre la rivalité entre la Chine et les Etats-Unis, encore exacerbée par la crise du Covid-19 et dont il est impossible, à ce stade, de prévoir l’issue.

    La consolidation de pouvoirs économiques en pouvoirs politiques – impériaux ou nationaux – pourrait faire voler en éclats les tentatives de gestion multilatérale des relations internationales – alors que la pandémie a démontré une fois de plus la nécessité d’une gestion mondiale des questions sanitaires, par exemple. Cette montée de ce qu’on appelle les « populismes » peut aussi faire avorter les projets de coordination régionale comme l’Union européenne au profit d’un éclatement d’Etats souverains avides de « reprendre le contrôle », comme le proclame Boris Johnson, aidé en cela par toute la panoplie des outils numériques. On aurait ainsi le « choix », si j’ose dire, entre un pouvoir numérique exercé par des multinationales, et un pouvoir numérique exercé par des Etats souverains rivaux.

    Mais là encore, comme le montre l’incertitude sur l’élection américaine du 3 novembre, l’histoire n’est pas écrite. Il se peut aussi que des coalitions politiques obtiennent le démantèlement du monopole des GAFA, comme ce fut le cas pour celui des chemins de fer et du pétrole à la fin du XIXe siècle aux Etats-Unis, ou encore que le régime chinois soit contesté par une soudaine révolte sociale.

    La contingence des événements devrait d’ailleurs inciter économistes et politistes à se méfier des prédictions issues des modèles théoriques auxquels la réalité historique devrait avoir le bon goût de se plier… car c’est rarement le cas. Cinquante ans de pratique de la théorie de la régulation m’ont appris qu’il faut toujours réinjecter dans l’analyse le surgissement des nouvelles combinaisons institutionnelles et politiques que crée de façon contingente la marche de l’histoire. Comme le disait Keynes [1883-1946] : « Les économistes sont présentement au volant de notre société, alors qu’ils devraient être sur la banquette arrière.

    Vous êtes d’ailleurs, dans votre livre, extrêmement critique à l’égard de votre profession et des élites politiques et technocratiques en général, en particulier sur leur gestion de cette crise.

    Ce n’est pas faux… Je prendrais un seul exemple, pas tout à fait au hasard : l’économie de la santé. Pour les macroéconomistes, le système de santé représente un coût qui pèse sur la « richesse nationale », et il faut donc le réduire – et les politiques les ont suivis sur cette voie. Depuis vingt ans, les ministres de l’économie ont l’œil rivé sur le « spread », l’écart de taux entre les emprunts d’Etat des différents pays. Leur objectif est que l’économie nationale attire suffisamment le capital pour que celui-ci vienne s’investir ici plutôt qu’ailleurs. Ce n’est pas idiot en soi, mais la conséquence qui en a été tirée a été de limiter la dépense publique de santé, d’éducation, d’équipement…

    Les mots comptent : les économistes, et les politiques, appellent le financement de ces « charges » des « prélèvements obligatoires » – alors qu’elles sont la contrepartie des services rendus à la collectivité ». Ce cadre de pensée fait que les administrations et les politiques ne disposent pas des bons outils d’évaluation. Il a conduit à la mise en place, dans les hôpitaux, de la gestion par activité, qui a engendré un incroyable gaspillage, alors qu’un bon indicateur d’une politique sanitaire devrait être le nombre d’années de vie en bonne santé, et la bonne gestion celle qui permet de coordonner efficacement le travail des équipes médicales.

    On a ainsi assisté, à l’occasion de la pandémie, à un bel exemple de la façon dont une contingence, l’irruption d’un virus, renverse un cadre de pensée. Alors que la finance définissait le cadre de l’action publique, y compris en santé, c’est aujourd’hui l’état sanitaire du pays qui détermine le niveau d’activité économique, et la finance qui attend comme le messie un vaccin ou un traitement pour savoir enfin où investir ses milliers de milliards de liquidités. La décision de donner la priorité à la vie humaine a inversé la hiérarchie traditionnelle des temporalités instituée par les programmes de libéralisation aux dépens du système de santé, et a généré une série d’ajustements dans la sphère économique : panique boursière, effondrement du prix du pétrole, arrêt du crédit bancaire et de l’investissement, abandon de l’orthodoxie budgétaire, etc.

    Cette crise a donc dévoilé, comme le ferait une radiographie, le rôle véritable d’une institution, la santé publique, dont le fonctionnement était sous-estimé par l’idéologie implicite à la théorie économique de référence. Celle-ci en effet prédit que, comme pour une firme, le secteur de la santé peut obtenir des gains de productivité grâce à des innovations techniques. Or la santé est le seul secteur où le progrès technique fait monter les coûts, parce que même si le prix unitaire d’un soin diminue, le coût global augmente, car il faut donner accès à ce soin innovant à tout le monde, et qu’il y a toujours de nouvelles maladies à combattre. C’est donc une erreur fondamentale de vouloir « faire baisser le coût de la santé ». D’ailleurs, ni l’opinion ni les professionnels ne le souhaitent, seuls les économistes, relayés jusqu’alors par les politiciens, le veulent.

