• Monstre de spaghetti noirs
    http://www.cuisine-libre.fr/monstre-de-spaghetti-noirs

    Un monstre spaghetti envahit les assiettes, en rouge et noir ! Faire cuire les spaghettis dans un grand volume d’eau salée, selon les indications portées sur le paquet, en s’assurant qu’ils restent légèrement « al dente ». Les égoutter dans une passoire. Réchauffer votre sauce bolognaise préférée avant d’en verser un tas au centre de chaque assiette. Décorer chaque assiette de 2 olives noires pour représenter les yeux du…

    #Pâtes #Pastafarisme #Pastover #Halloween

  • “J’ai peur que…” (Séance d’écriture-flash n°3, CM2)

    Consigne : Je vais taper dans les mains une fois et vous devrez faire silence. Mes instructions seront écrites au tableau et vous n’aurez aucune autre indication. Impossible de me poser des questions, impossible d’en discuter avec vos camarades, le silence doit être complet. Lorsque je frapperai par deux fois dans mes mains, cette contrainte sera levée. Des questions ?
    – Prenez une feuille de classeur et un crayon.
    – Écrivez votre prénom.
    – Écrivez une phrase ou un court texte commençant par « J’ai peur que… ».
    – Je chronomètre 3 minutes à l’horloge et je relève les feuilles.

    Productions des élèves (1er jet, orthographe corrigée par moi)

    – J’ai peur que j’aie une mauvaise note à mon évaluation.
    – J’ai peur qu’un jour je me casse une jambe ou un bras.
    – J’ai peur que j’aie des mauvaises notes à l’école parce que mon père me frappe.
    – J’ai peur des araignées. J’ai peur d’aller au collège. J’ai peur des films d’horreur.
    – J’ai peur que ma mère aille à la piscine avec mon père. J’ai peur que la rentrée scolaire soit demain.
    – J’ai peur que la maîtresse me fasse redoubler et aussi que ma mère me gronde à la manière physique quand je vais redoubler. J’ai aussi peur que la maîtresse ne puisse pas venir à l’école parce quelle est malade.
    – J’ai peur que ma meilleure amie me trahisse et qu’elle oublie les promesses qu’on s’est faites.
    – J’ai peur que ma maison brûle, qu’il y ait une guerre en France, que ma famille meure, qu’il y ait des catastrophes climatiques et que l’état de la Terre empire.
    – J’ai peur que quand je vais à l’école il y ait un homme qui me fixe et qui me kidnappe.
    – J’ai peur que.
    – J’ai peur que je déménage et change d’école et que je ne vois plus mes amies et qu’on ne m’accepte pas dans l’autre école.
    – J’ai peur que tu me tapes quand je fais une bêtise. Pourquoi tu me fais ça ? Ma petite sœur me tape et moi je veux me défendre et je la tape et toi tu me grondes.
    – J’ai peur que ma maison brûle et qu’il y ait un monstre sous mon lit qui m’attrape par le pied et qu’il me mange.
    – J’ai peur qu’on me tape. J’ai peur qu’on me crie dessus. J’ai peur qu’on me punisse. J’ai peur que j’aie un mot sur le cahier.
    – J’ai peur que je me retrouve sans famille parce que ma famille m’apporte de la nourriture, des frères et sœurs, le sommeil et plein d’autres choses encore. Elle me fait découvrir des pays et des villes et m’apporte surtout le bonheur.
    – J’ai peur que quelqu’un prenne mon petit copain, que ma famille et moi on soit dans la rue, que je meure bientôt.
    – J’ai peur que ce soit la fin du monde comme ça : boum, de mourir. Mais j’ai peur de partir au collège, dans la cour des grands il y a des harceleurs.
    – J’ai peur que mon père me frappe et me tire les cheveux.
    – J’ai peur que la souris me voit parce que je vais la donner au mammouth. J’ai trop peur du mammouth, mais pas pour de vrai.

