Monolecte đŸ˜·đŸ€Ź

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • 📣Ella Kelian sur X :
    ▻https://x.com/EllaKelian/status/1791827269842825323

    « Oui, je suis antisĂ©mite.

    On peut ĂȘtre phobique d’une religion quand elle commence Ă  essayer d’exister par la terreur.

    Il y a des enfants qui sont massacrés.

    Mes copains palestiniens se sont fait assassiner. »

    Imaginez deux secondes, l’indignation cataclysmique, si un type venait balancer une telle dĂ©claration Ă  la une du Figaro ?

    "L’amalgame furibard au service de la haine du musulman", voici l’idĂ©ologie immonde des chantres de la libertĂ© d’expression


    On prĂ©sume que la @LICRA est dĂ©jĂ  partie en pĂšlerinage pour Ś©Ś‘Ś•ŚąŚ•ŚȘ, sinon quoi ??

  • Vacances d’étĂ© : le budget moyen des Français n’a jamais Ă©tĂ© aussi Ă©levĂ© | Le TĂ©lĂ©gramme
    ▻https://www.letelegramme.fr/pouvoir-d-achat/vacances-dete-le-budget-moyen-des-francais-na-jamais-ete-aussi-eleve-65
    ▻https://media.letelegramme.fr/api/v1/images/view/66472a2f3aeef1189508f918/web_golden_xxl/66472a2f3aeef1189508f918.1
    C’est quoi la montĂ©e des inĂ©galitĂ©s, la paupĂ©risation de masse, l’exclusion et la « dĂ©-dĂ©mocratisation ?

    C’est ça : comme il n’y a plus que les gens aisĂ©s qui partent en vacances, le budget moyen des vacanciers est au plus haut.

    On te présente ça comme une bonne nouvelle, alors que ça confirme que notre société se féodalise.

    Les Français qui ont prĂ©vu de partir en vacances cet Ă©tĂ© ont l’intention de se faire plaisir. C’est ce qui ressort du baromĂštre Opinionway rĂ©alisĂ© pour Sofinco. Alors que l’inflation se tasse peu Ă  peu, les futurs vacanciers envisagent de dĂ©penser 1 697 € en moyenne. Un budget en hausse de 12 % par rapport Ă  l’annĂ©e derniĂšre, quand il Ă©tait de 1 512 €. Il s’agit par ailleurs du budget moyen le plus Ă©levĂ© depuis au moins 2012, premiĂšre annĂ©e Ă©tudiĂ©e par Sofinco dans son Ă©tude.

    • ▻https://www.touteleurope.eu/environnement/environnement-qu-est-ce-que-natura-2000

      Chaque État membre est libre d’employer ses propres mĂ©thodes de gestion des sites. Certains pays tels que les Pays-Bas ou le Danemark privilĂ©gient ainsi une stratĂ©gie d’achat de terres dans l’objectif de les protĂ©ger, d’autres tels que la Finlande optent plutĂŽt pour la nĂ©cessitĂ© d’avoir un permis afin de rĂ©aliser des activitĂ©s sur les sites dĂ©signĂ©s, d’autres encore comme la Belgique imposent des travaux de restauration ou bien rĂ©glementent la circulation sur les sites pendant une pĂ©riode donnĂ©e. La France, elle, a fait le choix d’une gestion contractuelle des sites dĂ©signĂ©s, offrant la possibilitĂ© Ă  des particuliers de s’investir par la signature de contrats et de chartes Natura 2000.

      La rĂ©gion Nouvelle Aquitaine a dĂ» confondre « s’investir » avec « investir » ...

  • Longtemps que je n’ai pas fait un #SeenthisSaitTout : je me souviens du travail d’un-e artiste qui avait remplacĂ© les corps de personnes noires par des corps de personnes blanches sur des photos de conflits et de massacres, pour mettre en Ă©vidence la diffĂ©rence de perception en Occident. Mais je n’arrive pas du tout Ă  retrouver ce travail. Est-ce que quelqu’un le connaĂźtrait ?

  • Émeutes en Nouvelle-CalĂ©donie : « C’était prĂ©visible », affirme Jean-François Merle, conseiller de Rocard en 1988
    ▻https://www.lepoint.fr/politique/nouvelle-caledonie-l-histoire-se-repete-tragiquement-et-c-etait-previsible-a

    INTERVIEW. Selon Jean-François Merle, qui a nĂ©gociĂ© l’accord de Matignon en 1988, le gouvernement est en partie responsable de la situation de tensions extrĂȘmes dans l’archipel.
    Par GĂ©raldine Woessner

    Conseiller historique de Michel Rocard, Jean-François Merle a Ă©tĂ© l’un des principaux acteurs du processus de paix en 1988. Depuis des mois, il alerte l’exĂ©cutif sur les tensions engendrĂ©es par le projet de loi constitutionnelle visant Ă  modifier la composition du corps Ă©lectoral. « Les violences auxquelles on assiste aujourd’hui Ă©taient parfaitement prĂ©visibles », confie-t-il au Point, regrettant que le gouvernement n’ait pas retenu les leçons de l’histoire. Entretien.

    Le Point : Êtes-vous surpris de la violence qui s’exprime aujourd’hui ?
    Jean-François Merle : Dans les annĂ©es 1980, la violence s’exprimait surtout par des barrages sur les routes, dans l’intĂ©rieur du pays. NoumĂ©a avait Ă©tĂ© relativement Ă©pargnĂ©e. Aujourd’hui, nous voyons des quartiers de NoumĂ©a se soulever. Je suis Ă©videmment atterrĂ©, triste et choquĂ© de ce qui se passe. Mais nous Ă©tions un certain nombre Ă  l’avoir prĂ©dit, depuis longtemps. Au cours des deux derniers mois, une sĂ©rie de manifestations ont Ă©tĂ© organisĂ©es par cette cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), toutes trĂšs pacifiques, qui ont attirĂ© dans la rue des milliers de personnes. Il n’y a eu aucun incident. Mais le gouvernement a fait la sourde oreille. Un certain nombre de gens ont pu se dire que, finalement, la violence restait la seule voie de sortie
 Sur ce mouvement se sont greffĂ©s des bandes de pillards et des saccages opportunistes. GĂ©rald Darmanin [le ministre de l’IntĂ©rieur] a qualifiĂ© les gens du CCAT de « mafieux » – comme Jacques Lafleur, l’ancien chef du camp anti-indĂ©pendantiste, avait qualifiĂ© le FLNKS de « terroriste » dans les mois qui ont prĂ©cĂ©dĂ© la prise d’otages d’OuvĂ©a en 1988. L’histoire se rĂ©pĂšte tragiquement.

    Depuis l’accord de NoumĂ©a, trois rĂ©fĂ©rendums sur l’indĂ©pendance ont eu lieu, le processus d’autodĂ©termination est achevĂ©. Le gouvernement n’est-il pas fondĂ© Ă  se montrer ferme ?
    Les deux premiers rĂ©fĂ©rendums ont Ă©tĂ© organisĂ©s dans des conditions que personne n’a contestĂ©es. Mais, en 2021, SĂ©bastien Lecornu, alors ministre des Outre-Mer, a abandonnĂ© la mĂ©thode de dialogue qu’avait privilĂ©giĂ©e Édouard Philippe, et la date du rĂ©fĂ©rendum a Ă©tĂ© imposĂ©e. Or, Ă  l’automne 2021, la Nouvelle-CalĂ©donie, qui Ă©tait restĂ©e Ă©pargnĂ©e par le Covid pendant un an et demi, a Ă©tĂ© Ă  son tour durement touchĂ©e. En l’espace de quatre semaines, elle a connu le mĂȘme taux de prĂ©valence du virus que celui qui s’était dĂ©ployĂ© dans l’Hexagone sur environ six mois. Cela a Ă©tĂ© extrĂȘmement brutal.

    De nombreuses personnalitĂ©s ont connu des dĂ©cĂšs dans leurs familles. J’avais envoyĂ© un message au ministre pour lui conseiller de diffĂ©rer ce rĂ©fĂ©rendum le temps que les gens fassent leur deuil. Des responsables de la communautĂ© wallisienne et futunienne nous disaient : « Quand on en est Ă  chercher 150 euros pour payer un cercueil, on n’a pas le cƓur Ă  la politique. » Ce rĂ©fĂ©rendum a Ă©tĂ© maintenu, et l’abstention a Ă©tĂ© massive. Il n’a donc rien rĂ©glĂ©.

    Le dĂ©part d’Édouard Philippe de Matignon a-t-il marquĂ© un tournant ?
    Édouard Philippe est le dernier Ă  avoir compris ce qui se passait en Nouvelle-CalĂ©donie. L’accord de NoumĂ©a, en 1998, prĂ©voyait la rencontre annuelle d’un « comitĂ© des signataires » qui se rĂ©unissaient pour faire le point sur les avancĂ©es de l’accord. C’était une machine assez symbolique, sans doute plĂ©thorique et assez lourde, mais c’était une machine Ă  crĂ©er du consensus. Toutes les dĂ©cisions qui ont Ă©tĂ© prises pour les deux premiers rĂ©fĂ©rendums l’ont Ă©tĂ© sous cette forme, par ce comitĂ©. Personne ne les a contestĂ©es. La derniĂšre rencontre a eu lieu en octobre 2019. Il n’y en a plus jamais eu.

    Depuis, le gouvernement enchaĂźne les dĂ©cisions unilatĂ©rales. C’était une erreur majeure, mais Emmanuel Macron voulait absolument que le troisiĂšme rĂ©fĂ©rendum ait lieu rapidement pour pouvoir afficher qu’il avait bouclĂ© le dossier avant la fin de son quinquennat. Il n’y avait aucune urgence, pourtant, et Édouard Philippe avait mĂȘme conseillĂ© de ne rien tenter avant 2022 pour Ă©viter les interfĂ©rences avec l’élection prĂ©sidentielle et la politique nationale. C’était une logique sage.

    GĂ©rald Darmanin a pointĂ© ce jeudi les liens de Bakou avec les indĂ©pendantistes du FNLKS. La veille, le rĂ©seau social chinois TikTok a Ă©tĂ© interdit sur l’archipel. Les violences sont-elles le rĂ©sultat d’ingĂ©rences Ă©trangĂšres ?
    Quand je m’occupais de ce dossier Ă  Matignon, en 1988, Bernard Pons, le ministre des Dom-Tom de Jacques Chirac, accusait la Nouvelle-ZĂ©lande et la Libye de Kadhafi d’attiser les troubles. La France Ă©tait fĂąchĂ©e avec la premiĂšre depuis l’affaire du Rainbow Warrior et la seconde accueillait quelques jeunes dans des camps. Ils en revenaient un peu endoctrinĂ©s, mais cela n’a jamais eu de consĂ©quences rĂ©elles. Avant le troisiĂšme rĂ©fĂ©rendum, on a prĂ©tendu que la Chine attisait les tensions – alors que la Chine est un des plus gros clients de la Nouvelle-CalĂ©donie sur le minerai de nickel et que les non-indĂ©pendantistes reprochent rĂ©guliĂšrement au gouvernement Ă  majoritĂ© indĂ©pendantiste de ne pas accorder assez d’autorisations d’exportation du minerai vers la Chine.