    Cette pandémie a aussi eu raison d’un dogme fondamental de la théorie économique : le marché aurait, mieux que la puissance publique, la capacité de revenir à l’équilibre des coûts de façon « naturelle », car il aurait la capacité de diffuser et de synthétiser les informations disséminées dans la société, et d’organiser ainsi les anticipations des acteurs économiques pour allouer efficacement le capital.

    Or, avec la pandémie, nous sommes passés d’une économie du risque à une économie de l’incertitude radicale, sur le modèle même de l’épidémiologie. Car la gestion de l’épidémie consiste à gérer l’incertitude au gré de l’apparition de nouvelles informations aussitôt traitées par des modèles probabilistes… eux-mêmes remis en question par l’apparition de nouvelles données.

    Au départ, les gouvernements ont eu à affronter un dilemme – choisir entre la vie humaine et l’activité économique. Face au risque de subir des millions de morts, sur le modèle de certaines épidémies passées, le choix a été rapide : on sauve les vies et on oublie tout le reste. Un simple calcul semblait pouvoir permettre d’arbitrer le moment du déconfinement, c’est-à-dire le moment où le coût économique, en hausse, allait devenir supérieur au prix de la vie humaine sauvée.

    Les gouvernements ont cru pouvoir s’appuyer sur les scientifiques pour asséner de telles certitudes. Mais la gestion des pandémies pose à chaque fois, dans l’histoire, des problèmes qui dépassent les connaissances scientifiques du moment : chaque virus est nouveau, présente des caractéristiques inédites qu’il faut découvrir en même temps qu’il se diffuse, et qui mettent à bas les modèles hérités du passé. Dès lors, comment décider aujourd’hui, alors que l’on sait que l’on ne sait pas encore ce que l’on saura demain ? Il en résulte un mimétisme général : il vaut mieux se tromper tous ensemble qu’avoir raison tout seul.

    S’appuyer sur les « certitudes » de la science, c’est confondre l’état des connaissances des manuels avec la science en train de se faire. C’est ainsi que l’incertitude, intrinsèque, de la science épidémiologique a fait perdre aux politiques la confiance du public. Osciller entre des injonctions contradictoires, par exemple sur les masques puis l’accès aux tests, ne peut que déstabiliser la capacité des agents à anticiper sur ce qui va advenir. Les gouvernements sont donc maintenant confrontés à un trilemme : à la préservation de la santé et au soutien de l’économie s’est ajouté le risque d’atteinte à la liberté, redouté par une opinion défiante.

    L’Etat, comme le marché, est capable de gérer les risques, mais il est mis au défi de l’incertitude radicale. Les financiers aussi détestent ces « cygnes noirs », ces événements extrêmes qui s’écartent des distributions statistiques, base de la valorisation de leurs instruments, et qui paralysent toute anticipation et donc les décisions d’investissement. Et épidémiologistes comme climatologues promettent justement la multiplication de tels événements…

    Vous ne proposez pas que des scénarios aussi noirs dans votre livre. La pandémie, vous l’avez dit, a fait émerger des institutions et des besoins « cachés » jusqu’ici par les idéologies économico-technocratiques, comme la santé…

    Je voyage beaucoup au Japon, dont l’absence de croissance depuis plus de vingt ans, malgré la répétition des « plans de relance », est considérée par les macro-économistes comme une anomalie. Et si, au contraire, le Japon explorait un modèle économique pour le XXIe siècle, où les dividendes de l’innovation technologique ne sont pas mis au service de la croissance, mais du bien-être d’une population vieillissante ? Car après tout, quels sont les besoins essentiels pour les pays développés : l’accès de tous les enfants à une éducation de qualité, la vie en bonne santé pour tous les autres, y compris les plus âgés, et enfin la culture, car c’est la condition de la vie en société – nous ne sommes pas seulement des êtres biologiques qui doivent uniquement se nourrir, se vêtir et se loger. Il nous faut donc être capables de créer un modèle de production de l’humanité par l’humain. C’est ce que j’appelle dans le livre une économie « anthropogénétique ».

    « Pourquoi trouver “naturel” de renouveler en permanence nos voitures et nos smartphones, et pas notre accès à l’éducation, aux soins de santé, aux loisirs et la culture ? »
    Or ce modèle est déjà à l’œuvre, mais il n’est pas reconnu. il n’y a eu aucune baisse des dépenses de santé aux Etats-Unis depuis 1930, la santé y est le premier secteur de l’économie loin devant l’industrie automobile, le numérique, etc. L’éducation, la santé et les loisirs sont depuis 1990 aux Etats-Unis le premier employeur et sont en progression constante, alors que l’emploi continue de baisser dans l’industrie et, depuis la fin de cette décennie, dans la finance. Pourquoi devrions-nous trouver « naturel » de renouveler en permanence nos voitures et nos smartphones, et pas notre accès à l’éducation, aux soins de santé, aux loisirs et la culture ? Les innovations dans ces secteurs sont, plus que les technologies numériques, au cœur de la vie sociale et de son amélioration.

