• « Le passe sanitaire est un moyen extrajudiciaire de désactiver socialement les gens »
    https://reporterre.net/Le-passe-sanitaire-est-un-moyen-extrajudiciaire-de-desactiver-socialemen

    Selon le professeur de droit Guillaume Zambrano, le passe sanitaire est une atteinte aux droits fondamentaux ainsi qu’une sanction extrajudiciaire. La pérennisation de ce dispositif signifierait d’après lui la normalisation de l’atteinte à l’intégrité physique des individus et de la privation de sortie et de mouvement.

    Guillaume Zambrano est maître de conférences en droit privé à l’université de Nîmes. Face à la loi imposant le passe sanitaire, il a lancé une requête collective auprès de la Cour européenne des droits de l’Homme.

    Être exclu des transports publics, hôpitaux, cafés, restaurants, bibliothèques, associations sportives et culturelles et autres lieux de réunion est une privation de liberté extrêmement lourde : c’est une privation du droit de réunion, de la liberté d’aller et de venir, une véritable exclusion de la vie sociale. Le plus grave est qu’il s’agit d’une sanction extrajudiciaire. Depuis le XVIIᵉ siècle et le Bill of Rights anglais destiné à limiter l’arbitraire des souverains, notre tradition juridique est fondée sur le principe de l’habeas corpus : toute personne privée de liberté a le droit de passer devant un juge. De fait, quand une personne est assignée à résidence ou condamnée à porter un bracelet électronique, la mesure doit être approuvée par le juge des libertés et de la détention. Quand on condamne des personnes pour des dommages sociaux comme le vol, la fraude fiscale, les coups et blessures, elles ont eu droit à un procès. Et généralement, le but visé est la réinsertion sociale : même pour des délits graves, il y a du sursis, des aménagements de peine. Mais avec le passe sanitaire, toute une catégorie de personnes reçoivent une sanction pénale maximale sans qu’il y ait eu de jugement, sans même avoir pu se défendre.

    Qu’est-ce qui justifie cette sanction ? Le fait de ne pas pouvoir (ou ne pas vouloir) présenter un QR code à l’entrée des lieux publics, de ne pas être vacciné ou testé. Ce qui est reproché aux gens, c’est d’être potentiellement contagieux. C’est d’autant plus grave qu’il est très rare en droit que l’on soit condamné pour une infraction par omission. La règle est d’être condamné pour avoir fait quelque chose, et non pour ne pas avoir fait quelque chose. Il existe le délit de non-assistance à personne en danger (article 223-6 du Code pénal), mais ses conditions sont très restrictives et les condamnations rares. Il existe aussi une jurisprudence pour des personnes ayant contaminé d’autres personnes avec le Sida en connaissance de cause, mais les juges ont retenu l’aspect intentionnel : non seulement elles se savaient malades et n’ont pas pris de précautions, mais elles ont déclaré vouloir contaminer d’autres personnes, c’est ce qui a motivé la condamnation.

    Le passe sanitaire sort du cadre ordinaire du droit pénal. Il donne lieu à des sanctions sociales inédites qui sont un mélange de privation de liberté, de stigmatisation et d’incitation à l’humiliation publique. C’est un moyen extrajudiciaire de désactiver socialement les gens, de les débrancher, en quelque sorte. Et ce ne sont plus les juges, mais la population elle-même — les cafetiers, les bibliothécaires, les gardiens de musée ou les employés des hôpitaux — qui applique la sanction. Cela indique que le gouvernement est passé dans une logique de répression massive : comme il ne peut pas mettre un juge derrière chaque citoyen, il se repose sur la population et sur des moyens automatisés pour le faire. C’est une révolution anti-libérale. La seule comparaison possible est celle du crédit social en Chine, une forme de rééducation à la carotte et au bâton : je t’interdis de prendre le train, d’accéder à tel emploi, d’aller au cinéma…

    La pandémie de Covid-19 ne justifie-t-elle pas de déroger au droit de manière exceptionnelle ?

    Depuis deux siècles, la France a érigé la liberté en tant que principe fondamental, naturel, inaliénable : les restrictions sont des exceptions qui doivent être strictement justifiées et proportionnelles. Dans le cadre d’un raisonnement sur la proportionnalité, les mesures portant atteinte aux libertés fondamentales doivent remplir trois conditions. D’abord, le test d’« aptitude » : la mesure est-elle apte à atteindre l’objectif affiché ? Le passe sanitaire et l’obligation vaccinale peuvent-ils lutter efficacement contre l’épidémie ? On peut en discuter, puisque les vaccins n’empêchent pas forcément la contagion. Ensuite, le test de « nécessité » : y aura-t-il un très grand nombre de morts si le gouvernement ne met pas en place cette mesure ? Vraisemblablement non, ce n’est pas le cas dans les pays qui n’ont pas recours au passe sanitaire comme la Suède ou l’Angleterre. Enfin, le test de « substitution » : existe-t-il des mesures alternatives et moins restrictives qui permettraient de lutter contre les effets de l’épidémie ? Oui : le gouvernement pourrait ouvrir des lits de réanimation, créer des hôpitaux de campagne, vacciner les personnes les plus à risque et les personnes volontaires, et tester fréquemment les soignants, ce qui serait dans ce cas plus efficace que l’obligation vaccinale. Le passe sanitaire et l’obligation vaccinale sont donc des mesures disproportionnées et excessives par rapport à la nature du danger et à leur capacité à y répondre.

    L’obligation vaccinale des soignants, ou la quasi-obligation vaccinale imposée par le passe sanitaire, sont-elles contraires au droit ?

    Le plus fondamental des droits fondamentaux est le respect de la dignité humaine dont le consentement libre et éclairé à l’acte médical est une manifestation. En principe, les atteintes à l’intégrité du corps humain ne sont jamais permises, sauf dans des circonstances particulières et si et seulement si elles sont justifiées par un intérêt médical pour vous. En avril dernier, les juges européens ont rendu un arrêt justifiant la vaccination obligatoire des enfants contre le tétanos (arrêt Vavřička, 8/04/21) : on note que d’une part, la balance bénéfice/risque est positive pour les enfants, car le tétanos est dangereux pour eux, et que d’autre part, l’ancienneté des vaccins permet de connaître leur efficacité et la nature des risques à long terme. Dans le cas des vaccins contre le Sars-Cov2, c’est différent : non seulement leur intérêt médical pour les enfants et les adolescents fait débat [3], mais le fait qu’ils soient basés sur une technologie nouvelle ne permet raisonnablement pas d’en connaître les risques à long terme.

    Ne risque-t-on pas de voir ces mesures d’exception se normaliser ?

    Le risque est d’autant plus grand que la menace épidémique n’est pas de nature provisoire. Nous allons devoir vivre avec ce virus, ou avec d’autres virus. Si on est face à un risque permanent, alors il faut mettre en place des mesures permanentes, et celles-ci doivent bien sûr être compatibles avec les libertés. On peut constater que les mesures antiterroristes temporaires ont été dévoyées pour s’installer de manière permanente dans notre droit. Avec l’opération Sentinelle, le fait d’utiliser l’armée pour exercer des pouvoirs de police sur le peuple s’est normalisé. La surveillance de la population aussi : dans les années 1980, les écoutes de l’Élysée ont fait scandale ; en 2020, l’État peut écouter n’importe qui. Les mesures antiterroristes ont donc progressivement fait disparaître du droit la protection de la vie privée. Si on transpose cette situation aux mesures d’exception sanitaires, les conséquences sont vertigineuses : ce qui risque de se normaliser, ce n’est plus seulement l’atteinte à la vie privée, mais l’atteinte à l’intégrité physique des individus, la privation de sortie et de mouvement.

    Quels espoirs placez-vous dans la requête que vous portez auprès de la Cour européenne des droits de l’Homme ?

    Il faut rappeler une chose élémentaire : les droits de l’Homme sont au-dessus des lois. C’est la raison d’être de ces textes. Si les droits fondamentaux ont été inscrits dans les juridictions internationales et les constitutions, c’est précisément pour éviter que les gouvernements n’adoptent des lois contraires aux libertés et ne fassent basculer un pays dans la dictature. Il est donc nécessaire (quoique pas forcément suffisant) d’en appeler à la Cour européenne des droits de l’Homme dans la situation actuelle. En pratique, le but est d’éviter que l’obligation du passe sanitaire ne soit prolongée au-delà du 15 novembre 2021 par l’adoption d’une nouvelle loi. La Cour est légalement obligée de traiter toutes les requêtes, or ses moyens sont limités. Si elle est saisie par des dizaines de milliers de personnes, elle sera contrainte d’écouter nos arguments, pour éviter d’être complètement paralysée administrativement. En 2020, la CEDH a reçu un total de 40 000 requêtes de toutes natures. C’est ce chiffre qu’il faut dépasser. Nous sommes déjà à plus de 20 000. Toute personne de plus de 12 ans peut attaquer gratuitement et sans risques la loi sur le passe sanitaire.

    • Enfin, le test de « substitution » : existe-t-il des mesures alternatives et moins restrictives qui permettraient de lutter contre les effets de l’épidémie ? Oui : le gouvernement pourrait ouvrir des lits de réanimation, créer des hôpitaux de campagne, vacciner les personnes les plus à risque et les personnes volontaires, et tester fréquemment les soignants, ce qui serait dans ce cas plus efficace que l’obligation vaccinale.