    Certains indĂ©pendantistes n’ont vraiment pas Ă©tĂ© trĂšs regardants d’aller chercher des soutiens du cĂŽtĂ© de l’AzerbaĂŻdjan
 Mais cela fait partie des ingĂ©rences opportunistes habituelles. L’AzerbaĂŻdjan a un litige avec la France sur la question armĂ©nienne et vient la chatouiller sur un territoire d’outre-mer. Mais l’AzerbaĂŻdjan ne vient pas manipuler les jeunes dans les quartiers de NoumĂ©a. Cette explication est assez grotesque.

    Pour vous, le gouvernement aurait-il pu Ă©viter cette crise ?
    Pour la premiĂšre fois depuis quarante ans, les Ă©quilibres fondamentaux qui rĂ©gissent la vie publique en Nouvelle-CalĂ©donie depuis les accords de Matignon et de NoumĂ©a ont Ă©tĂ© modifiĂ©s, sans qu’il y ait d’accord entre les parties. Tout le monde convient qu’il Ă©tait nĂ©cessaire de revoir la question du corps Ă©lectoral, qui n’a plus Ă©voluĂ© depuis 1998. Mais, quand vous modifiez les termes d’un accord de maniĂšre unilatĂ©rale, c’est plus un accord, c’est de la rupture de contrat.

    Vous avez nĂ©gociĂ© ces fameux accords de Matignon en 1988
 Et on a le sentiment que, 40 ans plus tard, rien n’a bougĂ©.
    Un certain nombre de gens n’ont rien appris de l’histoire. Depuis quarante ans, la stabilitĂ© en Nouvelle-CalĂ©donie repose sur le dialogue, le consensus et l’impartialitĂ© de l’État. Le dialogue a Ă©tĂ© mis Ă  mal puisque l’instance qui organisait ce dialogue, le comitĂ© des signataires, n’a plus Ă©tĂ© rĂ©unie depuis 2019. Le consensus a Ă©tĂ© mis Ă  mal parce qu’on prend des dĂ©cisions unilatĂ©rales pour modifier les rĂšgles constitutionnelles, sans l’accord de toutes les parties. Et puis l’impartialitĂ© de l’État est mise Ă  mal car il penche aujourd’hui de maniĂšre assez flagrante du cĂŽtĂ© des indĂ©pendantistes. Je le rĂ©pĂšte : si le rĂ©fĂ©rendum de 2021 avait eu lieu dans les mĂȘmes conditions que les deux prĂ©cĂ©dents, quel que soit le rĂ©sultat, il aurait Ă©tĂ© acceptĂ©. Et la rĂ©forme du corps Ă©lectoral aurait pu avoir lieu.

    Mais comment voulez-vous bĂątir un consensus sur la dĂ©fiance et la rupture du dialogue ? Tout le monde est d’accord pour permettre aux quelque 12 000 personnes nĂ©es en Nouvelle-CalĂ©donie aprĂšs 1998 de voter aux Ă©lections provinciales. Et le FLNKS a dit qu’il Ă©tait prĂȘt Ă  examiner la situation de ceux qui sont installĂ©s depuis longtemps sur l’üle. Mais ils souhaitaient que cette discussion ait lieu dans le cadre d’un accord global. Tous ne sont d’ailleurs pas kanaks ou europĂ©ens. 35 % de la population se dĂ©finit comme d’une autre origine : il y a beaucoup de Wallisiens et de Futuniens, des gens d’ascendance vietnamienne, polynĂ©sienne
 Et d’autres qui se dĂ©finissent comme des CalĂ©doniens parce que le mĂ©tissage a beaucoup marchĂ© depuis quarante ans. Je suis absolument convaincu que, s’il y avait eu la volontĂ© de trouver un accord global, le problĂšme du corps Ă©lectoral pour les Ă©lections provinciales aurait pu ĂȘtre rĂ©solu.

    Voyez-vous une sortie de crise aujourd’hui ?
    GĂ©rald Darmanin a rĂ©pĂ©tĂ© ad nauseam pendant le dĂ©bat parlementaire que c’était une exigence dĂ©mocratique. Il n’a pas compris que cet argument ne pourra ĂȘtre lĂ©gitimement invoquĂ© que lorsque la page de l’ùre coloniale aura Ă©tĂ© dĂ©finitivement tournĂ©e. Elle ne l’est pas, car ce troisiĂšme rĂ©fĂ©rendum a produit un rĂ©sultat juridique mais pas politique. 90 % de la communautĂ© kanake s’est abstenue, et 60 % de la population gĂ©nĂ©rale. Il faut aussi se rappeler que la colonisation est quand mĂȘme la nĂ©gation absolue des valeurs dĂ©mocratiques.

    Une sortie de crise n’est envisageable que si on reprend les discussions, sans tabou et sans ultimatum ou calendrier ! En dĂ©crĂ©tant que, si aucun accord n’était trouvĂ© d’ici Ă  la fin juin, il rĂ©unirait le CongrĂšs pour imposer la rĂ©forme, Emmanuel Macron a commis une nouvelle erreur. Personne n’accepte de nĂ©gocier avec un pistolet sur la tempe ! Cette gestion du temps est une nĂ©gation de la culture kanake et ocĂ©anienne. Ça ne marche jamais.

    Est-ce ce que vous avez appris des accords de Matignon ?
    Michel Rocard m’a appris qu’on ne pouvait rĂ©gler un problĂšme de cette complexitĂ©, de cette nature, qu’en essayant de se mettre dans le raisonnement de chacun des protagonistes pour avoir, peut-ĂȘtre, une chance d’essayer de trouver des points de convergence. Tous les partis politiques (calĂ©doniens, indĂ©pendantistes, non indĂ©pendantistes, wallisiens, etc.) ont signĂ© ensemble une dĂ©claration invitant au retour au calme et Ă  la raison. C’est encourageant. Il est Ă©videmment important de rĂ©tablir l’ordre, la circulation, de protĂ©ger les personnes et les biens. Cependant, si on ne met pas un peu de souplesse pour revenir dans la discussion, on ne rĂ©soudra rien


    • Excellent entretien du sergent Woessner. Faut croire que Sonia BackĂšs n’est pas abonnĂ©e Ă  cet hebdomadaire de droite ou qu’elle est aussi bouchĂ©e et mal embouchĂ© que le sinistre de l’intĂ©rieur.

      SolidaritĂ© avec le peuple Kanak dans sa lutte lĂ©gitime pour son Ă©mancipation ▻https://seenthis.net/messages/1054195
      L’association Survie exprime toute sa solidaritĂ© aux proches des victimes de cette violence coloniale, aux personnes arrĂȘtĂ©es pour leur activitĂ© politique.

      Nous nous opposons Ă  la #rĂ©pression_coloniale actuellement Ă  l’Ɠuvre : #milices_paramilitaires, dĂ©ploiement de l’armĂ©e, Ă©tat d’urgence, coupure de #rĂ©seaux_sociaux, et mĂȘme, selon ce qui a pu nous ĂȘtre remontĂ©, des coupures du rĂ©seau 4G.

      Nous dĂ©nonçons la stratĂ©gie menĂ©e par la #France de dissocier et isoler la CCAT du reste du #mouvement_indĂ©pendantiste, qui fait planer une menace politique, judiciaire et mĂȘme physique sur ses membres, et nous rĂ©itĂ©rons notre soutien Ă  l’ensemble de la lutte d’émancipation du peuple Kanak.

      ▻https://seenthis.net/messages/1054178

  • La Quadrature du Net attaque en justice le blocage de TikTok en Nouvelle-CalĂ©donie
    â–șhttps://www.laquadrature.net/2024/05/17/la-quadrature-du-net-attaque-en-justice-le-blocage-de-tiktok-en-nouvel

    Par un rĂ©fĂ©rĂ©-libertĂ© dĂ©posĂ© ce jour, La Quadrature du Net demande au Conseil d’État la suspension de la dĂ©cision du Premier ministre Gabriel Attal de bloquer en Nouvelle-CalĂ©donie la plateforme TikTok. Par cette dĂ©cision de


    #Censure

  • Alain Gresh revive/ravive Maxime Rodinson, un peu trop oubliĂ©.

    ▻https://orientxxi.info/lu-vu-entendu/israel-fait-colonial-maxime-rodinson-met-ko-bernard-henri-levy,7337

    Les dirigeants sionistes surent, comme l’a dĂ©montrĂ© l’historien israĂ©lien Zeev Sternhell
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    , manipuler ces « vieilles passions communistes » pour crĂ©er des kibboutz trĂšs militarisĂ©s – « une main sur la charrue, l’autre sur le glaive » – dont l’objectif rĂ©el Ă©tait le maillage du territoire palestinien, premier pas vers sa conquĂȘte.

    Marx Ă©crivait qu’on ne juge pas un individu sur l’idĂ©e qu’il se fait de lui-mĂȘme. On ne peut Ă©valuer non plus un mouvement sur l’idĂ©e qu’il se fait de lui-mĂȘme. Il ne s’agit pas de nier la sincĂ©ritĂ© de cette « passion communiste » qui animait (certains) Ă©migrants juifs, mais d’analyser leur pratique politique rĂ©elle, nombre de massacres et de crimes se sont fait au nom du Bien et de « la civilisation ». Rodinson a bien mis en lumiĂšre le point aveugle de ces colons :

    La suprĂ©matie europĂ©enne avait implantĂ©, jusque dans la conscience des plus dĂ©favorisĂ©s de ceux qui y participaient [Ă  l’émigration en Palestine], l’idĂ©e que, en dehors de l’Europe, tout territoire Ă©tait susceptible d’ĂȘtre occupĂ© par un Ă©lĂ©ment europĂ©en. Le cas de l’utopie sioniste n’était pas, de ce point de vue, diffĂ©rent de celui des utopies socialistes du type de l’Icarie de Cabet
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    . Il s’agit de trouver un territoire vide, vide non pas forcĂ©ment par l’absence rĂ©elle d’habitants, mais une sorte de vide culturel. En dehors des frontiĂšres de la civilisation (
), on pouvait librement insĂ©rer, au milieu de populations plus ou moins arriĂ©rĂ©es et non contre elles, des « colonies » europĂ©ennes qui ne pouvaient ĂȘtre, pour employer anachroniquement un terme rĂ©cent, que des pĂŽles de dĂ©veloppement.

    Ce sentiment de supĂ©rioritĂ© n’était pas propre au seul mouvement sioniste, on le retrouve dans le mouvement ouvrier Ă  la fin du XIXe siĂšcle et au cours du XXe siĂšcle. Ainsi, les communards en AlgĂ©rie qui se rĂ©clamaient de la Commune de Paris de 1871, saluaient la rĂ©pression de l’insurrection des indigĂšnes, qui embrasait alors le pays
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    . Les fĂ©dĂ©rations algĂ©riennes de la Section française de l’Internationale ouvriĂšre (SFIO) votĂšrent massivement l’adhĂ©sion Ă  l’Internationale communiste au congrĂšs de Tours en 1920, tout en dĂ©nonçant le nationalisme indigĂšne « rĂ©trograde » et en prĂŽnant l’assimilation. Tous ces socialistes chantaient pourtant « L’Internationale », se rĂ©clamaient de « la dictature du prolĂ©tariat », appelaient au soulĂšvement des « damnĂ©s de la Terre » rĂ©duits aux seuls ouvriers europĂ©ens. Il fallut la crĂ©ation de l’Internationale communiste pour que s’impose, non sans obstacles, le mot d’ordre « prolĂ©taires de tous les pays et peuples opprimĂ©s unissez-vous », et pour rompre en paroles et parfois en actes avec les vieilles tendances coloniales de la social-dĂ©mocratie.