    La crise du Covid-19, en nous faisant prendre conscience de la fragilité de la vie humaine, pourrait changer les priorités que nous nous donnons : pourquoi accumuler du capital ? Pourquoi consommer de plus en plus d’objets à renouveler sans cesse ? A quoi sert un « progrès technique » qui épuise les ressources de la planète ? Comme le proposait Keynes dans sa Lettre à nos petits-enfants (1930), pourquoi une société où, la pauvreté ayant été vaincue, une vie en bonne santé ouverte sur la culture et la formation des talents ne serait-elle pas attirante et réalisable ? Puisque nous commençons à peine à prendre conscience que « les dépenses de production de l’humain » sont devenues la part majeure des économies développées ; le Covid-19 a donné pour priorité à l’Etat la protection du vivant et l’a contraint à investir pour cela, engageant de fait une « biopolitique », d’abord contrainte mais demain choisie.

    Mais il faudrait une coalition politique puis des institutions nouvelles pour faire de ce constat un projet. Il est malheureusement possible que d’autres coalitions – au service d’une société de surveillance, incarnée dans un capitalisme de plate-forme ou dans des capitalismes d’Etat souverains – l’emportent. L’histoire le dira.

    #capitalisme #capitalisme_de_plateforme #capitalisme_d'État #santé #santé_publique #crise_sanitaire

  • Angela Merkel est à 72 % de satisfaction dans la population allemande en âge de voter.


    https://twitter.com/lucdebarochez/status/1311746620552286208

    Commentaire de #François_Gemenne :

    On avait pourtant dit il y a cinq ans que l’accueil des réfugiés syriens était une erreur politique majeure, qui signerait la fin de la carrière d’#Angela_Merkel...

    https://twitter.com/Gemenne/status/1311909831088001024
    #réfugiés #sondage #popularité #Merkel #accueil #sondage #réfugiés_syriens #wir_schaffen_das #Allemagne #migrations (https://fr.wikipedia.org/wiki/Wir_schaffen_das)

    ping @isskein @karine4

  • Mikrodystopies de François Houste - Chut Maman Lit !
    https://chutmamanlit.fr/2020/10/mikrodystopies-de-francois-houste

    A force de suivre de près l’actualité littéraire de l’Imaginaire, j’aime bien être surprise de temps en temps par des récits de SFFF que je ne connais pas et qui peuvent me surprendre. Le petit livre dont je vais vous parler : Mikrodystopies de François Houste paru chez C&F éditions, a une drôle d’histoire. Il est tiré d’un compte twitter : @mikrodystopies sur lequel François Houste imagine de courts récits de SF en moins de 280 caractères. Les thèmes : Robots, IA et dystopies.

    Une très bonne surprise avec ce recueil, c’est bien écrit, d’actualité, plein d’humour et joliment édité.

    #Mikrodystopies #François_Houste #C&F_éditions

  • Blog Stéphane Bortzmeyer : Fiche Mikrodystopies
    https://www.bortzmeyer.org/mikrodystopies.html

    Fiche de lecture : Mikrodystopies

    Auteur(s) du livre : François Houste
    Éditeur : C&F Éditions
    9-782376-620112
    Publié en 2020
    Première rédaction de cet article le 30 septembre 2020

    Beaucoup de gens sur Twitter ont déjà lu les Mikrodystopies, ces très courtes histoires d’un futur techniquement avancé mais pas forcément très heureux. Les voici réunies dans un livre, le premier livre de fiction publié chez C&F Éditions.

    Des exemples de Mikrodystopies ? « Le robot de la bibliothèque municipale aurait été l’assistant idéal s’il n’avait pas pris l’initiative de censurer certains ouvrages de science-fiction qu’il jugeait offensants. » Ou bien « La licence du logicielle était claire : pour chaque faute d’orthographe corrigée, le romancier devait reverser une partie de ses droits d’auteur à la société qui avait créé ce traitement de texte. » Ou encore, en temps de pandémie, « Les robots de l’entreprise firent valoir leur droit de retrait, invoquant les pare-feu insuffisants du réseau informatique. ». Oui, je l’avais dit, ce sont des courtes histoires, qui se tiennent dans les limites du nombre de caractères que permet Twitter, mais je trouve chacune d’elles pertinente, et mettant bien en évidence un problème de notre société et de son rapport avec la technique.