      Ah, bref les usuels arguments antivax. Sérieusement, un an après, « ouvrir des lits de réanimation » est encore considéré comme un argument sérieux ? Chez Reporterre, envoyer massivement les gens en réa avec une maladie mortelle et peu de possibilités de traitement, parce qu’on aurait assez de lits, c’est une perspective écologiste crédible ?

      Ce qui est frappant ici, c’est qu’au début le gugusse donne des arguments juridiques contre le passe sanitaire, mais là on a très clairement glissé contre la généralisation de la vaccination et contre l’obligation vaccinale des personnels de santé.

  • Hopital Public : La pénurie de personnel laisse des traces
    Mulhouse : 169 agents suspendus, la clinique ferme les urgences
    https://lemediaen442.fr/mulhouse-169-agents-suspendus-la-clinique-ferme-les-urgences

    Bien que le gouvernement tente de minimiser l’impact des 10 à 20 % du personnel soignant qui se refusent à se faire vacciner, sur le terrain, les effets de la suspension de ces travailleurs se font sentir. C’est le cas à Mulhouse où 500 et 600 agents ne répondaient pas aux règles de l’obligation vaccinale à la veille de son entrée en vigueur, comme le rappelle le quotidien régional L’Alsace : « Dans des services déjà à flux tendu, une ou deux personnes en moins, cela pourra poser de sérieuses difficultés. »

    Ce n’est pas faute d’avoir prévenu, puisque le 19 août Marie-Stella Muninger et Nathalie Voegtlin de l’UNSA GHRMSA protestaient contre l’obligation vaccinale.
« Les gens veulent travailler, ils veulent rester dans leur service (…) et finalement on va les enlever et on va perdre de la main-d’œuvre ! »

    Aujourd’hui la situation est catastrophique. Le service des urgences de la clinique du Diaconat doit fermer à cause de « l’importante pénurie de personnel que rencontrent actuellement les établissements de santé ». Dans cette fuite en avant, le gouvernement reste silencieux et préfère jouer la carte de non-assistance en personne en danger. Impossible de voir dans l’obligation vaccinale le moindre souci de préserver la santé des Français. Une situation surréaliste !

    #crise_sanitaire #EnMarche #covid-19 #sante #santé #coronavirus #sars-cov-2 #variant #covid #pandémie #vaccin #vaccins #vaccination #Hôpital #hôpitaux #santé_publique #obligation_vaccinale

    • Le plan blanc au Groupe hospitalier de la région de Mulhouse et Sud Alsace + les urgences du Diaconat fermées L’Alsace - Cécile FELLMANN
      https://www.lalsace.fr/sante/2021/09/21/le-plan-blanc-au-ghrmsa-les-urgences-du-diaconat-fermees

      En raison d’un manque de personnel pour faire fonctionner les services, le Groupe hospitalier de la région de Mulhouse et Sud Alsace a annoncé ce mardi soir avoir déclenché le plan blanc. Les urgences du Diaconat Fonderie, à Mulhouse, seront, elles, fermées pendant une semaine.

      Les suspensions de personnels hospitaliers concernent « essentiellement du personnel des services supports », « très peu de blouses blanches », affirmait le ministre de la Santé, jeudi 16 septembre, au lendemain de l’entrée en vigueur de l’obligation vaccinale.


      Quelques jours après, des établissements se trouvent pourtant confrontés à de graves difficultés pour faire tourner leurs services et prendre en charge les patients. L’obligation vaccinale s’ajoutant à une pénurie déjà chronique de personnels et à des arrêts maladies, entre autres.

      « Une situation critique »
      Depuis plusieurs jours, des représentants syndicaux du Groupe hospitalier de la région de Mulhouse et Sud Alsace (GHRMSA), où entre 500 et 600 agents (à peu près 10 % des personnels) ne répondaient pas aux règles de l’obligation vaccinale à la veille de son entrée en vigueur, tiraient la sonnette d’alarme : « Dans des services déjà à flux tendu, une ou deux personnes en moins, cela pourra poser de sérieuses difficultés. »

      Ainsi, à l’issue d’une réunion de crise qui s’est tenue ce mardi dans la journée, le GHRMSA a annoncé déclencher son plan blanc dès ce mardi 21 septembre. « Le groupe hospitalier de la région de Mulhouse et Sud Alsace est confronté actuellement à une situation critique marquée par la poursuite de la gestion de crise sanitaire, le besoin en renforts de ressources humaines, la réduction du nombre de lits liée à un absentéisme conséquent au GHRMSA mais aussi dans les établissements hospitaliers voisins et des répercussions sur les services d’urgence », indique la direction de l’établissement, dans un communiqué publié ce mardi soir.

      Les urgences du Diaconat fermées dès ce mardi après-midi
      Le déclenchement du plan blanc permet à l’établissement de répondre à une situation de crise, notamment : de redéployer des effectifs pour prendre en charge les patients, mais aussi d’adapter l’activité médicale et de déprogrammer ou reporter des opérations non urgentes.

      Au même moment, la clinique du Diaconat annonçait, elle, « fermer temporairement le service des urgences de la clinique du Diaconat-Fonderie, du mardi 21 septembre à 16 h, au mardi 28 septembre à 8 h ». Là aussi, la décision est justifiée « par l’importante pénurie de personnel que rencontrent actuellement les établissements de santé ».

    • En septembre 2020 ils/elles devaient aller travailler même avec la Covid.
      Macron veut privatiser la santé et il a besoin de l’obéissance et du consentement politique du peuple.
      Un peuple manipulé à travers la peur.

    • Bonjour, j’ai fait un IRM de mon abdomen.
      Pas de problème, allez voir notre vigile là-bas, dorénavant, le radiologue c’est lui.

      Le CHU de Lille recrute une cinquantaine d’agents de service hospitalier : ni CV, ni expérience requis
      https://www.lavoixdunord.fr/1071084/article/2021-09-17/le-chu-de-lille-recrute-une-cinquantaine-d-agents-de-service-hospitalie
      Pôle emploi Lille Grand Sud et le CHU de Lille ont uni leurs forces dans le cadre d’une opération de recrutement très pragmatique. Pas besoin de diplôme, d’expérience ou de CV... pour postuler. Le recrutement d’agents de service hospitalier se fait via une simulation et un entretien de motivation.
      . . . . . .
      Pôle emploi et le CHU ont décidé de miser sur des profils atypiques, souvent sans aucune expérience dans le domaine de la santé.
      . . . . .

    • On aurait voulu privatiser encore plus vite l’hôpital public, on ne s’y serait pas pris autrement.
      Covid-19 : les agences d’intérim débordées pour remplacer les soignants non-vaccinés
      https://www.europe1.fr/societe/covid-19-les-agences-dinterim-debordees-pour-remplacer-les-soignants-non-vac

      Les agences d’intérim spécialisées débordent de demandes depuis l’entrée en vigueur de l’obligation vaccinale chez les soignants. Le directeur du réseau « Vitalis Médical », l’une des trente agences en France, craint ne plus pouvoir répondre à toutes les demandes.

      Dix jours après l’entrée en vigueur de l’obligation vaccinale des soignants, la grande majorité d’entre eux est maintenant vaccinée. Selon les dernières données du ministère de la Santé, plus de 92% des professionnels exerçant dans les établissements de santé entrent dans les critères. Mais dans certains services ou établissements, c’est la désorganisation. Le résultat : les agences d’intérim spécialisées croulent sous les demandes.

      En une semaine, la trentaine d’agences d’intérim spécialisées dans le pays disent avoir reçu pas moins de 1.300 demandes pour trouver des intérimaires afin de remplacer les soignants non-vaccinés. « On a eu beaucoup de demandes ces derniers temps. Un client Ehpad, un client hôpital et même un client clinique. On a eu l’exemple récemment d’une pharmacie qui nous a contacté. Le gros des demandes va être sur les métiers infirmiers, aides soignants, mais on a aussi des demandes de secrétaires médicale ou de temps en temps de médecins », explique Damien Tardivon, directeur du développement du réseau d’intérim médical « Vitalis Médical ».

      Le directeur de l’agence s’inquiète de ne pas pouvoir répondre à toutes les demandes, « on a un petit peu de mal à suivre, mais on se débrouille quand même plutôt pas mal. On arrive toujours à trouver des solutions alternatives, mais malheureusement, quelques demandes restent en attente [...] Cela ne fait qu’augmenter le flux de demandes déjà important à cause de la période estivale et également à cause du Covid-19 », indique-t-il.

  • #Midnight_Traveler

    Lorsque les talibans mettent sa tête à prix, le réalisateur afghan Hassan Fazili est forcé de prendre la fuite avec sa femme et ses deux jeunes filles. Saisissant leur parcours incertain à l’aide de trois smartphones, Fazili montre à la fois le danger et le désespoir auxquels sont confrontés les réfugiés demandeurs d’asile mais aussi l’immense amour qui le lie à sa famille.

