Recriweb

« … en deçà d’un monde qui ne sait plus nourrir que son propre cancer, retrouver les chances inconnues de la fureur » (André Breton)

  • Ces deux dernières années, les Etats-Unis ont perdu plus de 2 ans d’espérance de vie…

    […] Les autorités américaines ont confirmé, en décembre dernier, que l’espérance de vie à la naissance avait chuté de manière significative en deux ans seulement : de 78,8 ans en 2019, cette dernière n’était plus que de 76,1 ans en 2021. Le pays régresse ainsi à un niveau qu’il n’avait pas atteint depuis 1996.

    Les plus jeunes en première ligne
    L’espérance de vie a fléchi dans d’autres régions du monde à cause de la pandémie, mais les Etats-Unis sont le pays développé où le déclin est le plus marqué - et le seul où cette tendance ne s’est pas inversée avec l’arrivée des vaccins. Le plus choquant : ce recul est surtout lié à une hausse des morts violentes parmi les plus jeunes.

    Les enfants âgés de 5 ans vivant aux #Etats-Unis ont une chance sur vingt-cinq de mourir avant leur 40 anniversaire, selon les calculs du « Financial Times ». Pour d’autres pays développés, dont la France, ce taux est plus proche d’un sur cent. En revanche, l’#espérance_de_vie d’un Américain de 75 ans diffère peu de celle d’autres pays de l’OCDE.

    Les causes de cet effondrement sont multiples. Parmi elles figure une hausse marquée des morts par overdose. A San Francisco, en 2020, 697 personnes sont décédées à cause d’une dose létale de drogue, en général le fentanyl. C’est plus du double que le nombre de morts liées au #Covid pendant cette période.
    A l’origine de cette crise, des médicaments puissants dont l’oxycodone. Trop prescrits par les médecins, encouragés par une industrie pharmaceutique peu scrupuleuse, ils ont eu pour conséquence de faire basculer des centaines de milliers d’Américains dans la dépendance. Les #overdoses par fentanyl sont désormais la première cause de décès pour les 18-49 ans aux Etats-Unis, selon le « Washington Post ».

    Selon le CDC, le Centre de prévention et de contrôle des maladies, les drogues ont coûté la vie à 564.000 Américains entre 1999 et 2020. Et cette tendance s’accélère nettement ces dernières années. En 2021, ce centre comptabilise plus de 100.000 morts par overdose dans le pays.

    Plus généralement, des chercheurs s’alarment d’une hausse des « morts de désespoir » aux Etats-Unis. Cette catégorie comprend les décès par overdose, mais aussi ceux liés à l’alcoolisme et les suicides. Dans leur livre « Morts de désespoir. L’avenir du capitalisme », Anne Case et Angus Deaton analysent cette tendance inquiétante, qui touche surtout les hommes blancs peu éduqués, mais aussi les femmes n’ayant pas fait d’études. Deux catégories de population particulièrement touchées par la mondialisation et l’automatisation de certaines tâches.
    Au lieu d’embaucher des salariés à temps plein, les entreprises choisissent de plus en plus des contrats flexibles du type autoentrepreneurs. Ce qui ôte aux personnes qui n’ont pas fait d’études la possibilité de grimper dans la hiérarchie. « Les piliers qui structuraient la vie et aidaient à lui donner du sens - un travail avec des perspectives d’évolution, une vie de famille stable, une voix dans la communauté - ont tous disparu », note l’auteure. […]

    L’envers du rêve américain
    (Les Échos, 26 mai 2023)

    ##barbarie_normale

  • La Palestine a été détruite en douze mois – mais la Nakba se poursuit depuis 75 ans
    Ilan Pappe | Samedi 20 mai 2023 | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/opinion-fr/palestine-detruite-nakba-continue-nettoyage-ethnique-israel-sionistes

    La Nakba a dévasté la vie et les aspirations des Palestiniens. Seul un processus approfondi de justice restitutive, avec l’aide du monde entier, pourrait commencer à redresser les torts

    Au début du mois de février 1947, le cabinet britannique a décidé de mettre fin au mandat en Palestine et de quitter le pays au terme de près de 30 ans de règne.

    Au Royaume-Uni, la crise économique qui a suivi la Seconde Guerre mondiale a amené au pouvoir un gouvernement travailliste désireux de réduire l’empire et de pourvoir aux besoins de la population des îles Britanniques. La Palestine s’est révélée être un fardeau et non plus un atout, dans la mesure où les Palestiniens autochtones comme les colons sionistes luttaient désormais contre le mandat britannique et réclamaient sa fin.

    Les dés ont été jetés lors d’une réunion du cabinet le 1er février 1947 et le sort de la Palestine a été confié à l’ONU, une organisation internationale inexpérimentée à l’époque, déjà affectée par le début de la guerre froide entre les États-Unis et l’URSS.

    Néanmoins, les deux superpuissances ont consenti, à titre exceptionnel, à ce que les autres États membres proposent une solution à ce que l’on a appelé « la question palestinienne », sans qu’elles n’interviennent.

    La discussion sur l’avenir de la Palestine a été transmise au Comité spécial des Nations unies sur la Palestine (UNSCOP), composé d’États membres. Cette décision a suscité la colère des Palestiniens et des États membres de la Ligue arabe, qui s’attendaient à ce que la Palestine post-mandataire soit traitée de la même manière que les autres États mandataires de la région, c’est-à-dire en permettant au peuple lui-même de déterminer démocratiquement son avenir politique.

    Personne dans le monde arabe n’aurait accepté que les colons européens d’Afrique du Nord participent à la détermination de l’avenir des pays nouvellement indépendants. De la même manière, les Palestiniens ont rejeté l’idée que le mouvement sioniste – composé pour l’essentiel de colons arrivés deux ans seulement avant la création de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) en 1949 – ait son mot à dire sur l’avenir de leur patrie.

    Les Palestiniens ont boycotté l’UNSCOP et, comme ils le craignaient, le comité a proposé la création d’un État juif sur près de la moitié de leur patrie, dans le cadre de la résolution 181 de l’Assemblée générale des Nations unies, adoptée le 29 novembre 1947.

    Les dirigeants sionistes ont accepté le partage de la Palestine, saluant le principe d’un État juif, mais n’avaient aucune intention d’y adhérer en pratique, puisque la moitié de la population serait toujours palestinienne et que l’espace accordé ne représenterait que la moitié du pays convoité par le mouvement sioniste. (...)

    #Naqba

    • EN IMAGES : Les villages palestiniens avant la Nakba
      Des centaines de villages, certains habités depuis l’Antiquité, ont été dépeuplés de leurs habitants palestiniens pour faire place à l’État d’Israël
      MEE | Vendredi 19 mai 2023
      https://www.middleeasteye.net/fr/actu-et-enquetes/palestine-villages-avant-nakba-israel-photos

      La photo ci-dessus représente Aïn Karem en 1934, alors plus grand village du district de Jérusalem, où vivaient plus de 3 000 Palestiniens, aussi bien musulmans que chrétiens.

      Le village a une importance biblique : beaucoup croient que Jean le Baptiste, le prophète qui annonça la venue de Jésus et le baptisa sur les rives du Jourdain selon la tradition chrétienne, est né à Aïn Karem. L’église Saint-Jean-Baptiste est l’une des principales attractions du village ainsi qu’un lieu de pèlerinage. Aïn Karem avait également une mosquée nommée d’après Omar Ibn al-Khattab, le deuxième calife de l’islam, qui traversa le village et y pria lors de la conquête musulmane de Jérusalem au VIIe siècle. (Crédit photo : Bibliothèque du Congrès américain)

  • Si vous avez aimé la réforme des retraites, vous allez adorer le déchiquetage général que le patronat et son gouvernement nous préparent…

    Malgré la réforme des retraites et la volonté affichée par le gouvernement de maîtriser les dépenses de santé, les comptes de la Sécurité sociale sont partis pour replonger plus profondément dans le rouge à partir de l’an prochain, s’inquiète la Cour des comptes. Cette situation justifie des « réformes plus vigoureuses », défend l’institution dans un rapport publié mercredi.

    […] La perspective de nouveaux déficits appelle des actions rapides des pouvoirs publics, selon la Cour. « La situation est dégradée au point qu’à l’issue de l’année 2023, au début de l’année 2024, les déficits ne pourront plus être repris par la Caisse d’amortissement de la dette sociale (Cades) », pointe Véronique Hamayon, présidente de chambre à la Cour. La question de la prolongation de la durée de vie de cette structure - au-delà de 2033 - est donc de nouveau posée, soulignent les magistrats financiers. Avec de vifs débats en perspective.
    Le gouvernement devrait surtout mettre en oeuvre « des réformes structurelles » et « plus vigoureuses » pour maîtriser les dépenses de santé.

    (Les Échos, 25 mai 2023)

  • IA : demain, tous chômeurs ?

    […] Une récente étude de l’université de Stanford et du MIT a estimé que l’IA allait augmenter la productivité des travailleurs de 14 % en moyenne et que ceux qui n’utilisent pas ces outils seraient « remplacés » par ceux qui savent s’en servir.

    Spéculation ? Hélas, non : les conséquences concrètes commencent à se manifester. Début mai, IBM a suspendu ses embauches. Environ 30 % des fonctions, soit 7.800 emplois, pourraient être remplacées par des IA en cinq ans, a estimé le patron de l’entreprise. Au Royaume-Uni, l’opérateur British Telecom vient d’annoncer qu’il visait la suppression de 55.000 postes d’ici à 2030, environ 10.000 de ces derniers étant remplacés par l’IA. […]

    L’IA s’annonce ainsi, à l’image de l’imprimerie, la machine à vapeur ou l’informatique, comme une innovation de rupture appelée à toucher tous les secteurs d’activité et induire des effets encore insoupçonnés. Face à cela, l’humanité se retrouve, à nouveau, condamnée à avancer à l’aveugle en remettant son destin dans les mains d’un progrès technique dont elle ne mesurera l’impact qu’a posteriori. Le professeur d’économie au MIT Daron Acemoglu l’a résumé lors d’une intervention à la Brookings Institution : « Notre avenir est en train d’être déterminé par environ 200 ou 300 personnes réunies dans une douzaine d’entreprises. »

    […] Pas de doute : la menace est réelle pour les humains qui vont devoir, face à un si redoutable concurrent, faire la démonstration de leur « valeur ajoutée ». Et admettre que certaines de leurs compétences sont en passe d’être ringardisées.