    Fallait-il publier ces histoires que tout le monde peut lire sur Twitter ? Je vous laisse en juger mais, moi, cela m’a beaucoup plu de les découvrir ou de les redécouvrir sur mon canapé. Et en plus le livre est beau comme l’explique Nicolas Taffin.

    #Mikrodystopies #François_Houste #C&F_éditions

  • Ne nourrissez pas les robots… | Sur les Mikrodystopies de François Houste | Entre les lignes entre les mots
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2020/09/30/ne-nourrissez-pas-les-robots

    Des textes très courts, plein d’humour plus ou moins grimaçant, des moments de tendresse aussi. Les angoisses et les espoirs dévitalisés projetés vers un avenir sombrement coloré par la pandémie de covid-19. L’affluence technologique contre les controverses démocratiques, l’isolement connecté contre la singularité humaine, le non-sens de la marchandisation des êtres humains. Et le fil tendu d’espoir des résistances…

    Le monde des calculs et des algorithmes, les voitures autonomes, les implants cérébraux, « C’était l’un des inconvénients des implants cérébraux gratuits : ils obligeaient parfois leur hôte à prononcer un script publicitaire », les objets connectés, les réalités virtuelles, les robots,

    Un livre et des histoires à partager

    François Houste : Mikrodystopies

    Fiction C&F éditions, Caen 2020, 136 pages, 15 euros

    Didier Epsztajn

    #François_Houste #Mikrodystopies #C&F_éditions

  • Mikrodystopies by François Houste - Fonts In Use
    https://fontsinuse.com/uses/35630/mikrodystopies-by-francois-houste
    https://assets.fontsinuse.com/cardshot?q=KW0Ddn9oHB1uaG8/awpQDSQtF10XJUUmUnlkAy4DSR5oE18IaiwcFDg3JCU8QxdWNCdYLRolRC8DH2lYb

    FF Attribute Text in use for the cover and interior of Mikrodystopies by François Houste, a collection of Twitter fiction by French author François Houste:

    Digital Oulipo? Technical haikus? Cybernetic aphorisms? The Mikrodystopies are the product of the exercise in style which François Houste engaged in: writing and disseminating on Twitter complete stories in no more than 280 characters.

    The book was designed by Nicolas Taffin (who also made the photographic illustrations in the book interior) and Sophie Harris, using FF Attribute Text by Viktor Nübel. In the colophon they describe it as “one of the most beautiful typefaces when it comes to ‘faux monospaced fonts’ which takes the shapes of characters with the constant spacing of computer terminals,themselves inherited from typewriters. By adding a little proportionality, the faux monospaced preserves legibility. A typical hybridization of our early days of the 21st century.”

    170 pages, 13,5×21 cm. Published by CF éditions.

    #Typographie #François_Houste #Nicolas_Taffin #C&F_éditions #Mikrodystopies

  • #François_Gemenne sur l’#appel_d'air : Ils ne vont pas venir pour une douche à Calais...

    3 minutes pour déconstruire magistralement une #idée_reçue...

    François Gemenne : « Je suis frappé de voir comment toute une série de concepts qui étaient réservées à l’#extrême_droite il y a quelques années encore, c’est le cas de l’appel d’air sont désormais passés dans le langage courant parfaitement acceptés dans le débat public, utilisés tant par la gauche que par la droite, et qu’on va, de surcroit, mener des politiques qui vont s’appuyer sur ces concepts. Et c’est absolument faux !
    L’idée de l’appel d’air c’est de dire que si on accueille des gens dans des conditions décentes, ça va les attirer, ça va faire venir davantage de gens. Or, pourquoi est-ce que ces gens migrent au départ ? Pourquoi est-ce qu’ils vont choisir d’abandonner leurs familles, leurs villages, de prendre tous les risques, de dépenser des milliers d’euro aux passeurs ? Parce qu’ils en ont absolument besoin pour sauver leur vie, pour nourrir leur famille, ou simplement pour accomplir le projet d’une vie meilleure. Ils ne vont pas venir pour une douche à Calais ou pour quelques centaines d’euro d’allocations familiales. Cela n’a aucun sens. Et très souvent ils ne savent pas avant de venir quelles sont les aides auxquelles ils auront droit et d’ailleurs beaucoup n’y prétendent même pas parce qu’ils ne savent pas qu’ils y ont droit. Et donc, vraiment, il y a ici quelque chose de complètement absurde que d’imaginer que les migrants viennent pour les conditions de réception dans le pays. Ce n’est pas ça du tout qui détermine le choix du pays de destination : ça va être la présence de membres de leur famille, d’anciens liens coloniaux, la langue qu’on y parle, l’état du marché du travail, mais pas du tout le niveau des aides disponibles pour les migrants. »

    Journaliste : "Le contre-argument utilisé : Allemagne, 2015, Angela Merkel ouvre les frontières, permet aux migrants de venir parce qu’il y a une crise énorme, et ils viennent. Et là du coup l’Allemagne est débordée...