    « Lorsque les talibans mettent sa tête à prix, le réalisateur afghan Hassan Fazili, sa femme et leurs deux filles sont contraints de fuir leur pays. Leur crime ? Avoir ouvert un café proposant des activités culturelles. D’abord réfugiés au Tadjikistan, l’impossibilité d’obtenir l’asile les pousse à prendre à nouveau la route, cette fois pour l’Europe. Commence alors un périple incertain et dangereux qui les met à la merci des passeurs. Pendant trois ans, Hassan Fazili filme sa famille et leur vie d’attente, de peur, d’ennui. Cinéaste sans autre caméra que son téléphone portable, il filme la lutte quotidienne qu’est devenue leur existence, ses filles qui grandissent dans des camps de transit, et l’amour qui les unit. Il filme pour ne pas être oublié. Il filme pour ne pas devenir fou. Ce désir impérieux de créer, même dans les pires conditions, Midnight Traveler nous le fait partager avec une intensité rare. Pour nos yeux tristement accoutumés aux images des migrants, le film est non seulement une odyssée familiale bouleversante, mais aussi une réflexion sur la nature et le pouvoir de ces images. »

    http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_actualite_film/55325

    –-> film réalisé avec un téléphone portable

    #film #film_documentaire #documentaire

    #Tadjikistan #migrations #talibans #Afghanistan #Hassan_Fazili #asile #réfugiés #réfugiés_afghans #Iran #Qom #frontière_Iran-Turquie #Iran #Turquie #Istanbul #Bulgarie #Sofia #passeurs #camps_de_réfugiés #Ovcha_Kupel #Dimitrovgrad #forêt #Belgrade #Serbie #route_des_Balkans #Krnjaca #Hongrie #Röszke #centre_de_transit

  • Le chanteur belge Julos Beaucarne est mort
    https://www.lemonde.fr/culture/article/2021/09/19/le-chanteur-belge-julos-beaucarne-est-mort_6095230_3246.html

    « C’est la société qui est malade. Il nous faut la remettre d’aplomb et d’équerre, par l’amour, et l’amitié, et la persuasion. (…) Le monde est une triste boutique, les cœurs purs doivent se mettre ensemble pour l’embellir, il faut reboiser l’âme humaine. Je resterai sur le pont, je resterai un jardinier, je cultiverai mes plantes de langage »

    tristesse...

    #chanson #musique #poésie #julos_beaucarne

  • Bien entendu, il n’est pas tenu compte des personnes infectées asymptomatiques pour comparer les effets secondaires des vaccins avec les effets du virus sur les personnes symptomatiques. Donc, vous en concluez ce que vous voulez mais personnellement je crois qu’on se moque de notre intelligence.

    Covid-19 : l’infection entraîne plus d’effets indésirables que le vaccin
    https://fr.news.yahoo.com/covid-19-infection-entraine-plus-effets-indesirables-que-le-vaccin-15

    Caillots sanguins : plus de risques en ayant le covid-19 qu’en se faisant vacciner
    https://actu.orange.fr/france/caillots-sanguins-plus-de-risques-en-ayant-le-covid-19-qu-en-se-faisant-

  • #Cercatori_di_semi

    Cercatori di Semi come associazione senza scopo di lucro si propone di difendere la biodiversità attraverso diversi progetti, come la coltivazione per la produzione e conservazione delle sementi della varietà locali antiche nella nostra banca dei semi e la successiva distribuzione gratuita di queste. Reputiamo importante anche l’educazione alla conservazione della biodiversità e ad una agricoltura sostenibile, per questo organizziamo incontri nelle scuole e pubblichiamo le guide gratuite con le tecniche per auto produrre correttamente i propri semi.

    https://www.cercatoridisemi.com

    Avec un catalogue d’où il est possible d’acheter des semences :


    https://www.cercatoridisemi.com/shop

    #Italie
    #semences #graines #Italie #variétés_anciennes

  • La clim écolo a été inventée il y a 3.000 ans | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/214317/rester-au-frais-la-mode-perse-attrape-vent-badgir-rechauffement-climatique-hau

    À Yazd, dans le désert iranien, de nombreux bâtiments sont surplombés par de petites cheminées bien différentes de celles que nous connaissons. De toutes formes et tailles, ces tourelles sont des bâdgirs ou attrape-vents, une forme de climatisation écologique très efficace et adaptée au climat aride.

    Un temps remplacées par des systèmes modernes de ventilation et climatisation, ces tours attrape-vents sont aujourd’hui davantage étudiées par les architectes et ingénieurs en recherche de solutions pour nous garder au frais avec la hausse globale des températures.

    Ne nécessitant ni électricité, ni énergie, la technologie paraît presque miraculeuse quand on sait qu’en moyenne, l’utilisation de l’air conditionné et de ventilateurs représente environ 10% de la consommation d’électricité dans le monde.

    Comment fonctionnent ces tours ? D’abord, le vent s’engouffre à la verticale par les ouvertures de la tour, il descend ensuite naturellement à travers le conduit de la cheminée jusqu’à la partie la plus basse du bâtiment et la plus fraîche. L’air chaud, plus léger, remonte et emprunte un deuxième conduit de la cheminée dans le sens inverse –rafraichissant au passage l’#habitation. Parfois, on complète ce système avec un bassin d’eau ou une fontaine située à la base de la tour qui va permettre de baisser davantage la température de l’air. Le dimensionnement des #bâdgirs dépend de la taille du bâtiment et de son volume intérieur.

    #ventilation #aération

  • Pourquoi la contestation anti passe sanitaire pourrait menacer le pouvoir. Hier j’ai fait un tour en manifestation, et aucun mouvement social ne m’a autant rappelé celui des gilets jaunes.
    https://threadreaderapp.com/thread/1424388516331626499.html

    Pourquoi la contestation anti passe sanitaire pourrait menacer le pouvoir.
    Hier j’ai fait un tour en manifestation, et aucun mouvement social ne m’a autant rappelé celui des gilets jaunes.
    THREAD
    (1/14)
    Le nombre de protestataires a doublé en trois semaines selon la ministère de l’Intérieur lui-même (qui sous-estime pourtant très largement la mobilisation). En plein mois d’août. Malgré les vacances, malgré une année extrêmement difficile, malgré les violences policières.
    (2/14)
    Selon un sondage Ifop réalisé les 20 et 21 juillet, 35% des Français ont affirmé apporter leur « soutien » et « sympathie » au mouvement. C’est considérable.
    Je vous laisse imaginer ce qu’il pourrait se passer à la rentrée avec la mise en place concrète du passe.
    (3/14)
    Une fois de plus, E. Macron s’est laissé leurrer par sa profonde méconnaissance des classes populaires.
    Ce qui frappe sur le terrain, c’est le niveau d’exaspération générale et la sincère détestation du président (qui semble catalyser toute la colère).
    (4/14)
    On est bien loin des quelques groupes d’illuminés évoquant la Shoah à tout va. Ce qui est en cause ici, ce n’est pas tant le vaccin que la verticalité du pouvoir, le sentiment de se voir imposer quelque chose de profondément inutile, dangereux, et illégitime.
    (5/14)
    Un sentiment exacerbé par les innombrables contradictions de nos dirigeants, l’infantilisation continue de la population, et surtout, le mépris affiché de ceux qui n’adhèrent pas vaccin (particulièrement assumé dans le dernier discours présidentiel).
    (6/14)
    Que vous soyez exaspéré par votre oncle antivax est une chose, que le président en personne drapé dans sa condescendance abandonne l’idée de convaincre une partie conséquente de la population sur un sujet de santé publique majeur en est une autre.
    (7/14)
    Dans la rue, ils sont nombreux à décrier une supposée dictature. Si le terme est inapproprié, il suffit de discuter avec ceux qui l’emploient pour comprendre ce que ce mot représente à leurs yeux, et ce qui les amène à penser cela. Ils sont bien loin d’être fous.
    (8/14)
    Au fond, les manifestants, majoritairement issus des classes populaires, ne rejettent pas le vaccin mais bien ceux qui le promeuvent. Une bonne partie de leur critique du gouvernement et des laboratoires est fondée, et c’est tout le problème avec cette contestation.
    (9/14)
    C’est le symptôme d’une défiance ancienne et souvent pertinente envers les institutions.
    (10/14)
    Si les manifestants qui s’attaquent au vaccin se trompent bel et bien de cible, le succès du discours anti-vaccin est avant tout le symbole de l’échec politique collectif, et non une justification acceptable à des restrictions inédites des libertés publiques.
    (11/14)
    Le résultat de cette politique est dramatique : une division pernicieuse du peuple, la radicalisation des pro et anti vaccins au détriment du dialogue social et de la lutte contre les inégalités.
    (12/14)
    Cette situation explosive fait le plus grand bonheur du président qui peut tranquillement nous abreuver de vidéos TikTok qui ne prêchent que les convaincus pendant que les Français s’écharpent.
    (13/14)
    Mais peut-être que Voici a vu juste, et que ce qui l’attend en septembre est un feu populaire que son instagrammable auto satisfaction ne suffira pas à éteindre.
    (14/14)

    Les commentaires démontrent que la stratégie du chaos choisie par l’Etat est un franc succès.
    Ceux qui contredisent en disant le contraire de ce qu’elle dit. Ceux qui parlent d’autre chose. Avec l’agressivité propre aux réseaux sociaux, où le refus de la complexité renforce l’incompréhension.

    C’est même assez désarmant de constater qu’il n’est plus possible d’intervenir dans les débats, tant la base a été sapée à l’origine par les divers mensonges, ceux pour masquer l’incompétence crasse, et ceux pour masquer le refus d’intervenir.

    Alors, je lis avec tristesse les donneurs de leçon qui psalmodient que si on en est là en terme de % vaccinés, c’est à cause des antivaxxx et de tous ceux qui ne psalmodient pas qu’il faut se faire vacciner, en omettant le fait que la vaccination en France a démarré avec pas mal de retard à l’allumage, et que par rapport au reste du monde, finalement, on a réussi à vacciner bien plus de monde... qu’en Tunisie par exemple... et qu’en fait, ça ne va pas être si efficace que cela, parce que par ailleurs, on refuse toujours d’adapter nos sociétés aux modes de propagation du virus, on accepte de laisser le virus circuler, et on force le reste du monde à accepter cette circulation, et en définitive, on favorise la persistance du fléau, et la nécessité de se faire revacciner à moyenne échéance.