    #école #témoignage #production_d'écrits #CM2 #peurs

  • IBM vient de sortir un nouveau programme d’intelligence artificielle distribuée et com-mence à le déployer sur tous les postes de ses employés. Je fais partie des tous premiers em-ployés à y avoir accès - on peut rêver ! Je suis naturellement méfiant de l’arrivée de ce nou-veau programme - à la réflexion quand est-ce que je n’ai pas été méfiant de l’arrivée d’un nouveau programme, d’une nouvelle application, d’un nouveau type de poste, d’une nouvelle manière de se connecter, d’une nouvelle manière de travailler - en informatique je suis la frilosité même. Je double-clique sur l’icône de Halley - comme dans 2001, l’Odyssée de l’espace, tu vois ? ils ne se sont pas foulés à IBM pour le nom de leur nouveau bijou ! - et, très rapidement, j’arrive devant un prompteur de questions, il s’agit encore d’une version bêta du programme, il n’est pas encore habillé de ses vêtements infantilisants d’icônes et de réponses truffées de point d’exclamation, je devrais tâcher d’en profiter. Et là où, nul doute, dans deux ou trois mois, un jeune avatar féminin devra m’accueillir pour me dire, que voulez-vous savoir aujourd’hui ? ou, en quoi puis-je vous être utile aujourd’hui ? ou bien encore, qu’est-ce que vous aimeriez faire aujourd’hui ? tout est dans le aujourd’hui, je ne dispose que d’un prompteur auquel, facétieux, je rentre : « Quand est-ce qu’on mange ? », la réponse claque : « vos horaires habituels de déjeuner sont 11H45 - 12H30
    – Ce sont les horaires officiels, ce ne sont pas nécessairement les heures exactes aux-quelles je mange.
    – Il y a effectivement un léger écart quand on consulte les données collectées à partir de votre carte de cantine.
    – De combien l’écart ?
    – De deux ou trois minutes suivant les jours
    – Et pour les fins de repas ?
    – Nous ne disposons d’aucune donnée concernant la sortie du restaurant d’entreprise. Par ailleurs le menu végétarien du restaurant d’entreprise ce midi est lasagnes aux épinards et fromage de chèvre (ce que j’accueille en bonne part, je fais donc très bien de ne pas badger en sortant comme le règlement le stipule et ce que je m’astreins de ne PAS faire, et puis par ailleurs j’aime bien les lasagnes aux épinards, en revanche je suis un peu interloqué que Halley ait déduit de mes repas précédents que je ne mangeais pas de viande). Passé ce préambule je tâche de réfléchir à une manière de travailler avec Halley. Dans un premier temps, il m’importe d’avoir une idée de l’étendue, sans doute immense, de son savoir et de ses possibilités. Ce qui, en fait, m’inquiète. Et ma première source d’inquiétude, naturellement, est de savoir quelle est la perception qu’il peut avoir, au-delà de moi, de mon travail. Est-ce que l’analyse des données, et surtout des métadonnées, de mon poste de travail ne peut pas lui donner une indication très claire de mon faible - le mot est faible - engagement professionnel. Mais je m’interroge immédiatement à propos du bien-fondé d’une question qui serait trop directe dans cette direction, aussi je décide d’entamer la conversation d’une façon indirecte : » Halley, je voudrais profiter de vos capacités analytiques pour réorganiser mes méthodes de travail et voir quels sont les endroits où je peux dégager des marges d’efficacité ? - ne riez pas je connais des collègues qui s’expriment comme ça et, de toutes mes forces, j’espère qu’ils ne pensent pas de cette manière. La réponse de Halley me stupéfie : « bonne idée ! » -mon premier point d’exclamation dans ma conversation avec Halley -, répond-il, c’est d’ailleurs bien souvent la première question que l’on me pose.
    – La première question que je vous ai posée c’était de savoir quand est-ce qu’on mangeait ?
    – Cette question avait un fort coefficient d’ironie, 93%. Elle ne sera donc pas considérée comme la première question.
    – Halley quel était le coefficient d’ironie de votre réponse à ma première question ?
    – 93%
    – Le même que pour ma question ?
    – Oui, tel est le protocole, je dois toujours répondre avec le même coefficient d’ironie
    – Existe-t-il d’autres critères affectés de coefficients ?
    – Naturellement
    – Par exemple, quel est le plus fort des coefficients de ma deuxième question à propos de l’organisation de mon travail ?
    – Hypocrisie, 58%, inquiétude, 19%, clarté, 12%, pertinence, 10%, divers 1%
    – Vous ne pensez donc pas que je sois sincère dans ma demande ?
    – C’est la première question que posent 58% des utilisateurs du programme. C’est donc une question-test pour prendre la mesure de mes capacités.
    – Est-il anormal de vouloir tester les capacités d’un programme avant de le tester ?
    – Philippe, vous êtes ingénieur de Maîtrise d’OuvrAge, votre question est rhétorique, je ne suis pas programmé pour la rhétorique.
    – Bien, n’y pensons plus. Quelles sont les métadonnées dont vous disposez à propos de mon activité et quelles seraient les pistes prioritaires pour sa réorganisation ?
    – Vous êtes ingénieur de Maîtrise d’OuvrAge, vous travaillez sur une application d’Aide En Ligne. Vous travaillez actuellement aux évolutions de cette application. Vous avez transmis un cahier des charges incomplet à votre Maîtrise d’Œuvre. Une première réponse a été donnée par les développeurs, 63 jours de développement - ce qui ne semble tromper personne, ce n’est pas un délai acceptable, vous l’avez-vous-même écrit dans un mail du 21 février 2018 à 14H18. De même on vous a récemment confié la Maîtrise d’OuvrAge d’une application d’envoi et de réception d’alertes pour situations de crises, vous n’avez pas encore travaillé sur ce nouveau chantier. L’application connaît actuellement un bug qui ne permet pas l’inscription de nouveaux utilisateurs - ce problème fait l’objet d’un incident - l’incident #152304. Vous avez d’autres chantiers d’importance secondaire et pour lesquels vous n’avancez pas, ou peu. Votre adresse de mail privée est pdj au desordre.net avec laquelle vous échangez beaucoup, notamment avec vous-même. Le contenu de ces mails est le plus souvent littéraire. De même vous vous servez de cette adresse de mail privée pour organiser la sauvegarde de fichiers-textes. Je trouve par ailleurs, vous concernant sur internet, la trace d’une activité littéraire professionnelle. Sur le site de votre éditeur votre fiche biographique comporte une erreur, la date de décès est erronée, elle est postérieure à la date du jour.