    François Gemenne : "En réalité c’est un argument qui est assez fallacieux pour deux raisons. D’abord, en fait, parce que ça s’est assez bien passé, au final. Quand on fait le bilan 5 ans après, il est largement positif....

    Journaliste : Avec une poussée de l’extrême droite en Allemagne...

    François Gemenne : « Avec une poussée d’extrême droite en Allemagne, mais enfin soyons sérieux ! On a en France l’extrême droite à 30 ou 35% avec des frontières fermées et une politique complètement hostile aux migrants et aux demandeurs d’asile, en Allemagne ils ont une extrême droite à 10 ou 15% avec une politique bien plus généreuse. Qui sommes nous pour dire ’Ah, regardez en Allemagne, il y a un problème d’extrême droite !’
    Donc, d’une part ça s’est plutôt bien passé. Et d’autre part, les gens croient souvent que c’est la décision de Angela Merkel d’ouvrir les frontières qui a fait venir les réfugiés syriens en Allemagne. En réalité, c’est l’inverse : les réfugiés étaient déjà là et c’est Angela Merkel qui ouvre les frontières quelque part pour accompagner ce mouvement et donc c’est l’arrivée de réfugiés qui la décide à poser un geste humanitaire fort et à ne pas les renvoyer, mais ce n’est pas l’inverse. Au fond, la temporalité des événements... On imagine qu’il y a un lien de cause à effet entre l’ouverture des frontières et l’arrivée des réfugiés, alors qu’en réalité c’est tout l’inverse. »

    https://twitter.com/_alairlibre/status/1308104092745707521
    https://www.mediapart.fr/journal/france/210920/francois-gemenne-assiste-une-liberation-de-la-parole-raciste-et-xenophobe
    #frontières #ouverture_des_frontières #asile #migrations #réfugiés #ressources_pédagogiques #vidéo #Merkel #Angela_Merkel #Wir_schaffen_das

    ping @_kg_ @karine4 @isskein @reka

  • Dystopies familières | Polylogue
    https://polylogue.org/dystopies-familieres

    François Houste est un type formidable : non seulement il a du talent et de la finesse, mais en plus travailler avec lui est un grand plaisir. C’est sans doute pour cela qu’il inaugure la collection fictions de C&F éditions ;-)

    Mikrodystopies, ce sont des moments volés au futur (un futur si présent), des situations, plus que des histoires, qui montrent les humains confrontés à leur devenir-machine, les algorithmes face à des dilemmes humains trop humains, les robots désireux de se faire une place dans l’humanité, bref, un joyeux méli-mélo de notre quotidien techno-futur. 320 fragments de vies, tous limités à 280 caractères – pas un de plus – un exercice de style inspiré et stimulé par Twitter où le compte @mikrodystopies poursuit ses explorations. Le ton est toujours aigre-doux, plein de finesse, d’humour aussi. Quant au désespoir, n’est pas une injonction, il est laissé à la discrétion du lecteur, qui affichera d’abord bien souvent un sourire.

    Mais j’avais en tête une série de photos depuis un moment, cela a été l’occasion de passer à l’acte. L’idée en était : produire “à la maison” et sans effets de retouche, ni collages impressionnant, ni équipements futuristes, des images mettant en situation tous ces messages numériques qui nous confrontent aux erreurs systèmes, illegal arguments et autres plantages, violations des termes, acceptation de conditions abusives ; bref, à la régulation de nos vies par les logiciels depuis que « Code is law ». J’ai donc profité de l’occasion pour acquérir un nano projecteur à trois sous et préparer des messages que nous avons pu projeter, avec l’aide de ma fille, sur les jouets, murs, objets de la maison, ou même sur notre propre peau, comme s’ils étaient animés de facultés interactives nouvelles, irrigués de silicium. Avec un peu d’imagination, bien-sûr. J’ai aussi pu faire quelques images chez ma mère, dont l’intérieur n’a vraiment rien de techno, et lui proposer ainsi une belle mise à jour. Bref, on était vraiment dans le quotidien familial, tout près des récits de François Houste.

    Je me retrouvais avec une série de 11 images finales, sombres mais familières, qui ont rapidement trouvé leur pendant dans les Mikrodystopies. Plus que des illustrations strictes, cela composait des paires harmonieuses, que nous avons mises en valeur dans certaines doubles pages du livre.