    Même pas la peine de chercher un complot malveillant. La malveillance est consubstantielle au capitalisme qui se nourrit du chaos (théorie du choc, tout ça...).

    Et les voir tous s’écharper comme des poulets sans tête... quelle affliction.

    Après le discours du 12 juillet, j’avais commenté désabusé qu’il avait décidé de créer le chaos. On y est.

  • Coronavirus : l’efficacité du vaccin Pfizer diminuerait de 6% tous les deux mois
    https://www.rtl.fr/actu/bien-etre/coronavirus-l-efficacite-du-vaccin-pfizer-diminuerait-de-6-tous-les-deux-mois-79

    Selon une une étude (encore non relue) parue sur la plateforme medRxiv, le pic d’efficacité du vaccin Pfizer/BioNTech tomberait de 96% à 84% en quatre mois. Menée chez 45.000 patients vaccinés avec deux doses dans six pays, cette étude montre une baisse graduelle de l’efficacité de 6 % environ tous les deux mois, indiquent les auteurs. Même s’ils se gardent bien d’extrapoler sur une prolongation de cette courbe, cela signifie que le seuil des 50 % serait franchi au bout de 18 mois, comme le révèle le site Futura Science.

    « Les données en provenance d’Israël indiquent une diminution de l’efficacité, qui est au départ à quasiment 100 % contre le risque d’hospitalisation. Après une période de six mois, l’efficacité devient faible chez les personnes âgées de plus de 90 ans et moyenne chez les plus de 80 ans, confirme Albert Bourla, le PDG de Pfizer. La bonne nouvelle, c’est que nous pensons qu’une troisième dose pourra faire revenir le niveau d’immunité à un niveau suffisant pour protéger contre le variant Delta. » Un résultat qui arrange donc bien les affaires du laboratoire.

    En juin, une étude sur le vaccin Moderna indiquait que la demi-vie des anticorps neutralisants est de 109 jours (ce qui signifie qu’il ne reste plus que la moitié des anticorps après ce délai), le niveau global restant toutefois largement satisfaisant même après 209 jours. De plus, le déclin semble ralentir au fil du temps, ce qui suggère qu’on atteint un plafond au bout d’un moment. Plusieurs autres études suggèrent que l’immunité pourrait même durer plusieurs années, voire plusieurs dizaines d’années. Bref, il est bien trop tôt pour tirer des conclusions hâtives sur la nécessité d’une troisième dose.

    • Six Month Safety and Efficacy of the BNT162b2 mRNA COVID-19 Vaccine | medRxiv
      https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2021.07.28.21261159v1

      Constatations intéressantes :

      In South Africa, where the SARS-CoV-2 variant of concern, B.1.351 (beta), was predominant, 100% (95% CI 53.5, 100.0) VE [vaccine efficacy] was observed.

      […]

      The benefit of BNT162b2 immunization started ∼11 days post-dose 1, with 91.7% VE from 11 days post-dose 1 until dose 2. The study cannot provide information on persistence of protection after a single dose, as 98.5% of participants received dose 2 as scheduled during the blinded study period. As recently reported, although non-neutralizing viral antigen-binding antibody levels rise between the first and second BNT162b2 dose, serum neutralizing titers are low or undetectable during this interval.

      Early protection against COVID-19 without robust serum neutralization indicates that neutralizing titers alone do not appear to explain early BNT162b2-mediated protection from COVID-19. Other immune mechanisms (e.g., innate immune responses, CD4+ or CD8+ T-cell responses, B- cell memory responses, antibody-dependent cytotoxicity) may contribute to protection.20-25Efficacy peaked at 96.2% during the interval from 7 days to <2 months post-dose 2, and declined gradually to 83.7% from 4 months post-dose 2 to the data cut-off, an average decline of ~6% every 2 months.

  • Barbara Stiegler

    « Les autorités détournent les questions sanitaires pour instaurer une société de contrôle »

    Le #pass_sanitaire en est l’illustration. Le caractère « sanitaire » du dispositif n’est nullement démontré. Pour que la #vaccination soit réellement efficace, il faudrait cibler en priorité les personnes à risque, les personnes âgées, celles et ceux qui vivent avec des facteurs de comorbidité aggravants et qui sont éloignés du système de santé. Il faudrait recueillir leur consentement éclairé, les suivre, les accompagner. Ce qui implique un ensemble d’actes de soin et non des mesures de police. Et qui suppose donc le déploiement massif de personnels de santé, eux-mêmes formés et informés des risques et des bénéfices du vaccin.

    Mais le gouvernement préfère utiliser la menace. Au lieu de cibler les populations à risque, il exerce sur l’ensemble des Français un véritable #chantage. Si la menace au code QR fonctionne pour les populations les mieux insérées socialement, elle est globalement inopérante pour les publics précaires et fragiles. Le gouvernement laisse les citoyens livrés à eux-mêmes, seuls devant leurs applications #numérique s.

    [...]

    Nous sommes désormais dans un régime où un seul homme peut décréter de manière arbitraire les détails les plus infimes et les plus intimes de nos vies. Nous vivons un point de bascule. Depuis un an et demi, une partie des classes supérieures semble avoir renoncé au modèle démocratique. Nos dirigeants sont fascinés par le modèle chinois et son approche technosécuritaire où tout est digitalisé et où les autorités distribuent des permis de citoyenneté #social_ranking. C’est exactement l’esprit de ce passe prétendument « sanitaire ». Un nouveau mode de gouvernement est ici testé. Les autorités détournent les questions sanitaires pour instaurer une société de contrôle extrêmement invasive dans laquelle la #démocratie est suspendue à l’aide des outils numériques et d’un discours permanent sur l’urgence.

    Il faut bien comprendre que le Covid-19 n’est qu’une répétition générale. Ce n’est qu’un épisode parmi d’autres de la crise écologique. Des événements similaires risquent de se reproduire à l’avenir, avec la dégradation des écosystèmes et le réchauffement climatique. Il faut donc dès maintenant les anticiper, réfléchir à la manière dont nous souhaitons les surmonter, démocratiquement et non sur un mode autoritaire. Je suis très étonnée de voir qu’Europe Écologie-Les Verts ne s’empare pas réellement du sujet. Ils devraient se positionner beaucoup plus clairement contre le passe sanitaire. La gauche et les écologistes doivent se réveiller. Il est temps que les partis qui se disent progressistes rejoignent le front de la contestation, au Parlement comme dans la rue.

    https://reporterre.net/Barbara-Stiegler-Les-autorites-detournent-les-questions-sanitaires-pour-

    • Je trouve l’article vraiment intéressant mais je ne peux souscrire à la partie qui concerne les manifs.

      Appelez-vous à manifester contre le passe sanitaire ?

      Oui, et j’ai moi-même manifesté la semaine dernière [à Marseille, le samedi 24 juillet]. L’argument selon lequel il n’est pas question d’aller manifester aux côtés d’électeurs d’extrême droite est ici de mauvaise foi. Il n’est jamais évoqué quand il s’agit de manifester contre un attentat terroriste ou pour soutenir la police. Récemment, des membres du Parti socialiste (PS), d’Europe Écologie—Les Verts (EELV) et du Parti communiste (PCF) ont marché aux côtés du syndicat de police Alliance et à côté du Rassemblement national (RN), et cela ne leur a posé visiblement aucun problème.

      Il y a justement des gens qui ont refusé de participer à de telles confusions. Il ne faut pas manifester aux côtés de l’extrême-droite. non.

    • Oui il y en a qui n’étaient pas Charlie et on était pas mal par ici à se démarqué de ces manifs. Par rapport aux manifs anti-pass il y a deux manifs et les « GJ » ne manifestent pas avec l’extrème droite, c’est peut etre pas assez de prise de distance mais c’est un peu dommage de faire comme si il n’y avait qu’un seul cortège.

    • Pourquoi le gouvernement a-t-il fait ce choix ?

      Parce que, outre l’ivresse que procure l’excès de pouvoir, il refuse de revenir sur sa doctrine néolibérale. Depuis le début du quinquennat, le gouvernement démantèle les services publics et mène des politiques d’austérité qui affaiblissent l’hôpital, les services sociaux, le système éducatif. Au lieu de reconnaître ses torts et ses responsabilités, il transforme les victimes de sa propre politique — à savoir les citoyens — en coupables. Il les rend responsables de la situation présente. Il pointe leur prétendu « relâchement », insiste sur leur ignorance, leur irrationalité ou leur penchant sectaire. Depuis un an et demi, son état d’esprit n’a pas changé. Il privilégie toujours la répression, le contrôle et la mise au pas de la population. Il n’hésite pas non plus à manipuler les chiffres et à diffuser des informations fausses ou tronquées.

      Lesquelles par exemple ?

      Quand vous vous faites vacciner, ce qui a été mon cas, vous devez signer un formulaire de consentement. Mais c’est un consentement extorqué et pas réellement éclairé. Le formulaire ne donne pas toutes les informations, il n’évoque que des effets secondaires tout à fait bénins — des douleurs au point d’injection, des petites migraines — mais par exemple, il ne fait pas mention des risques de complications cardiaques pour les jeunes. Ça n’a pourtant rien d’anodin, les myocardites peuvent conduire à des hospitalisations et des réanimations. Une politique sérieuse de santé publique impliquerait que l’on ait une discussion contradictoire et documentée sur la question de savoir s’il faut vacciner les jeunes et les mineurs. La réponse n’est absolument pas certaine. Le bénéfice-risque leur est défavorable et le bénéfice collectif n’est pas avéré : il consiste uniquement en un pari sur l’immunité collective et sur l’extinction supposée des nouveaux variants.