    – De combien ?
    – 46 ans, 279 jours
    – Je pense que c’est de l’ironie
    – Le taux d’ironie est pourtant à 13%
    – Il n’est pas fréquent que l’on plaisante à propos de la mort, singulièrement la sienne, encore moins d’en envisager la date « . Pas mécontent d’en remontrer un peu à Halley. Surtout je me demandais comment il était possible que Halley ne décèle pas que ce qu’il percevait de mon activité principale n’occupait pas de tant de temps que cela, au contraire de celle qu’il appelait pudiquement une activité de sauvegarde de mes fichiers-textes et sur lesquels je passais quand même beaucoup de temps. Se pouvait-il, étais-je en train de me poser la question, que Halley se fie au temps durant lequel certains de mes fichiers de travail restaient ouverts et non au véritable temps que je passais à les modifier - je ne sais pas si je me fais bien comprendre - J’étais peut-être en train de déceler une faille - déjà ? -, Halley se fiait surtout aux métadonnées, beaucoup moins aux données en elles-mêmes. Halley avait cependant décelé une activité qui n’était pas entièrement professionnelle et n’avait pas semblé y trouver à redire encore que je pouvais me demander si cela ne faisait pas partie de données périphériques qu’il collectait et sauvegardait, voire en proposait l’analyse et que, nul doute, on finirait par se rendre compte qu’une proportion non négligeable du temps que je passais en open space était dévolu à ma petite entreprise littéraire.
    – Hal quand vous dites que mon cahier des charges est incomplet, est-ce que cela veut dire que vous avez la faculté d’étayer les points manquants ?
    – Oui
    – Vous pouvez le faire ?
    – Je peux le faire
    – Hal je décèle un taux d’ironie dans votre réponse aux alentours de 90%
    – J’ai lu dans un de vos derniers posts sur seenthis que vous citiez Pierre Dac
    – Hal, montrez-moi ce que vous feriez pour le cahier des charges. » Hal ouvre le fichier et ce dernier s’augmente instantanément de toutes sortes de spécificités que j’aurais dû ajouter à mon document initial et que j’ai été assez paresseux de ne pas écrire moi-même, en grande partie en espérant que la Maîtrise d’Œuvre le ferait elle-même.
    « - Merci Halley c’est parfait, il faudrait l’envoyer à la Maîtrise d’Œuvre », le mail part immédiatement. Et puis je perds toute mesure, je demande à Halley d’aller chercher dans l’adresse D :\\Technique\MOA\design&automation\pdj\personnel\textes\chevres\ le fi-chier chevres.rtf de l’ouvrir, de le sauvegarder sous le nom de fichier 20180326chevres_hal_v1.rtf et d’opérer dedans pareillement que pour le fichier 20180109_ael_cahier_des_charges_pdj_v9.doc les améliorations qu’il entreprendrait et de me les montrer. En une paire de secondes le fichier se pare de nombreux codes de couleurs différentes, suivant que des passages ou des locutions sont à supprimer - les plus nombreux -, de mots qui se superposent au survol de la souris, avec un menu contextuel qui permet d’accepter la suggestion, de la refuser ou de la garder en mémoire, quelques passages en italique verts sont des suggestions de rajouts, pour certains j’ai le sentiment que je les ai écrits moi-même.
    « - Merci Halley, je vais regarder tout cela et je vais revenir vers vous
    – Ne voulez-vous pas que je vous donne quelques éléments statistiques ?
    – Des éléments statistiques ?
    – Présence d’adverbes dans 64% des phrases avant modifications, présence d’adverbes dans 23% après modifications. Ajout de 77% de points, et suppression de 33% des virgules, 322 suppressions d’incises entre tirets cadratins.
    – Je suis impressionné. Je relis. Et je vous dis quoi.
    – Vous me dites quoi -
    – Expression idiomatique du Nord de la France. » N’empêche j’étais en train de spéculer, en faisant mine de relire la copie de Halley, à laquelle je trouvais des qualités bien supérieures à ma propre version d’Élever des chèvres en open space, je ne pouvais pas douter que Halley finirait par rendre un rapport de ce que je lui donnais à faire, que certes il serait sans doute apprécié en haut lieu que désormais, mes cahiers des charges soient farcies avec les bonnes spécifications des besoins, ou encore que je parvienne à couper un peu dans les périodes de campagne de recette, notamment en demandant à Halley de réaliser la recette lui-même, en revanche que penserait-on en haut-lieu donc quand on apprendrait que je demande à Halley de relire mes épreuves, mes tapuscrits, voire carrément mes premiers jets - Et est-ce que je ne devais pas, au contraire, profiter d’avoir accès à Halley avant d’être congédié pour ce qui est connu à mon travail par le terme de misuse, traduire, de la perruque - Et étant donné la rapidité à laquelle Halley semblait travailler, est-ce que je n’avais pas tout intérêt à lui confier les grandes lignes de tous mes textes en cours, même ceux dont je n’avais écrit que les cinquante premières pages, ou moins que cela, ceux dont je me suis juste noté quelque part l’idée générale du synopsis comme La Passagère qui serait une reprise féministe de Passengers, ou encore Film, qui justement décrivait comment les dernières générations d’ordinateurs programmés en intelligence artificielle seront bientôt capables de développer tout un film de fiction d’après le scénario, le tout en images de synthèse parfaitement crédibles -
    " - Halley ?
    – Oui, Philippe
    – Est-ce que je peux vous confier d’autres fichiers de cette farine et voir ce que vous pouvez faire avec - Et est-ce que vous seriez capable d’écrire le scénario d’un film dont je vous donne juste le synopsis ?
    – D’après le synopsis, je peux même produire le film en images de synthèse, en re-vanche je dois attirer votre attention que je ne suis pas programmé pour la perruque. Fin du rêve donc, nous sommes lundi matin, je dois me lever pour aller travailler en murmurant cette réplique d’un film, je me souviens de la réplique, pas du film, il me semble que c’est un film d’Elia Kazan, I’m tired and I’ve got to go to work, this is America !