    #Mikrodystopies #François_Houste #Nicolas_Taffin #Making-of #C&F_éditions

  • En Espagne, 655 rues rendent hommage au franquisme

    Alors que le gouvernement espagnol a publié mardi un projet de loi sur la mémoire du franquisme, Mediapart s’est penché sur le répertoire des rues d’Espagne : 68 d’entre elles portent encore le nom de Franco, et plusieurs centaines rendent hommage à la dictature.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/150920/en-espagne-655-rues-rendent-hommage-au-franquisme#xtor=CS7-1047
    #toponymie #toponymie_politique #Espagne #noms_de_rue #Franco #Franquisme #hommage #mémoire

  • Une nouvelle grave : Salah Hamouri est menacé d’expulsion - Association France Palestine Solidarité
    https://www.france-palestine.org/Une-nouvelle-grave-Salah-Hamouri-est-menace-d-expulsion

    Ce jeudi 3 septembre 2020, Salah Hamouri a été convoqué au centre d’interrogatoire de Moskobiyeh, à Jérusalem. Une lettre du ministre de l’intérieur israélien, Aryé Deri, membre du parti ultra-orthodoxe Shas, lui a été remis. Par cette missive, le ministre indique sa décision de retirer purement et simplement la carte de résidence permanente de Salah Hamouri, seul papier officiel lui permettant de vivre, chez lui, à Jérusalem. A cette fin, il invoque incroyablement une loi de 1952 sur « l’entrée en Israël » alors que Salah est né et vit à Jérusalem depuis 1985.

    Cette révocation aboutirait à une expulsion définitive de Salah. Elle est arguée pour des faits supposés, et jamais prouvés, pour lesquels néanmoins il a déjà effectué plus de 8 années de prison (5 incarcérations). Le ministre de l’intérieur israélien, par cette lettre supplante le système judiciaire, ainsi que le droit de chaque "accusé" à se défendre. Nul ne peut être puni deux fois et encore moins par simple décision d’un ministre !

    Il prend une décision politique et uniquement politique, une décision par ailleurs arbitraire, inhumaine et extrêmement rare : celle de déchirer, en quelque sorte, la carte de résident de Salah Hamouri afin de procéder à son expulsion de sa terre natale.

    @loutre

    • ElsaLefort
      @ElsaLefort
      ·3h
      https://twitter.com/ElsaLefort/status/1301753193714638849

      1- Bafouer le droit international, harceler les Palestiniens
      2- Chouiner à la moindre réaction de la communauté internationale

      La méthode ne prend plus, tout comme @francediplo
      , on vous voit

      Un ministre qui juge un individu ≠ indépendance de la justice ≠ démocratie
      https://pbs.twimg.com/media/EhDBoXuWoAAwvr2?.jpg

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      Ambassade d’Israël
      @IsraelenFrance
      https://twitter.com/IsraelenFrance/status/1301567102499852288
      Surpris que @francediplo
      apporte son appui sur twitter à LibertéPourSalah qui incrimine Israël des pires maux et remet en cause l’indépendance de la justice et l’Etat de droit israéliens. Le dialogue entre nos 2 démocraties suppose une confiance entre nos institutions mutuelles.
      7:05 PM · 3 sept. 2020·Twitter for iPhone
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      C’est : l’ @ambfranceisrael qui avait retwitté hier le message du Comité de soutien de Salah Hamouri, depuis la réprimande israélienne, il l’a effacé.
      #Salah_Hamouri

    • Israël entame des démarches pour expulser le franco-palestinien Salah Hamouri
      Par Le Figaro avec AFP
      Publié hier à 22:18
      https://www.lefigaro.fr/flash-actu/israel-entame-des-demarches-pour-expulser-le-franco-palestinien-salah-hamou

      Les autorités israéliennes ont entamé des démarches pour expulser l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, au cœur d’un différend entre Israël et la France, a indiqué jeudi à l’AFP le ministère israélien de l’Intérieur. Salah Hamouri, un militant de la cause palestinienne accusé par Israël -malgré les dénégations de l’avocat- d’être un membre actif du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), un mouvement jugé terroriste par l’Etat hébreu, avait été arrêté le 30 juin à Jérusalem, puis libéré après une semaine de détention.

      D’après l’ambassade d’Israël en France, l’avocat, qui défend des prisonniers palestiniens, avait été arrêté « dans le cadre d’une opération policière antiterroriste ». Pour être libéré, Salah Hamouri a dû payer une caution, s’engager à ne pas parler pendant trois mois à certaines personnes et se tenir prêt à se rendre « disponible pour d’éventuelles convocations de la justice », avait indiqué en juillet le Quai d’Orsay qui avait suivi le dossier. Mais, jeudi, le ministre israélien de l’Intérieur Arié Dery, figure de proue du parti ultra-orthodoxe Shass, a informé Salah Hamouri de « son intention (...) de révoquer son statut permanent en Israël », selon les services du ministère.

      Né à Jérusalem de mère française et de père palestinien, Salah Hamouri avait été emprisonné entre 2005 et 2011, un tribunal israélien l’ayant reconnu coupable de projet d’assassinat d’Ovadia Yossef, ancien grand rabbin d’Israël et fondateur du parti Shass, décédé en 2013. Les Palestiniens nés à Jérusalem, ville dont la partie orientale a été annexée par l’Etat hébreu en 1967, n’ont pas la nationalité israélienne, à moins d’en faire la demande, mais un permis de résidence permanent les autorise à vivre et travailler sur le territoire israélien. Sans ce permis, Salah Hamouri ne pourrait donc plus rester à Jérusalem ou sur le territoire israélien, ce qui conduirait à son expulsion.