  • “Les personnes précarisées sont la poubelle de l’agro-industrie” Jeanne (prénom d’emprunt) | Militante au sein du Réseau wallon de Lutte contre la Pauvreté (RWLP).
    https://tchak.be/index.php/2020/03/23/les-personnes-precarisees-sont-la-poubelle-de-lagro-industrie

    « Je participe, en tant que bénévole, à une structure qui distribue des colis alimentaires. J’ai pris mes distances par rapport à la distribution. Je préfère m’occuper de l’accueil où on peut être plus proche des personnes, avec un vrai contact humain. C’est plus convivial, plus chaleureux.

    On y liquide une partie des aliments par les colis : ce sont les gens précarisés qui reçoivent les surplus de l’agro-industrie, ce qui est quasi ou carrément périmé. Et pourtant, ces gens-là, ils font déjà l’effort de venir, de se lever tôt pour faire la file, ils ont été obligés de passer par le CPAS, de mettre leur vie à nu, de rendre des comptes… Toutes ces démarches sont déjà humiliantes. Et en plus, parfois ils sont jugés, il y a des commentaires : « yaka ».

    

En août, on distribuait encore des œufs de Pâques en chocolat, des surplus d’usines aussi, via la banque alimentaire : on a eu des Tic Tac en quantité gigantesque, des chips en édition limitée qui n’avaient pas été bien vendus. Tout ce dont les autres ne veulent pas. En fait, on liquide par cette « filière », vers les personnes précarisées, la surproduction, la surconsommation. Elles sont la « poubelle » de la surproduction.

    Ça ne devrait pas exister, un réseau de précarité : quelque part, c’est du business autour de la misère


    Des parents viennent avec leurs enfants. Cela me désole quand je pense à l’image de la société que ces derniers reçoivent. […] J’ai une amie qui a refusé d’aller chercher des colis. Elle me disait ne pas vouloir se voir coller une étiquette, ou être reconnue dans la petite ville où elle habite. Elle disait : « Je ne veux pas rentrer dans ce réseau de précarité ».

    Ça ne devrait pas exister, un réseau de précarité : quelque part, c’est du business autour de la misère, une économie parallèle… Les gens deviennent invisibles. Ils ne sont plus considérés comme des êtres humains à part entière. Et ça ronronne ! Ce système n’est pas remis en question… Le gouvernement se décharge de sa responsabilité. Les structures qui aident, c’est nécessaire pour l’instant car ça pallie les insuffisances. Mais il y a de grosses failles dans le système. La population devrait avoir accès au logement, à l’énergie, à l’alimentation. Cela devrait être accessible à tout le monde, c’est aussi une question de démocratie.

    Si c’était moi qui étais dans la dèche au point de devoir aller chercher des colis, je crois que je n’irais pas. Je sais qu’il vient un moment où on n’a plus d’issue, on n’a plus de choix. C’est mieux que rien, mais quand même… 

    Quand on n’a pas assez de revenus, qu’on est contraint de faire des choix, l’alimentation devient la variable d’ajustement. On prêche de manger sain. On est bien conscients qu’une bonne alimentation entraîne une bonne santé physique et mentale. On est mieux dans sa peau quand on mange bien et quand on mange ce qu’on veut. Mais ce n’est pas si évident quand on doit se serrer la ceinture.

    Le consommateur finit par acheter un prix, pas de la qualité, pas des aliments, mais un prix.

    Avant, j’étais une cliente du Delhaize. Maintenant, je vais dans les discounts. J’essaye de manger sain, je cuisine beaucoup, je n’achète jamais de plats préparés. J’aimerais bien aller chez les maraîchers… Mais actuellement, en plus sans voiture, je fais comment ? Si je dois aller à un endroit puis à un autre, ça fait trop de kilomètres, ça prend du temps aussi : il faut l’avoir. On a quand même toujours tendance à regrouper ses achats, par habitude et par facilité. 

    On dit souvent que le bio, c’est pour les bobos. C’est un peu vrai, c’est pour une élite, ce n’est pas accessible à tout le monde. Quand le budget est trop serré, ce n’est juste pas possible. C’est dommage, ça devrait l’être. Il faut un certain niveau de revenus pour pouvoir se dire qu’on va s’organiser et manger autrement. J’essaye de manger sainement, pas bio mais sainement. De temps en temps, je m’accorde un petit plaisir et j’achète un produit local. Je comprends que les producteurs doivent être justement rétribués, et je trouve ça normal. Aussi, je soutiens leur cause. La grande distribution a sa part de responsabilité : elle fait la loi des prix… 

    Finalement, tout le circuit de l’alimentation est pervers : les agriculteurs n’arrivent plus à vivre de leur travail, les prix sont compressés, mais au profit de quoi ? De qui ? Le consommateur finit par acheter un prix, pas de la qualité, pas des aliments, mais un prix. Et celui qui ne peut pas mettre le prix n’aura pas la qualité. Il devra se contenter des discounts, des banques alimentaires, du surplus… »


     Christine MAHY | Secrétaire générale du Réseau wallon de lutte contre la pauvreté
    ” Les colis de nourriture, les Restos du cœur et autres épiceries sociales qui reposent sur les banques alimentaires répondent à une urgence sociale. Mais le développement exponentiel de ce système de récupération de vivres n’est-il pas en train d’institutionnaliser un circuit parallèle d’accès conditionné à l’alimentation pour pauvres à partir des déchets des riches et des surplus de la production agroalimentaire et industrielle ?

    L’urgence sociale, en principe provisoire et pour le plus court terme possible, est vue comme structurelle, en totale contradiction avec la garantie du droit à l’alimentation, ou plutôt du droit à une alimentation saine et autonome. Or ce dernier va de pair avec le maintien et la création d’emplois qui font du bien à celles et ceux qui les exercent (agriculteurs, transformateurs locaux, etc.), ainsi qu’au climat, à l’environnement et à la biodiversité.

    Et si la justice sociale assurait à tous ce droit à une alimentation saine, comme premier pas vers la réduction des inégalités, la protection de la santé et donc une sécurité sociale moins sollicitée, vers une juste rémunération des producteurs locaux, vers une politique à la hauteur des défis climatiques et environnementaux ? “

    #pauvreté #alimentation #banques-alimentaires #restaurants_du_coeur #agriculture #faim #économie #spéculation #banque #agrobusiness #capitalisme #solidarité

    • En rendant une visite officielle au sanctuaire de Lourdes, le Président s’est placé dans les pas de Philippe Pétain, dernier « chef de l’État » à s’y être rendu avant lui, le 20 avril 1941. Le symbole est d’autant plus funeste que la date qu’Emmanuel Macron a choisi pour se rendre à Lourdes, le 16 juillet, est aussi celle de la commémoration de la « Rafle du Vel’ d’Hiv’ », le 16 juillet 1942, emblématique de la collaboration du régime de Vichy avec la politique nazie d’extermination des Juifs. Marcher dans les pas de Pétain, le jour même de la commémoration de la « Rafle du Vel’ d’Hiv » : le geste est si effarant que l’on n’ose imaginer qu’il ait été conscient.

  • On aurait pu imaginer...
    https://abo.latribunedestravailleurs.fr/web_reader/article?id=2422

    On aurait pu… C’est sans doute ce qu’aurait fait un gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple, un gouvernement des travailleurs et de la démocratie.

    Mais Macron a fait l’inverse. En annonçant dans un même discours le recul de l’âge de départ à la retraite, la remise en cause des droits des chômeurs et un projet de loi faisant de la non-soumission à l’obligation vaccinale un motif de licenciement, il a transformé un instrument de progrès protégeant de la maladie en une arme de répression privatrice de liberté.

  • Pass sanitaire : « On peut s’interroger sur la méthode sans être complotiste » - Rennes - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/ille-et-vilaine/rennes/pass-sanitaire-on-peut-s-interroger-sur-la-methode-sans-etre-complotist


    Pierre Clolus est propriétaire du restaurant « L’Ambassade », à Rennes.
    Vincent Michel/Le Mensuel de Rennes

    Personnellement « pro vaccin », Pierre Clolus, le responsable du collectif rennais On va tous trinquer, explique pourquoi les restaurateurs et les cafetiers de la capitale bretonne sont opposés aux modalités d’application du pass sanitaire, qu’ils jugent « inapplicables ».

    Vous êtes responsable du collectif On va tous trinquer, élu à l’Union des métiers de l’industrie hôtelière (UMIH 35) et patron du restaurant rennais « L’Ambassade ». Comment avez-vous accueilli les dispositions de l’avant-projet de loi qui prévoit, notamment, de rendre le pass sanitaire obligatoire pour les clients de vos établissements à compter du 1er août ?

    Mes collègues et moi sommes sidérés, abasourdis ! Ces nouvelles mesures ont été annoncées sans concertation, sans débat. Cela tombe du ciel, comme ça ! Nous sommes extrêmement inquiets. C’est inapplicable. Les délais sont impossibles à tenir.