  • Kanaky-Nouvelle CalĂ©donie : contre la violence coloniale - Survie
    ▻https://survie.org/pays/kanaky-nouvelle-caledonie/article/kanaky-nouvelle-caledonie-contre-la-violence-coloniale

    ConsĂ©quence logique du sabotage mĂ©thodique du processus de dĂ©colonisation par l’État français, l’heure est Ă  l’affrontement en Kanaky-Nouvelle CalĂ©donie, qui a dĂ©jĂ  fait plusieurs morts. Il est urgent de dĂ©noncer la responsabilitĂ© premiĂšre de la politique coloniale française, des colons sur place, de s’opposer Ă  la menace qui plane sur les indĂ©pendantistes et la CCAT (Cellule de coordination des actions sur le terrain) en particulier et de soutenir la lutte lĂ©gitime du peuple Kanak.

    #Kanaky #colonialisme #FLNKS

  • « Tous les gens que je connais sont tombĂ©s malades » : les concerts de Taylor Swift, clusters de #Covid ? - Le Parisien
    ▻https://www.leparisien.fr/societe/sante/tous-les-gens-que-je-connais-sont-tombes-malades-les-concerts-de-taylor-s
    ▻https://www.leparisien.fr/resizer/a1SwLWh58-oGsN52_Bd7Bi8dDIQ=/1200x675/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/leparisien/IS45SKE3ABDCJK2PQFLKU7HR6U.jpg
    C’est cadeau.

    Alex, 29 ans, est venue spĂ©cialement de Lille pour assister au 3e show du vendredi soir. « Le lundi d’aprĂšs, j’ai commencĂ© Ă  tousser. Mercredi, ça n’allait pas du tout, j’avais des frissons, pas d’appĂ©tit, et je ne pouvais rester debout plus de cinq minutes », raconte-t-elle. Le soir, elle tombe sur la vidĂ©o d’un influenceur racontant ĂȘtre malade depuis le concert. « Dans les commentaires, certains disaient qu’ils avaient eu un test Covid positif », raconte Alex, qui dĂ©cide de franchir Ă  son tour la porte d’un laboratoire ce jeudi. Verdict : positif. MĂȘme rĂ©sultat pour Camille, qui Ă©tait au premier concert. « Tous les gens que je connais et qui y sont allĂ©s aussi sont tombĂ©s malades, que ce soit Covid ou pas », raconte l’enseignante de 27 ans.

    • La swift-taylorisation des clusters Covid, c’est Claude-Alexandre Gustave qui en parle le mieux. Je retranscris la conversation pour celleux qui rĂ©pugnent Ă  aller se faire musker le cerveau sur X(witter)

      C-A-G : 1/2 Vous connaissez le 2 poids, 2 mesures ?
      CÎté face, vous avez un public docilement éduqué par les médecins de plateau TV à embrasser tous les bienfaits de réinfections Covid répétées.
      Ici, l’exemple hilarant "ça valait bien 5 covids d’affilĂ©e"
      #paietonimmunitéhybride

      [il cite le tweet de Nicolas Berrod :
      AprĂšs les quatre concerts de Taylor Swift Ă  Paris, de nombreux fans ont eu un syndrome grippal... avec parfois un test #Covid positif : "Tous les gens que je connais sont tombĂ©s malades", mais "ça valait bien cinq Covid d’affilĂ©e !". — le_Parisien]

      C-A-G : 2/2
      CĂŽtĂ© pile, vous avez les Ă©lites (au sens littĂ©ral pour Taylor Swift, 1Ăšre femme issue du showbizness Ă  devenir milliardaire) pour qui l’infection semble plutĂŽt perçue comme pas si bĂ©nĂ©fique que ça 😅
      #etsadetteimmunitairevousypensezĂ sadette

      _[il cite Jess·26 févr.
      “When Taylor is on tour, strict measures are put into place to stop her interacting with anyone outside of
      of her bubble”

      “Even those in her bubble, including dancers and managers, are restricted in what they can do and where they can go during downtime” ▻https://the-express.com/entertainment/]_

      RĂ©ponse de Nicolas Berrod Ă  C-A-G
      Il n’y a pas que du Covid a priori à Taylor Swift, hein.

      RĂ©ponse de C-A-G Ă  Nicolas Berrod :
      Oui sans test ou avec des TAG, forcĂ©ment, il y aussi les "virus de l’hiver" hein

      RĂ©ponse de AntiCovid Zanfr/IDDQD Robot🐧 đŸ˜· BScA
      Ă  C-A-G :
      Vu la tĂȘte des posts des swifties c’est bien bien positif mĂȘme avec des TAG de mmm....

      Intervention de Heribert Berger :
      Je ne comprends pas ce que ça veut dire :"ça valait 5 covid d’affilĂ©e". C’était si grave ?

      RĂ©ponse de C-A-G Ă  Heribert Berger :
      Le spectateur exprime sa joie d’avoir pu assister Ă  tous les concerts, mĂȘme si ça a un impact sur sa santĂ©.
      C’est de la vraie dĂ©votion 😅
      #realfans

      RĂ©ponse de Heribert Berger Ă  C-A-G :
      Ah merci ! Ils sont tous Ă  cĂŽtĂ© de la plaque... :(((

      RĂ©ponse de Martine Mounier Ă  Heribert Berger :
      C’est aussi Le Parisien qui est totalement Ă  cĂŽtĂ© de la plaque. Un peu comme s’il avait donnĂ© la parole finale Ă  un gay qui se serait exclamĂ© au dĂ©but de l’épidĂ©mie de Sida : « oui mais un bon plan cul c’est bareback ou rien
 ca vaut troooooop le coup ! »

      (▻https://x.com/C_A_G0101/status/1791502164575113503)

  • Tortures, humiliations, amputations
 : CNN rĂ©vĂšle l’horreur d’un camp de dĂ©tention de Palestiniens
    ▻https://www.revolutionpermanente.fr/Tortures-humiliations-amputations-CNN-revele-l-horreur-d-un-cam

    Des photos prises par des israĂ©liens montrent des dizaines de prisonniers encerclĂ©s de fils de fers barbelĂ©s, menottĂ©s, assis au sol les yeux bandĂ©s en pleine nuit. Les tĂ©moins dĂ©crivent un systĂšme disciplinaire inhumain oĂč des dizaines de gazaouis sont obligĂ©s de rester immobiles de jour comme de nuit, interdits de parler entre eux ou mĂȘme de s’allonger pour dormir. RĂ©guliĂšrement, les prisonniers sont passĂ©s Ă  tabac par les soldats, entraĂźnant des os et dents cassĂ©s.

    Le menottage permanent des prisonniers entraĂźne de profondes sĂ©quelles physiques allant parfois jusqu’à l’amputation des membres meurtris. Selon le tĂ©moignage d’un israĂ©lien ayant exercĂ© dans ce camp, « les tabassages ne sont pas faits pour obtenir des informations. Ils sont faits par esprit de vengeance. ».

    Le camp de Sde Teiman est divisĂ© entre prisons extĂ©rieures et des salles d’« hĂŽpital ». Dans ces tentes oĂč les Palestiniens blessĂ©s sont incarcĂ©rĂ©s, on trouve des lits auxquels les prisonniers sont enchaĂźnĂ©s toujours les yeux bandĂ©s mais cette fois presque complĂštement nus. Totalement immobilisĂ©s, les dĂ©tenus sont nourris avec une paille et munis de couches. Les traitements mĂ©dicaux sont minimes sinon inexistants, et la plupart du temps exercĂ©s sans anesthĂ©sies par des mĂ©decins non qualifiĂ©s.

    Un lanceur d’alerte israĂ©lien ayant traitĂ© des blessĂ©s explique la logique justifiant ce traitement inhumain, adossĂ©e aux rĂ©cits de l’extrĂȘme droite israĂ©lienne et reprise par l’armĂ©e : « Les gazaouis qui arrivent ici sont considĂ©rĂ©s comme des terroristes, et l’opinion courante ici est que les gazaouis mĂ©ritent de mourir, et donc qu’ils ne mĂ©ritent pas les mĂȘmes soins mĂ©dicaux que les autres. »

    #palestine #israël #gaza #génocide

  • La #pauvretĂ© en #Italie a atteint des niveaux sans prĂ©cĂ©dent en dix ans

    Les #indices_de_pauvretĂ© absolue en Italie ont atteint des niveaux jamais vus au cours de la derniĂšre dĂ©cennie, bien que le #PIB de l’Italie soit revenu aux niveaux d’avant la crise de 2007, a rĂ©vĂ©lĂ© l’Institut national italien de la statistique (ISTAT) dans son rapport annuel publiĂ© mercredi (15 mai).

    Selon le dernier #rapport annuel de l’ISTAT, le PIB de l’Italie est revenu aux niveaux d’avant la crise Ă©conomique mondiale de 2007. Cependant, au cours des 15 derniĂšres annĂ©es, l’Italie a accumulĂ© un Ă©cart de croissance de plus de 10 points avec l’Espagne, 14 avec la France et 17 avec l’Allemagne.

    Concernant la pauvretĂ©, le rapport souligne une augmentation de la pauvretĂ© absolue, qui touche 9,8 % de la population italienne — un chiffre qui est environ de 3 % supĂ©rieur Ă  celui de 2014 — tout en notant que l’écart entre les familles les plus aisĂ©es et les moins aisĂ©es s’est creusĂ©.

    La hausse de la pauvretĂ© absolue a principalement touchĂ© la population en Ăąge de travailler et leurs enfants, le pouvoir d’achat des salaires bruts ayant fortement diminuĂ©.

    « MalgrĂ© les amĂ©liorations observĂ©es sur le #marchĂ©_du_travail ces derniĂšres annĂ©es, l’Italie compte toujours une proportion trĂšs Ă©levĂ©e de personnes ayant un emploi et se trouvant dans une situation de #vulnĂ©rabilitĂ©_Ă©conomique. Entre 2013 et 2023, le #pouvoir_d’achat des salaires bruts en Italie a diminuĂ© de 4,5 %, alors que dans les autres grandes Ă©conomies de l’Union europĂ©enne, il a augmentĂ© Ă  des taux allant de 1,1 % en France Ă  5,7 % en Allemagne », peut-on lire dans le rapport.

    Dans le mĂȘme temps, la Commission europĂ©enne a rĂ©visĂ© Ă  la hausse la croissance du PIB de l’Italie pour 2024 Ă  0,9 %, dĂ©passant ainsi l’Allemagne et la France, dans le cadre de ses prĂ©visions Ă©conomiques de printemps publiĂ©es mercredi.

    Mais le commissaire européen aux Affaires économiques, Paolo Gentiloni, a évoqué le trÚs controversé systÚme de #superbonus mis en place sous le second gouvernement Conte pour faire face au Covid.

    « Je tiens Ă  rassurer tout le monde : nous ne sommes pas confrontĂ©s Ă  un “risque grec”. Il s’agit d’une mesure qui a certainement eu des effets positifs, mais qui a Ă©chappĂ© Ă  tout contrĂŽle et est devenue un Ă©lĂ©ment dangereux, et le gouvernement a raison, Ă  notre avis, de s’y attaquer », a-t-il dĂ©clarĂ© mercredi.