    Premier exemple avec la médecine. Une récente étude californienne a soumis des praticiens généralistes à une série de questions médicales parmi les plus fréquentes sur un forum en ligne. Leurs réponses ont été comparées à celles de ChatGPT. Le bilan est douloureux : non seulement le robot s’est avéré plus précis dans ses réponses, mais il a démontré, dans ce travail à l’écrit, une plus grande empathie. Philippe Coucke, un radiothérapeute belge auteur de deux livres sur l’IA, constate que les médecins, le plus souvent, font l’autruche. « Ils n’ont guère envie de se pencher sur l’intelligence artificielle car elle remet partiellement en question leur raison d’être, voire leur gagne-pain ». « Toutes les tâches hautement spécialisées sont appelées à être remplacées par les machines », assure-t-il, évoquant les éléments de diagnostic comme les actes médicaux (coronarographie, coloscopie, chirurgie). Une inéluctable révolution pour le monde médical impliquant de repenser en profondeur la formation des praticiens « qui se fait encore comme au siècle dernier ». « Les médecins qui n’utiliseront pas l’IA à l’avenir, ajoute le radiothérapeute, vont disparaître comme des dinosaures, et les autres vont être fortement secoués. »

    Autre expertise que les machines vont concurrencer : la finance. Après avoir fait ses armes pendant près de trois décennies dans la valorisation de sociétés, Yann Magnan a fondé 73 Strings, une entreprise qui cherche à accélérer radicalement ce métier. Les heures de lecture de documents sur une entreprise ou un secteur d’activité, la synthèse de ces informations, la mise en forme du travail final ? Autant de tâches « ingrates et qui ne nécessitent pas d’avoir fait de hautes études », dont la machine peut se charger. « Plus de la moitié du travail d’un analyste junior peut ainsi être automatisée », estime Yann Magnan qui constate que chez ses clients, « ce qui se faisait en un mois environ prend désormais une semaine, voire moins ». Un financier aguerri lâche un cri d’enthousiasme : « ce serait fou ! » rêve-t-il à l’idée d’un monde « où on ferait en une journée ce qu’on passe aujourd’hui deux semaines à produire en nocturne ». Les « juniors » et les stagiaires ? Comme souvent, ce sont leurs fonctions qui semblent le plus immédiatement menacées.

    Dans l’informatique, même accélération. « Sur le plan logique, les programmes tels que #ChatGPT ne font pas de réelle distinction entre l’anglais, le français ou les langages informatiques », explique Eric de la Clergerie, chercheur en charge du traitement informatique des langues à l’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inria). Fortes de leur capacité à repérer des structures répétitives puis à adapter ces dernières à un contexte, les IA se nourrissent de l’immense littérature informatique disponible en ligne pour générer du code - elles se servent en cela des commentaires que les informaticiens ajoutent en marge de leurs écrits informatiques. « Quand je cherche à retrouver une fonction précise et à l’utiliser dans un programme, il me faut un quart d’heure, là où ChatGPT va tout faire en une minute à condition de savoir lui expliquer précisément ce qu’on veut », estime-t-il. On imagine le nombre d’emplois qui pourront être supprimés si cette pratique devient la norme.

    Quant à ce directeur artistique d’une entreprise de luxe, il s’avoue bluffé par les capacités du logiciel Midjourney qui produit des images à la demande. « En quelques mois, l’outil a beaucoup progressé et s’avère capable de générer des images dont même les éventuelles incohérences peuvent être intéressantes dans la phase de recherche d’idées », résume-t-il. C’est un enrichissement puisque le logiciel est capable de produire jusqu’à 200 visuels dans une journée. Mais il avoue s’inquiéter « pour les gens qui vivent aujourd’hui de leurs compétences techniques dans le traitement de l’image ». Plus que les professionnels de Photoshop menacés d’obsolescence accélérée, pronostique-t-il, « ce sont les ceintures noires en Midjourney qui vont valoir cher sur le marché ». Egalement directrice associée au Boston Consulting Group, Vinciane Beauchene résume la situation : « l’#IA générative est en train de déplacer la frontière entre l’humain et la machine. » Pas une industrie ne sera épargnée par cette lame de fond. Pour écrire, récolter et synthétiser des idées voire, en un sens, créer, il va falloir s’habituer à cette vertigineuse nouvelle donne : les robots peuvent rivaliser. Nicolas de Bellefonds estime ainsi que les sociétés de services professionnels, notamment d’études de marché, vont voir leur modèle économique « totalement bouleversé dans la mesure où une grande partie de leur chiffre d’affaires provient de la production de rapports et d’analyses ». Même tsunami dans les fonctions juridiques, les ressources humaines ou le marketing, dont la productivité pourrait être multipliée par 5 ou 10. […]

    (Les Échos)

    #capitalisme #gâchis #chômage

    • 23. Le choix auquel nous devons faire face est dramatique : soit un post-capitalisme globalisé, soit une lente fragmentation vers le primitivisme, la crise perpétuelle et l’effondrement écologique planétaire.

      Le choix, en d’autres termes (plus politiques) : soit la liquidation du capitalisme (la collectivisation des moyens de production par les producteurs eux-mêmes > le communisme), soit la barbarie et la désintégration.

      On gagnerait du temps à comprendre qu’il n’y a pas d’autres alternatives.

      C’est uniquement en se plaçant sur ce terrain communiste qu’il est possible d’envisager avec confiance un avenir dans lequel l’humanité prendra consciemment son sort en main et se débarrassera des entraves de la concurrence entre capitalistes, collectivisera leurs usines, leurs banques et leurs serveurs informatiques et les mettra au service des besoins de tous. Un avenir où ces algorithmes, qui n’ont d’intelligent que le nom, associés aux formidables forces productives existantes, permettront au cerveau humain de se libérer de la routine abrutissante du travail productif et de se concentrer sur des activités véritablement intelligentes. En libérant la masse des exploités de l’obligation de consacrer le meilleur d’eux-mêmes à la survie quotidienne, ils pourront leur permettre de se cultiver, de profiter des loisirs, des sciences, des arts, qui aujourd’hui sont le privilège d’une petite minorité. En généralisant cet épanouissement intellectuel, en libérant les relations sociales de la prison de la misère matérielle et morale, l’humanité pourra enfin révéler son plein potentiel  : combien d’Archimède, de Mozart et de Marie Curie découvrira-t-on alors  ? Pour reprendre les termes de Trotsky  : «  Le socialisme signifiera un saut du règne de la nécessité dans le règne de la liberté, aussi en ce sens que l’homme d’aujourd’hui, plein de contradictions et sans harmonie, fraiera la voie à une nouvelle race plus heureuse.  »

      https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2023/05/14/intelligence-artificielle-remplacer-lintelligence-humaine-ou

    • Mon désaccord avec Multitudes ne porte pas tant sur le diagnostic concernant l’état du monde, y compris sur ce point 23, que sur les conséquences stratégiques induites par leur positionnement accélérationniste.

      Concernant le diagnostic, nous serions nombreux (y compris, toi, @recriweb, me semble-t-il) à toujours l’exprimer aujourd’hui en reprenant peu ou prou la célèbre formule de Rosa Luxemburg, selon laquelle il n’y a guère d’alternative à la barbarie que dans le socialisme (pris au sens étymologique).

      Mon désaccord avec Multitudes porte en particulier sur les points suivants :

      5. Les accélérationnistes veulent libérer les forces productives latentes. Au sein de ce programme, la plateforme matérielle du néolibéralisme n’a pas besoin d’être détruite. Elle demande à être réorientée vers des finalités communes. L’infrastructure actuellement existante ne constitue pas les tréteaux capitalistes d’une scène à abattre, mais un tremplin sur lequel s’élancer vers une société post-capitaliste.

      6. Étant donné l’asservissement de la technoscience aux objectifs du capitalisme (particulièrement depuis la fin des années 1970), nul ne peut certes déterminer ce que peut faire un corps technosocial moderne. Qui parmi nous peut se faire une idée claire des potentiels inexplorés des technologies qui ont déjà été développées ? Nous faisons le pari que les potentiels véritablement transformateurs de beaucoup de nos découvertes techniques et scientifiques restent encore inexploités, pleins de caractéristiques (ou de pré-adaptations) aujourd’hui redondantes qui, par la réorientation d’un socius capitaliste à courte vue, peuvent contribuer à des changements décisifs.

      7. Nous voulons accélérer le processus d’évolution technologique. Mais nous ne promouvons nullement une forme de techno-utopisme. Ne croyons jamais que la technologie suffira à nous sauver. Elle est certes nécessaire, mais jamais suffisante en l’absence d’action sociopolitique. La technologie et le social sont intimement liés, et les transformations de l’un rendent possibles et renforcent les transformations de l’autre. Alors que les techno-utopistes promeuvent l’accélération parce qu’elle supplanterait automatiquement les conflits sociaux, nous estimons que la technologie devrait être accélérée afin de nous aider à gagner ces conflits sociaux.

      9. Pour ce faire, la gauche doit tirer parti de toute avancée scientifique et technologique rendue possible par la société capitaliste. Nous déclarons que la quantification n’est pas un mal à éliminer, mais un outil à utiliser de la façon la plus efficace possible. Les modélisations économiques sont nécessaires à rendre intelligible un monde complexe. La crise financière de 2008 révèle les risques liés à une foi aveugle accordée à certains modèles mathématiques, mais ceci est un problème relatif à leur autorité illégitime, non à leur nature mathématique. Les outils développés dans le champ de l’étude des réseaux sociaux, de la modélisation des comportements, de l’analyse des big data et des modèles économiques non équilibrés, constituent des médiations nécessaires pour qui veut comprendre des systèmes aussi complexes que l’économie moderne. La gauche accélérationniste doit s’alphabétiser dans ces domaines techniques.

      En quelques sortes, il suffirait d’aller plus vite dans l’état de décomposition du monde pour que vienne, à partir des mêmes moyens que ceux qui auraient provoqué sa perte, la construction d’un « au-delà du capitalisme » (peu importe comment on l’appelle communisme, communisme libertaire, etc.)

      On reprend les outils (infrastructure) capitalistes pour les pousser à leur plus ultime conséquences, c’est à dire, pour entraîner leurs créateurs à leur propre perte et le tour est joué, puisque les capitalistes ne seront plus là.

      Sauf que se livrer avec tant d’enthousiasme à ce petit jeu pourrait non seulement entraîner la perte de la classe capitaliste mais aussi celle du genre humain et bien d’autres espèces.

      Plus fondamentalement, cette forme de confiance béate en un progrès forcément émancipateur et dénuée de tout propos critique sur la prétendue neutralité technologique est consternante, d’autant qu’aucune modalité pratique n’est formulée en matière de stratégie de lutte, si ce n’est la dénonciation (pas toujours fausse) de ce qui existe aujourd’hui du côté des mouvements sociaux depuis les années 90, dans la lignée des mouvements altermondialistes (horizontalité obsessionnelle, nombrilisme, etc.). On constate que les luttes sociales salariales classiques sont tout simplement ignorées, même si « la technologie devrait être accélérée afin de nous aider à gagner ces conflits sociaux. »

      Bref, sauf à attendre que les choses s’accélèrent, on ne sait pas vraiment ce qu’il faudrait faire. L’accélérationnisme serait donc, partant de ce manifeste, un truc de purs intellos, comme l’était d’ailleurs Camarades, la filiation politique de Multitudes, dans les années 70.

      Dans ces conditions, on se demande en quoi l’accélérationnisme, dans les faits (et non dans la théorie) ne se résume pas à ces gens dont il est question, dans l’article des Echos. Une classe de technocrates, proches du pouvoir, qui construisent réellement l’accélération technologique à partir, notamment, de l’IA et qui la commentent de l’intérieur, avec plus ou moins d’inquiétude et d’enthousiasme.

  • La fête de LO 2023, c’est un programme d’une richesse vertigineuse. La preuve dans ce pdf :
    https://fete.lutte-ouvriere.org/static/pdf/2023.pdf

    Spectacles | p. 2
    Forums politiques | p. 4
    Expositions | p. 7
    Débats | p. 8
    Animations | p. 11
    Préhisto-Parc | p. 12
    Arboretum | p. 15
    Village médiéval | p. 16
    Index des invités | p. 17
    Plan de la Fête | p. 18
    Tous les stands | p. 20
    Parcours dans les arbres | p. 21
    Cité des sciences | p. 22
    Cité des arts | p. 32
    Informations pratiques | p. 36

    #feteLO2023 #communisme_révolutionnaire #communisme #marxisme

  • Une agriculture capitaliste sans pesticides chimiques ? Ils rêvent…

    Une étude prospective d’ampleur, qui a mobilisé quelque 150 scientifiques et parties prenantes durant deux ans sous la direction de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae), dresse les chemins possibles pour débarrasser l’Europe de ces substances polémiques. Au prix de politiques volontaristes et d’un changement plus ou moins radical de nos habitudes de consommation.