    Personnellement, je suis favorable à la vaccination. Néanmoins, je m’interroge sur la méthode et le calendrier de ces mesures. On a galéré des mois. On commençait à bien retravailler et voilà qu’une nouvelle annonce verticale nous replonge dans la crise. On ne sera pas en mesure de mettre tout ça en place dans les temps, même avec la meilleure volonté du monde.

    On nous demande de contrôler et de trier nos clients. J’en reçois 300 par jour. Comment faire sur un plan pratique dans un délai très court, sans prévoir les moyens qui vont avec ? Je n’ai pas les moyens d’embaucher un vigile.

    Sur un plan économique, plus de la moitié de nos clients ne sont pas vaccinés. Cela veut dire que nous allons perdre au moins la moitié d’entre eux… Imaginez que, dans un groupe, une personne n’ait pas le pass. Ces gens opteront pour aller passer une soirée privée plutôt que de venir chez nous. C’est vraiment très inquiétant.

    L’avant-projet de loi prévoit que les responsables d’établissements qui ne contrôleraient pas la détention des documents sanitaires par leurs clients risqueront une peine d’un an de prison et 45 000 € d’amende. Cela vous inspire quoi ?
    C’est disproportionné et scandaleux. Dealer du shit expose à moins de risque que de ne pas contrôler un QR code (†) ! On nous transfère une mission de police dont l’application sera contrôlée par des policiers qui, eux, ne sont pas soumis à l’obligation de disposer d’un pass sanitaire. C’est juste hallucinant.

    L’avant-projet de loi prévoit aussi que toutes les personnes salariées dans vos établissements devront également disposer d’un pass sanitaire pour continuer à exercer. Qu’en pensez-vous ?
    C’est le même problème qu’avec nos clients. La plupart de nos salariés sont jeunes. Au début, ils n’ont pas eu accès aux vaccins réservés aux personnes âgées et ne se sont pas forcément pressés. Bilan, les miens ne seront pas vaccinés dans les temps. C’est impossible. Depuis les annonces d’Emmanuel Macron, les premiers créneaux de vaccination disponibles à Rennes sont fin août. Je vais faire quoi le 15 septembre ? Les virer ? On rencontre déjà de gros problèmes de main-d’œuvre dans notre secteur et on nous met des bâtons supplémentaires dans les roues…

    Qu’allez-vous faire ?
    Franchement, à ce stade, je ne sais pas. Je suis en état de sidération. On va voir si le texte est vraiment voté comme ça. Ce qui est inquiétant, c’est que personne ne semble réagir parmi les élus, sauf ceux du Rassemblement national. On peut quand même s’interroger sur la méthode sans être catégorisé complotiste !

    (†) En réalité, un petit dealer encourt jusqu’à cinq ans de prison et 75 000 € d’amende.

    • à force de s’habituer à l’état de minorité imposé aux moins de 25 ans en matière de revenu minimum, voilà que les cafetiers sont supposés contrôler les papiers de tous comme ils doivent le faire des clients qui commandent de l’alcool et paraissent trop jeunes.
      imposer aux commerçants d’user du droit de contrôle des flics ne devait pas tenir la route juridiquement.
      je promènerais une attestation papier, mais si un commerçant me demande une CNI, j’envisage la plainte pour abus de pouvoir ou tout autre motif plaidable.

      #quérulence_de_rigueur

  • Le pass sanitaire introduit une rupture fondamentale dans notre contrat social

    « Partout, nous aurons la même démarche : reconnaître le civisme et faire porter les restrictions sur les #non-vacciné s plutôt que sur tous ».
    Cette phrase sidérante a été prononcée par Emmanuel Macron lors de son allocution d’hier soir, qui marque une étape supplémentaire dans le délitement démocratique de notre pays. L’extension du #passe_sanitaire, en particulier, constitue une atteinte essentielle non seulement à nos libertés, mais à notre contrat social et au concept même de #citoyenneté tel qu’il s’est imposé depuis Rousseau.
    En étendant le pass sanitaire à tous les lieux de loisirs et de culture rassemblant plus de 50 personnes, en l’élargissant aux cafés, restaurants, centres commerciaux, hôpitaux, maisons de retraite, établissements médico-sociaux ainsi qu’aux trains et aux cars pour les trajets de longue distance, le gouvernement rend de facto la vie des non-vaccinés impossible, ou très difficile. En faisant cela, il instaure une inégalité de fait entre le vacciné et le non-vacciné et introduit donc une rupture fondamentale dans notre contrat social, fondé sur l’adhésion rationnelle du citoyen à l’intérêt général, son consentement libre et éclairé et l’égalité devant le droit. Tous ces principes fondateurs de notre démocratie sont réduits en morceaux.
    Il y a d’abord, dans cette décision prise par Macron, un reniement de la parole donnée. Le gouvernement n’avait-il pas promis que le pass sanitaire ne pourrait pas concerner les actes du quotidien ? Emmanuel Macron n’avait-il pas annoncé que la #vaccination ne serait pas rendue obligatoire, et que son objectif était de convaincre par l’information et la pédagogie ? Il s’est passé ce qu’il se passe depuis le début de la crise : le gouvernement avance pas à pas, subit les évolutions de la crise et va à chaque fois un peu plus loin dans les mesures autoritaires et liberticides, finissant par se dédire de ses anciennes promesses.
    Que dire, d’autre part, de la manière dont cette décision gravissime est prise ? Depuis le début de la crise sanitaire, le Parlement est réduit à une chambre d’enregistrement et toutes les décisions sont prises par un homme seul, le chef de l’État, assisté par un Conseil scientifique non élu et délibérant au sein du Conseil de Défense dans la plus grande opacité. Il n’en va pas différemment de la décision d’hier soir, où Macron a annoncé les nouvelles mesures sanitaires sans la consultation du Parlement, qui sera sommé de voter le texte de loi en urgence et sans réel débat démocratique. Cette crise majeure de nos institutions parlementaires et démocratiques devrait interroger quiconque se soucie de l’équilibre de nos institutions.
    Il y a ensuite, dans ces annonces, des problèmes juridiques immenses. Le Conseil d’État avait validé le pass sanitaire le 6 juillet dernier au motif qu’il ne concernait pas les activités quotidiennes, tandis que la CNIL donnait également son feu vert parce que la version initiale du pass sanitaire excluait « les activités de la vie courante (lieux de travail, restaurants, commerces…) ». Comment ces institutions, censées nous protéger de l’arbitraire et des atteintes à nos libertés fondamentales, justifieront leur (probable) validation de la nouvelle mouture du pass ? Vont-elles se dédire ? Justifier ce durcissement par la remontée du variant Delta ? Depuis le début de la pandémie, le Conseil d’État et le Conseil Constitutionnel n’ont cessé de légitimer les mesures les plus attentatoires à nos droits fondamentaux et à notre Constitution. Il n’y a plus, aujourd’hui, de garde-fous juridiques contre les excès du pouvoir sanitaire.
    Ces annonces signifient aussi que nous entrons dans une société répressive, où la police pourra, comme l’a rappelé Gabriel Attal après l’intervention du chef de l’État, effectuer des contrôles à l’aveugle des pass et réprimer les récalcitrants ; une société où les Français eux-mêmes pourront vérifier le QR Code de leurs concitoyens et ainsi jouer un rôle de police ; une société où chaque action de la vie quotidienne sera soumise à des règles disciplinaires strictes et contrôlées. Bref, le pass sanitaire généralisé, c’est tout un système répressif et disciplinaire qui se met en marche subrepticement, aux antipodes des principes démocratiques qui ont fondé notre République.
    La manière dont le gouvernement a orchestré cette mise au pas du non-vacciné mérite d’ailleurs qu’on en dise un mot. Depuis plusieurs semaines, le gouvernement a décidé de faire du non-vacciné le bouc-émissaire de la situation sanitaire. La rhétorique gouvernementale est simple : « si nous devons nous reconfiner à la rentrée, ce sera la faute des non-vaccinés, et il est hors de question que les vaccinés payent pour ceux qui ont décidé de faire preuve d’incivisme ». Tout un chantage au reconfinement s’est mis en place, avec pour conséquence un climat absolument détestable où le non-vacciné est devenu une sorte d’épouvantail collectif. Sur les réseaux sociaux, la haine se déverse, certains allant même jusqu’à demander qu’on enferme les récalcitrants ou qu’on leur fasse payer tous les frais d’hospitalisation liés au Covid. Et sur les chaînes de télévision, certains chroniqueurs ont participé de ce climat haineux, certains allant même jusqu’à appeler à ce que la police vienne chercher les non-vaccinés pour les amener en centres de vaccination, d’autres appelant à rendre le plus difficile possible la vie des non-vaccinés. Le pays entier est pris d’une fureur répressive et autoritaires.
    Il faut ici s’interroger sur la rupture démocratique que tout cela représente. L’état d’exception permanent, la rupture d’égalité entre les citoyens, la mise en place d’un dispositif disciplinaire et répressif, cette bureaucratisation à l’extrême des rapports sociaux, tout cela n’a aucun équivalent dans notre histoire récente. Il s’agit même, comme l’a joliment écrit Giorgio Agamben, d’un renversement complet de l’idée même de citoyenneté, où le nouveau citoyen n’a de droits qu’à la condition qu’il produise la preuve de sa bonne santé. Se rend-on compte de ce que signifie le fait que la citoyenneté est désormais conditionnée à la bonne santé ? Qu’un citoyen vacciné a des droits qu’un non-vacciné ne possède pas ? Que la vie d’un non vacciné est désormais similaire à ce que nous avons vécu pendant le confinement ? Toutes les blessures infligées à notre modèle démocratique depuis le début de la crise ne cicatriseront pas facilement. Le plus inquiétant est que les citoyens eux-mêmes plébiscitent, dans leur majorité, ces atteintes à l’État de droit. Et que les mesures disciplinaires fonctionnent, comme en témoigne la saturation du site de prise de rendez-vous pour la vaccination DoctoLib quelques minutes après le discours du chef de l’État. Sans contre-pouvoir et avec un tel assentiment populaire, comment sortir de cette spirale liberticide qui semble n’avoir aucune fin ?
    Essayons donc, face à l’hystérie qui embrume notre jugement, de poser quelques principes clairs et de bon sens. D’abord, il n’y a nul besoin de pass sanitaire ou de vaccination obligatoire. La vaccination protège celui qui décide de se faire vacciner des formes graves du virus : le non-vacciné n’est donc une menace que pour lui-même. La vaccination est donc un choix purement individuel qui doit relever de la seule décision rationnelle de chaque citoyen. Les personnes vaccinées sont protégées, les autres choisissent en leur âme et conscience de prendre un risque pour eux-mêmes. Ensuite la citoyenneté ne se divise pas. Le pass sanitaire, qui créé de facto deux catégories de citoyens selon qu’ils sont vaccinés ou non, est une aberration éthique, juridique et démocratique. Il n’a pas sa place dans notre démocratie. Enfin, le virus ne disparaîtra pas. Il faut apprendre à vivre avec, sortir de l’état d’exception et faire confiance au libre-arbitre et à la responsabilité de chacun. La France n’est pas une cour d’école à discipliner, mais un pays où les citoyens ont des devoirs et des droits, et parmi ces droits figure la liberté de disposer de son corps. L’État doit encourager les Français à rester prudents et à se protéger du virus, mais il doit le faire comme il l’a fait pour l’épidémie du Sida : en privilégiant l’information et la pédagogie plutôt que la coercition. Ce n’est que de cette manière que l’on retrouvera un chemin qui soit celui de la #liberté et non de la servitude.
    Par #Mathieu_Slama

