MFMB

Féministe Antifasciste Antiraciste Curieuse

  • Le chroniqueur Guillaume Meurice suspendu par Radio France après avoir répété ses propos sur Benyamin Netanyahou
    https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/tv/le-chroniqueur-guillaume-meurice-suspendu-par-radio-france-apres-avoir-re

    « Il y a des choses qu’on peut dire. Par exemple, si je dis Netanyahou est une sorte de nazi mais sans prépuce, c’est bon. Le procureur, il a dit c’est bon », a lancé le chroniqueur à l’antenne dimanche, en référence au récent classement sans suite d’une plainte à son encontre l’accusant d’antisémitisme.

    Sur X (ex-Twitter), le chroniqueur a indiqué être convoqué par la direction de Radio France « à un entretien préalable en vue d’une éventuelle sanction disciplinaire ».

  • Raphaël Glucksmann expulsé du 1er mai : et la violence du PS on en parle ?
    https://www.frustrationmagazine.fr/glucksmann-mai-violence-ps

    Hier avait lieu le 1er mai, la grande fête des travailleuses et des travailleurs, qui célèbre leurs luttes et leurs conquêtes sociales. Comme tous les ans sous Macron, cette fête a été entachée par de nombreuses violences policières : nasses illégales, charges abusives, grenades lacrymogènes lancées aléatoirement, coups de matraques arbitraires… Toutes et tous ceux […]

    • Récupération électoraliste : épargner les communistes, accuser les insoumis

      À peine remis de ses émotions, Raphaël Glucksmann, que l’on a jamais vu dans aucune lutte sociale, n’a pas oublié ce pourquoi il était venu initialement : faire de la grosse récup’ électoraliste. Il s’est donc empressé d’accuser “les insoumis” et Révolution permanente.

      Oui sauf que voilà, l’action a été revendiquée par les Jeunes Communistes de la Loire. Léon Deffontaines, tête de liste PCF pour les élections européennes, a nié l’implication des communistes et a déclaré que les militants concernés seraient exclus le cas échéant. On comprend en effet que le Parti communiste, parti historiquement marxiste-léniniste et révolutionnaire, soit outré par quelques jets de peinture…

      Le Parti socialiste est l’ennemi des travailleuses et des travailleurs

      Visiblement après près d’un siècle de trahisons, les socialistes sont toujours surpris de n’être pas les bienvenus à la fête des travailleuses et des travailleurs.

      Chloé Ridel, porte-parole du Parti Socialiste, constatant que son candidat est détesté du peuple de gauche a par exemple déclaré : “Cette « gauche » la plus bête du monde qui, le jour de la fête des travailleurs, s’en prend à un candidat de gauche alors que l’extrême-droite est à 40% dans les sondages.” Si les personnes de gauche détestent un candidat ce n’est pas la faute du candidat, ce n’est pas lui qu’il faut changer, ce sont les personnes de gauche. Cela nous rappelle l’amusante citation de Bertolt Brecht : “Puisque le peuple vote contre le Gouvernement, il faut dissoudre le peuple”. Mais la gauche la plus bête du monde c’est le Parti Socialiste. Elle est si bête qu’elle ne comprend toujours pas pourquoi elle est honnie, pourquoi elle est obligée de partir en courant sous les huées pendant la fête des travailleurs. Petit rappel donc.

      Le Parti socialiste est notamment le parti auteur des Lois de Sécurisation de l’Emploi (2013), de la loi Rebsamen (2015) et de la loi El Khomri dite “Loi Travail” (2016) qui ont eu des conséquences désastreuses pour les travailleuses et les travailleurs en renforçant drastiquement le pouvoir patronal.

      Le Parti socialiste est notamment le parti auteur des Lois de Sécurisation de l’Emploi (2013), de la loi Rebsamen (2015) et de la loi El Khomri dite “Loi Travail” (2016) qui ont eu des conséquences désastreuses pour les travailleuses et les travailleurs en renforçant drastiquement le pouvoir patronal. Cette dernière loi, dans la continuité des précédentes, a en effet donné une primauté aux “accords d’entreprises” vis-à-vis des “accords de branche” sur tout un ensemble de sujets, ce qui signifie concrètement qu’elle a rendu le rapport de force extrêmement défavorable aux salariés. Elle a aussi créé les “accords de préservation ou de développement de l’emploi” (désormais “contrats de performance collective”) qui, comme l’explique Céline Verzeletti, secrétaire confédérale de la CGT, permet à l’entreprise en cas de ralentissement de son activité, “de modifier les contrats de travail en agissant sur la rémunération, la mobilité ou le temps de travail. En cas de refus, le salarié récalcitrant s’expose à un licenciement”. Sans surprise, selon elle, le bilan est celui d’un « usage très abusif de ces contrats de la part des employeurs » qui n’ont plus à « justifier des difficultés économiques de l’entreprise comme c’était le cas auparavant. »