      « Israël n’ayant pas réussi à le contraindre (...) à quitter la Palestine, il entend maintenant l’expulser purement et simplement de sa terre natale », a réagi jeudi dans un communiqué l’ONG France-Palestine qui a demandé aux autorités françaises et européennes d’intervenir. Après l’arrestation de Salah Hamouri en juin, la France avait demandé des « éclaircissements » sur les raisons de son arrestation et déclaré tout mettre en oeuvre pour que sa situation soit « réglée au plus vite ».

  • L’art du pisé ou la massivation de la terre
    https://topophile.net/savoir/lart-du-pise-ou-la-massivation

    Au lendemain de la révolution française, François Cointeraux (1740-1830), maître maçon, entrepreneur, architecte, s’établit comme « professeur d’architecture rurale » avec l’ambition d’actualiser et de populariser la tradition constructive de sa région natale (Lyon) : le pisé, une maçonnerie monolithique obtenue par la compression de couches successives de terre légèrement humide dans un coffrage. Matériau disponible et... Voir l’article

  • « Ce soir, j’ai la gâchette facile » : retour sur les dix affaires de violences qui ont mené des policiers en prison - Basta !
    https://www.bastamag.net/j-ai-la-gachette-facile-dix-affaires-violences-policiers-condamnes-prison-

    Les agents impliqués dans des interventions létales controversées sont très rarement condamnés à des peines d’emprisonnement ferme. C’est arrivé dix fois en 43 ans, pour 213 interventions ayant entraîné la mort. Basta ! revient sur ces affaires ayant abouti devant un tribunal à une condamnation de policiers ou de gendarme

  • Fakir et Ruffin : opération infiltration - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/120720/fakir-et-ruffin-operation-infiltration

    Dans le premier épisode de sa série d’enquêtes multimédia « Le Squale, opérations secrètes », Mediapart est en mesure d’apporter la preuve que la présidence de LVMH a directement demandé, au printemps 2013, à pouvoir « infiltrer » le journal indépendant pour mieux l’espionner en temps réel et prévenir ses actions.

    La requête a été formulée sans ambiguïté par le vice-président d’alors de LVMH, Pierre Godé, le bras droit de toujours de Bernard Arnault, décédé en février 2018. L’opération d’infiltration de Fakir et de François Ruffin a été pilotée de bout en bout par Bernard Squarcini, l’ancien chef des services secrets intérieurs sous Sarkozy.

    L’ex-maître espion, reconverti dans le privé depuis sept ans, n’a par ailleurs pas hésité à mobiliser les services de renseignements ou la police pour essayer de contrer François Ruffin, qui sera l’auteur en 2015 du documentaire à succès sur Bernard Arnault, Merci Patron !

    Bonne écoute.

  • Mathieu Rigouste
    @MathieuRigouste
    https://twitter.com/MathieuRigouste/status/1049925051276029952

    Plus de nombreux liens.

    Organisation (para)étatique du trafic de stups/suite.
    François Thierry et 2 magistrates de premier plan, Véronique Degermann, procureure adjointe antiterrorisme et Karine Roussy-Sabourin, ancienne procureure, entendus par l’IGPN.

    Sofiane Hambli - l’indic professionnel qui gérait l’un des plus grands marchés de stups de France sous supervision de #FrançoisThierry, patron des Stups (Ocrtis) à l’époque - est libéré.

    Le trafic de cocaïne remontait jusqu’à l’Etat-major de la Police Judiciaire.

    F.Thierry, ancien patron d stups, mis en examen pour « faux & complicité de faux en écriture publiq p. dépositaire autorité publiq », « complicité de trafic de stups » et « participation à une association de malfaiteurs »

    "Un ancien commandant de police chargé de la lutte contre le trafic de drogue a été condamné mardi à Marseille à quatre ans de prison dont deux avec sursis pour avoir détourné 52,5 kilos de résine de cannabis et deux kilos de cocaïne."

    8kg de Cocaïne découverts ds une cale aménagée à l’arrière du navire MN Toucan, chargé du transport d’élémts de fusée Ariane "à un endroit censé être protégé, rattaché au centre spatial guyanais ». Une autre cache aménagée ds MN Colibri, son bateau frère.
    Il n’y a pas plus de"ripoux"que de"bavures"ds la police.