    https://www.lefigaro.fr/vox/politique/allocution-d-emmanuel-macron-le-pass-sanitaire-introduit-une-rupture-fondam

    #covid-19, #QRcode, #répression, #bouc_émissaire, etc.

    • La vaccination protège celui qui décide de se faire vacciner des formes graves du virus : le non-vacciné n’est donc une menace que pour lui-même. La vaccination est donc un choix purement individuel qui doit relever de la seule décision rationnelle de chaque citoyen.

      La connerie individualiste de trop dans le texte : on sait que ça réduit drastiquement les transmissions. Le vaccin est donc parfaitement aussi un geste barrière (à ajouter aux autres) qui empêche encore bien plus que le masque la transmission dans la population. Et donc protège nos amis, familles, voisins, etc.
      https://lejournal.cnrs.fr/billets/covid-19-vaccine-peut-sinfecter-et-transmettre-le-virus

      (Par ailleurs, même si on ne savait pas ça, ça empêche de faire partie de ceux qui vont saturer le système de santé, si en l’attrapant on doit aller à l’hopital alors qu’on n’aurait pas eu à y aller avec le vaccin.)

    • @rastapopoulos

      Donc, le pass sanitaire ne pose aucun problème ?

      Dans le chapeau de l’article que tu cite : « Le risque que les personnes vaccinées transmettent le virus serait aussi potentiellement réduit. »

      « Potentiellement » n’est pas tout à fait la même chose que « drastiquement », il me semble. Cela veut dire que c’est une simple hypothèse ...

    • @trambert : quand on cite un article mieux vaut ne pas s’arrêter au chapeau. Plus loin :

      Cette réduction du nombre d’infections grimpe à 90 % dès sept jours après la seconde dose. Cela signifie, dans le cadre de cette étude, qu’une semaine après avoir reçu sa deuxième dose de vaccin, une personne a dix fois moins de risque d’être infectée sans le savoir et de potentiellement transmettre le virus.

      Plus loin :

      Une étude menée en Israël sur environ 5000 patients3 de tous âges souffrant du Covid-19 apporte un début de réponse. Elle s’est intéressée à la quantité de virus nasopharyngée (présent dans le nez jusqu’à la paroi arrière du pharynx). Celle-ci est directement liée à la charge virale du patient et constitue un indicateur fort du potentiel de contagiosité d’une personne.

      D’après les mesures, la quantité d’ARN viral nasopharyngé détectée par le test RT-PCR était 3 à 4,5 fois plus faible chez les patients ayant reçu une dose de Pfizer-BioNTech depuis au moins douze jours que chez les non-vaccinés. Cela suggère que le portage nasopharyngé diminue fortement à mesure que la réponse immune induite par le vaccin se développe.

      Le conditionnel du chapeau est une précaution scientifique d’usage. On est dans le domaine des sciences expérimentales, et donc ce conditionnel ne fait que retranscrire le « jusqu’à preuve du contraire » et non pas « c’est juste une hypothèse ».

      Et cela ne signifie pas que le passe sanitaire ne pose pas problème en terme de libertés publiques.

      Mais en vrai il commence à y’en avoir ras le bol des gens pour qui la liberté est celle du renard dans le poulailler, plein le dos l’absence de pensée du collectif, putain de marre de ceux qui confondent la liberté et l’irresponsabilité vis-à-vis des autres, et qui en plus se permettent de donner des leçons de vigilance sur la liberté d’expression sans même savoir à qui ils s’adressent, voire à taxer quiconque essaie penser à la santé publique d’être un collabo du gouvernement, ou un mouton, ou je ne sais quel dégueulis de mépris du même accabit.

      Ah oui ça aussi c’est excellent :

      La vaccination est donc un choix purement individuel qui doit relever de la seule décision rationnelle de chaque citoyen.

      Pure pensée néolibérale. De quelle rationalité parle-t-on ? De l’agent parfaitement informé qui n’existe pas en dehors de la théorie libérale ?

    • @ericw

      Qu’il y ait des personnes qui dans la revendication de « liberté » défendent avant tout leur libéralisme existentiel, c’est une chose - et j’en ai vu, complotistes avec toute la panoplie. Et il ne faut pas se priver de les dénoncer comme tels, qu’ils soient vaccinés ou pas, d’ailleurs.

      Mais la tribune de Mathieu Slama se place du point de vue du droit.

      Un droit que l’on peut toujours qualifier de « bourgeois », si l’on veut, mais qui garantissait encore un peu le respect de la personne et de son autonomie de décision. Et même ce peu de choses est en train de disparaître sous les yeux indifférents de tout un tas de #gauchistes_de_merde qui, ne voyant pas plus loin que le virus, nous préparent - comme il se doit - des lendemains qui déchantent.

    • je suis pfizerisé deux fois et porte un ffp2 dans ces situations mais comme me le disait une pauvre de 16 ans aujourd’hui dans un car régional lorsque je lui disais non pas que le port du masque était obligatoire mais qu’il était nécessaire, allant jusqu’à lui montrer de vieilles dames qui embarquaient : « j’ai payé alors je fais ce que je veux ». C’est la défense de la propriété privée qui exige le droit d’usage et le droit d’abus. qu’elle crève en 4X4.

      (et merci, @ericw, de dire ce qu’il faut)

      #Le_Figaro contre la #santé_publique, what a surprise
      #propriété_privée #soldarité #irresponsabilité_revendiquée #libéralisme_existentiel #idéologie_bourgeoise

    • Depuis le début se succèdent pour nous parler du vaccin :

      – des politicards menteurs professionnels,
      – des fous agressifs et délirant dans les médias,
      – des journullistes nous abreuvant de chiffres affolants, qui ne veulent rien dire, mais jamais sur le nombre de décès réels, nombre d’hospitalisés, nombre de covids longs,
      – des soit disant épidémiologistes aux conflits d’intérêts systématiques, c’est à dire corrompus,
      – des membres d’un gouvernement qui sont là pour détruire tout ce qu’ils peuvent,
      – des actes de violences policières justifiés par des soit disant questions sanitaires,
      – des erreurs succédant à des suites d erreurs,
      – des exemples flagrants d’une classe sociale privilégiée ne respectant pas les gestes barrière, et le confinement.

      En ils voudraient qu’on les suivent !

    • Ensuite la citoyenneté ne se divise pas. Le pass sanitaire, qui créé de facto deux catégories de citoyens selon qu’ils sont vaccinés ou non, est une aberration éthique, juridique et démocratique.

      Ce que je ne comprends pas dans ces arguments, et les râleries du vaccin Covid obligatoire, c’est que ça serait quelque chose de nouveau.

      Mais certains vaccins sont déjà obligatoires pour certaines professions (enseignement par exemple) ou voyages. Alors ?

    • Il y a deja des vaccins obligatoires c’est vrai mais les mesures de controles de ces vaccins ne sont pas comparables à ce qui se prépare. Ca concerne l’inscription à l’école et quelques voyages pour les personnes qui peuvent se le permettre, rien de comparable avec ces controles continus du pass sanitaire avec l’identité associée qui vont etre exigé plusieurs fois par jour. J’ai l’impression d’etre entre le marteau et l’enclume sans avoir aucune issue viable. D’un coté j’entend bien que le vaccin permet de réduire l’épidémie mais de l’autre je voie bien que ce gouvernement instrumentalise ce vaccin pour réduir nos droits et nous imposé ses réformes. D’un point de vue pratique on va se retrouvé contrôlés à toute occasion, par des agents de police non vaccinés, avec les dérives habituelles (racisme, classisme, validisme, agisme et sexisme systémique et persécution des habitant·es des quartiers populaires).