      En prenant la défense de son poulain, Carole Delga, présidente PS de la région Occitanie, nous a elle appris que “nous sommes aux côtés des syndicats partout en France pour les droits sociaux”. On se demande ce qu’en pensent, par exemple, les syndicalistes de Goodyear qui furent condamnés pour l’exemple, en 2014, sous un gouvernement PS, à de la prison ferme pour avoir retenu quelques heures des DRH, afin de les contraindre à négocier. Les DRH en question ayant retiré leur plainte, c’est bien le parquet qui était responsable de la condamnation. L’avocat des salariés l’expliquait : “je ne peux pas croire que le parquet, qui avait réclamé de la prison ferme, ait élaboré son réquisitoire en dehors de tout cadre fixé par le gouvernement”. La CGT Goodyear d’Amiens-Nord ne s’y était pas trompée, voyant dans ce jugement une “arme avec laquelle Hollande, Valls, Taubira et l’ensemble du gouvernement ont décidé d’intimider tous les salariés qui se battent pour leurs droits et leurs emplois. Le but est de faire peur aux syndicalistes pour qu’ils cessent de se battre pendant que le gouvernement prépare la suppression de la moitié du Code du travail”.
      Voilà pour le soutien du PS aux syndicalistes.

      “Hollande, Valls, Taubira et l’ensemble du gouvernement ont décidé d’intimider tous les salariés qui se battent pour leurs droits et leurs emplois. Le but est de faire peur aux syndicalistes pour qu’ils cessent de se battre”
      CGT goodyear d’amiens-nord, 2016

      Le Gouvernement PS est aussi celui qui, via son ministre de l’Interieur Bernard Cazeneuve, a profité de l’émotion suscitée par plusieurs horribles attentats, qu’il a été incapable d’empêcher, pour renforcer son arsenal repressif, arsenal repressif dont toute la gauche sérieuse avait alerté qu’il serait rapidement utilisé contre l’opposition politique, ce qui n’a pas manqué d’arriver. En France, des tas de personnalités politiques de premier plan et des militants, sont en train d’être convoqués par la police pour s’être opposés au soutien inconditionnel du gouvernement français au massacre de masse commis par Israël contre la population gazaouie. On peut notamment citer : Anasse Kazib, Mathilde Panot, Rima Hassan, un responsable CGT… Ces convocations, voire pour certains ces condamnations, ont pu être faites sur la base de la loi Cazeneuve, intégrée dans le code pénal en 2014 et passible de 5 ans de prison et de 75 000 euros d’amende.

      Sur la destruction des droits des travailleuses et des travailleurs, Raphaël Glucksmann, qui accompagnait son père, fidèle soutien de Nicolas Sarkozy, à ses meetings en 2007, est aussi comptable de son propre bilan. Il fut en effet, de 2009 à 2012, le conseiller spécial du dictateur néolibéral géorgien Mikhaïl Saakachvili. Sa politique parle d’elle-même : suppression du salaire minimum, licenciement de 60 000 fonctionnaires, abaissement de l’impôt sur les dividendes à 5%…

      Si le Rassemblement national est l’ennemi des travailleuses et des travailleurs, il n’est malheureusement pas le seul. Les macronistes et les socialistes le sont aussi.

      Les rares acquis sociaux obtenus sous des gouvernements socialistes sont avant tout le fruit de luttes sociales et pas de la bonne volonté des gouvernements en question. Et pour cause, de nombreux autres acquis sociaux ont été obtenus sous des gouvernements de droite : salaire minimum, accords de Grenelle, droit à l’avortement, RSA, prime d’activité…