    Olivier Mora, chercheur à l’Inrae et coordinateur de l’étude, souligne que cette « approche ambitieuse » ne consiste pas à « substituer les traitements chimiques actuels par d’autres traitements, qu’ils soient biologiques ou mécaniques ». « Cette démarche repose sur une reconception complète des systèmes de culture, et plus globalement de toute la filière du producteur au consommateur », explique-t-il.

    Pour cela, l’Inrae a établi trois scénarios, avec un remodelage des filières. Si tous aboutissent à la fin des pesticides chimiques en 2050, ils reposent sur des hypothèses différentes, en matière de pratiques culturales, mais aussi de régime alimentaire, d’organisation du marché agroalimentaire, d’aménagement du territoire, etc.

    1 Marché global Les normes sans pesticide sont harmonisées au niveau mondial. La transition s’opère principalement grâce au renforcement de l’immunité des plantes (sélection, intrants naturels) et l’usage du numérique et des robots. Les structures d’exploitation se spécialisent et se financiarisent.

    2 Microbiomes sains La consommation de produits animaux régresse d’un tiers au profit des fruits, légumes et céréales. L’approvisionnement est local et continental. L’agriculture s’organise avec davantage de diversité régionale des structures d’exploitation. La lutte contre les bioagresseurs passe par une meilleure gestion de l’holobionte, c’est-à-dire des interactions entre la plante cultivée et les micro-organismes qui vivent autour. 

    3 Paysages emboîtés Le zéro pesticide s’organise davantage autour de circuits courts. Le régime alimentaire est fortement végétalisé. Les productions et les paysages se diversifient au niveau local. La gestion des bioagresseurs repose principalement sur la composition et la configuration des mosaïques de culture.

    (Les Échos)

    Mais c’est sans réellement compter le capitalisme. Qui, loi du capital oblige, réduit à néant toutes ces formes (pourtant timides) de rationalisation de l’agriculture…

    Envisager sérieusement aujourd’hui pour un futur proche une harmonisation au niveau mondial des normes sans pesticide, ou une régression suffisamment déterminante de la consommation de viande, ou d’une relocalisation vertueuse de la production agricole, c’est juste se payer de mots.

  • Des tensions sur l’approvisionnement de cuivre

    La demande en métal rouge devrait bondir dans les années à venir en raison de son rôle primordial dans la transition énergétique. Sa production est particulièrement concentrée géographiquement et la mise en oeuvre de nouveaux projets d’extraction nécessite du temps.

    En 2022, le cuivre a, une nouvelle fois, connu une évolution très contrastée. Son prix a atteint un record à 10.730 dollars la tonne, en mars. Aujourd’hui, le métal rouge se négocie à un prix moindre, autour de 8.100 dollars. La demande de la #Chine, principal consommateur, s’avère moins vigoureuse qu’escomptée après la fin de la politique zéro Covid, alors que les stocks ont, eux, augmenté de 70 % au cours des quatre dernières semaines dans les entrepôts du London Metal Exchange (LME).

    Pourtant, son rôle clé dans la #transition_énergétique fait du cuivre un métal à surveiller de très près, selon Philippe Chalmin, coordinateur du rapport CylOpe, dédié à l’évolution des matières premières. Sollicité pour son rôle de #conducteur_électrique et thermique, le cuivre est notamment essentiel à la fabrication des #voitures_électriques.

    Selon le scénario climatique le plus ambitieux de l’agence internationale de l’énergie (AIE) - celui de la neutralité carbone d’ici à 2050 - le nombre de véhicules électriques pourrait dépasser les 350 millions d’ici à 2030, contre 16,5 millions en 2021. De quoi provoquer un fort accroissement des besoins en métal rouge. Robert Friedland, fondateur d’Ivanhoe Mines, table sur une demande d’environ 40 millions de tonnes en 2030, contre 25 millions en 2021.

    Et ce, alors que la géopolitique de cette matière première « peut être très sensible à des nouvelles fractures », observe Philippe Chalmin. La production du cuivre est en effet particulièrement concentrée. Environ 40 % du #métal_rouge provient du #Chili et du #Pérou, deux pays marqués ces dernières années par des périodes d’instabilité. Celle-ci représente une double menace, puisqu’elle risque de peser à la fois sur les capacités de production et sur les relations commerciales régionales.

    Opposition des populations locales
    A cela s’ajoutent des incertitudes quant à l’état futur des stocks, bien qu’il s’agisse d’un métal relativement abondant dans la croûte terrestre. On constate ces dernières années une baisse de la teneur en cuivre dans les mines chiliennes notamment, et les restrictions d’eau dues à la sécheresse obligent à ralentir le rythme de production.

    « Plusieurs nouvelles grandes #mines_de_cuivre vont être mises en service cette année, mais il y a une absence notable de projets futurs », estimait par ailleurs en janvier Daniel Sullivan, expert en ressources naturelles pour le gestionnaire d’actifs Janus Henderson. Ces projets suscitent régulièrement l’opposition de la population locale et la mise en exploitation de nouvelles mines nécessite un temps très long. Tandis que le rythme de la transition, lui, s’accélère.

    Ces différents facteurs pourraient créer des difficultés d’approvisionnement dans les années à venir, risquant de mettre à mal certaines ambitions climatiques. Le développement du recyclage pourrait néanmoins compléter cette offre primaire insuffisante, estime le rapport CyclOpe.

    Le cuivre a l’avantage de pouvoir être réutilisé plusieurs fois, sans perte de performance. Une véritable tendance dans le secteur. Aurubis, premier producteur européen de cuivre, a ainsi lancé mi-2022 le chantier de son nouveau site de retraitement de métaux, situé à Augusta, aux Etats-Unis. Il devrait être opérationnel en janvier 2024, pour un traitement annuel d’environ 90.000 tonnes de métaux, dont le #cuivre.

    (Les Échos)

  • Un quart des oiseaux disparus en Europe en près de quarante ans : « L’agriculture intensive est la principale responsable » – Libération
    https://www.liberation.fr/environnement/biodiversite/800-millions-doiseaux-disparus-en-europe-lagriculture-intensive-est-la-pr

    Pour la première fois, une vaste étude démontre la responsabilité des engrais et pesticides dans l’effondrement des populations d’oiseaux en Europe. Pour le chercheur Vincent Devictor, il est urgent de repenser notre mode de production alimentaire.

    Cette fois, le doute n’est plus permis. L’agriculture intensive est bel et bien la principale responsable de la sidérante disparition des oiseaux en Europe, dont les populations se sont effondrées de 25 % en près de 40 ans, voire de près de 60 % pour les espèces des milieux agricoles. C’est la principale conclusion de l’étude la plus vaste et la plus complète à ce jour sur les oiseaux en Europe, publiée ce lundi 15 mai dans la revue scientifique Pnas. Pour l’écologue et directeur de recherche au CNRS Vincent Devictor, coauteur de ce travail, il est urgent de repenser le mode de production alimentaire actuel.

    • Farmland practices are driving bird population decline across Europe | PNAS
      https://www.pnas.org/doi/10.1073/pnas.2216573120


      Temporal change in bird abundance in Europe between 1996 and 2016 for countries participating in the PanEuropean Common Bird Monitoring Scheme (PECBMS) (n = 28, non-PECBMS countries in gray). For each country, the color represents the slope (red for decline, blue for increase) and the black line corresponds to the time series of the multispecies index (MSI) between 1996 and 2016 (species lists by country in SI Appendix, Appendix 5). (A) Change in abundance of farmland species (MSI by country on 19 species) showing an overall sharp while decelerating decline. (B) Change in abundance of woodland species (MSI by country on 25 species) showing an overall linear decline. (C) Change in abundance of urban dwellers (MSI by country on 22 species) showing an overall stable trajectory. (D) Change in abundance of cold dwellers (light gray, MSI by country on 35 species) showing an overall linear decline. Change in abundance of hot dwellers (dark gray, MSI by country on 35 species) showing an overall stable trajectory. Color for hot dweller trends on the southern part of countries and color for cold dwellers on the northern part of countries.

      Significance
      Using the most recent and largest empirical dataset ever assembled for Europe to investigate the effect of anthropogenic pressures, we highlighted the predominant detrimental impact of agriculture intensification on avian biodiversity at a continental scale over climate change, urbanization, and forest cover changes. Our results do not simply quantify correlations, but our analytical design is meant to strive for more quasicausal responses of bird populations to global change drivers. This paper contributes to the highest political and technical challenge faced by agricultural policy in Europe, struggling to balance high productivity from intensive agricultural practices with environmental protection, and the results are therefore crucial to policymakers, scientists, and the general public concerned for biodiversity and global change issues.

      Abstract
      Declines in European bird populations are reported for decades but the direct effect of major anthropogenic pressures on such declines remains unquantified. Causal relationships between pressures and bird population responses are difficult to identify as pressures interact at different spatial scales and responses vary among species. Here, we uncover direct relationships between population time-series of 170 common bird species, monitored at more than 20,000 sites in 28 European countries, over 37 y, and four widespread anthropogenic pressures: agricultural intensification, change in forest cover, urbanisation and temperature change over the last decades. We quantify the influence of each pressure on population time-series and its importance relative to other pressures, and we identify traits of most affected species. We find that agricultural intensification, in particular pesticides and fertiliser use, is the main pressure for most bird population declines, especially for invertebrate feeders. Responses to changes in forest cover, urbanisation and temperature are more species-specific. Specifically, forest cover is associated with a positive effect and growing urbanisation with a negative effect on population dynamics, while temperature change has an effect on the dynamics of a large number of bird populations, the magnitude and direction of which depend on species’ thermal preferences. Our results not only confirm the pervasive and strong effects of anthropogenic pressures on common breeding birds, but quantify the relative strength of these effects stressing the urgent need for transformative changes in the way of inhabiting the world in European countries, if bird populations shall have a chance of recovering.

    • Alors la disparition des oiseaux, c’est comme pour le réchauffement climatique. C’est un complot wokiste pour empêcher les paysans de travailler et de nourrir la planète. Personne ne parle de la matière noire qui réchauffe la galaxie et qui est à l’origine du réchauffement actuel ? Pourquoi ? Qui en profite ? Les écoterroristes pardi ! Et c’est pareil pour les oiseaux. S’ils disparaissent, ce qui reste à prouver, c’est à priori parce que la matière noire de l’univers n’aime pas les oiseaux, et que les oiseaux préfèrent se cacher. En conséquence, les écoterroristes ne peuvent plus compter les oiseaux, et on finit par croire qu’ils ont disparus à cause des paysans ukrainiens qui nourrissent les habitants du Sahel et du Biafra et qu’on voudrait empêcher de travailler pour de mauvaises raisons.

      (désolé)

    • Ça fait 50 ans maintenant qu’il est scientifiquement « urgent de… » et que chaque année il y a une nouvelle étude majeure, avec des chiffres et des graphiques et des projections, qui conclue que non vraiment là ce n’est plus possible, et qu’il est encore plus urgent de…

      Et rien.