    ▻https://www.euractiv.fr/section/economie/news/la-pauvrete-en-italie-a-atteint-des-niveaux-sans-precedent-en-dix-ans
    #pauvreté_absolue #statistiques #chiffres

  • Ron DeSantis Makes “Climate Change Isn’t Real” Official Florida Law
    ▻https://newrepublic.com/post/181622/ron-desantis-climate-change-florida-law

    Ron DeSantis thinks that if the words “climate change” are removed from Florida state law, nobody has to worry about it.

    The Florida governor signed legislation Wednesday that would eliminate climate change as a priority in the state’s energy policies and is set to go into effect July 1. The legislation also takes out most of the references to climate change in Florida law, bans offshore wind, and weakens regulations on natural gas pipelines.

    “The legislation I signed today [will] keep windmills off our beaches, gas in our tanks, and China out of our state,” DeSantis told Florida’s Voice, an outlet friendly to the Florida governor. “We’re restoring sanity in our approach to energy and rejecting the agenda of the radical green zealots.”

  • – A l’encontre
    « AttachĂ©s, les yeux bandĂ©s, en couche-culotte : des lanceurs d’alerte israĂ©liens dĂ©crivent les mauvais traitements infligĂ©s aux Palestiniens dans un centre de dĂ©tention dissimulĂ© »

    Par les Ă©quipes d’enquĂȘtes internationales de CNN

    [Nous publions ci-dessous des extraits d’une remarquable enquĂȘte de la chaĂźne Ă©tats-unienne CNN diffusĂ©e le vendredi soir, heure europĂ©enne, le 10 mai 2024. La version anglaise (Etats-Unis) complĂšte avec illustrations et vidĂ©os, mise Ă  jour le 11 mai Ă  7h52, est disponible en ligne : ▻https://edition.cnn.com/2024/05/10/middleeast/israel-sde-teiman-detention-whistleblowers-intl-cmd/index.html ]

    ▻http://alencontre.org/moyenorient/palestine/haaretz-decrit-le-choix-des-fdi-et-la-tragedie-des-evacues.html

    Sde Teiman, IsraĂ«l CNN – [
] CNN s’est entretenue avec trois lanceurs d’alerte israĂ©liens qui ont travaillĂ© au camp du dĂ©sert de Sde Teiman (NĂ©guev), oĂč sont dĂ©tenus des Palestiniens suite Ă  l’invasion israĂ©lienne de la bande de Gaza. Tous se sont exprimĂ©s au risque de subir des retombĂ©es juridiques et des reprĂ©sailles de la part de milieux soutenant la politique intransigeante d’IsraĂ«l Ă  Gaza.

    Ils dĂ©peignent un Ă©tablissement oĂč les mĂ©decins amputent parfois les membres des prisonniers en raison des blessures causĂ©es par le port constant de menottes, oĂč encore les interventions mĂ©dicales sont parfois effectuĂ©es par des mĂ©decins sous-qualifiĂ©s, ce qui lui vaut la rĂ©putation d’ĂȘtre « un paradis pour les internes », et oĂč l’air est empli de l’odeur des plaies nĂ©gligĂ©es et laissĂ©es Ă  l’abandon.

    D’aprĂšs les rĂ©cits, l’installation situĂ©e Ă  environ 18 miles de la frontiĂšre de Gaza est divisĂ©e en deux parties : des enclos oĂč environ 70 dĂ©tenus palestiniens de Gaza sont soumis Ă  des contraintes physiques extrĂȘmes, et un hĂŽpital de campagne oĂč les dĂ©tenus blessĂ©s sont attachĂ©s Ă  leur lit, portent des couches et sont nourris Ă  l’aide de pailles.

    « Ils les ont dĂ©pouillĂ©s de tout ce qui pouvait ressembler Ă  des ĂȘtres humains », a dĂ©clarĂ© un lanceur d’alerte qui travaillait comme infirmier Ă  l’hĂŽpital de campagne de l’établissement.

    « (Les passages Ă  tabac) n’étaient pas destinĂ©s Ă  recueillir des renseignements. Ils l’ont Ă©tĂ© par vengeance », a dĂ©clarĂ© un autre lanceur d’alerte. « C’était une punition pour ce qu’ils (les Palestiniens) ont fait le 7 octobre et une punition pour leur comportement dans le camp. » [
] (...)

    #Torture

  • « Ces humanitaires sont morts dans le mĂȘme silence qui nous enveloppe »
    Rami Abou Jamous > 15 mai 2024 > OrientXXI
    ▻https://orientxxi.info/dossiers-et-series/ces-humanitaires-sont-morts-dans-le-meme-silence-qui-nous-enveloppe,7335

    Lundi 13 mai.

    Aujourd’hui je voudrais rendre hommage Ă  cet employĂ© des Nations unies qui a Ă©tĂ© tuĂ© par l’armĂ©e israĂ©lienne, et Ă  sa collĂšgue qui a Ă©tĂ© blessĂ©e.

    Leur voiture clairement siglĂ©e ONU a Ă©tĂ© visĂ©e par des tirs. Ils ont Ă©tĂ© frappĂ©s par les mĂȘmes balles que les Palestiniens, et dans le mĂȘme silence qui Ă©mane du monde entier. Bien sĂ»r, les Nations unies ont publiĂ© un communiquĂ© exprimant leur tristesse et condamnant ce qui s’est passĂ©. L’homme qui a Ă©tĂ© tuĂ© appartenait Ă  l’UNDSS, le DĂ©partement de la sĂ©curitĂ© et de la sĂ©curitĂ© des Nations-Unies. La voiture se dirigeait vers l’HĂŽpital europĂ©en de Rafah, sur la route Salaheddine.

    L’ONU n’a mentionnĂ© ni les noms ni la nationalitĂ© de ses deux employĂ©s. Pareil pour la plupart des mĂ©dias, qu’ils soient occidentaux ou arabes. Selon mes sources, le mort Ă©tait indien, ancien colonel de l’armĂ©e de son pays et pĂšre de deux enfants. Sa collĂšgue est jordanienne. Tout le monde sait qu’ils ont Ă©tĂ© visĂ©s par les IsraĂ©liens. (...)

  • y songeait suite Ă  la rĂ©daction de son dernier dazibao : que « un hĂ©ros » soit la forme masculine de « une hĂ©roĂŻne » c’est dĂ©jĂ  chelou, alors imaginez qu’en flanquant ces termes d’un article dĂ©fini on a dans un cas « l’hĂ©roĂŻne » et dans l’autre « le hĂ©ros » — l’un a droit Ă  une Ă©lision Ă  cause de son « h » muet et pas l’autre en raison de son « h » aspirĂ©. Mais dans le cas prĂ©sent pour quel motif intrinsĂšque ces deux « h » sont-ils diffĂ©rents ? MystĂšre et boule de gomme. Les Ă©trangĂ©rophones apprenant le français doivent devenir zinzins !

    MoitiĂ© par curiositĂ©, moitiĂ© par nĂ©vrose et moitiĂ© pour faire avancer le schmilblick, votre vieille mais dĂ©vouĂ©e dictateuse prĂ©fĂ©rĂ©e est allĂ©e s’enquĂ©rir des graphies plus ou moins officiellement proposĂ©es en Ă©critures Ă©picĂšnes : nous trouvons « hĂ©ros·ïne » pour l’inclusif, « hĂ©ros·ïne·x » pour le non-binaire et « hĂ©rosĂŻnx » pour le neutre — mais rien n’est spĂ©cifiĂ© concernant l’éventuelle prononciation de l’initiale.

    C’est compliquĂ© ? Bah, pas tellement plus que le hĂ©ros et l’hĂ©roĂŻne avec leurs dĂ©sinences tout aussi absconses et leurs « h » n’ayant pas la mĂȘme fonction.

  • Émeutes en Nouvelle-CalĂ©donie : « Si on n’approvisionne plus, des gens vont ĂȘtre en grande difficultĂ© et certains vont mourir » - ladepeche.fr
    ▻https://www.ladepeche.fr/2024/05/16/emeutes-en-nouvelle-caledonie-si-on-napprovisionne-plus-des-gens-vont-etre

    La situation sur l’archipel de la Nouvelle-CalĂ©donie est trĂšs dĂ©licate. Les grandes surfaces sont difficilement alimentĂ©es, certaines ont brĂ»lĂ©, d’autres ont Ă©tĂ© pillĂ©es, faisant craindre une pĂ©nurie Ă  la population. L’approvisionnement en mĂ©dicament et la continuitĂ© des soins sont Ă©galement perturbĂ©s par les Ă©meutes, les professionnels de la santĂ© tirent la sonnette d’alarme.

    Faudrait en parler aux gens de Gaza. Peut-ĂȘtre que d’un seul coup, on (les commentateurs autorisĂ©s de nos grands organes de presse) se rendrait compte de ce qu’ils vivent dans les grandes surfaces gazaouis.

  • Ecole : des classes continuent-elles d’ĂȘtre fermĂ©es sur la base d’effectifs excluant les Ă©lĂšves handicapĂ©s ? [Oui]
    ▻https://www.liberation.fr/checknews/ecole-des-classes-continuent-elles-detre-fermees-sur-la-base-deffectifs-e

    RĂ©cemment, ce sujet a Ă©tĂ© au cƓur d’une lutte contre la fermeture d’une classe dans une #Ă©cole des Sables-d’Olonne, en VendĂ©e. Au point que les parents ont lancĂ© un recours en justice afin d’obtenir en urgence la suspension de la dĂ©cision de fermeture. Ce mardi 7 mai, le juge des rĂ©fĂ©rĂ©s du tribunal administratif de Nantes a fait droit Ă  leur demande. Dans la dĂ©cision transmise Ă  CheckNews, le juge constate que la suppression d’une classe « aboutirait Ă  une modification substantielle des conditions d’enseignement, alors que douze Ă©lĂšves de l’école [les Ă©lĂšves de l’#Ulis, ndlr] ont des besoins Ă©ducatifs spĂ©cifiques et qu’une attention particuliĂšre doit ĂȘtre portĂ©e Ă  leur #inclusion au sein des classes ». En outre, le juge des rĂ©fĂ©rĂ©s Ă©met « un doute sĂ©rieux sur la lĂ©galitĂ© de la dĂ©cision attaquĂ©e dĂšs lors qu’il n’est pas contestĂ© par la rectrice de l’acadĂ©mie de Nantes que les Ă©lĂšves scolarisĂ©s au sein du dispositif Ulis n’ont pas Ă©tĂ© pris en compte pour la dĂ©termination des effectifs globaux de l’école ».

    Dans un courrier envoyĂ© en mars aux reprĂ©sentants de parents d’élĂšves, que CheckNews a pu consulter, la Direction des services dĂ©partementaux de l’éducation nationale (DSDEN) de VendĂ©e leur avait indiquĂ© que les Ă©lĂšves orientĂ©s en Ulis « ne sont pas comptabilisĂ©s dans la masse globale de l’école », « leur #handicap ne permettant pas d’envisager une scolarisation individuelle continue dans une classe ordinaire ». InterrogĂ©, le cabinet de la rectrice de l’acadĂ©mie de Nantes continue pourtant de soutenir qu’« aucune dĂ©cision de fermeture de classe n’a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ©e sans la prise en compte des effectifs des Ă©lĂšves scolarisĂ©s en Ulis ».