    #pendant_qu’il_est_trop_tard

  • Pénicaud valide le #licenciement d’un syndicaliste, contre l’avis de son ministère
    https://www.mediapart.fr/journal/france/260318/penicaud-valide-le-licenciement-d-un-syndicaliste-contre-l-avis-de-son-min

    La ministre vient de donner raison à #La_Poste, qui souhaite licencier #Gaël_Quirante, l’un des responsables du syndicat SUD et figure du mouvement #social. La procédure a été refusée à quatre reprises par l’Inspection du travail, qui juge que le licenciement est lié aux activités syndicales du militant. Gaël Quirante, en septembre 2017 © capture d’une vidéo du Front social - Youtube

    #France #Economie #grève #Solidaires #syndicats

    • La mauvaise nouvelle est arrivée au tout dernier moment. Mardi 20 mars, la ministre du travail Muriel Pénicaud a décidé d’autoriser le licenciement de Gaël Quirante, secrétaire départemental de SUD-Poste dans les Hauts-de-Seine. L’intéressé l’a appris samedi 24 mars, en allant chercher le recommandé qui lui était destiné. C’était la quatrième fois que La Poste demandait son licenciement depuis mars 2007, et l’inspection du travail, systématiquement saisie pour vérifier si les licenciements de représentants du personnel sont justifiés, a refusé cette procédure à quatre reprises. L’administration juge d’une part que les faits reprochés à Gaël Quirante ne sont pas assez graves pour le licencier et d’autre part qu’il est visé en raison de ses activités syndicales. Par deux fois, un ministre du travail avait confirmé ce refus de licenciement. L’actuelle occupante du poste vient donc de changer de position, et ce malgré un nouveau rapport issu de ses services qui recommandait de refuser une fois de plus le licenciement.

      Le courrier officiel a été rédigé le dernier jour où le ministère pouvait légalement trancher, et il n’est parti que deux jours plus tard, le 22 mars. « Ils ont sans doute voulu attendre que soit passée la journée de manifestation des agents de la fonction publique de jeudi dernier », s’agace Gaël Quirante. Joint par Mediapart ce lundi 26 mars au matin, le responsable syndical participait à une assemblée générale qui réunissait selon son décompte 200 postiers devant le siège de La Poste des Hauts-de-Seine, à Nanterre. « C’est une décision politique, on ne peut pas le dire autrement. Même Xavier Bertrand, ministre du travail de Sarkozy, avait refusé mon licenciement en 2011, rappelle-t-il. Il y a une volonté d’en finir avec les poches de résistance d’une entreprise qui veut multiplier les licenciements. »

      Dès lundi matin, le centre postal de Levallois, auquel est rattaché Gaël Quirante, était « en grève à 90 % », selon les comptes de SUD, et les grévistes étaient également « majoritaires » dans d’autres centres, comme Malakoff et Asnières. Un rassemblement est aussi prévu dans la soirée à 19 heures, devant le ministère (VIIe arrondissement de Paris). Un signe que l’homme de 42 ans est un symbole. Militant syndical omniprésent dans les contestations sociales à La Poste en Île-de-France et ailleurs, il est aussi militant du NPA et l’un des animateurs du « Front social ». Ce regroupement de militants politiques et syndicaux appelle à la grève générale pour contrer les réformes impulsées par Emmanuel Macron et a notamment organisé les premières manifestations du quinquennat.

      En 14 ans de présence à La Poste, Gaël Quirante est devenu l’une des bêtes noires de la direction, qui l’a convoqué à pas moins de 10 entretiens préalables à licenciement ou à sanction disciplinaire, et lui a notifié 264 jours de mise à pied dans cinq procédures distinctes, ainsi que quatre blâmes. Malgré tout, le militant indique que son syndicat et lui comptent « faire pression sur la direction de La Poste, qui n’est pas obligée de suivre l’avis de la ministre ». Dans une vidéo publiée sur Facebook dans la foulée de la réception du courrier qui lui était destiné, il dénonce « un choix politique de s’attaquer à des militants syndicaux qui se bagarrent, contestent le pouvoir de direction de l’employeur ».