      Pourtant cela n’a pas empêché la sempiternelle rengaine du chantage à l’extrême droite et du besoin “d’union”. Edwy Plenel, iconique journaliste de Médiapart, est allé jusqu’à comparer ces quelques jets d’oeufs à “la violence stalinienne” (dont on croit utile de rappeler qu’elle fit entre 3 et 20 millions de morts…) et qui “fit le jeu du nazisme”. Dans le même genre l’oubliée ancienne ministre de la culture PS Aurélie Filippetti tente de faire peur en montrant les rassemblements fascistes ayant eu lieu en Italie ces derniers jours : “Ceux qui, à gauche, prennent pour cible prioritaire la gauche sociale-démocrate seront responsables de ce qui arrivera lorsque la France sera comme l’Italie, c’est à dire dans les mains de l’extrême-droite, comme sur ces images”. Vous avez bien compris les gueux ? Si les nazis arrivent au pouvoir, ce ne sera pas la faute des personnes au pouvoir depuis une quinzaine d’années mais de celles qui n’ont pas voulu de Glucksmann. Filippetti oublie également que l’on a vu le même genre de rassemblements néonazis en France sous Macron, parfaitement autorisés. La différence avec l’Italie de Meloni c’est qu’en Italie les rassemblements de gauche ne sont pas systématiquement pris d’assaut par la police et/ou interdits.

      Mais quel intérêt d’arriver au pouvoir si c’est pour y arriver avec Glucksmann ? Est-ce intéressant pour les travailleuses et les travailleurs d’avoir un nouveau gouvernement Hollande ? Un nouveau gouvernement Macron ? Au seul prétexte que ces derniers seraient labellisés “de gauche” ? Pour ensuite pleurnicher pendant 5 ans en disant que “ah mais ce n’est pas la VRAIE gauche” ?
      Aurore Lalucq, députée européenne Place Publique qui soutient la liste PS-Place publique de Glucksmann aux européennes, a par exemple déclaré : “On ne fracture pas la gauche, notre adversaire c’est le Rassemblement national”. Mais il est temps d’être clair : si le Rassemblement national est l’ennemi des travailleuses et des travailleurs, il n’est malheureusement pas le seul. Les macronistes et les socialistes le sont aussi.

      La liberté de manifester : parlons-en !

      En France, la liberté de manifester est gravement menacée. De toute évidence, elle n’est pas menacée par les manifestantes et les manifestants qui jettent un peu de peinture mais par le pouvoir d’Etat et son immense arsenal répressif. Amnesty International alerte régulièrement à ce sujet.

      Après son expulsion, Raphaël Glucksmann a déclaré : “nous on est des démocrates de combat, des démocrates jusqu’au bout des ongles et on exclut a priori toutes formes de violences physiques”. Mais est-ce si vrai, que les socialistes et les apparatchiks affiliés au PS “excluent à priori toutes formes de violences physiques” ?

      Est-ce si vrai, que les socialistes et les apparatchiks affiliés au PS “excluent à priori toutes formes de violences physiques” ?

      Car ces graves atteintes au droit de manifester, par la violence physique, ont commencé à prendre une ampleur très importante lors du dernier gouvernement PS.

      Ce fut en particulier le cas lors des protestations contre la Loi Travail en 2016. Une mission civile d’information avait mené une enquête approfondie sur la répression policière qui s’était exercée. Voici ce qu’en disait Reporterre : “Le rapport confirme que l’action de maintien de l’ordre a pris en France un tour très dangereux, qui menace l’intégrité physique de nombreux citoyen(ne)s pacifiques, parfois de mineurs et même d’enfants. L’usage des lanceurs de balles de défense est devenu courant alors qu’il devrait être exceptionnel, voire interdit. Les tirs tendus de grenades se multiplient de manière inacceptable. L’utilisation de policiers en civil non identifiables pour des actions d’interpellation ou de répression est devenue systématique. Le non-respect du droit des journalistes à couvrir sans crainte les événements est devenu habituel. De nombreux indices conduisent de surcroît à penser que le maintien de l’ordre est conduit de façon à exciter les violences, dans l’intention de détourner l’attention de l’opinion publique des questions que posent les manifestant(e)s.”

      “L’action de maintien de l’ordre a pris en France un tour très dangereux, qui menace l’intégrité physique de nombreux citoyen(ne)s pacifiques, parfois de mineurs et même d’enfants.”
      REporterre à propos du rapport de la mission d’enquête civile sur les violences policières pendant le mouvement de 2016 contre la loi travail

      C’est autrement plus grave qu’un jet de peintures.
      Mais la violence physique contre les manifestants a atteint un point paroxystique en 2014 avec la mort d’un manifestant de 21 ans, Rémi Fraisse, tué à la suite d’une intervention de gendarme à Sivens dans le Tarn, ce qui aurait dû, dans un gouvernement démocratique normal, conduire, à minima, à la démission du gouvernement. Il n’en a rien été. Au contraire, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, était allé jusqu’à déclarer : “Ce ne sont pas les attentats qui m’ont fait gagner le respect de mes hommes, mais bien Sivens.”

