Les éditeurs sont ringards parce qu’ils utilisent le mauvais logiciel
▻http://blog.tcrouzet.com/2015/04/02/revolutionner-lecriture-ou-comment-ecrire-avec-ulysses
Travailler avec un logiciel qui implique de penser la forme revient à se placer dans un paradigme éditorial archaïque, et donc doublement archaïque puisqu’il implique autant les outils d’écriture que ceux de diffusion. Désormais, il est impossible pour un auteur de savoir comment ses textes seront lus : sur papier, smartphone, liseuse, tablette, des apps comme Wattpad ou Feedly voire par mail… Il me paraît vital de prendre en compte cette évolution, au moment même de l’écriture, et même en amont quand on rêve à ses textes futurs.
J’ai fait comme tout le monde. J’ai écrit avec Apple Works, avec Wordstar, avec Word Perfect, puis avec Word, auquel je suis resté fidèle presque vingt-cinq ans, puis j’ai découvert Ulysses et tout a changé. Passer de Word à Ulysses a été pour moi aussi transformateur que de passer du manuscrit au traitement de texte, pas moins.
Dans mon prochain essai, au titre éventuel de e-critures, je montrerai comment, au cours des siècles, la technique influence l’écriture, comment changer d’outil c’est changer le texte même. En attendant sa parution, je voudrais simplement vous montrer comment sans Ulysses je ne serais pas en train d’écrire One minute, mon feuilleton quotidien qui vient de fêter ses trois premiers mois.