      L’origine principale du conflit entre La Poste et le responsable syndical remonte au printemps 2010. Dans un contexte tendu dans les Hauts-de-Seine, un mouvement de grève a duré plus de deux mois et des occupations de locaux ont eu lieu. Le 7 mai 2010, alors que la direction venait d’annuler une réunion de négociation pourtant prévue, plusieurs militants ont retenu des cadres de l’entreprise, dont le directeur du centre d’Asnières, pendant 2 heures 30. L’affaire avait fait du bruit : des militants ont été poursuivis en justice, parmi lesquels Gaël Quirante, mais aussi le porte-parole du NPA Olivier Besancenot. En septembre 2011, 11 salariés, dont Olivier Besancenot et Gaël Quirante, ont écopé d’une amende de 1 500 euros avec sursis pour « séquestration ». Trois d’entre eux ont vu leur peine confirmée en appel en février 2013 : Gaël Quirante et deux autres agents.

      C’est à la suite de cette action que La Poste veut virer le responsable SUD des Hauts-de-Seine. Pourtant, malgré sa condamnation judiciaire, son licenciement a été refusé successivement par l’inspection du travail en 2010, par le ministre du travail en 2011, puis par le tribunal administratif en 2014. Mais en avril 2017, la cour d’appel administrative de Versailles a annulé les trois décisions, relançant la procédure. Ce qui a permis à l’inspection du travail de se prononcer à nouveau, et de refuser une nouvelle fois le licenciement en juin 2017. Une fois encore, La Poste a contesté cette décision le mois suivant, en introduisant ce qu’on nomme un « recours hiérarchique ». Il revenait donc une fois de plus au ministère du travail de trancher. Comme le veut la procédure, la Direction générale du travail (DGT), le service compétent au sein du ministère, a donc réalisé une contre-enquête, recevant la direction de La Poste et Gaël Quirante durant l’été, et réétudiant toutes les pièces du dossier.

      Une condamnation en justice qui ne vaut pas un licenciement, selon l’administration

      L’analyse de la DGT, exposée dans un rapport rendu en décembre 2017, est on ne peut plus claire. Sur la forme, elle recommande certes « d’annuler la décision de l’inspectrice du travail » de juin, en raison du non-respect de certaines procédures. Mais elle propose surtout « de refuser le licenciement de Monsieur Gaël Quirante ». L’administration a en effet jugé que « compte tenu du contexte » de 2010 et notamment « du climat délétère qui prévalait à l’époque en raison notamment de la durée excessivement longue de la grève et du comportement de La Poste », l’occupation des locaux et la séquestration des cadres « ne sont pas d’une gravité suffisante pour justifier le licenciement ». La DGT a également estimé qu’« il ressort de l’enquête contradictoire et de la contre-enquête l’existence d’éléments […] permettant d’établir un lien entre la demande et les mandats exercés par le salarié ainsi que son appartenance syndicale ».

      Autrement dit, aux yeux de l’administration, le licenciement de Gaël Quirante s’explique par le fait qu’il est responsable syndical. Selon la loi, il est donc illégal. Ce qui n’a apparemment pas gêné la ministre. « Dans son courrier d’autorisation, la ministre revient sur les faits de 2010, les jugeant d’une gravité suffisante pour justifier le licenciement, mais elle ne dit rien sur le lien établi avec mon mandat », s’indigne aujourd’hui Gaël Quirante. Le ministère n’a pas donné suite aux demandes d’explication de Mediapart.

      Le rapport de la DGT donne par ailleurs particulièrement de grain à moudre au militant. Le texte souligne notamment que « le salarié a fait l’objet de nombreuses sanctions disciplinaires, dont certaines apparaissent comme particulièrement sévères, disproportionnées ou discriminatoires ». Par exemple, il lui a été régulièrement reproché d’entrer dans les centres postaux sans signer le registre des visiteurs. Il a été sanctionné à plusieurs reprises pour cela, alors même, rappelle la DGT, qu’il dispose « en tant que représentant du personnel au niveau départemental d’une liberté de circulation dans l’ensemble des établissements de La Poste du département ».

      Le rapport signale aussi que seul le responsable de SUD est la cible d’une procédure de licenciement, alors que deux autres postiers ont été condamnés par la cour d’appel en 2013. Enfin, juge le rapport, « la société a adopté un comportement discriminatoire vis-à-vis de Monsieur Quirante en exerçant des pressions sur d’autres agents afin d’obtenir des témoignages contre lui ». Deux témoignages de postiers sont cités en ce sens…

      Le 13 mars, le syndicat SUD-Solidaires avait publié (sur Mediapart notamment) un appel pour refuser le licenciement qui se préparait, signé par de très nombreux responsables syndicaux, associatifs et politiques, dont Jean-Luc Mélenchon et Olivier Besancenot. Les craintes de l’organisation se sont révélées fondées. Dans un communiqué, elle dénonce « une décision politique et un nouveau message adressé à notre union syndicale », après les poursuites qui ont visé une inspectrice du travail pour avoir participé le 12 octobre à « la chasse aux DRH » et s’être exprimée dans une vidéo publiée par le site de L’Humanité. Le syndicat s’indigne aujourd’hui de la décision « d’une ministre qui s’avère être bien plus celle du capital que du travail ».