    Lors d’un dĂ©bat au SĂ©nat sur la fermeture des classes et la mise en place de la carte scolaire dans les dĂ©partements, organisĂ© le 9 avril, la sĂ©natrice de la VendĂ©e Annick Billon s’est appuyĂ©e sur cet exemple pour alerter l’actuelle ministre de l’Education nationale, Nicole Belloubet, quant Ă  « cette application de la loi Ă  gĂ©omĂ©trie variable en fonction des dĂ©partements ». Et d’interpeller la ministre : « Que comptez-vous faire pour remĂ©dier Ă  ce systĂšme de comptage illĂ©gal et faire enfin appliquer la loi que nous avons votĂ©e ici mĂȘme en 2019 ? » En rĂ©ponse, Nicole Belloubet a rappelĂ© la rĂšgle inscrite dans le code de l’éducation : « Les Ă©lĂšves Ulis doivent ĂȘtre comptabilisĂ©s dans les effectifs des classes. [
.] Mais je vous rejoins sur le fait que, dans certaines acadĂ©mies, il arrive qu’elle ne soit pas appliquĂ©e de maniĂšre conforme Ă  la loi. » Tout en soulignant que « ces problĂšmes de comptabilisation ne subsistent que pour quelques cas rĂ©siduels », Nicole Belloubet s’est engagĂ©e « Ă  attirer l’attention des services acadĂ©miques et dĂ©partementaux sur la nĂ©cessitĂ© d’une comptabilisation correcte ».

    Cette obligation de comptabilisation figure Ă  l’article L. 351-1 du code de l’éducation. Initialement, la circulaire de 2015 instaurant le dispositif des Ulis prĂ©voyait que « l’effectif des Ulis Ă©cole [soit] comptabilisĂ© sĂ©parĂ©ment des autres Ă©lĂšves de l’école pour les opĂ©rations de la carte scolaire ». Mais dĂšs la rentrĂ©e 2018, l’ancien ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer (en poste de 2017 Ă  2022) s’était fendu d’une circulaire pour demander que ces Ă©lĂšves soient comptabilisĂ©s dans les effectifs globaux, conformĂ©ment Ă  la logique d’inclusion inhĂ©rente Ă  ce dispositif. Par la suite, lors des dĂ©bats sur le projet de loi « pour une Ă©cole de la confiance », Blanquer avait lui-mĂȘme admis recevoir « des Ă©chos du terrain selon lesquels ce ne serait pas le cas », et disait comprendre la volontĂ© des sĂ©nateurs « de rendre plus solennelle cette disposition ». Finalement, un amendement avait Ă©tĂ© votĂ© en vue d’inclure cette rĂšgle dans le projet de loi. A l’origine de l’amendement, la sĂ©natrice LR Christine Bonfanti-Dossat notait qu’il paraissait « inadĂ©quat de dĂ©velopper l’école inclusive sans comptabiliser ces Ă©lĂšves dans les effectifs de leur classe ».

  • Cryptomonnaies : ces deux gĂ©nies des mathĂ©matiques ont rĂ©ussi Ă  voler 25 Millions de Dollars sur la Blockchain
    ▻https://www.phonandroid.com/cryptomonnaies-ces-deux-genies-des-mathematiques-ont-reussi-a-voler-25-

    Un coup de filet spectaculaire aux États-Unis a menĂ© Ă  l’arrestation de deux frĂšres accusĂ©s de manipulation de la blockchain Ethereum et de vol de 25 millions de dollars en cryptomonnaies. Ce cas, qualifiĂ© d’inĂ©dit par les autoritĂ©s, montre que cette technologie possĂšde toujours des failles.

    Souvenez-vous, il y a 10 ans, c’était la technologie qui, si vous n’y alliez pas, vous Ă©tiez foutus. J’ai eu un RDV avec un gugusse, pas du mĂ©tier, mais avec apparemment des moyens, qui voulait faire un partenariat pour qu’on dĂ©veloppe un truc rĂ©volutionnaire basĂ© sur la blockchain. Évidemment, il n’y avait aucun Ă©lĂ©ment concret pour appuyer le projet, Ă  part l’envie de.

    La confiance, ça ne se décrÚte pas. Et la confiance dans un truc que personne de normalement constitué ne peut comprendre, ça ne se décrÚte toujours pas non plus.

    Juste aprĂšs, il y a eu les NFT. C’était une sorte de produit dĂ©rivĂ© de la blockchain. J’ai souris en constatant que des gens voulaient crĂ©er/crĂ©aient des jeux et un web tout entier, basĂ© sur la blockchain.

    Et...

    VoilĂ .

    On peut te me voler des millions en te me manipulant la chaĂźne de blocs.

    Bizarrement, ils ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s. On va attendre le nanard dĂ©diĂ© au sujet sur Netflix pour dĂ©couvrir comment.

    • pour altĂ©rer les transactions en attente sur la blockchain. Ils ont ciblĂ© une faille spĂ©cifique dans le code du MEV-Boost, un mĂ©canisme qui optimise la sĂ©lection des transaction. En exploitant cette vulnĂ©rabilitĂ©, ils ont rĂ©ussi Ă  rĂ©organiser un bloc de transactions Ă  leur avantage et on pu ainsi siphonner les fonds des utilisateurs sans mĂ©fiance en seulement quelques secondes.

      Leur stratĂ©gie incluait l’utilisation de sociĂ©tĂ©s Ă©crans et d’adresses de cryptomonnaie multiples pour masquer leur identitĂ© et l’origine des fonds volĂ©s. L’enquĂȘte, menĂ©e par l’UnitĂ© Cyber d’Investigation Criminelle de l’IRS avec l’aide de la police de New York et de la Douane et Protection des FrontiĂšres des États-Unis, a dĂ©voilĂ© l’ingĂ©niositĂ© et la complexitĂ© de leur schĂ©ma frauduleux. Si reconnus coupables, les deux frĂšres pourraient faire face Ă  une peine maximale de 20 ans de prison pour chaque chef d’accusation.

    • Ça fait penser au film « Money Monsters » qui Ă©voque le trading haute frĂ©quence. Tout du long, la sociĂ©tĂ© en cause Ă©voque que bon, pas de chance, c’était une chance sur un million pour que tout l’argent soit perdu, mais l’algo est seul responsable, et c’est tant pis. Puis Ă  la fin, tu dĂ©couvres que bon, le dirigeant a exploitĂ© la faille du « je fais un virement avec l’argent du compte en banque et tant pis ».

  • jean-michel aphatie - X :- Parlons de la Nouvelle-CalĂ©donie
    ▻https://twitter.com/jmaphatie/status/1790992840652112194

    Parlons de la Nouvelle-Calédonie.
    Notons d’abord le traitement partial des mĂ©dias. Les personnes d’origine europĂ©enne sont trĂšs largement dominantes dans les rĂ©cits de la situation, qu’il s’agisse de tĂ©moins ou de responsables politiques. De maniĂšre involontaire tant la logique coloniale est ancrĂ©e dans nos esprits, les mĂ©dias français en 2024 gomment largement la prĂ©sence des Kanaks et n’expliquent jamais ce que sa situation de peuple premier sur le territoire implique dans la longue et douloureuse histoire calĂ©donienne.
    Mentionnons Ă  cet Ă©gard l’usage sans restriction de la part des journalistes mĂ©tropolitains de l’adjectif « loyaliste » systĂ©matiquement citĂ© quand par exemple le dĂ©putĂ© @NicolasMetzdorf ou la prĂ©sidente @SoniaBackes prennent la parole. Cela induit la « dĂ©loyautĂ© » des « autres », les Kanaks en l’occurrence, qui seraient donc des traĂźtres. Oui, en 2024, nos esprits demeurent coloniaux.

    TrĂšs peu de gens sur les plateaux ou dans les journaux, hĂ©las, ne revienne au fait fondateur de 1853 qui fausse tout, parce qu’il brouille nos repĂšres et dĂ©fie la logique avec laquelle nous vivons dans la dĂ©mocratie mĂ©tropolitaine. La Nouvelle CalĂ©donie n’est française que par la violence des armes et la soumission des individus qu’elle a suscitĂ©. Le mĂ©pris national Ă  l’égard des Kanaks, de leur culture, de leur identitĂ© rend artificielle la proclamation d’une Nouvelle CalĂ©donie française. Ce discours, nous l’avons tenu Ă  propos de l’AlgĂ©rie. Quand il est revenu au pouvoir en 1958, le gĂ©nĂ©ral de Gaulle se moquait en privĂ© de cette phrasĂ©ologie. Nous n’avons rien appris de ce passĂ© douloureux. Nos schĂ©mas de pensĂ©e demeurent les mĂȘmes qu’à l’époque. C’est une grande tristesse de constater cela.

    Le seul discours que nous tenons ces jours ci est donc logiquement un discours d’ordre. Des troupes vont ĂȘtre envoyĂ©es, des gens vont ĂȘtre emprisonnĂ©s, il y aura des morts, puis probablement tout rentrera dans l’ordre. Ceci ne rendra pourtant pas la Nouvelle CalĂ©donie plus française qu’elle ne l’est pas aujourd’hui. Ce sera la mĂȘme façade de faux semblants. Jusqu’à la prochaine explosion des Kanaks qui ne comprennent toujours pas pourquoi il y a 170 ans des gens sont arrivĂ©s avec des fusils et ont fait exploser les cadres sociaux, Ă©conomiques et culturels dans lesquels ils vivaient depuis des millĂ©naires.
    Cette histoire possĂšde d’ailleurs sa part de triste ironie. Il existe Ă  Paris un musĂ©e des Arts premiers, voulu comme une marque de respect Ă  l’égard de ces cultures qui ne sont pas la nĂŽtre. Ceci ne nous empĂȘche pas de continuer Ă  piĂ©tiner celle qui s’est Ă©panouie, jadis, dans ce bout d’OcĂ©an Pacifique.
    Deux remarques pour terminer. Les accords de Matignon et de NoumĂ©a, en 1988 et 1998, n’avaient de sens que s’ils aboutissaient Ă  une dĂ©colonisation du territoire. Michel Rocard d’ailleurs, des annĂ©es aprĂšs leurs conclusions, les Ă©voquait toujours comme l’exemple d’une dĂ©colonisation originale. Les trois rĂ©fĂ©rendums devaient lĂ©gitimer cet aboutissement. La dĂ©mographie favorable aux Caldoches a donnĂ© un autre rĂ©sultat. Ce formalisme du suffrage universel est un piĂšge dans lequel s’enferment ceux qui ne veulent pas ouvrir les yeux.

    La deuxiĂšme remarque est destinĂ©e Ă  @PascalPraud, elle est mesquine au regard des enjeux mais je ne peux pas m’en empĂȘcher. Je le trouve pathĂ©tique quand il Ă©grĂšne des noms d’individus isolĂ©s pour contester une rĂ©alitĂ© profonde, issue du trĂ©fonds d’une histoire violente.

    Étonnant, non ?

    • Je pige toujours pas comment ce mec peut sortir parfois ça (et quelques fois sur d’autres sujets), tout en Ă©tant un des pires mais vraiment des pires chiens de garde de l’extrĂȘme centre libĂ©rale dans les mĂ©dias, et avoir Ă©tĂ© une horreur de personne avec tous les gens de gauche interviewĂ©s (coupant la parole, les insultants et disant qu’ils ne servent Ă  rien dĂšs l’intro ou la toute premiĂšre « question », etc). On en voit encore des exemples dans la vidĂ©o de cette semaine d’Acrimed sur Blast.