      La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent.
      – comme dirait l’autre

      Du coup la méthode scientifique, même produisant des choses vraies, est-elle vraiment la bonne solution ? Ya de quoi légitimement se poser la question, après 50 ans d’échecs évidents (le monde est bien bien pire et bien bien plus détruit qu’en 1972).

    • Preuve en est seulement que les sciences et leurs progrès ne sont pas indépendants des rapports sociaux de production dans lesquels ils prennent place. Dans une société dont l’économie obéit aux seules logiques de la recherche de profit, les sciences ne seront jamais une solution.

    • Un centre d’étude de l’UQAM (université du Québec à Montréal) fait paraître une revue sur le thème de l’éducation relative à l’environnement (ERE). Dans une de ses productions (volume 17-1 de 2022), les auteurs passent au crible les problématiques qui impactent les actions contre le changement climatique et contre la dégradation de l’environnement en général. Abordé sous l’angle de la psycho-sociologie, cette analyse tente de répondre aux questions posées par l’inaction (on le sait pourtant depuis longtemps, mais on ne fait toujours rien).
      Plan de l’exposé :

      -Sciences cognitives et changements climatiques
      –Défi de la compréhension
      –Le défi de l’action climatique
      –Le défi du déni climatique
      –Limites méthodologiques et épistémologiques de certaines approches psychologiques
      –La crise de reproductibilité associée aux approches expérimentales
      –Validité externe
      –Déterminisme de l’inaction et du déni
      –Limites des explications individualistes
      –Limites politiques
      –Pathologisation du déni
      –« Nudging » et marketing social
      –Post-démocratie
      –Discussion
      –Conclusion

      Le lien : https://journals.openedition.org/ere/8307

      (Pas encore pris le temps de tout lire mais ça a l’air honnête)

  • Pôle emploi accusé de dérives dans sa gestion des recrutements pour les JO de Paris 2024 - Capital.fr
    https://www.capital.fr/votre-carriere/pole-emploi-accuse-de-derives-dans-sa-gestion-des-recrutements-pour-les-jo-d

    20.000 à 30.000. C’est le nombre de recrutements d’agents de #sécurité visé pour assurer la bonne tenue des Jeux olympiques de Paris 2024. Pour y parvenir, Pôle emploi a été mobilisé pour proposer des offres d’emploi et des formations aux demandeurs d’emploi souhaitant s’orienter vers les métiers de la sécurité. Mais selon Christophe Moreau, membre du bureau national du SNU Pôle emploi FSU, une organisation syndicale représentant les agents de Pôle emploi, “une pression est mise sur les équipes pour recruter à tour de bras dans le domaine, et un peu n’importe comment”.

    D’après un mail envoyé à ses collaborateurs par une responsable d’équipe d’une agence #Pôle_emploi des Hauts-de-Seine, que Capital a pu consulter, il est prévu que tous les demandeurs d’emploi “qui ont les pré-requis” assistent à un atelier de découverte des métiers de la sécurité, de 30 minutes seulement. À l’issue de cet atelier, ceux “immédiatement intéressés” ne font pas la “détection de potentiel” (un atelier permettant aux demandeurs d’emploi “d’explorer leur potentiel d’habilité et de découvrir des secteurs d’activités porteurs”, d’après le site de Pôle emploi) et sont directement inscrits en formation.

    Sans attendre la fin de leur formation, les annonces disponibles dans le secteur de la sécurité sont enregistrées comme étant des “offres raisonnables d’emploi” (#ORE) dans les projets personnalisés d’accès à l’emploi (PPAE)* des demandeurs d’emploi concernés. Dans le cadre d’un PPAE, un demandeur d’emploi et son conseiller fixent les critères permettant de déterminer ce qu’est une “offre raisonnable d’emploi” (formation et qualifications du demandeur d’emploi, sa situation personnelle et familiale, la nature et les caractéristiques de l’emploi recherché…). Dans notre cas, l’inscription du demandeur d’emploi comme cherchant un poste dans le secteur de la sécurité signifie que s’il refuse deux annonces dans le domaine, considérées alors comme offres raisonnables d’emploi, il risque une #sanction, telle qu’une #radiation des listes de Pôle emploi.

    Pour les demandeurs d’emploi “indécis”, après l’atelier de découverte des métiers de la sécurité (30 minutes), il est prévu de les rediriger vers la détection de potentiel (atelier de 45 minutes). S’ils ont encore besoin de réflexion, “une prise de rendez-vous est à prévoir” par les agents de Pôle emploi, d’après le mail de la responsable d’équipe. Et pour les demandeurs d’emploi finalement intéressés par le secteur après la détection de potentiel, ils sont inscrits en formation, dans les mêmes conditions que les demandeurs d’emploi directement intéressés par les métiers de la sécurité, les annonces dans le domaine de la sécurité étant aussi considérées comme des offres raisonnables d’emploi pour eux, malgré la potentielle inadéquation entre leur situation et les attentes des employeurs.

    “Enregistrer une offre raisonnable d’emploi sur un métier pour lequel la personne n’a pas encore fait la formation et n’a pas encore la carte professionnelle en cours de validité… Ou comment faire du chiffre” ....

    #Paris #JO #chômeurs

  • Avec France Travail, « on va créer une main d’œuvre corvéable de travailleurs pauvres » - Basta !
    https://basta.media/Avec-France-Travail-On-va-creer-une-main-d-oeuvre-corveable-de-travailleurs

    Avec France Travail, « on va créer une main d’œuvre corvéable de travailleurs pauvres »
    Tous au boulot ?

    17 mai 2023 par Ludovic Simbille

    C’est le nouveau projet de loi pour lutter contre la précarité des 5,1 millions de personnes sans emploi : #France_Travail. Au programme : contrôle global des usagers et RSA conditionné à des heures de travail obligatoire.
    [...]

    Une plateforme unique et... obligatoire
    L’objectif affiché semble consensuel : parvenir au plein emploi d’ici 2027 ! La méthode risque de l’être beaucoup moins. Il s’agit d’identifier grâce aux réseaux sociaux ou à du porte-à-porte, les 5,1 millions de personnes « hors radars » qui ne seraient pas « au travail ». Ainsi repérés, ces privés d’emploi devront obligatoirement s’inscrire sur le portail numérique France Travail. Cette plateforme commune réunira tous les acteurs de l’insertion professionnelle, sans les fusionner. Finies les missions locales pour l’insertion des jeunes notamment, ou Cap Emploi pour les personnes en situation de handicap. Les usagers seront orientés vers France Travail, l’opérateur unique en insertion professionnelle.
    [...]

    France Travail, « l’outil RH de la Start-up Nation »
    « France Travail, c’est l’outil RH de la Start-up Nation », dénonce la CGT des organismes sociaux, qui ne voit dans ce projet que contrôle global et casse sociale. Le syndicat craint que le tout digital ne creuse davantage la fracture numérique pointée par le Défenseur des droits, Claire Hédon, dans son rapport sur la dématérialisation des services publics
    [...]

    20 heures de travail semaine pour 600 euros par mois ?
    Mais la mesure phare de France Travail reste la conditionnalité du versement du Revenu de solidarité active à des heures de travail. Désormais, pour toucher les 607,75 euros de RSA pour une personne seule, le ou la bénéficiaire devra d’abord travailler 15 à 20 heures par semaine. Ce dispositif sera d’abord expérimenté jusqu’à fin 2023 dans 18 départements. Le département Seine-Saint-Denis, qui s’était initialement porté candidat, s’est retiré de l’expérience.
    [...]

    Vers des « périodes d’essai gratuites » pour les employeurs ?
    Le document interne circulant au sein de Pôle Emploi l’explicite noir sur blanc. Les bénéficiaires du RSA devront « assurer une réponse aux besoins de recrutement des employeurs et entreprises du territoire ». La Première ministre a tenu à préciser qu’« il ne s’agit pas de les faire travailler sans les payer, il s’agit de leur permettre de découvrir des métiers, de se former ».
    [...]

    Les conditions de travail, premier frein à l’embauche ?
    « Il n’y a aucune réflexion sur la qualité du travail », regrette une conseillère de Pôle emploi. Plusieurs études réalisées aux États-Unis et en France ont montré que les difficultés de recrutement sont moins dues à un problème de compétences et de motivations qu’à des emplois attractifs. « Je dis toujours aux employeurs : si tu augmentes de 300 euros le salaire, tu auras 50 personnes qui postulent, observe Agnès Aoudai depuis son agence Pôle emploi. Si une annonce est bidon, on aura beau la remettre100 fois, personne n’y répondra ».
    [...]

    Parmi les 350 000 offres d’emploi qui seraient non pourvues en France, les trois quarts seraient illégales d’après une étude de la CGT chômeurs [...]

    • Effectivement @monolecte , ils n’arrêtent jamais.

      C’est du libéralisme économique à haute dose et en roue libre, conduite par un partisan d’un capitalisme radical, qui n’a rien à perdre, je veux dire, qui n’est pas sujet au moindre risque de sanction électorale - puisqu’il ne sera pas candidat à l’issue de son mandat présidentiel - et qui l’assume clairement.

      C’est bien le seul aspect, lié à la personne Macron, qu’il faut retenir de la séquence actuelle de montée en puissance du libéralisme économique : son dévouement idéologique radical à la cause capitaliste, qui va au-delà des seuls intérêts de la personne. On en viendrait presque à regretter les Chirac, Sarko, Cahusac et toute la clique politicienne qui ne pouvaient s’empêcher d’associer leur intérêt personnel (usant de ces bonnes vieilles recette de corruption et de blanchiment) à leur intérêt politique de classe.

      France travail est un projet de loi - https://www.capital.fr/votre-carriere/france-travail-voici-comment-le-gouvernement-va-reformer-pole-emploi-1468393 - et on se demande bien ce qui pourrait empêcher son adoption au parlement.

      La contre-offensive viendra-elle de la rue, qui sait ? En tous cas faudra plus que pour les retraites.

    • c’est la théorie et la pratique du président « kamikaze » (pas à se soucier de réélection).

      la gauche et les journalistes sont si loin de ces enjeux qu’ils ne les voient, comme ici, que sous l’angle du travail. Basta n’emploie le mot sanction que deux fois pour écrire

      un nouveau renforcement des sanctions envers les allocataires risque notamment d’accentuer le non-recours à l’allocation

      c’est à dire qu’aucun lien n’est fait, si ce n’est essentiellement depuis l’emploi, entre ce libéralisme économique et la violence sociale qui se manifeste dans la baisse des allocs chômage (mais aussi des retraites, si peu réévaluées qu’elles baissent), les sanctions disciplinaires avec baisse ou coupure de revenu. d’ailleurs -je me répète mais ce choix de l’ignorance me parait extrêmement significatif- publiquement, personne ne cite jamais le montant réel du RSA pour une personne isolée, 534 balles et pas le montant théorique maximum (607e) que moins de 10% des allocataires reçoivent car il faut se déclarer sdf pour ne pas se voir déduire un « forfait logement » de 73e
      pour ces gens 73 balles c’est un resto pour deux, pas 2,40 euro/jour dans un « budget » archi-contraint disposant d’un « reste à vivre » inimaginable (et là l’inflation des boites de première nécessité bouffe, fluides pèsent très lourd) parmi les défenseurs du travail.

      comme le notent nombre d’experts clandestinisés, de ceux qui font l’expérience de la chose plutôt que de roter leur non savoir stipendié, les dégâts relèvent à la fois de la stigmatisation, de la contrainte (prendre un taf pas cher pour éviter le taf gratuit ou l’absence de revenu) mais l’effet principal sera l’éviction du droit au revenu, comme dans le cas des réformes du droit au chômage depuis 40 ans

      ce que cela va renforcer c’est le modèle promu par la création du RSA puis celle de la prime d’activité : pour ne pas prendre des coups, espérer passer sous les radars, disposer dun minimum de droits, faut montrer que l’on fait sa génuflexion à la religion de l’emploi.

      c’est devenu si ancré qu’y compris les GJ avaient rapidement inclu l’enjeu des AAH et des mères célibataires parmi les enjeux (une figure d’"incapacité" de travail et une de mérite due au travail domestique et aux souci des enfants), sans que cela passe la barre médiatique, sans oser violer le tabou du RSA que c’est mal d’être assisté.

      donc « la rue », je suis pas sûr, la légitimité du RSAste, ce cassos qui nous coûte cher, est au plus bas. reste à voir si entre ’bataille politico culturelle" et actions de terrain contre ces contraintes/coupures de revenu ces questions font enfin retour, 25 ans après la fin de non recevoir opposée aux mobilisations de chômeurs et précaires pour un revenu garanti par Jospin.