      #licenciement_politique #Muriel_Pénicaud

  • Violences à Villiers : les « fake news » du Ministère de l’Intérieur et du Parisien
    Contre-attaque(s) - Sihame Assbague / samedi 10 mars 2018 /
    http://contre-attaques.org/magazine/article/violences-a

    Ce jeudi soir, à la cité des Hautes-Noues, les « récits fantastiques » du quotidien régional étaient sur toutes les lèvres. En cause, un article publié plus tôt dans la journée et livrant une version pour le moins fallacieuse des incidents survenus la veille dans le quartier. Ainsi, d’après Le Parisien, dans la soirée du mercredi 7 mars, « une jeune femme de 25 ans a été touchée à la suite d’un jet de pierres au cours d’un affrontement entre jeunes et policiers ». Un autre blessé est brièvement évoqué : « il s’agit de l’un des jeunes impliqués dans les violences urbaines ». Que s’est-il passé ?

    #Violence_policières

  • #MeToo : à force de « mais », on n’avance pas | Slate.fr
    https://www.slate.fr/story/158344/metoo-mouvement-general

    MAIS il faut faire attention. MAIS ça va trop loin. MAIS les réseaux sociaux ne doivent pas être un tribunal populaire. MAIS il faut laisser la justice faire son travail. MAIS il y a des femmes qui mentent. MAIS il y a des femmes qui se victimisent. MAIS il y a des hommes qui sont persécutés. MAIS la séduction.

    Arrivée au point « séduction », en général, je sucre mon café avec un comprimé de valium, en me demandant si je vis sur la même planète que les personnalités qui se répandent dans les médias, toutes pétries d’inquiétudes face aux hordes féministes qui terrorisent le pays.

    Sur ma planète à moi, ça ne va pas trop loin : ça ne va nulle part

    Il ne se passe rien. Je cherche des exemples d’hommes dont la vie professionnelle et personnelle aurait été ébranlée par des accusations, mensongères ou pas. Je n’en vois aucun. Quel homme a été cloué au pilori du féminisme vengeur ?

    Prenons les cas les plus connus sur lesquels on prétend que les féministes enragées, comme moi, s’acharnent : la promo du dernier film de Woody Allen s’est bien passée, Roman Polanski devrait être un personnage du prochain film de Tarantino, Bertrand Cantat est en tournée (le 29 mai prochain il sera à l’Olympia et c’est déjà complet), Gérald Darmanin est toujours ministre de la République, Nicolas Hulot n’a pas perdu un point dans les sondages de popularité et reste le politique le plus apprécié des Français, le journaliste de LCP, Frédéric Haziza, qui était accusé d’agression sexuelle, a réintégré son poste et son accusatrice a démissionné, la cagnotte « Free Tariq Ramadan » a dépassé les 100.000 euros en quelques jours.

    Dans les médias, je ne peux citer qu’un cas où il s’est passé quelque chose. Patrice Bertin, célèbre voix de France Inter, mis en cause par plusieurs journalistes pour harcèlement et tentative de viol, est parti en retraite anticipée en novembre dernier. Je ne vais pas me prononcer sur ces cas, au demeurant forts différents les uns des autres. J’aimerais simplement qu’on se rende compte du décalage entre un discours général du « ça va trop loin » et le réel.

    À LIRE AUSSI Harvey Weinstein, Woody Allen, Roman Polanski... Comment juger l’œuvre des artistes visés par #MeToo ?
    Vous savez où est Harvey Weinstein ?

    Quand on nous dit que ça va trop loin, on se fout tout bonnement de notre gueule. Vous savez où est Harvey Weinstein ? En Arizona, où il se fait des hôtels et des restaurants de luxe. On pense qu’il est aussi allé se dorer les poils du cul dans un centre qui traite les problèmes d’addiction, The Meadows (les prairies), où a également séjourné Kevin Spacey. Ça se trouve ils se sont fait des apéros sympas au bord de la piscine.

    Photo officielle tirée du site de la clinique The Meadows.

    Je crois que j’ai rarement assisté à un tel décalage entre un discours et le réel. Ça me rappelle la campagne électorale de Jacques Chirac en 2002, la manière dont il avait martelé sans cesse le mot « insécurité », qui était une nouveauté lexicale, et même « sentiment d’insécurité », réussissant à créer une impression de danger qui, peu de temps avant, était inexistante.

    Mais les détracteurs du mouvement #MeToo n’ont pas seulement décorrélé l’impression générale de la situation concrète. Ils ont enterré le mouvement grâce à un magnifique tour de passe-passe qui a consisté à déplacer des questions sociétales sur le terrain judiciaire en évoquant la présomption d’innocence, et sur le terrain moral en évoquant le puritanisme. Chapeau bas.

    Ce faisant, ils ont réussi à faire oublier le plus important. Si des centaines de milliers de femmes ont parlé, ce n’était pas pour faire condamner par le tribunal d’internet des centaines de milliers d’hommes. D’abord, ce ne sont pas les pires histoires qui ont été racontées. Ensuite, l’écrasante majorité n’a pas donné de nom. Il s’agissait de montrer la réalité massive des agressions sexuelles, que ce problème concernait tout le monde et méritait une prise de conscience collective. Ce qui comptait, ce n’était pas les noms mais le nombre.
    On a dit quoi ?