    • jean-michel aphatie - X
      1:10 PM · 19 mai 2024
      ▻https://x.com/jmaphatie/status/1792150863957430756

      Un dĂ©bat Ă  distance avec @ruthelkrief sur la Nouvelle CalĂ©donie me paraĂźt susceptible d’éclairer une situation Ă  bien des Ă©gards confuse. J’ai du respect professionnel et de l’amitiĂ© personnelle pour Ruth Elkrief. Nous avons travaillĂ© ensemble sur LCI oĂč j’ai apprĂ©ciĂ© Ă  la fois sa rigueur et son ouverture d’esprit.

      Sur le point qu’elle dĂ©veloppe dans cet extrait, je suis en dĂ©saccord. Elle rĂ©fute ici toute comparaison entre la Nouvelle CalĂ©donie d’aujourd’hui et l’AlgĂ©rie française d’hier. Elle s’appuie pour cela sur la diversitĂ© de la population prĂ©sente actuellement sur le territoire calĂ©donien, cette mosaĂŻque invalidant selon elle la rĂ©fĂ©rence algĂ©rienne.

      Si ce point peut ĂȘtre entendu, les similitudes entre les deux territoires sont pourtant nombreuses. Comme l’AlgĂ©rie, la Nouvelle CalĂ©donie a Ă©tĂ© conquise par la force. Des rebellions contre l’occupant ont Ă©tĂ© rĂ©primĂ©es de la mĂȘme maniĂšre ici et lĂ  bas. Un statut de l’indigĂ©nat, restrictif et humiliant, a Ă©tĂ© appliquĂ© ici et lĂ  bas. Des enrĂŽlements forcĂ©s durant la premiĂšre guerre mondiale d’AlgĂ©riens et de Kanaks se sont produits de la mĂȘme façon, alors mĂȘme que la RĂ©publique refusaient de considĂ©rer les uns et les autres comme des citoyens. Ceux lĂ  sont pourtant morts pour la patrie. La terre a Ă©tĂ© volĂ©e pour des colons dans les deux territoires oĂč a Ă©tĂ© imaginĂ©, Ă  l’identique, le projet de colonies de peuplement. Les enfants algĂ©riens et kanaks ont Ă©tĂ© faiblement scolarisĂ©s. Ainsi, les points de ressemblance entre l’AlgĂ©rie française et la Nouvelle CalĂ©donie française sont infiniment plus nombreux que d’éventuelles diffĂ©rences.

      Le reconnaĂźtre nous gĂȘne-t-il ? J’ai dit ailleurs mon hypothĂšse qu’une honte collective nous habite toujours par rapport Ă  notre passĂ© colonisateur. Convenir qu’il perdure encore aujourd’hui nous est difficile, voire impossible. En outre, l’indĂ©pendance a Ă©tĂ© le point terminal de l’aventure algĂ©rienne. Nous n’imaginons pas qu’il puisse en ĂȘtre ainsi pour la Nouvelle CalĂ©donie. D’oĂč les blocages collectifs, chez les acteurs c’est une Ă©vidence, et aussi parmi les observateurs.
      Terminons sur cette situation Ă©trange. Si la RĂ©publique a concĂ©dĂ© en 1998 Ă  la Nouvelle CalĂ©donie cette singularitĂ© qui consiste Ă  ne pas inscrire tous les citoyens sur les listes Ă©lectorales, c’est bien que la situation y est particuliĂšre Ă  l’égard des valeurs et des principes que professe la France. Le gel de la liste Ă©lectorale, en soi inouĂŻ, a bien Ă©tĂ© consenti pour allĂ©ger le poids qui pĂšse sur nos consciences.
      La sociĂ©tĂ© toute entiĂšre, les journalistes en son sein, doivent rĂ©flĂ©chir au traitement de l’information exceptionnelle que produit la Nouvelle CalĂ©donie. Elle nous renvoie Ă  ce moment sombre de notre histoire oĂč les intĂ©rĂȘts supposĂ©s de l’Etat ont provoquĂ© le malheur de femmes et d’hommes, seulement coupables d’ĂȘtre nĂ©s sur une terre qu’un instant nous avons convoitĂ©e.

    • Mieux que l’homme tronc anti-colonialiste Aphatie. Les confrĂšres de Orient XXI @orientxxi Radio M ont repris en texte et en vidĂ©o l’intervention d’Ali Bensaad au Forum Maghreb Machrek pour la Palestine qui a eu lieu Ă  Tunis du 10 au 12 mai. L’enseignant-chercheur y dĂ©clarait : « L’AlgĂ©rie ne peut pas soutenir la Palestine avec ses meilleurs journalistes en prison. »
      ▻https://radio-m.net/ali-bensaad-lalgerie-ne-peut-pas-soutenir-la-palestine-avec-ses-meilleurs-j

      Lors d’un colloque sur la #Palestine et les droits de l’Homme Ă  Tunis le 12 mai, le professeur de gĂ©opolitique Ali Bensaad a vertement critiquĂ© l’emprisonnement des journalistes en #AlgĂ©rie, estimant que cette rĂ©pression hypothĂšque toute crĂ©dibilitĂ© du pays Ă  soutenir la cause palestinienne.

      “Comment voulez-vous mener une bataille d’opinion quand vous mettez vos meilleures #journalistes en #prison ? Je pense Ă  Ihsane El Kadi en AlgĂ©rie”, a lancĂ© Bensaad, Ă©voquant le cas du directeur de Radio M et Maghreb Emergent, condamnĂ© Ă  7 ans de prison ferme en juin dernier.

      “Vous croyez que c’est par les slogans de vos petits ‘ballais’ qui rĂ©pĂštent ‘la Palestine’ et caetera que vous allez convaincre l’opinion internationale ?”, a-t-il poursuivi avec ironie, dĂ©nonçant “l’absence de libertĂ©” et “l’autoritarisme” rĂ©gnant dans les pays maghrĂ©bins.

      Le gĂ©opolitologue a rappelĂ© le rĂŽle crucial du “soutien international” dans la lutte pour l’indĂ©pendance algĂ©rienne, quand “l’AlgĂ©rie reprĂ©sentait la libertĂ©, ce que reprĂ©sente aujourd’hui la Palestine”. “Nous sommes complices du gĂ©nocide qu’il y a en Palestine”, a-t-il accusĂ©, pointant du doigt l’hypocrisie de certains rĂ©gimes rĂ©primant les manifestations pro-palestiniennes.

      “Un pays qui se prĂ©tend le plus fermement au cĂŽtĂ© de la Palestine a pourchassĂ© ceux qui voulaient manifester aprĂšs le 7 octobre”, a dĂ©noncĂ© Bensaad, faisant aussi rĂ©fĂ©rence Ă  l’interdiction de dĂ©ployer des “parapluies aux couleurs palestiniennes” lors d’un rassemblement le 8 mars. “Ne nous racontez pas d’histoires, vous ne pouvez pas soutenir la Palestine en enfermant votre propre peuple”, a-t-il conclu.

      La descente aux enfers de Radio M

      La rĂ©pression qui s’abat sur Ihsane El Kadi, directeur de Radio M et Maghreb Emergent, symbolise la descente aux enfers que connaĂźt ce mĂ©dia critique ces derniers mois.

      Pour rappel, El Kadi a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© chez lui dans la nuit du 23 au 24 dĂ©cembre 2022 par les redoutĂ©s services de la DGSI. Dans la foulĂ©e, les locaux d’Interface MĂ©dias, la sociĂ©tĂ© Ă©ditrice de ses mĂ©dias, ont Ă©tĂ© mis sous scellĂ©s le 24 dĂ©cembre.

      Depuis, c’est un vĂ©ritable calvaire judiciaire qui s’est abattu sur le journaliste. Le 12 octobre 2023, la Cour suprĂȘme a rejetĂ© ses derniers pourvois en cassation dans deux affaires distinctes le visant.

      La premiĂšre l’a condamnĂ© en appel en dĂ©cembre 2022 Ă  6 mois de prison ferme et 50 000 dinars d’amende pour des chefs aussi vagues que “fausses informations” et “atteinte aux intĂ©rĂȘts nationaux”. En cause ? Un simple billet de blog critiquant l’ex-ministre Amar Belhimer.

      Mais c’est sa seconde condamnation qui illustre l’acharnement des autoritĂ©s. En juin 2023, El Kadi a Ă©copĂ© de la lourde peine de 7 ans de prison, dont 5 ferme, pour “rĂ©ception de fonds de l’étranger” et “atteinte aux institutions”.
      Depuis le 29 dĂ©cembre 2022, le directeur de Radio M purge donc cette peine draconienne sur la base d’articles liberticides du code pĂ©nal. Et pour quel crime ? Celui d’avoir exercĂ© son mĂ©tier de journaliste.

      Symptomatique de la dérive autoritaire du régime, cette affaire reflÚte le recul des libertés fondamentales, le pays occupant la 136e place du classement de la liberté de presse par Reporters sans frontiÚres.

  • Extension en vue de la vidĂ©osurveillance algorithmique aux transports SNCF & RATP
    ▻https://ricochets.cc/Extension-en-vue-de-la-videosurveillance-algorithmique-aux-transports-SNCF

    Par petites et grosses touches, le rĂ©gime macroniste lĂ©galise et Ă©tend la VSA (vidĂ©osurveillance algorithmique avec identification biomĂ©trique). AprĂšs les JO 2024 et autres Ă©vĂ©nements d’ampleur, ce sont les transports du quotidien qui risquent d’ĂȘtre envahis par la surveillance automatisĂ©e. Sous prĂ©texte d’expĂ©rimentations et de sĂ©curitĂ© des uns ou des autres, la dystopie techno-sĂ©curitaire s’installe au coeur de nos vies. La lĂ©galisation de la reconnaissance faciale, dĂ©jĂ  utilisĂ©e (...) #Les_Articles

    ▻https://www.laquadrature.net/2024/05/14/vsa-lassemblee-discute-deja-son-extension-aux-transports

  • RĂ©voltes en Kanaky « Leaders mafieux » : l’État criminalise la CCAT pour mieux rĂ©primer le peuple kanak
    ▻https://www.revolutionpermanente.org/Leaders-mafieux-l-Etat-criminalise-la-CCAT-pour-mieux-reprimer

    L’État a lancĂ© une campagne contre la Cellule de Coordination des Actions de Terrain (CCAT), qui a organisĂ© la mobilisation du camp indĂ©pendantiste kanak contre le dĂ©gel du corps Ă©lectoral pendant plusieurs mois. À coup d’accusations dĂ©lirantes de « meurtre » et de « pillages », le gouvernement se prĂ©pare Ă  rĂ©primer l’ensemble du mouvement indĂ©pendantiste et Ă  durcir encore la rĂ©pression des jeunes rĂ©voltes.

    « Une organisation de voyous qui se livre Ă  des actes de violence caractĂ©risĂ©s avec la volontĂ© de tuer des policiers, des gendarmes, des forces de l’ordre. La Cellule de Coordination des Actions de Terrain (CCAT) met les gens dans le malheur ». Ces mots, prononcĂ©s ce mardi 14 mai en confĂ©rence de presse, sont ceux de Louis Le Franc, Haut-Commissaire de la RĂ©publique en Kanaky.