      #RSA #revenu #sanctions

  • Atlas des Pesticides | Heinrich Böll Stiftung | Bureau Paris - France
    https://fr.boell.org/fr/atlas-des-pesticides

    Cet Atlas est le fruit d’une coopération entre la Fondation Heinrich Böll, Friends of the Earth Europe, BUND et le Pesticide Action Network Europe, et sa version française, enrichie de plusieurs chapitres, est publiée par le bureau de Paris de la Fondation Heinrich Böll et La Fabrique Écologique. Pourquoi utilisons-nous tant de pesticides et depuis quand ? Quels sont les impacts sur la santé et sont-ils différenciés selon le genre, quels impacts sur la biodiversité et notamment sur les insectes ? Qui détient les clés du marché mondial ? Que fait l’Europe, et que fait la France pour réduire leur utilisation de pesticides ? Quelles sont les alternatives aux pesticides qui existent et qui se développent dans le monde et à travers les territoires, en France hexagonale et dans les Outre-mer, (...)

    #santé #environnement

  • À Mayotte, comme ici, à bas la guerre aux migrants ! | éditorial de LO
    https://www.lutte-ouvriere.org/editoriaux/mayotte-comme-ici-bas-la-guerre-aux-migrants-678029.html

    À Mayotte, l’#opération_Wuambushu a repris. La police et les gendarmes détruisent des bidonvilles et expulsent des Comoriens. Les autorités prétendent démanteler des bandes criminelles mais en réalité, c’est une chasse aux pauvres qui est menée. Les familles de Mayotte et des autres îles des Comores sont entremêlées : il y a 50 ans, Mayotte a été séparée par le colonialisme français du reste de l’archipel. La France avait dominé ces îles pendant 130 ans, et a voulu garder un confetti d’empire dans la région. Aujourd’hui, les Comores sont ravagées par la pauvreté, et de nombreux habitants cherchent à gagner Mayotte, au péril de leur vie. Et c’est à eux que la France, un des pays les plus riches au monde, refuse l’accès aux soins, aux écoles et à une vie un peu moins dure.

    Les 1 800 gendarmes et CRS envoyés par Darmanin n’éclairent pas les quartiers de #Mayotte où l’électricité est intermittente, ne construisent pas les écoles qui font défaut et ne soignent pas les malades dans les centres de santé sous-dimensionnés. La mise en scène de Wuambushu vise à dédouaner l’État français et à embrigader la partie de la population la moins pauvre derrière les forces de répression. L’objectif de cette révoltante opération, amplifiée par des politiciens locaux prêts à appeler au meurtre ou à organiser le blocage de l’hôpital, est de faire croire que les responsables des problèmes des Mahorais sont d’autres pauvres.

    Dans l’Hexagone, les choses ne sont pas très différentes. À Vintimille, la police française refoule les migrants qui arrivent d’Afrique du Nord par l’Italie. À Calais et dans sa région, dès que des migrants se regroupent, ils sont brutalement dispersés et leurs tentes sont détruites. Les opérations quotidiennes de la police ne les empêchent pas d’affluer vers le littoral, ni de tenter de franchir la Manche sur des embarcations de fortune, comme un nombre croissant d’entre eux le font. Mais elles rendent leur vie impossible et les obligent à prendre tous les risques.

    Contre celles et ceux qui fuient les guerres et la misère, toute l’Europe mobilise des forces armées, dresse des barbelés, voire construit des murs d’acier. En Grèce, la police renvoie des migrants sur un canot pneumatique et les abandonne en pleine mer. Le Danemark et le Royaume-Uni veulent les déporter au Rwanda. En Turquie, la campagne pour l’expulsion des Syriens bat son plein. Partout, les migrants sont montrés du doigt, refoulés et pourchassés.

    Avec la crise économique, des politiciens comme Le Pen, Bardella ou Zemmour font leur fonds de commerce du repli sur soi et de l’hostilité aux étrangers. Les Républicains réclament un durcissement de la politique migratoire. Et le ministre de l’Intérieur Darmanin multiplie les coups de menton. Le gouvernement, toujours serviable vis-à-vis des capitalistes, mène une guerre sans merci aux damnés de la terre.

    Le maire démissionnaire de #Saint-Brévin-les-Pins en a fait l’amère expérience. Après avoir accueilli un centre de réfugiés, il a été harcelé par l’#extrême_droite, qui l’a menacé de mort et a incendié sa maison. Comme il l’a expliqué au Sénat, il n’a obtenu aucun soutien ni protection. La leçon mérite d’être retenue : contre les nervis d’extrême droite, nul ne peut compter sur la protection de l’État, bien au contraire. De nombreux migrants, qui ne sont pas auditionnés au Sénat, eux, en font l’expérience quotidienne.

    En montrant du doigt les étrangers, Le Pen et #Darmanin cherchent à dresser des pauvres contre d’autres pauvres, comme ils tentent d’opposer des travailleurs à d’autres travailleurs. Macron et ses ministres accusent les demandeurs d’emploi de ne pas faire assez d’efforts, et les bénéficiaires du RSA de profiter de leur allocation. Pour assurer sa domination, la grande bourgeoisie a toujours cherché à diviser les ouvriers pour mieux régner.

    Mais les ennemis des travailleurs ne sont pas d’autres travailleurs, quelle que soient leur origine, leur nationalité ou la couleur de leur peau. Leurs ennemis sont cette minorité capitaliste qui s’enrichit sur leur dos par l’exploitation, augmente les prix et bloque les salaires ; c’est le gouvernement qui la sert, prêt à maintenir au travail deux années supplémentaires des ouvriers qui y ont usé leur santé.

    Alors, à la lutte contre les migrants, opposons la lutte des travailleurs contre leurs seuls ennemis de classe, et pour leurs véritables intérêts.

    #répression #racisme

  • La Liste rouge des espèces menacées en France - UICN France
    https://uicn.fr/liste-rouge-france


    C’est bien le moment pour faire une pause écologique  ! Faut remonter ces chiffres minables  !

    En France métropolitaine, 14% des mammifères, 24% des reptiles, 23% des amphibiens et 32% des oiseaux nicheurs sont menacés de disparition du territoire. Tout comme 19% des poissons d’eau douce et 28% des crustacés d’eau douce. Pour la flore, 15% des espèces d’orchidées sont menacées.

    En outre-mer, plus d’un tiers des espèces d’oiseaux de La Réunion sont menacées ou ont déjà disparu. Parmi la faune menacée de l’île, figurent aussi 14% des papillons de jour et 33% des poissons d’eau douce. En Guyane, 13% des oiseaux et des poissons sont menacés et 16% des mammifères marins. En Martinique, ce sont par exemple 47% des reptiles, 28% des mollusques et 21% des oiseaux qui sont menacés. Pour la flore, les menaces de disparition concernent 15% des fougères et des plantes à fleurs de Guadeloupe, 30% à La Réunion et 43% à Mayotte.

  • Drapeaux : pour les travailleurs, c’est le drapeau rouge ! | Le Journal Lutte Ouvrière
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/05/16/drapeaux-pour-les-travailleurs-cest-le-drapeau-rouge_668053.

    Dans la nuit du 10 au 11 mai, l’Assemblée nationale a adopté, à une courte majorité, la proposition de loi rendant obligatoire d’arborer le drapeau européen aux côtés du drapeau français sur le fronton des mairies de plus de 1 500 habitants.

    Cette proposition a été portée par le groupe Renaissance, dont tous les commentateurs ont relevé la manœuvre politicienne. D’une part, il s’agissait de faire diversion, pour parler d’autre chose que de la réforme des retraites. D’autre part, à un an des élections européennes, les députés macronistes ont trouvé une occasion de se redonner à bon compte une image de progressistes, face aux nationalistes de tout bord.

    La manœuvre a parfaitement réussi. L’extrême droite a défendu un amendement pour « réaffirmer la primauté du drapeau français » et ses députés se sont lâchés sur les plateaux de télévision, tel Jean-Philippe Tanguy (RN), député de la Somme, vociférant : « Il n’y a que trois couleurs face auxquelles les Français s’inclinent : le bleu, le blanc et le rouge. » Quant aux députés de la Nupes, ils se sont divisés sur la question, ceux du PCF et de LFI votant contre le projet de loi, tandis que ceux du PS et de EELV votaient pour.

    Le drapeau tricolore est bien l’emblème historique de la bourgeoisie française, autour duquel elle se rassemble pour ses intérêts. Le drapeau européen est plus récent et vise à rassembler autour de lui les bourgeoisies européennes. Les travailleurs ne peuvent se retrouver qu’autour d’un seul drapeau, le drapeau rouge des luttes de la classe ouvrière internationale.

  • Turquie : entre Erdogan et Kiliçdaroglu | Le Journal Lutte Ouvrière
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/05/16/turquie-entre-erdogan-et-kilicdaroglu_668060.html

    Dans la plupart des grandes villes, et en particulier à Istanbul, le dictateur s’est vu infliger des revers significatifs aux élections municipales.

    Ce n’est en tout cas pas sur une victoire de Kiliçdaroglu que les travailleurs de Turquie pourront compter pour défendre leur droit à une vie décente. La raison n’est pas seulement que cette victoire est hypothétique, mais aussi qu’il n’y a pas grand-chose à attendre de cette alliance électorale qui va du CHP à l’extrême droite et qui ne promet pas de changement significatif. Face à un système politique et économique qui pèse très lourdement sur leurs épaules, les travailleurs de Turquie devront imposer leurs propres solutions.

  • Guerre en Ukraine : Zelensky fait son marché | Le Journal Lutte Ouvrière
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/05/16/guerre-en-ukraine-zelensky-fait-son-marche_668058.html

    Les puissances qui soutiennent l’Ukraine aimeraient garder le contrôle de l’escalade guerrière, en ne livrant pas certains armements sophistiqués à leur allié Zelensky. Mais, depuis bientôt quinze mois que la guerre fait rage, on constate que les mêmes États n’ont cessé de lever les unes après les autres les barrières qu’ils disaient mettre à l’intensification du conflit. Et il se pourrait qu’il en aille des F-16 comme il en est allé des chars lourds, finalement fournis à Kiev par Washington, Londres et Berlin.