    On a parlé de cette sensation étrange que nos corps ne nous appartiennent pas vraiment, que n’importe qui s’autorise à les toucher, à les commenter, à les juger

    Comment peut-on s’approprier son propre corps quand on nous répète que ce qui est constitutif de lui, comme la cellulite ou les règles, est dégoûtant ? Il a fallu attendre 2016 pour populariser un peu la véritable forme du clitoris. On nous dit encore des trucs comme « il faut souffrir pour être belle » –et est-ce que ça, ça ne parasite pas aussi complètement notre rapport au corps ? Et le consentement, combien de fois je n’ai pas été pleinement consentante ? Est-ce qu’on ne peut l’être qu’à moitié ? On parle de tout ça, on s’interroge, on se questionne. Et en face, on nous répond quoi ? « Elles veulent changer la fin du Carmen de Bizet. » À un tel niveau d’incompréhension, j’ai du mal à croire à un simple malentendu.
    Ce dont #MeToo témoignait, c’est qu’être une femme en 2018 ce n’est pas être l’égale d’un homme

    Et cette inégalité fondamentale est protéiforme.

    C’est être perçue comme un objet sexuel, c’est être discréditée, ne pas avoir la même liberté de déplacement dans l’espace public, ne pas être prise au sérieux au travail, être moins écoutée, moins payée, se taper les tâches ménagères, c’est appartenir encore et toujours à la sphère privée et être au service des autres parce que nous sommes là pour rendre leur vie plus douce. Et c’est, quand on tente de sortir de ces cases, se trimballer le sentiment d’être une imposture vivante, de perpétuellement devoir quelque chose à quelqu’un, de n’être pas à la hauteur, soumise au jugement permanent de la société.

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    Être une femme, c’est ne pas s’appartenir pleinement. Face à tout ça, un homme qui réécrit la fin de Carmen, je m’en contrecarre le cul.
    On s’épuise... et parfois je me demande si ce n’est pas un peu fait exprès

    Mais polémiquer dessus, je reconnais que c’était une excellente diversion. À chaque « fake news » sur « les féministes », il faut que l’on perde du temps et de l’énergie à rétablir les choses, à expliquer que non, il n’y a pas une internationale vaginale qui exigerait de brûler toutes les copies de Blow-up ou que désormais les parents doivent s’échanger des exemplaires de la Belle au bois dormant sous le manteau sous risque d’être arrêtés par une milice féministe. Alors, on est là, on reste calmes, on répète que les oeuvres questionnent la société, et qu’à l’inverse, on a le droit de les questionner, de les analyser, de les décortiquer. Que critiquer, ce n’est pas censurer.

    Et on s’épuise à ça. Et parfois, je me demande... si ce n’est pas un tout petit peu fait exprès.

    Un peu comme le botté en touche des « il faut laisser la justice faire son travail ». C’est pratique ça, la justice doit faire son travail. Mais un mouvement, ce ne sont pas des cas particuliers alignés les uns derrière les autres. Ce mouvement dit quelque chose de notre société, et ce n’est pas la justice qui va changer la société. La justice s’occupe du cas particulier, le reste, l’addition de ces cas, c’est notre problème à tous. À nous de regarder la somme en face.

    Tous ces arguments qui suivent le « MAIS » sont une vaste mascarade.

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    Arrêtez de vous cacher derrière l’institution judiciaire ou la peur de la censure pour ne surtout pas réfléchir à tous les comportements au quotidien qui ne vont pas, à toutes les inégalités qu’on accepte et qu’on nourrit, à tous les stéréotypes qui font passer pour acceptable ce qui ne devrait pas l’être.

    #backlash #sexisme #misogynie #domination_masculine #masculinisme #féminisme

  • TRIBUNE. « Les #violeurs ne sont pas les autres »
    https://www.nouvelobs.com/societe/20180302.OBS2990/tribune-les-violeurs-ne-sont-pas-les-autres.html

    Moi aussi je pensais que les violeurs étaient des malades mentaux, de pauvres types qui se jettent sur les femmes la nuit pour leur arracher leurs vêtements et les laisser pour mortes. Ou des désœuvrés de tours de banlieues, ceux qui disent « les meufs c’est comme les chaussettes, on les troue et on les jette ». Qui dealent du shit dans les halls d’immeuble. Qui sont au chômage et font des séjours en prison.

    Dans « Je connais un violeur », j’ai laissé les victimes décrire leur agresseur. Je voulais montrer qui ils sont. Pas ceux qui ont été condamnés, mais les 98% restant qui ne passeront pas la moindre journée en prison. Pas les inconnus qui surgissent dans les bois, mais les 83% de violeurs que la victime connaissait avant l’agression. Les bons copains, les « trop sympas pour faire un truc pareil ». Qui sont-ils, que font-ils dans la vie, est-ce qu’ils ont des enfants, est-ce qu’ils donnent de l’argent à des associations humanitaires, est-ce qu’ils ont des diplômes ? Un violeur, ça fait quoi dans la vie, quand ça ne viole pas ? Où est-ce qu’on a le plus de chances de les croiser ? En boîte, dans la rue, à la fac, au musée, à l’opéra ? dans des clubs de sport et des chorales d’amateurs ? Le meilleur moyen de savoir qui sont les violeurs est encore de le demander à leurs victimes. J’ai reçu plus de 1.000 témoignages en deux mois, et autant de portraits de violeurs lisses et insoupçonnables.