      Je me souviens de cette phrase attribuée à Benjamin Franklin ; « Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux » et j’ai l’impression que je suis en train de tout perdre.

  • La technocrature jette le masque
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?article1520

    On se croyait seuls depuis lundi soir, dans le silence de l’été, comme tant d’autres sans doute, « abasourdis », « sidérés » par la « brutalité » du coup de force sanitaire du Chef d’En Marche, champion de la classe technocratique. Des messages de désarroi nous parvenaient de gens « pris par surprise », contraints d’annuler des événements, des réunions, des voyages, des vacances, contraints de subir des injections sous peine d’exclusion sociale, fichés, dénoncés à la vindicte officielle – celles de l’État et des forces qui le soutiennent, CSP +++ et Bac +++, de droite et de gauche « en même temps », bourgeois technocrates du Figaro et technocrates bourgeois du Monde. En attendant quoi ? D’être harcelés à domicile par les brigades sanitaires ? On se croyait seuls en voyant ce million de récalcitrants céder à la (...)

    https://pace.coe.int/fr/files/29004/html
    https://www.leprogres.fr/sante/2021/07/12/le-pass-sanitaire-obligatoire-pour-aller-au-restaurant-ou-prendre-le-train #Nécrotechnologies
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/la_technocrature_jette_le_masque.pdf

    • En annonçant l’obligation du « pass sanitaire » aux plus de 12 ans pour visiter les lieux culturels, les cafés-restaurants, les hôpitaux, les centres commerciaux et pour se déplacer en train ou en car, Emmanuel Macron relègue la France dans le cercle des pays qui font des droits fondamentaux la rançon de leur incompétence butée : Israël, les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite et le Pakistan sont les seuls à imposer un passeport sanitaire pour l’accès à certains lieux.
      Le président français prévient déjà que « nous devrons sans doute nous poser la question de la vaccination obligatoire pour tous les Français », c’est-à-dire rejoindre le Tadjikistan, le Turkménistan et le Vatican. Ce n’est pas du Tintin, c’est notre futur proche.

      Et ailleurs ? La cour constitutionnelle espagnole a retoqué l’obligation vaccinale en Galice, en raison de la « limitation des droits fondamentaux » que celle-ci impliquait. Angela Merkel a été catégorique : « Nous n’avons pas l’intention de suivre la voie que la France vient de proposer ». Le Conseil d’Europe a voté le 27 janvier 2021 une résolution - non contraignante juridiquement - préconisant de « s’assurer que les citoyens et citoyennes sont informés que la vaccination n’est PAS obligatoire et que personne ne subit de pressions politiques, sociales ou autres pour se faire vacciner, s’il ou elle ne souhaite pas le faire personnellement (voir ici). »

      Gouverner, c’est mentir. Macron, fin avril 2021 : « Le pass sanitaire ne sera jamais un droit d’accès qui différencie les Français. Il ne saurait être obligatoire pour accéder aux lieux de la vie de tous les jours comme les restaurants, théâtres et cinémas, ou pour aller chez des amis (cf ici). »
      La technocratie n’a pas plus de parole que de principes. La fin (l’efficacité et la puissance) justifie les moyens (la machination du monde et des hommes).
      La méthode (« une incitation maximale », selon Gabriel Attal, la voix de son maître) rappelle, entre mille précédents, la suppression des cabines téléphoniques plaçant les réfractaires au téléphone portable devant un fait accompli intenable. Nulle loi ne vous oblige à acheter un portable, naturellement. On ne vous oblige pas, mais vous êtes obligés.

      Depuis un an et demi, les barrières tombent. État d’urgence sanitaire ; gouvernement par décrets sur décisions à huis-clos du « conseil de défense sanitaire » ; atteintes à la législation nationale (autorisation de pose d’antennes-relais hors cadre règlementaire) et européenne (dérogation à certaines règles sur les essais cliniques et sur l’usage d’OGM pour les vaccins) ; atteinte au secret médical, création de fichiers de malades (SI-Dep), de cas contact (Contact Covid), de vaccinés (SI Vaccin Covid), intégrant des données personnelles de santé sans l’autorisation des personnes ; traque numérique via TousAntiCovid ; site « anti fake news » du gouvernement recommandant les médias officiels, sans oublier le déferlement des techniques manipulatoires du nudge, telle cette « autorisation de déplacement dérogatoire » assortie d’amendes.

      Le mépris du peuple et de la démocratie est tel qu’entre mars 2020 et mars 2021, le Conseil d’État, saisi par des citoyens, des associations, des organisations professionnelles, a suspendu 51 mesures du gouvernement ou de collectivités locales. Interdiction de manifester, usage de drones par la police, de caméras thermiques dans les écoles, obligation de port du masque partout, interdiction de sorties des résidents d’Ehpad : si on les avait oubliées, ces décisions que le Conseil d’État a suspendues « pour préserver des libertés auxquelles il était porté une atteinte excessive » rappellent la pente sur laquelle la technocratie nous entraîne, dans sa volonté de tout contrôler, tout centraliser, tout asservir au primat de l’efficacité et de sa puissance.

      Nul ne sait aujourd’hui comment le Conseil d’État jugera le projet de loi destiné à imposer la vaccination, sous le masque d’un « pass sanitaire » triant les bons et les mauvais citoyens. La Cnil elle-même, chambre d’enregistrement des atteintes aux libertés, s’émeut d’un risque « d’accoutumance » à ce tri. De fait, l’injonction à l’injection fonctionne. Entre les lamenti des représentants des cafés-restaurants et du monde de la culture, craignant pour leur chiffre d’affaires et les complications pratiques, plus d’un million de Français ont cédé en quelques heures. Les vacances, comme prévu, quitte à se plier à la contrainte. Qu’accepteront-ils la prochaine fois ?

      Nous ne sommes pas contre la vaccination. Nous avons reçu notre lot d’injections depuis notre enfance et dans nos voyages. Et sans doute, la plupart des récalcitrants ne seraient pas opposés à la vaccination si l’industrie pharmaceutique et l’État qui la soutient n’avaient multiplié depuis des décennies ce qu’ils nomment des « scandales sanitaires », et qui sont en fait des crimes industriels (sang contaminé, Mediator, thalidomide, etc).

      Nous sommes contre la contrainte, comme ce quadragénaire vacciné, qui refuse de présenter son « passeport » pour bénéficier d’un droit légitime. Ou comme cette patronne de bistrot, qui se fera vacciner « à contrecœur » mais pour qui « il est humainement impossible de refuser de servir un client, quel qu’il soit ». Que vaudra son humanité quand elle risquera 45 000 € d’amende et de la prison ferme ?

      Les statisticiens et les organisateurs nous abreuvent de ratio « bénéfice/risque », quand nous, les humains, sentons que le recours à la vaccination relève d’un équilibre entre intimité et responsabilité, entre choix des modes de soin et solidarité collective, impliquant un rapport personnel à la maladie, à la mort et au vivant, et un regard critique sur la technoscience et l’industrie. Chacun doit y penser par lui-même et dans la confrontation des idées. La santé publique n’est pas le domaine réservé des biocrates.

      Ainsi devrait-on discuter les causes des « maladies de civilisation » - de la civilisation industrielle - qui tuent infiniment plus que le coronavirus. Le Covid-19 a tué en France, à ce jour, 0,17 % de la population (111 000 personnes). Chaque année, le cancer tue 0,23 % des Français (plus de 150 000). L’État n’interdit ni les pesticides, ni les productions cancérigènes de l’industrie chimique et du nucléaire, ni les industries polluant l’air ; leurs industriels ne risquent ni la prison ni des amendes colossales. Il est plus facile de s’en prendre à des patrons de cafés ou de cinémas. La technocratie, dans sa folie de toute-puissance, détruit en même temps la nature et la liberté.

      « Fuyez la manie ancienne des gouvernements de vouloir trop gouverner ; [...] en un mot, rendez à la liberté individuelle tout ce qui n’appartient pas naturellement à l’autorité publique, et vous aurez laissé d’autant moins de prise à l’ambition et à l’arbitraire » (Robespierre, le 10 mai 1793).

      Quand la voix de la Terreur elle-même nous met en garde contre l’ambition et l’arbitraire, nous avons quelques raisons de l’entendre. Nous savons que cette « crise sanitaire » constitue un exercice pour la technocratie dirigeante : toutes les contraintes instituées ne disparaîtront pas, elles seront aggravées avec chaque nouvelle crise (climatique, écologique, sociale, etc), de façon à lui fournir un confort de pilotage maximal.

      Nous en appelons à tous pour maintenir nos engagements, nos réunions, notre vie civique, sociale, culturelle, de façon paisible et déterminée. Nous ne devons pas perdre ce que nos aïeux ont gagné en 1789.

      Refusons le chantage et l’intimidation.
      Renforçons notre immunité individuelle et collective, luttons contre le virus de la contrainte.
      Pièces et main d’œuvre
      Grenopolis, 14 juillet 2021.

  • Évidemment le titre de ce torchon est faux, ce n’est pas la crise sanitaire qui a renforcé la surveillance de masse, c’est le gouvernement qui l’a fait pendant la crise sanitaire.

    Covid-19 : comment la crise sanitaire a renforcé la surveillance de masse – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/police-justice/covid-19-comment-la-crise-a-renforce-la-surveillance-de-masse-20210711_XE