    Face aux rĂ©voltes qui ont Ă©clatĂ© dans l’üle en rĂ©action Ă  la provocation coloniale de Macron, le dĂ©gel Ă©lectoral Ă©tant la derniĂšre manƓuvre d’une longue liste d’attaques contre le droit du peuple kanak Ă  l’autodĂ©termination, l’État et la presse bourgeoise ont revĂȘtu l’habit colonial. Les interviews de miliciens caldoches, qui seraient dĂ©jĂ  responsables de la mort d’au moins deux Kanaks ces derniers jours, les accusations de « racisme anti-blanc » Ă  l’encontre d’un peuple colonisĂ© depuis 170 ans ponctuent les annonces rĂ©pressives : Ă©tat d’urgence, dĂ©ploiement de l’armĂ©e, censure de TikTok, assignations Ă  rĂ©sidence.

    Dans ce contexte, la CCAT est devenu le bouc Ă©missaire idĂ©al pour l’État qui concentre ses menaces et sa rĂ©pression contre ses militants. Cette coordination regroupant les diffĂ©rentes sensibilitĂ©s rĂ©unies du Front de LibĂ©ration Kanak et Socialiste (FLNKS) organise depuis novembre 2023 la campagne de sensibilisation et de mobilisation contre la rĂ©forme du corps Ă©lectoral. « Le 25 novembre 2023 on Ă©tait 3 000, le 28 mars on Ă©tait prĂšs de 15 000, et le 13 avril nous avons organisĂ© un sit-in historique, place de la Paix, avec 60 000 personnes » rappelle Romuald Pidjot, dirigeant de l’Union CalĂ©donienne, composante du FLNKS, lors d’un meeting organisĂ© en urgence mercredi Ă  Paris.

    Un front que les acteurs au plus haut sommet de l’État tentent dĂ©sormais de fracturer en lançant une campagne de criminalisation et de diffĂ©renciation des organisations indĂ©pendantistes. « Je diffĂ©rencie cette CCAT du FLNKS, des formations politiques indĂ©pendantistes, des autres organisations politiques, qui ont toute leur lĂ©gitimitĂ©, mais cette structure n’a plus lieu d’ĂȘtre » avance ainsi Louis Le Franc. Jeudi matin, sur France 2, GĂ©rald Darmanin ajoutait : « Le CCAT est diffĂ©rent du FLNKS. Le CCAT est un groupuscule qui se dit indĂ©pendantiste et qui, en fait, commet des pillages, commet des meurtres, commet de la violence. Il ne faut pas le confondre avec les militants politiques ».

    Des accusations dĂ©lirantes contre un organe qui est l’émanation des organisations indĂ©pendantistes, avec l’objectif clair de dĂ©politiser la contestation et de commencer Ă  criminaliser une partie des organisations, pour sĂ©parer « les bons et les mauvais » indĂ©pendantistes et lĂ©gitimer la rĂ©pression en cours. « Je m’adresse lĂ  Ă  Christian Tein [dirigeant de la CCAT et membre de l’Union CalĂ©donienne] » menaçait ainsi le Haut-Commissaire de la RĂ©publique en Nouvelle-CalĂ©donie, « il a intĂ©rĂȘt Ă  siffler la fin de la rĂ©crĂ©ation parce que moi je vais le rendre responsable de tout ce qui se passe ici dans le Grand NoumĂ©a ». Des menaces dĂ©jĂ  suivies d’effet, puisque GĂ©rald Darmanin, ministre de l’IntĂ©rieur et des Colonies, dĂ©clarait ce jeudi matin sur France 2 avoir assignĂ© Ă  rĂ©sidence « dix leaders mafieux du CCAT » et prĂ©parer des dizaines de nouvelles assignations contre ses militants ainsi que des perquisitions administratives.

    Par la voix de Christian Tein, la CCAT a rĂ©pondu ce matin en lançant « un appel au calme » et en condamnant « les dĂ©bordements », des propos qui avaient dĂ©jĂ  Ă©tĂ© exprimĂ©s dans un communiquĂ© du 15 mai. La CCAT y rappelait Ă©galement que les « « exactions » commises sur les commerces, les sociĂ©tĂ©s, les bĂątiments et les Ă©quipements publics n’étaient pas nĂ©cessaires mais ils sont l’expression des invisibles de notre sociĂ©tĂ© qui subissent les inĂ©galitĂ©s de plein fouet et qui sont marginalisĂ©s au quotidien. »

    Lors d’une confĂ©rence de presse parisienne, Roch Haocas, membre de la CCAT et coordinateur gĂ©nĂ©ral du Parti Travailliste a de son cĂŽtĂ© notĂ© Ă  propos des rĂ©voltes : « il faut ĂȘtre bien conscient de la situation coloniale. Ce sont des jeunes qui viennent des rĂ©gions du nord et des Ăźles pour s’installer Ă  NoumĂ©a pour le travail, sauf que il n’y a pas d’insertion, il n’y a pas de formation, il n’y a pas d’accĂšs Ă  l’école, au logement. NoumĂ©a est divisĂ©e en deux, au Sud beaucoup d’europĂ©ens et au Nord beaucoup d’ocĂ©aniens. Ce sont des jeunes qui sont connectĂ©s. (
) Ils savent que le pays est riche, ils sont bien conscients de la situation coloniale. »

    Dans le contexte de dĂ©foulement rĂ©pressif et de traque de militants par les milices coloniales caldoches, l’offensive contre la CCAT vise Ă  la fois Ă  lĂ©gitimer la rĂ©pression de cette jeunesse en colĂšre et Ă  rĂ©primer par ricochet les organisations kanaks, tout en exerçant une pression Ă  leur Ă©gard. Une offensive menĂ©e conjointement par l’État, mais aussi par les milices caldoches, dont certaines s’adonnent Ă  une vĂ©ritable « chasse Ă  l’homme » a dĂ©noncĂ© Dominique Fochi, secrĂ©taire de l’Union calĂ©donienne, lors de la confĂ©rence de presse Ă  Paris.

    Alors que Dupond-Moretti s’apprĂȘte Ă  publier une circulaire pĂ©nale pour garantir, selon les mots de Darmanin, « les sanctions les plus lourdes contre les Ă©meutiers et les pillards », construire la solidaritĂ© la plus totale des organisations du mouvement ouvrier et du mouvement social est une urgence absolue. Il faut dĂ©noncer cette campagne honteuse contre la CCAT, mais Ă©galement dĂ©noncer la rĂ©pression brutale contre la jeunesse kanak en rĂ©volte qui est une composante Ă  part entiĂšre des mobilisations pour le droit Ă  l’auto-dĂ©termination du peuple kanak.

  • La rĂ©forme du marchĂ© de l’électricitĂ© nous expose Ă  une nouvelle crise des prix et de la production
    ▻https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/la-reforme-du-marche-de-l-electricite-nous-expose-a-une-nouvelle-crise-des

    C’est dans La Tribune que tu trouves une
 tribune, donc sur la renationalisation de l’électricitĂ©.

    Le constat est sans appel : la libĂ©ralisation du secteur a Ă  la fois augmentĂ© considĂ©rablement le prix de l’électricitĂ© et a empĂȘchĂ© le dĂ©veloppement suffisant de capacitĂ©s de production Ă©lectrique pour faire face aux enjeux de la transition.

    La volatilitĂ© des prix a des consĂ©quences dramatiques sur toute la sociĂ©tĂ©, y compris sur les industries françaises. Avec l’électrification des usages, l’électricitĂ© reprĂ©sente une part croissante de la compĂ©titivitĂ© des entreprises. À titre d’exemple, l’électrification des hauts-fourneaux d’Arcelor Mittal Ă  Dunkerque nĂ©cessitera l’électricitĂ© produite par l’équivalent d’un rĂ©acteur nuclĂ©aire. Sans prĂ©visibilitĂ© sur de telles dĂ©penses, les investissements dans l’outil de production et l’innovation sont largement entravĂ©s.
    (
)
    A la lumiĂšre de ces constats, on comprend alors mieux pourquoi en France, dĂšs 1946, l’État instaura un monopole public sur la production et la vente d’électricitĂ© : EDF vendait son Ă©lectricitĂ© en fonction de ses coĂ»ts moyens de production Ă  l’échelle nationale, assurant ainsi un accĂšs Ă©quitable Ă  l’électricitĂ© Ă  un coĂ»t prĂ©visible. Les bĂ©nĂ©fices dĂ©gagĂ©s Ă©taient directement rĂ©investis dans de nouveaux moyens de production Ă©lectriques selon les besoins prĂ©visibles du pays. Il est Ă©vident que la seule façon de garantir Ă  la fois un prix stable, prĂ©visible et Ă©quitable aux usagers et un financement suffisant des lourds investissements dans le systĂšme Ă©lectrique consiste Ă  mutualiser l’ensemble des coĂ»ts trĂšs hĂ©tĂ©rogĂšnes des diffĂ©rentes centrales et Ă  les rĂ©partir Ă©quitablement entre les usagers en fonction de leur consommation. Cela passe nĂ©cessairement par un tarif rĂ©glementĂ© pour tous les usagers et par la suppression des fournisseurs alternatifs. La propriĂ©tĂ© publique des moyens de production est aussi un impĂ©ratif en termes de sĂ»retĂ© et de limitation des marges d’exploitation, comme en tĂ©moigne le dernier rapport de la Cour de comptes qui pointe du doigt les prĂšs de 40 milliards de bĂ©nĂ©fices nets rĂ©alisĂ©s par les producteurs français au plus fort de la crise des prix. Des bĂ©nĂ©fices qui auraient pu ĂȘtre rĂ©investis dans la production.

  • EN DIRECT – Nouvelle-CalĂ©donie : le Premier ministre annonce l’interdiction du rĂ©seau social Tik Tok et le dĂ©ploiement de l’armĂ©e pour sĂ©curiser les ports et l’aĂ©roport
    ▻https://www.liberation.fr/societe/en-direct-nouvelle-caledonie-une-situation-insurrectionnelle-au-moins-deu

    Le Premier ministre annonce l’interdiction de Tik Tok en Nouvelle-CalĂ©donie. Gabriel Attal a annoncĂ© le dĂ©ploiement de l’armĂ©e pour sĂ©curiser les ports et les aĂ©roports de l’üle. Le Premier ministre a Ă©galement annoncĂ© l’interdiction du rĂ©seau social Tik Tok. « Des militaires des forces armĂ©es sont dĂ©ployĂ©s pour sĂ©curiser les ports et l’aĂ©roport de Nouvelle-CalĂ©donie », a indiquĂ© le Premier ministre en ouverture d’une cellule interministĂ©rielle de crise au ministĂšre de l’IntĂ©rieur. Le haut-commissaire sur ce territoire, Louis Le Franc, qui avait demandĂ© le renfort de l’armĂ©e pour protĂ©ger l’aĂ©roport de NoumĂ©a, a pour sa part « annoncĂ© un couvre feu et interdit TikTok », a prĂ©cisĂ© Gabriel Attal. Il n’existe aucun prĂ©cĂ©dent en France concernant l’interdiction du rĂ©seau social Tik Tok, malgrĂ© les tentations au moment des Ă©meutes de 2023, si ce n’est l’application Wish bannie en France sur demande du ministĂšre de l’Economie pour une durĂ©e d’un an.