    La police est un système de pouvoir qui administre des régimes de violence vs les classes dominées
    &qui s’intègre historiqmt ds le capitalisme d prohibitions en y participant &en le coproduisant.

    capitalismecamegc3a9nocide.pdf
    http://www.pmneditions.com/wp-content/uploads/2015/02/capitalismecamegc3a9nocide.pdf

    Les grandes puissances impérialistes et leurs sous-traitants mènent à l’intérieur de leurs frontières ce que leurs médias appellent des « guerres à la drogue et à la criminalité ». Dans les cités, les ghettos, les favelas et les bidonvilles du monde entier, les habitant.e.s font en réalité face à des guerres policières contre-insurrectionnelles et permanentes. L’industrialisation de ce processus a commencé aux États-Unis dans les années 1960. C’est là qu’à la même époque, les mouvements révolutionnaires noirs et portoricains se sont organisés en premier pour lutter, par eux-mêmes, contre les ravages de la came et attaquer le système de domination politique, économique et sociale qui la propulse et la déverse. Les révolutionnaires du Black Panther Party For Self Defense (BPP) ont démontré que la drogue et la criminalité ne sont pas plus des fatalités que la pauvreté. Et qu’elles font partie intégrante d’un système organisé par les classes dominantes pour produire une nouvelle forme d’esclavage confinant au génocide.C’est ce qu’explique Michael « Cetewayo » Tabor dans « Capitalisme + came = génocide ». Né à Harlem (New York) le 13 décembre 1946, il a grandi dans une cité ravagée par la came et son trafic. Étudiant et basketteur talentueux, il devient dépendant à l’héroïne à l’âge de 13 ans. L’autobiographie de Malcom X bouleverse sa « vision de la vie » et notamment du système d’oppression raciste et capitaliste. Il réussit à vaincre l’addiction à 18 ans et, en ayant observé tous les rouages de ce « capitalisme illégal », il s’engage complètement dans le mouvement révolutionnaire, en particulier dans la lutte pour libérer la communauté noire de cette « peste »

  • François Partant, Retour à l’autonomie ?, 1982
    https://sniadecki.wordpress.com/2020/06/06/partant-autonomie

    Ya à peu près rien de François Partant sur Seenthis, ça va pas ça…

    On s’accorde généralement à penser que la terre peut nourrir la totalité de la population mondiale, mais que la progression exponentielle de cette dernière, qui augmentera encore pendant une trentaine d’années, doit être rapidement stoppée (son alimentation n’étant pas seule en cause). La faim et la malnutrition pourraient donc être éliminées si les productions agricoles étaient orientées dans ce but. Quant à l’autorégulation des naissances, sans doute serait-elle également possible, si chaque société était consciente des limites dans lesquelles elle peut se reproduire, limites que fixe le milieu dans lequel elle vit, qui n’est pas extensible et doit pouvoir se reconstituer. C’est donc le rapport de l’homme à la terre, à son milieu physique qui est aujourd’hui malsain. Malsain, il l’est en effet, à deux niveaux liés : au plan mondial et, dans la plupart des pays, au plan local.

    #François_Partant #autonomie #démocratie #autogestion #économie

  • François Ruffin : « Il y a une confiance qui a été cassée dans le pays entre la police et un certain nombre de personnes »
    https://actu.orange.fr/france/videos/francois-ruffin-il-y-a-une-confiance-qui-a-ete-cassee-dans-le-pays-entre

    Bourdin (arrêté depuis à 180 kms heure sur l’autoroute, mais, rassurez vous, il s’en sort avec une amende) : vous avez peur quand vous rencontrez la police ?

    FR : (...) je dis pas qu’il y a des policiers racistes, du tout. Enfin il peut y en avoir comme dans toutes les professions...

    Je trouve pas de verbatim mais en matière de dénégation, ça suffit comme ça...

    Le vote d’extrême droite chez les gendarmes
    https://seenthis.net/messages/593833

    À l’occasion de l’élection présidentielle de 2017, l’IFOP avait réalisé un sondage qui rapportait que 51% des gendarmes allaient voter pour Marine le Pen.
    https://www.revolutionpermanente.fr/Pourquoi-les-policiers-votent-ils-FN

    Plus de la moitié des policiers et militaires votent Front National (2017)
    https://blogs.mediapart.fr/rachid-barbouch/blog/080217/plus-de-la-moitie-des-policiers-et-militaires-votent-front-national

    #police #racisme #France_insoumise #FI #je_dis_pas #leshommespolitiquesmefontpeur

    • Il savait pas bien non plus comment était mort Adama Traoré et ne pouvait donc pas prendre position. Un exemple de la variante Mélenchon, lors de la mort de Rémi Fraisse c’est que c’est les anarchistes violents qui étaient à l’origine de cette atteinte à l’honneur de la gendarmerie que à force de vouloir les discréditer...
      Il y a deux axes : concurrencer le RN parmi son électorat (pour sauver celui-ci, ou l’utiliser) ; montrer à tout l’appareil policier et à tous les défenseurs de l’État, que la FI est, comme le fut le PS, apte à gouverner, à tenir le ministère de l’intérieur. Ces pro-police filent le bourdon.

      #François_Ruffin #honte_sur_eux