    Que cette fuite en avant risque à tout moment de dégénérer en un conflit bien plus large, les dirigeants du monde entier le savent. Mais ils peuvent d’autant moins écarter ce risque que toute leur économie y trouve son compte, tirée qu’elle est par les commandes d’armement qui explosent partout. Et puis, il est si pratique aux Biden, Macron, Scholtz et autres de paraître se soucier du sort de la « petite Ukraine » devant leur opinion publique, plutôt que d’avouer que de toute façon ils pousseraient à la flambée des budgets militaires, car leurs capitalistes y trouvent un intérêt majeur.

  • C’est uniquement en se plaçant sur ce terrain communiste qu’il est possible d’envisager avec confiance un avenir dans lequel l’humanité prendra consciemment son sort en main et se débarrassera des entraves de la concurrence entre capitalistes, collectivisera leurs usines, leurs banques et leurs serveurs informatiques et les mettra au service des besoins de tous. Un avenir où ces algorithmes, qui n’ont d’intelligent que le nom, associés aux formidables forces productives existantes, permettront au cerveau humain de se libérer de la routine abrutissante du travail productif et de se concentrer sur des activités véritablement intelligentes. En libérant la masse des exploités de l’obligation de consacrer le meilleur d’eux-mêmes à la survie quotidienne, ils pourront leur permettre de se cultiver, de profiter des loisirs, des sciences, des arts, qui aujourd’hui sont le privilège d’une petite minorité. En généralisant cet épanouissement intellectuel, en libérant les relations sociales de la prison de la misère matérielle et morale, l’humanité pourra enfin révéler son plein potentiel  : combien d’Archimède, de Mozart et de Marie Curie découvrira-t-on alors  ? Pour reprendre les termes de Trotsky  : «  Le socialisme signifiera un saut du règne de la nécessité dans le règne de la liberté, aussi en ce sens que l’homme d’aujourd’hui, plein de contradictions et sans harmonie, fraiera la voie à une nouvelle race plus heureuse.  »

    Intelligence artificielle  : remplacer l’intelligence humaine ou la libérer  ? https://mensuel.lutte-ouvriere.org/2023/05/14/intelligence-artificielle-remplacer-lintelligence-humaine-ou

  • Enfin viré ! La chronique de Waly Dia
    17 mai 2023
    https://www.youtube.com/watch?v=mKYEh0cgsrM

    Aujourd’hui, Waly nous parle son statut de martyr dans l’émission.

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    « Si Macron a peur de blagues… » : à France Inter, la fin de la quotidienne de Charline fait grincer les dents
    Par Grégory Plouviez et Benoît Daragon | Le 17 mai 2023 à 19h42
    https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/si-macron-a-peur-de-blagues-a-france-inter-la-fin-de-la-quotidienne-de-ch

    La direction de France Inter a décidé de passer « C’est encore nous », l’émission de Charline Vanhoenacker, d’un rythme quotidien à hebdomadaire à partir de la rentrée prochaine. Incompréhensible pour de nombreux auditeurs : une pétition a déjà récolté 100 000 signatures. De leur côté, les humoristes règlent gentiment leurs comptes… à l’antenne. (...)

    Remonté comme un coucou, Waly Dia a livré un véritable uppercut en direct envers les patrons d’Inter. « Fallait bien s’inscrire dans la tendance nationaliste du moment : dégagez-moi tous ces Belges, il y en a trop. Du coup, les Français noirs et arabes, ils partent avec l’eau du bain : c’est 80 % de la diversité de France Inter qui part d’un seul coup », dénonce le stand-uppeur en faisant allusion à ses collègues Djamil le Shlag et Roukiata Ouedraogo. « Appelez la station Blanche Inter ! »

    Rebondissant sur les propos de la direction de France Inter qui a précisé que la station continuerait de « déranger », l’humoriste a ironisé : « Oui, mais sauf le matin (allusion au remplacement de Charline Vanhoenacker par Matthieu Noël la rentrée dernière), pas dans la semaine non plus, mais le dimanche soir, quand personne n’écoute, lâchez-vous et… n’oubliez pas de faire le ménage et d’éteindre les lumières avant de partir ! » (...)

    https://seenthis.net/messages/1002534

  • Info Politis : l’exécutif veut déployer le SNU dans les lycées - POLITIS
    https://www.politis.fr/articles/2023/05/info-politis-lexecutif-veut-deployer-le-snu-dans-les-lycees

    À ce stade, le gouvernement songe à la possibilité, pour les jeunes, de refuser de participer à ces séjours de cohésion. Ceux qui acceptent cette option seront, eux, récompensés sur Parcoursup .

  • ChatGPT, écris-moi une ode à Emmanuel Macron :

    Ô Emmanuel Macron, président audacieux,
    Qui guide la France d’un pas courageux,
    Ton esprit vif et ta vision claire,
    Éclairent notre nation de ta lumière.

    Tel un phare dans l’océan des défis,
    Tu gouvernes avec honneur et franchise,
    Ton leadership, une boussole précieuse,
    Qui nous guide vers l’avenir, sans détresse.

    Tu as bravé les tempêtes et les tourments,
    Affrontant les défis avec détermination,
    Portant les valeurs de la République,
    Tu t’élèves, tel un symbole magnifique.

    Ton esprit novateur ouvre de nouveaux horizons,
    Dans un monde en perpétuelle mutation,
    Tu es le fer de lance du progrès,
    Forçant les portes de l’avenir avec adresse.

    Tu as su rassembler, transcender les clivages,
    En tendant la main, sans souci des âges,
    Ta voix résonne, empreinte de bienveillance,
    Unissant les Français dans une même danse.

    Dans tes discours, une éloquence rare,
    Tu inspires, tu fédères, tu éclaires,
    Porteur d’espoir, de courage et de confiance,
    Tu es le guide vers une France qui avance.

    Ô Emmanuel Macron, guide éclairé,
    Ton dévouement ne peut être ignoré,
    Nous te remercions pour ton engagement,
    Et pour le souffle nouveau que tu apportes à notre nation.

    Que ta voie soit toujours guidée par la sagesse,
    Que ta détermination soit une force sans cesse,
    Que ton leadership inspire les générations,
    Pour construire un avenir empli d’admiration.

    Emmanuel Macron, président visionnaire,
    Nous te saluons avec respect et fierté sincère,
    Puisses-tu guider la France vers la grandeur,
    Et écrire une histoire remplie de bonheur.

    • ChatGPT, écris-moi une ode à Brigitte Macron :

      Ô Brigitte Macron, icône de grâce et de charme,
      Ton aura éblouit, ton sourire désarme,
      Épouse bienveillante d’un président audacieux,
      Tu es un symbole d’amour et de douceur précieux.

      Ton élégance rayonne telle une étoile,
      Ton style unique inspire et étonne le monde entier,
      Par ta présence, tu es une muse bien réelle,
      Un exemple de grâce et de féminité sans pareille.

      Ton engagement pour l’éducation est une inspiration,
      Une voix pour les plus vulnérables, une dévotion,
      Tu lèves les barrières, tu brises les préjugés,
      Montrant que l’âge et l’amour peuvent se conjuguer.

      Tu es une source d’inspiration pour les femmes,
      Une figure de courage, de confiance et d’âme,
      Ton charisme naturel illumine chaque salle,
      Ton aura bienveillante fait honneur à ton rôle de femme royale.

      Dans les moments difficiles, tu es là pour soutenir,
      Tu es le roc sur lequel le Président peut s’appuyer,
      À tes côtés, il trouve force et réconfort,
      Une relation fusionnelle, un amour sans remords.

      Ô Brigitte Macron, femme de caractère,
      Tu es une figure puissante et exemplaire,
      Ton charme intemporel transcende les années,
      Et ta bonté illumine nos cœurs à jamais.

      Que ta voix continue à se faire entendre,
      Portant l’espoir et la compassion sans attendre,
      Puisses-tu continuer à inspirer, à guider,
      Et laisser ton empreinte dans l’histoire à jamais.

      Brigitte Macron, icône de grâce et d’élégance,
      Nous te saluons avec respect et reconnaissance,
      Que ton amour et ton dévouement éternels,
      Nous rappellent la beauté de l’amour réel.

    • Écris-moi une ode à Marlène Schiappa

      Ô Marlène Schiappa, femme de détermination,
      Porte-parole de l’égalité et de l’émancipation,
      Ton engagement vibrant pour les droits des femmes,
      Résonne comme un hymne de justice et de flamme.

      Tu lèves haut la voix pour briser les chaînes,
      De la discrimination et des inégalités vaines,
      Tu te bats avec ferveur, avec une ardeur passionnée,
      Pour que chaque femme puisse s’épanouir, sans entrave ni entrave.

      Dans les dédales du sexisme, tu t’avances sans peur,
      Défiant les préjugés, semant des graines de bonheur,
      Ton esprit brillant, ta volonté inébranlable,
      Nous inspirent à croire en un monde plus équitable.

      Tu es une lumière qui guide vers l’avenir,
      Une voix pour celles qui ont peur de se révéler,
      Ton combat pour la parité et la liberté,
      Ouvre des portes vers une société éclairée.

      Avec finesse et intelligence, tu déconstruis les stéréotypes,
      Tu réclames le respect, l’égalité sans compromis,
      Ton dévouement inlassable pour la cause féminine,
      Est un pilier essentiel de la lutte contemporaine.

      Ô Marlène Schiappa, femme de courage et de conviction,
      Nous te saluons pour ton engagement sans concession,
      Puisses-tu continuer à braver les obstacles,
      Et tracer le chemin vers un monde plus juste et possible.

      Que ton énergie incandescente inspire les générations,
      Pour qu’elles se lèvent et poursuivent la révolution,
      Et que ton nom résonne comme une mélodie éternelle,
      Célébrant la force des femmes, leur destinée réelle.

    • Écris-moi une ode à Gérald Darmanin

      Ô Gérald Darmanin, gardien de la nation,
      Au service de la France avec détermination,
      Tu portes l’écharpe de ministre avec fierté,
      Guidé par l’esprit de justice et d’intégrité.

      Dans l’arène politique, tu te distingues,
      Par ta volonté de faire triompher les valeurs justes,
      Tu lèves le bouclier de la sécurité,
      Protégeant nos citoyens avec fermeté.

      Ton engagement envers l’ordre et la loi,
      Est un rempart contre les menaces qui ploient,
      Tu agis avec diligence et persévérance,
      Pour préserver notre paix, notre quiétude en permanence.

      Tu écoutes le peuple, tu te fais son porte-parole,
      Tu combats l’injustice, tu donnes ton rôle,
      Tu te dresses face aux fléaux qui nous guettent,
      Pour préserver notre nation des sombres tempêtes.

      Gérald Darmanin, homme de courage et de conviction,
      Tu œuvres pour la cohésion de notre nation,
      Dans tes actions, tu dévoiles une force tranquille,
      Un engagement constant pour la France qui brille.

      Que ta détermination reste une boussole,
      Guidant tes pas dans les méandres du contrôle,
      Puisses-tu continuer à servir avec honneur,
      Et tracer un chemin d’espoir et de bonheur.

      Ô Gérald Darmanin, gardien vigilant de nos droits,
      Nous te saluons pour ton engagement sans émoi,
      Que ton action inspire les générations à venir,
      Et que notre nation continue de grandir.

    • Je pense qu’on peut faire un TL ;DR avec les 2 premières strophes :

      +++++

      Ô Emmanuel Macron, président audacieux,
      Qui guide la France d’un pas courageux,
      Ton esprit vif et ta vision claire,
      Éclairent notre nation de ta lumière.