      Evidemment, “la violence physique” de l’Etat ne se limite pas à la violence contre les manifestants. Là encore le PS a une responsabilité toute particulière. Bernard Cazeneuve, toujours lui, a eu le culot monstre de déclarer : “Solidarité avec Raphaël Glucksmann. Qui ne voit où des semaines, des mois, des années d’outrances, de démesure, d’invectives, de violence, conduisent notre démocratie” Mais n’est-ce pas lui qui est responsable “d’années de violence” ?
      En février 2017, Bernard Cazeneuve, alors Premier ministre de Hollande, a fait voter une loi qui, comme l’explique Le Monde, a “modifié le cadre de la légitime défense des policiers en leur permettant de tirer sur les véhicules en mouvement”. Ce permis de tuer a eu un effet très concret en multipliant par cinq le nombre de tirs mortels de la police. C’est en vertu de cette loi qu’un policier s’est cru autorisé à abattre Nahel M, 17 ans, à Nanterre, en juin 2023.

      “Ce ne sont pas les attentats qui m’ont fait gagner le respect de mes hommes, mais bien Sivens”
      Bernard cazeneuve, ancien ministre de l’intérieur du gouvernement socialiste de François hollande

      Sous Macron, ancien ministre du gouvernement PS de François Hollande, les violences contre les personnes racisées et les violences contre les manifestants n’ont pas cessé, bien au contraire, on se souvient des Gilets Jaunes et des protestations pour Nahel… Elles ont donc, naturellement, continué hier lors du 1er mai.

      Se faire nasser contre un mur puis matraquer, éclater le crâne par la police lorsque l’on manifeste est autrement plus dangereux pour la démocratie (et plus douloureux) que quelques jets de peinture envers un candidat détesté. Pourtant, la classe médiatique et politique ne s’en émeut aucunement.

      Avant le 1er mai, Raphaël Glucksmann qui trouve inacceptable d’être expulsé d’une manifestation, avait lui,demandé à ce que les manifestantes et manifestants de Sciences Po Paris, en lutte contre le massacre à Gaza, soient expulsés.

      La liberté de manifester c’est pas pour les autres !

      Ces types qui disent aimer le débat démocratique, qui “condamnent la violence”, ne sont pas moins violents que ceux qui envoient deux jets de peinture. Ils le sont dix fois plus. Simplement ils délèguent leur violence aux CRS d’extrême droite qu’ils nous envoient quand on proteste.

      ROB GRAMS

    • Ce sont aussi les mêmes qui ont fait passer l’apologie du terrorisme dans le droit commun en 2014, parfaite loi scélérate qui permet en ce moment de multiplier les procédures contre les soutiens à la Palestine :
      https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2024/04/30/comprendre-les-zones-de-flou-autour-du-delit-d-apologie-du-terrorisme_622986

      En 2014, la loi renforçant les dispositions relatives à la lutte contre le terrorisme transfère le délit d’apologie du terrorisme dans le code pénal. Selon l’article 421-2-5, la peine encourue, cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende, est allongée à sept ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende si les faits sont commis via Internet. Le passage du domaine de la liberté de la presse à celui du droit commun facilite le placement en garde à vue ou les procédures de comparution immédiate.

    • Macron est à la fois le produit et le soutier du PS Hollandais, non ?

      Hollande pourrait dire « je suis ton père » ou s’appeler Palpatine, mais El Khomri c’était déjà Macron, la vente d’Alstom aussi, et j’en passe...

      En vrai, c’était déjà lui. Il opère depuis plus de 10 ans.

  • En soutien à Nassira El Moaddem | Arrêt sur images
    https://www.arretsurimages.net/chroniques/la-vie-du-site/en-soutien-a-nassira-el-moaddem

    Toute la rédaction d’Arrêt sur images se joint à son rédacteur en chef, Paul Aveline, pour dénoncer le harcèlement raciste que subit notre collègue Nassira El Moaddem de la part de l’extrême droite, relayée par les médias Bolloré.

    Et aussi :

    Nassira et les dégénérés | Arrêt sur images
    https://www.arretsurimages.net/chroniques/obsessions/nassira-et-les-degeneres

    ""Pays de racistes dégénérés. Il n’y a pas d’autres mots. La honte"" a écrit sur X notre animatrice Nassira El Moaddem, le 30 avril. Pour une histoire de lutte contre le ports des collants et des casques, dans le foot amateur au nom de la laïcité, histoire que je maitrise mal, mais ce n’est pas le sujet.