    • Couper Tiktok est le nouveau symbole du coup-de-menton des abrutis de droite.

      Je ne trouve aucun article qui dise comment, en pratique, ils « interdisent » Tiktok. DNS trompeur chez les fournisseurs d’accĂšs locaux ?

    • Sinon, notre prepotent bien aimĂ© propose une visio

      AprĂšs l’entrĂ©e en vigueur de l’état d’urgence, la situation sur le territoire du Pacifique reste « extrĂȘmement grave », selon le reprĂ©sentant de l’Etat jeudi 16 mai. Emmanuel Macron propose une visioconfĂ©rence au Ă©lus calĂ©doniens.

      #bien_joué_manu

      la situation dans le territoire du Pacifique reste « extrĂȘmement grave », avec une « agglomĂ©ration du Grand NoumĂ©a meurtrie ». Le reprĂ©sentant de l’Etat sur le « Caillou » a chiffrĂ© Ă  environ 5 000 Ă©meutiers qui s’en sont pris aux forces de gendarmeries dĂ©ployĂ©es en dehors de NoumĂ©a, et entre 3 000 et 4 000 au sein de la capitale calĂ©donienne.

      â–șhttps://www.liberation.fr/societe/en-direct-nouvelle-caledonie-une-nuit-sous-etat-durgence-un-tout-petit-pe

    • Pierre Beyssac:
      ▻https://twitter.com/pbeyssac/status/1791007304596242692

      Le blocage de Tiktok en Nouvelle CalĂ©donie a tout de la mesure 100 % bidon pour dĂ©tourner l’attention de l’impuissance politique du gouvernement. Mesure simple et trĂšs visible, aucun impact mais permet de montrer les muscles Ă  coĂ»t 0, ce qui satisfait les nombreux autoritaristes.

      Bonus, cela permet de plaider « l’ingĂ©rence Ă©trangĂšre » pour dĂ©douaner le gouvernement, ingĂ©rence absolument pas avĂ©rĂ©e via Tiktok, mais le complotisme n’a jamais besoin d’aucune preuve pour ĂȘtre satisfait.

      Internet Ă©tant dans tous les circuits de notre vie, il est facile Ă  accuser de tout. En bloquer des morceaux en appuyant sur quelques boutons permet de revaloriser Ă  bon compte l’action publique auprĂšs des naĂŻfs en leur jetant de la poudre aux yeux.

      L’incompĂ©tence peut se rĂ©fugier dans la paranoĂŻa pour se faciliter le dĂ©ni.

    • 5 (mauvaises) raisons d’interdire TikTok en Nouvelle-CalĂ©donie - Olivier Ertzscheid
      ▻https://affordance.framasoft.org/2024/05/5-raisons-interdire-tiktok

      A titre personnel mais aussi en tant que chercheur qui travaille ces questions depuis plus de 20 ans, aucune de ces raisons n’est valable et je peux vous annoncer qu’elles ne seront d’aucune efficacitĂ©.

      Si je devais jouer l’avocat du diable et choisir de dĂ©fendre une seule de ces mesures stupides et liberticides, ce serait Ă  la rigueur la premiĂšre, et je dis bien Ă  la rigueur, car les enjeux d’ingĂ©rence Ă©trangĂšre peuvent aussi s’observer, se mesurer et se contrer. Ils peuvent mĂȘme ĂȘtre utiles, lorsqu’ils sont Ă©tablis et documentĂ©s, dans une stratĂ©gie diplomatique entre Ă©tats.

      Les trois suivantes (risque de propagation virale, visibilitĂ© du conflit et ciblage de la jeunesse) sont toutes plus stupides les unes que les autres. D’abord parce que la visibilitĂ© globale du conflit est avant tout assurĂ©e et garantie par les mĂ©dias d’opinion (dont certains se font les alliĂ©s objectifs du pouvoir, et d’autres se contentent d’un journalisme de prĂ©fecture). Quant Ă  la complexitĂ© du sujet de la propagation virale, elle n’est solvable que pas un black-out total de l’ensemble des moyens de communication ; mais prĂ©tendre la rĂ©soudre en ciblant une seule plateforme, quelle que soit son audience et sa dynamique virale intrinsĂšque, revient Ă  essayer de rĂ©soudre une inondation en distribuant des bouteilles vides aux habitants qui en sont victimes.

    • @nileane sur le mammouth

      ▻https://nileane.fr/@nileane/112449967867485302

      The French government has banned TikTok in New Caledonia following pro-independence protests.

      When asked about the legality of the measure, it basically replied that since the territory is not subject to the EU’s jurisdiction, it’s perfectly allowed to ban social platforms however it likes.

      What in the colonial crap is this bullshit. For fuck’s sake.

    • selon le procureur de NoumĂ©a,

      TikTok, offre « des possibilitĂ©s de diffuser de l’information qui n’est pas forcĂ©ment fiable. En l’état, la diffusion d’informations non fiables ne peut que dĂ©velopper des risques de trouble et d’émeutes ».

      ▻https://www.numerama.com/politique/1744576-emeutes-en-nouvelle-caledonie-tiktok-est-source-de-manipulation-et
      soit mais alors CNews, BFM, Franc Tireur etc qui ne cessent de diffuser des fakenews pourquoi on ne les ferme pas ?
      #censure

    • TikTok a-t-il Ă©tĂ© vraiment bloquĂ© en Nouvelle-CalĂ©donie ? - entretien avec Pierre Beyssac
      ▻https://atlantico.fr/article/decryptage/tiktok-a-t-il-ete-vraiment-bloque-en-nouvelle-caledonie-pierre-beyssac

      En tout Ă©tat de cause, ce cas de blocage d’un rĂ©seau social dans son ensemble est sans aucun Ă©quivalent dans un pays dĂ©mocratique. La Nouvelle CalĂ©donie sert donc en quelque sorte de ballon d’essai Ă  ce genre de mesure.

      L’idĂ©e a de fortes chances d’ĂȘtre reprise dans le futur par des parlementaires sous forme de propositions de lois, qui Ă  leur tour ne manqueront pas d’ĂȘtre retoquĂ©es par l’UE comme l’a Ă©tĂ© la loi SREN.

    • La Quadrature du Net attaque en justice le blocage de TikTok en Nouvelle-CalĂ©donie
      â–șhttps://www.laquadrature.net/2024/05/17/la-quadrature-du-net-attaque-en-justice-le-blocage-de-tiktok-en-nouvel

      Personne n’est dupe : en rĂ©alitĂ©, le blocage de TikTok n’est absolument pas justifiĂ© par une quelconque prĂ©sence sur la plateforme de contenus terroristes, mais bien par le fait qu’il s’agit d’une plateforme centrale dans l’expression en ligne des personnes qui en viennent aujourd’hui Ă  se rĂ©volter. Cette dĂ©cision de s’en prendre aux moyens de communication lors de moments de contestation violente – une premiĂšre dans l’Union europĂ©enne et qui paraĂźt digne des rĂ©gimes russe ou turc, rĂ©guliĂšrement condamnĂ©s par la CEDH pour atteintes Ă  la libertĂ© d’expression1 – a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© Ă©prouvĂ©e l’annĂ©e derniĂšre, aprĂšs la mort de Nahel Merzouk.

      À l’étĂ© 2023, Emmanuel Macron avait exprimĂ© son souhait de pouvoir bloquer les rĂ©seaux sociaux lors de moments de crise. Le prĂ©sident de la RĂ©publique s’était alors lancĂ© dans une vĂ©ritable course Ă  l’échalote autoritaire contre les plateformes en ligne, blĂąmant les jeux vidĂ©os, puis les rĂ©seaux sociaux qu’il voulait alors pouvoir bloquer et sur lesquels il voulait accentuer la fin gĂ©nĂ©ralisĂ©e de l’anonymat en ligne (dĂ©jĂ  bien amochĂ© en pratique). À ce moment-lĂ , les plateformes avaient rĂ©pondu prĂ©sentes pour censurer les contenus relatifs aux Ă©vĂšnements et aux violences dans les banlieues. Nous avions alors dĂ©noncĂ© cette collaboration entre plateformes privĂ©es et pouvoirs publics, unis pour brimer la libertĂ© d’expression au nom du « retour de l’ordre » (voir notre analyse). Aujourd’hui le gouvernement persiste et signe dans sa volontĂ© de mettre au pas les moyens de communications, cette fois-ci en choisissant la voie explicitement autoritaire : le blocage total.

      La dĂ©cision de bloquer TikTok en Nouvelle-CalĂ©donie constitue pour le gouvernement une premiĂšre mise en pratique du programme macroniste de censure en ligne annoncĂ© l’étĂ© dernier. L’occasion paraĂźt idĂ©ale pour le pouvoir : d’une part du fait du relatif dĂ©sintĂ©rĂȘt des mĂ©dias français pour l’archipel (il aura fallu attendre plusieurs jours, et notamment un premier mort parmi les habitant·es, pour que la presse en mĂ©tropole commence Ă  traiter de l’actualitĂ© calĂ©donienne) et d’autre part parce que ce territoire dispose de rĂšgles juridiques diffĂ©rentes, notamment vis-Ă -vis du droit de l’Union europĂ©enne. De cette maniĂšre, le gouvernement croit pouvoir Ă©teindre la rĂ©volte sans rĂ©pondre aux griefs de manifestants, en refusant d’aborder la question du rĂŽle de la rĂ©forme constitutionnelle sur les Ă©lections calĂ©doniennes dans le malaise de la population kanak.

      L’objectif de cette dĂ©cision de censure consiste avant tout Ă  Ă©touffer l’expression d’une rĂ©volte. Elle constitue aussi un ballon d’essai avant une possible gĂ©nĂ©ralisation de ce type de mesure. De ce point de vue, le contexte politique semble favorable. Dans un rĂ©cent rapport faisant suite aux rĂ©voltes urbaines de 2023, la commission des Lois du SĂ©nat ne demandait rien d’autre que ce qui est en train d’ĂȘtre appliquĂ© en Nouvelle-CalĂ©donie : le blocage des rĂ©seaux sociaux et des sanctions plus dures contre les personnes les ayant utilisĂ©s lors des rĂ©voltes d’une partie de la jeunesse des quartiers populaires l’an dernier.

    • Pourquoi le blocage de TikTok en Nouvelle-CalĂ©donie soulĂšve de sĂ©rieuses questions concernant les libertĂ©s publiques
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      « Je me demande si le blocage de TikTok ne va pas ĂȘtre contre-productif en contribuant Ă  alimenter le narratif de ceux qui cherchent Ă  nous nuire en dĂ©signant l’État français comme liberticide », s’inquiĂšte sur X le dĂ©putĂ© Renaissance Éric Bothorel, trĂšs mobilisĂ© sur ces questions et souvent Ă  rebours de la majoritĂ©. « Ils iront sur d’autres plateformes si elles leur sont utiles Ă  dĂ©clencher ou amplifier des opĂ©rations. » DĂ©jĂ  soulevĂ© au moment de l’interdiction de RT et de Sputnik dans l’Union europĂ©enne aprĂšs l’invasion de l’Ukraine en fĂ©vrier 2022, le dilemme moral n’a probablement pas fini de revenir sur la table : acculĂ©e, une dĂ©mocratie peut-elle utiliser des armes antidĂ©mocratiques ?