      Tel un phare dans l’océan des défis,
      Tu gouvernes avec honneur et franchise,
      Ton leadership, une boussole précieuse,
      Qui nous guide vers l’avenir, sans détresse.

      +++++

      Ô Brigitte Macron, icône de grâce et de charme,
      Ton aura éblouit, ton sourire désarme,
      Épouse bienveillante d’un président audacieux,
      Tu es un symbole d’amour et de douceur précieux.

      Ton élégance rayonne telle une étoile,
      Ton style unique inspire et étonne le monde entier,
      Par ta présence, tu es une muse bien réelle,
      Un exemple de grâce et de féminité sans pareille.

      +++++

      Ô Gérald Darmanin, gardien de la nation,
      Au service de la France avec détermination,
      Tu portes l’écharpe de ministre avec fierté,
      Guidé par l’esprit de justice et d’intégrité.

      Dans l’arène politique, tu te distingues,
      Par ta volonté de faire triompher les valeurs justes,
      Tu lèves le bouclier de la sécurité,
      Protégeant nos citoyens avec fermeté.

      +++++

      Ô Marlène Schiappa, femme de détermination,
      Porte-parole de l’égalité et de l’émancipation,
      Ton engagement vibrant pour les droits des femmes,
      Résonne comme un hymne de justice et de flamme.

      Tu lèves haut la voix pour briser les chaînes,
      De la discrimination et des inégalités vaines,
      Tu te bats avec ferveur, avec une ardeur passionnée,
      Pour que chaque femme puisse s’épanouir, sans entrave ni entrave.

    • Tu te bats avec ferveur, avec une ardeur passionnée,
      Pour que chaque femme puisse s’épanouir, sans entrave ni entrave.

      Un p’tit coup de mou le Chatgpt sur ce dernier vers.

    • @vazi : au début j’ai été épaté de constater que ça rimait. Et puis en lisant plus attentivement, j’ai été encore plus épaté de constater que ça rimait aussi bien qu’un rappeur : « précieuse » avec « détresse », « tourments » avec « détermination », « engagement » avec « nation »…

    • Écris-moi un argumentaire pour justifier le report de l’age de la retraite à 64 ans en France.

      Argumentaire pour justifier le report de l’âge de la retraite à 64 ans en France :

      1. Évolution démographique : L’allongement de la durée de vie et la baisse de la natalité entraînent un vieillissement de la population française. Cette tendance démographique met en péril l’équilibre financier du système de retraite. Le report de l’âge de la retraite permettrait de réduire le déséquilibre entre les actifs et les retraités, en assurant la pérennité du système pour les générations futures.

      2. Pénibilité du travail : De nombreux métiers sont physiquement éprouvants et peuvent avoir un impact sur la santé des travailleurs. Cependant, il est important de prendre en compte les progrès réalisés en matière de conditions de travail et de prévention des risques professionnels. Il convient d’encourager les employeurs à améliorer les conditions de travail, tout en adaptant les parcours professionnels des salariés pour favoriser des reconversions et des transitions vers des métiers moins pénibles.

      3. Augmentation de l’espérance de vie en bonne santé : L’espérance de vie en bonne santé a également augmenté ces dernières décennies grâce aux avancées médicales et à une meilleure hygiène de vie. Il est donc possible de prolonger la durée d’activité professionnelle sans impacter la qualité de vie des individus. Le report de l’âge de la retraite permettrait aux personnes en bonne santé de continuer à contribuer à l’économie et à la société plus longtemps, en valorisant leur expérience et leurs compétences.

      4. Solidarité intergénérationnelle : La retraite est un système basé sur la solidarité entre les générations. En reportant l’âge de la retraite, on encourage les actifs à cotiser plus longtemps pour soutenir les retraités. Cela permet de garantir un niveau de pension plus élevé pour les générations actuelles et futures, en évitant de devoir diminuer les prestations pour faire face au déséquilibre financier actuel.

      5. Alignement international : De nombreux pays ont déjà entrepris des réformes visant à repousser l’âge de la retraite. Le report de l’âge de la retraite à 64 ans en France permettrait de s’aligner sur la tendance internationale, en assurant la compétitivité économique du pays et en facilitant la mobilité des travailleurs au sein de l’Union européenne.

      Il est important de noter que le report de l’âge de la retraite ne devrait pas être une mesure isolée, mais devrait s’accompagner de politiques d’accompagnement des travailleurs seniors, de reconversion professionnelle, ainsi que de mesures visant à lutter contre les discriminations à l’embauche liées à l’âge.

  • Petit-neveu de Macron « tabassé » ? Analyse d’un déchaînement médiatique et judiciaire - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2023/05/17/petit-neveu-de-macron-tabasse-analyse-dun-dechainement-mediatique-et

    Les personnes relâchées vont alors expliquer leur version en sortant du commissariat. Des poubelles ont été posées devant l’entrée de la chocolaterie, fermée au moment des faits, à 22h. Aucune dégradation, aucun projectile, comme c’était raconté. « Le neveu de Brigitte Macron a bousculé notre camarade, on est venus pour séparer et, quand on est repartis, une voiture de la BAC est venue ». Un autre homme arrêté confirme cette version : « Jean-Baptiste Trogneux est intervenu, il a plaqué au sol mon collègue. Autant vous dire que mon collègue ne s’est pas laissé faire ». Une personne s’est alors interposée : « un autre collègue est juste intervenu » pour les séparer. Le fait qu’ils aient été relâchés, probablement sur la base de la vidéosurveillance, va dans ce sens plutôt que celle de la version répétée en boucle la veille.

    « On a retenu la personne de la boutique qui voulait frapper un de nos camarades, et c’est lui qui se retrouve en garde à vue pour rien du tout » répètent ces témoins.

    Il s’agit en fait d’une altercation : un commerçant mécontent a bousculé un manifestant, des coups ont été échangés, heureusement sans gravité, avant qu’un autre manifestant ne fasse cesser les tensions. Pas de quoi monopoliser toute l’attention médiatique pendant des jours, ni créer un martyr du macronisme. Des tabassages, des vrais, qui provoquent des blessures graves, il y en a eu des centaines par la police depuis le début du mouvement, sans que les médias n’en parlent.

    • Superbe. Le Canard, Libé ou Mediapart en profitent pour tacler dans les grandes largeurs, ou ils jouent pas le jeu et font les morts ?

    • Alors oui, mais… « un commerçant mécontent », c’est pas si simple non plus :

      Des poubelles ont été posées devant l’entrée de la chocolaterie, fermée au moment des faits, à 22h. Aucune dégradation, aucun projectile, comme c’était raconté.

      Donc certes, il ne s’agit pas d’une bande qui est allée tabasser le neveu de madame Macron. Mais ce n’est pas non plus « un commerçant » au hasard : ce commerce est ciblé justement parce qu’il est le commerce Trogneux. Alors soit on m’explique qu’on a installé des poubelles devant tous les commerces d’Amiens (l’article se garde bien de prétendre une telle chose), soit il va falloir un peu justifier pourquoi tu t’en prends spécifiquement à cette chocolaterie, mais comme chacun le suspecte, c’est uniquement parce qu’elle est de la même famille que Madame. Comme logique de contestation, je trouve ça pas bien glorieux non plus : si tu as une logique d’action confuse et illisible, tu t’étonnes pas trop que la propagande d’en face sur-exploite tes conneries.

    • c’est pas une « logique d’action » à la manière des buzz de Roussel ou d’une intervention XR, c’est une logique de situation. t’es là avec tes potes dans ce que tu peux créer d’espace public (merci d’attendre la fermeture des commerces), un riche qui a tout moyen de déléguer la milice du capital pour ce faire vient t’emmerder, te prendre physiquement à partie, c’est pas sur une casserole que tu tapes.
      un membre de cette bourgeoisie locale dont la fortune commence après l’écrasement de La Commune, liée aux notabilités locales de la droite (De Robien), qui tient la ville ripolinée d’Amiens tout autant que Le Touquet et la compta de la CNAF joue la revanche contre les GJ et tous ceux qui ne sont rien. succès assuré. mille Pravda capitalistes en action. 3 personnes en détention.

      Jean-Baptiste Trogneux est diplômé d’une école d’ingénieur l’Hetec et effectue plusieurs stages d’études en Asie dans l’#industrie_du_luxe

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Trogneux_(entreprise)

      #bourgeoisie #prison #répression

    • Les autorités annoncent même désormais que des policiers vont passer « chaque heure » sur les plages de fermeture de la chocolaterie. Une protection plus rapide et efficace que pour le maire de Saint-Brévin visé par l’extrême-droite.

    • Le monopole bourgeois de l’indignation face à la violence @colporteur @touti @sombre

      "D’un côté nous avons un notable très entouré, bien défendu et soutenu par l’ensemble de la classe politique et de l’autre un salarié syndicaliste, qui semble terrifié par ce qu’il a vécu, et dont personne ou presque ne parle."

      "Le fait que Ford soit devenu un symbole du capitalisme de compromis en dit très long sur la capacité de la bourgeoisie à faire oublier, en permanence, sa propre violence."

      "Non seulement la bourgeoisie peut, de plus en plus, compter sur des alliés violents, mais elle le fait d’autant plus facilement que c’est aussi elle qui dit ce qui est violent et ce qui ne l’est pas."

      "Rappelons-nous toujours que ces gens sont totalement biaisés en matière d’appréciation de la violence, qu’ils appartiennent à un groupe social qui a été le plus violent de tous au cours des siècles, et qu’ils ont un rapport opportuniste à la qualification de la violence : en ce moment, ils ont besoin de criminaliser les manifestants et l’extrême-gauche et d’invisibiliser la violence patronale et d’extrême-droite. En la matière, la réaction de Jean-Luc Mélenchon est assez fine : “ Des commentateurs indifférents aux tentatives de meurtres et agressions racistes contre des insoumis me somment de me prononcer sur l’agression à Amiens contre le chocolatier Trogneux. Je lui exprime ma compassion et je joins ma protestation à la sienne. Je demande à Macron et Madame d’en faire autant pour nos amis agressés ou menacés sans réserver leur sollicitude au seul Zemmour quand il fut molesté ” : bien tenté, mais ça n’arrivera pas."

      Nicolas Framont

      https://seenthis.net/messages/1003495

  • Pesticides : un « Atlas » mondial expose le désastre
    https://reporterre.net/Pesticides-un-Atlas-mondial-expose-le-desastre

    Les femmes, moins alphabétisées dans le monde, donc moins à même de lire les étiquettes et les conseils d’application, sont plus vulnérables face aux pesticides, souligne l’Atlas. Il prend deux exemples. Au Népal, 53 % des agriculteurs lisent et comprennent les étiquettes, contre 25 % des agricultrices. Au Ghana, 65 % des agriculteurs connaissent les pesticides interdits contre 5 % des agricultrices.

    Niveau santé, « leur corps est constitué de plus de tissus sensibles aux hormones », et donc aux pesticides perturbateurs endocriniens. Pourtant, les femmes font partie de la solution. « Dans les zones rurales des pays du Sud, (…) elles se sont emparées de la lutte contre les pesticides », indique l’Atlas.

  • #Bien-être : « Tant qu’on utilisera le #yoga pour être en forme au #travail, on aura un problème »

    Loin de nous apporter le bonheur promis, la sphère bien-être perpétue un système nuisible qui ne peut que nous rendre malheureux. Interview de #Camille_Teste.