  • Minuit : la reine Ranavalona III pleure dans son palais Rova (1) - 7 Lames la Mer
    http://7lameslamer.net/article230.html

    Dans la nuit du 27 au #28février 1897, à minuit, l’administrateur des #colonies mandaté par le général #Galliéni, se présente au #palais #Rova de la #reine #Ranavalona III à #Antananarivo. La reine pleure... À une heure et demie du matin, il lui donne le bras jusqu’au perron et l’aide à monter dans la chaise à porteur. La reine, sa famille, sa suite, les porteurs et l’escorte forment alors un convoi de plus de sept cents personnes. C’est le début d’un long #voyage vers l’ exil .

    #Madagascar #Laréunion #colonialisme #27février #Tananarive #OcéanIndien #Ranavalona3

  • J’arrête | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/carolinedehaas/blog/250218/jarrete

    J’expliquais aussi que je trouvais intéressant que nous n’ayons pas franchi l’étape suivante : si une femme sur deux est victime, combien d’agresseurs nous entourent ? Est-ce un homme sur deux ? Un homme sur trois ? Je n’en sais rien. Je sais juste que c’est beaucoup.

    Le journaliste a décidé, sans me faire relire ou valider mes propos, de titrer « Un homme sur deux ou trois est agresseur », déclenchant ainsi une vague de haine et de harcèlement sur les réseaux sociaux. Était-ce volontaire ou pas ? Je n’en sais rien. Au fond de moi, je ne peux m’empêcher de penser qu’un journal qui choisit de titrer ces propos le fait délibérément. Pour faire le buzz. Sans se soucier qu’au passage, on casse, on brise. Causeur a essayé à de nombreuses reprises sans succès. L’Obs l’a magistralement surpassé.

    Au bout de 72 heures, les choses commençaient à se calmer quand Marlène Schiappa est entrée en scène. Dimanche soir, interviewée sur BFMTV, on lui a demandé de réagir à mes « propos » selon lesquels « un homme sur deux serait un agresseur » (la semaine prochaine, ça sera un homme sur un). Elle n’a pas choisi d’expliquer que je n’avais pas tenu ces propos, elle n’a pas fait état du fait que depuis quelques jours, j’étais la victime d’injures sexistes et de harcèlement. Non. Elle a enfoncé le clou. Et moi avec.

    #journalisme #manipulation #femmes #harcèlement #Caroline_de_Haas #féminisme

    • J’arrête. Je quitte les réseaux sociaux pour un temps indéterminé.

      La bonne nouvelle ? C’est qu’on peut changer le monde sans être sur les réseaux sociaux. Je me dis même qu’on le change sans doute mieux sans eux.

      C’est ce que nous faisons par exemple avec le Groupe F, groupe d’actions contre les violences sexistes et sexuelles. Ce week-end, pendant que les trolls continuaient à insulter, harceler, menacer, nous étions 70 femmes et hommes, rassemblé.e.s pour nous former à détecter les violences, à les faire cesser et à accueillir les victimes. Des formations vont être organisées partout en France.

      Je le dis donc aux agresseurs et à leurs alliés avec beaucoup de sérénité, de détermination et d’enthousiasme : votre temps est bientôt révolu.

  • Enseignants, voici des affiches pour parler des discriminations avec vos élèves (VousNousIls)
    http://www.vousnousils.fr/2018/01/16/enseignants-voici-des-affiches-pour-parler-de-legalite-en-classe-611672

    Des dessins qui interrogent sur le racisme, le sexisme et de nombreuses autres discriminations, adaptés aux enfants et à disposition des enseignants pour faire vivre le débat, c’est le projet de l’association Le Moutard

    http://www.lemoutard-expos.fr/index.php/catalogue

    #éducation #école #EMC #ressources #discriminations

  • Ratsitatane, un prince malgache exécuté à l’île Maurice - 7 Lames la Mer
    http://7lameslamer.net/ratsitatane-st-in-heros.html

    #Ratsitatane#décapité le 15 avril 1822, #PortLouis, l’#IleMaurice. Mais kisa i connaît Ratsitatane ? Kisa té Ratsitatane ? Na point bon peu de monn i connaît ali, ici #LaRéunion. Et pourtant, Maurice, côté là-même, à peine 200 km, Ratsitatane st’in #héros .

    #esclavage #oceanindien #prince #madagascar #languecreole

  • Une série d’enlèvements contre rançon inquiète #Madagascar
    https://www.mediapart.fr/journal/international/200218/une-serie-d-enlevements-contre-rancon-inquiete-madagascar

    Depuis six mois, le patronat malgache est confronté à la montée en puissance d’une forme de grand banditisme très particulière : le kidnapping contre rançon. Les chefs d’entreprise d’origine indienne sont prioritairement visés. Des complicités au sein des forces de sécurité sont évoquées.

    #International