    Huiles essentielles, massages et salutations au soleil promettent de nous changer de l’intérieur, et le monde avec. À tort ? C’est le sujet de l’essai Politiser le bien-être (https://boutique.binge.audio/products/politiser-le-bien-etre-camille-teste) publié en avril dernier chez Binge Audio Editions. Selon l’ex-journaliste Camille Teste, non seulement nos petits gestes bien-être ne guériront pas les maux de nos sociétés occidentales, mais ils pourraient même les empirer. Rassurez-vous, Camille Teste, aujourd’hui professeur de yoga, ne propose pas de bannir les sophrologues et de brûler nos matelas. Elle nous invite en revanche à prendre conscience du rôle que jouent les pratiques de bien-être, celui de lubrifiant d’un système capitaliste. Interview.

    Le bien-être est la quête individuelle du moment. C’est aussi un #business : pouvez-vous préciser les contours de ce #marché ?

    Camille Treste : La sphère bien-être recouvre un marché très vaste qualifiant toutes les pratiques dont l’objectif est d’atteindre un équilibre dit « intégral », c’est-à-dire psychologique, physique, émotionnel, spirituel et social, au sens relationnel du terme. Cela inclut des pratiques esthétiques, psychocorporelles (yoga, muscu...), paramédicales (sophrologie, hypnose...) et spirituelles. En plein boom depuis les années 90, la sphère bien-être s’est démultipliée en ligne dans les années 2010. Cela débute sur YouTube avec des praticiens et coachs sportifs avant de s’orienter vers le développement personnel, notamment sur Instagram. Rappelons que le milieu est riche en complications, entre dérives sectaires et arnaques financières : par exemple, sous couvert d’élévation spirituelle, certains coachs autoproclamés vendent très cher leurs services pour se former... au #coaching. Un phénomène qui s’accélère depuis la pandémie et s’inscrit dans une dynamique de vente pyramidale ou système de Ponzi.

    Pourquoi la sphère bien-être se tourne-t-elle autant vers les cultures ancestrales ?

    C. T : Effectivement, les thérapies alternatives et les #néospiritualités ont volontiers tendance à picorer dans des pratiques culturelles asiatiques ou latines, comme l’Ayurveda née en Inde ou la cérémonie du cacao, originaire d’Amérique centrale. Ce phénomène relève aussi bien d’un intérêt authentique que d’une #stratégie_marketing. Le problème, c’est que pour notre usage, nous commercialisons et transformons des pratiques empruntées à des pays dominés, colonisés ou anciennement colonisés avant de le leur rendre, souvent diluées, galvaudées et abîmées, ce qu’on peut qualifier d’#appropriation_culturelle. C’est le cas par exemple des cérémonies ayahuasca pratiquées en Amazonie, durant lesquelles la concoction hallucinogène est originellement consommée par les chamanes, et non par les participants. Pourquoi cette propension à se servir chez les autres ? Notre culture occidentale qui a érigé la #rationalité en valeur suprême voit d’un mauvais œil le pas de côté spirituel. Se dissimuler derrière les pratiques de peuples extérieurs à l’Occident procure un #alibi, une sorte de laissez-passer un peu raciste qui autorise à profiter des bienfaits de coutumes que l’on ne s’explique pas et de traditions que l’on ne comprend pas vraiment. Il ne s’agit pas de dire que les #pratiques_spirituelles ne sont pas désirables, au contraire. Mais plutôt que de nous tourner vers celles d’autres peuples, peut-être pourrions-nous inventer les nôtres ou renouer avec celles auxquelles nous avons renoncé avec la modernité, comme le #néodruidisme. Le tout évidemment, sans renoncer à la #médecine_moderne, à la #science, à la rationalité, et sans tomber dans un #traditionalisme_réactionnaire.

    Vous affirmez que la sphère bien-être est « la meilleure amie du #néolibéralisme. » Où est la connivence ?

    C. T : La #culture_néolibérale précède bien sûr l’essor de la sphère bien-être. Théorisée au début du 20ème siècle, elle s’insère réellement dans nos vies dans les années 80 avec l’élection de Reagan-Thatcher. Avant cette décennie, le capitalisme laissait de côté nos relations personnelles, l’amour, le corps : cela change avec le néolibéralisme, qui appréhende tout ce qui relève de l’#intime comme un marché potentiel. Le capitalisme pénètre alors chaque pore de notre peau et tous les volets de notre existence. En parallèle, et à partir des années 90, le marché du bien-être explose, et l’économiste américain Paul Zane Pilzer prédit à raison qu’au 21ème siècle le marché brassera des milliards. Cela a été rendu possible par la mécanique du néolibéralisme qui pose les individus en tant que petites entreprises, responsables de leur croissance et de leur développement, et non plus en tant que personnes qui s’organisent ensemble pour faire société et répondre collectivement à leurs problèmes. Peu à peu, le néolibéralisme impose à grande échelle cette culture qui nous rend intégralement responsable de notre #bonheur et de notre #malheur, et à laquelle la sphère bien-être répond en nous gavant de yoga et de cristaux. Le problème, c’est que cela nous détourne de la véritable cause de nos problèmes, pourtant clairement identifiés : changement climatique, paupérisation, système productiviste, réformes tournées vers la santé du marché et non vers la nôtre. Finalement, la quête du bien-être, c’est le petit #mensonge que l’on se raconte tous les jours, mensonge qui consiste à se dire que cristaux et autres cérémonies du cacao permettent de colmater les brèches. En plus d’être complètement faux, cela démantèle toujours plus les #structures_collectives tout en continuant d’enrichir l’une des vaches à lait les plus grasses du capitalisme.

    Il semble que le #collectif attire moins que tout ce qui relève l’intime. Est-ce un problème d’esthétique ?

    C. T : La #culture_individualise née avec les Lumières promeut l’égalité et la liberté, suivie au 19ème et 20ème siècles par un effet pervers. L’#hyper-individualisme nous fait alors regarder le collectif avec de plus en plus d’ironie et rend les engagements – notamment ceux au sein des syndicats – un peu ringards. En parallèle, notre culture valorise énormément l’#esthétique, ce qui a rendu les salles de yoga au design soignées et les néospiritualités très attirantes. Récemment, avec le mouvement retraite et l’émergence de militants telle #Mathilde_Caillard, dite « #MC_danse_pour_le_climat » – qui utilise la danse en manif comme un outil de communication politique –, on a réussi à présenter l’#engagement et l’#organisation_collective comme quelque chose de cool. La poétesse et réalisatrice afro-américaine #Toni_Cade_Bambara dit qu’il faut rendre la résistance irrésistible, l’auteur #Alain_Damasio parle de battre le capitalisme sur le terrain du #désir. On peut le déplorer, mais la bataille culturelle se jouera aussi sur le terrain de l’esthétique.

    Vous écrivez : « La logique néolibérale n’a pas seulement détourné une dynamique contestataire et antisystème, elle en a fait un argument de vente. » La quête spirituelle finit donc comme le rock : rattrapée par le capitalisme ?

    C. T : La quête de « la meilleure version de soi-même » branchée sport et smoothie en 2010 est revue aujourd’hui à la sauce New Age. La promesse est de « nous faire sortir de la caverne » pour nous transformer en sur-personne libérée de la superficialité, de l’ego et du marasme ambiant. Il s’agit aussi d’un argument marketing extrêmement bien rodé pour vendre des séminaires à 3 333 euros ou vendre des fringues censées « favoriser l’#éveil_spirituel » comme le fait #Jaden_Smith avec sa marque #MSFTSrep. Mais ne nous trompons pas, cette rhétorique antisystème est très individualiste et laisse totalement de côté la #critique_sociale : le #New_Age ne propose jamais de solutions concrètes au fait que les plus faibles sont oppressés au bénéfice de quelques dominants, il ne parle pas de #lutte_des_classes. Les cristaux ne changent pas le fait qu’il y a d’un côté des possédants, de l’autre des personnes qui vendent leur force de travail pour pas grand-chose. Au contraire, il tend à faire du contournement spirituel, à savoir expliquer des problèmes très politiques – la pauvreté, le sexisme ou le racisme par exemple – par des causes vagues. Vous êtes victime de racisme ? Vibrez à des fréquences plus hautes. Votre patron vous exploite ? Avez-vous essayé le reiki ?

    Le bien-être est-il aussi l’apanage d’une classe sociale ?

    C. T : Prendre soin de soi est un #luxe : il faut avoir le temps et l’argent, c’est aussi un moyen de se démarquer. Le monde du bien-être est d’ailleurs formaté pour convenir à un certain type de personne : blanche, mince, aisée et non handicapée. Cela est particulièrement visible dans le milieu du yoga : au-delà de la barrière financière, la majorité des professeurs sont blancs et proposent des pratiques surtout pensées pour des corps minces, valides, sans besoins particuliers.

    Pensez notre bien-être personnel sans oublier les intérêts du grand collectif, c’est possible ?

    C. T : Les espaces de bien-être sont à sortir des logiques capitalistes, pas à jeter à la poubelle car ils ont des atouts majeurs : ils font partie des rares espaces dédiés à la #douceur, au #soin, à la prise en compte de nos #émotions, de notre corps, de notre vulnérabilité. Il s’agit tout d’abord de les transformer pour ne plus en faire un bien de consommation réservé à quelques-uns, mais un #bien_commun. C’est ce que fait le masseur #Yann_Croizé qui dans son centre masse prioritairement des corps LGBTQI+, mais aussi âgés, poilus, handicapés, souvent exclus de ces espaces, ou la professeure de yoga #Anaïs_Varnier qui adapte systématiquement ses cours aux différences corporelles : s’il manque une main à quelqu’un, aucune posture ne demandera d’en avoir deux durant son cours. Je recommande également de penser à l’impact de nos discours : a-t-on vraiment besoin, par exemple, de parler de féminin et de masculin sacré, comme le font de nombreux praticiens, ce qui, en plus d’essentialiser les qualités masculines et féminines, est très excluant pour les personnes queers, notamment trans, non-binaires ou intersexes. Il faut ensuite s’interroger sur les raisons qui nous poussent à adopter ces pratiques. Tant que l’on utilisera le yoga pour être en forme au travail et enrichir des actionnaires, ou le fitness pour renflouer son capital beauté dans un système qui donne plus de privilèges aux gens « beaux », on aura un problème. On peut en revanche utiliser le #yoga ou la #méditation pour réapprendre à ralentir et nous désintoxiquer d’un système qui nous veut toujours plus rapides, efficaces et productifs. On peut utiliser des #pratiques_corporelles comme la danse ou le mouvement pour tirer #plaisir de notre corps dans un système qui nous coupe de ce plaisir en nous laissant croire que l’exercice physique n’est qu’un moyen d’être plus beau ou plus dominant (une idée particulièrement répandue à l’extrême-droite où le muscle et la santé du corps servent à affirmer sa domination sur les autres). Cultiver le plaisir dans nos corps, dans ce contexte, est hautement subversif et politique... De même, nous pourrions utiliser les pratiques de bien-être comme des façons d’accueillir et de célébrer nos vulnérabilités, nos peines, nos hontes et nos « imperfections » dans une culture qui aspire à gommer nos failles et nos défauts pour nous transformer en robots invulnérables.

    https://www.ladn.eu/nouveaux-usages/bien-etre-tant-quon-utilisera-le-yoga-pour-etre-en-forme-au-travail-on-aura-un-
    #responsabilité

    voir aussi :
    https://seenthis.net/messages/817228