  • Israël-Palestine. « Un Palestinien libéré d’une prison israélienne décrit les coups, les abus sexuels et la torture qu’il a subis »
    Par Gideon Levy | Haaretz le 28 avril 2024, illustration par Alex Levac ; traduction rédaction A l’Encontre
    http://alencontre.org/moyenorient/palestine/israel-palestine-un-palestinien-libere-dune-prison-israelienne-decrit-le
    source : https://www.haaretz.com/israel-news/twilight-zone/2024-04-28/ty-article-magazine/.premium/palestinian-released-from-israeli-prison-describes-beatings-sexual-abuse-and-torture/0000018f-15e9-d2e1-a7df-15efb6590000

    Amer Abu Halil – un habitant de la Cisjordanie qui était actif au sein du Hamas et a été emprisonné sans procès – se souvient de la vie de tous les instants du temps de guerre qu’il a endurée dans la prison israélienne de Ketziot.
    (...)
    Au cours de sa dernière peine, il a travaillé comme cuisinier dans l’aile du de la prison « réservée » au Hamas. Le jeudi précédant l’éclatement de la guerre, il a envisagé de préparer des falafels pour les 60 détenus de l’aile, mais il a décidé de les reporter au samedi. Le vendredi, il prononce le sermon de la prière de l’après-midi et parle d’espoir. Le samedi, il s’est réveillé à 6 heures du matin pour préparer les falafels. Mais les détenus n’étaient plus autorisés à préparer leur propre nourriture ou à prononcer des sermons. Peu après, le Canal 13 israélien a diffusé des images de camionnettes du Hamas traversant Sderot [ville du sud d’Israël voisine de Gaza], et un barrage de roquettes tirées depuis Gaza s’est abattu sur la zone de la prison, située au nord de Jérusalem, en Cisjordanie. Les prisonniers ont dit « Allahu akbar » – « Dieu est le plus grand » – en guise de bénédiction. Ils se sont cachés sous leur lit pour échapper aux roquettes ; pendant un moment, ils ont cru qu’Israël avait été conquis.

    Vers midi, les gardiens de la prison sont arrivés et ont saisi tous les téléviseurs, radios et téléphones portables qui avaient été introduits clandestinement. Le lendemain matin, ils n’ont pas ouvert les portes des cellules. Les entraves, les coups et les mauvais traitements ont commencé le 9 octobre. Le 15 octobre, des forces de sécurité importantes sont entrées dans la prison et ont confisqué tous les objets personnels qui se trouvaient dans les cellules, y compris les montres et même la bague qu’Abu Halil portait et qui avait appartenu à son défunt père. Cela a marqué le début de 192 jours pendant lesquels il n’a pas pu changer de vêtements. Sa cellule, qui devait accueillir cinq détenus, en comptait 20, puis 15 et, plus tard, 10. La plupart d’entre eux dormaient à même le sol.

    Le 26 octobre, d’importantes forces de l’unité Keter [Unité de réponse rapide] de l’administration pénitentiaire, une unité d’intervention tactique, accompagnées de chiens, dont l’un était déchaîné, ont fait irruption dans la prison. Les gardiens et les chiens se sont déchaînés, attaquant les détenus dont les cris ont plongé toute la prison dans la terreur, se souvient Abu Halil. Les murs ont rapidement été couverts du sang des détenus. « Vous êtes le Hamas, vous êtes ISIS (Daech), vous avez violé, assassiné, enlevé et maintenant votre heure est venue », a déclaré un gardien aux prisonniers. Les coups qui ont suivi ont été brutaux, les détenus étaient enchaînés.

    Les coups sont devenus quotidiens. De temps en temps, les gardiens demandaient aux prisonniers d’embrasser un drapeau israélien et de déclamer « Am Yisrael Chai », « Le peuple d’Israël vit ». – « Le peuple d’Israël vit ». Ils leur ordonnaient également de maudire le prophète Mahomet. L’appel habituel à la prière dans les cellules a été interdit. Les prisonniers avaient peur de prononcer un mot commençant par le son « h », de peur que les gardiens ne les soupçonnent d’avoir dit « Hamas ».
    (...)
    Mais le pire est encore à venir. Le 5 novembre. C’était un dimanche après-midi, se souvient-il. L’administration a décidé de déplacer les prisonniers du Hamas du bloc 5 au bloc 6. Les détenus des cellules 10, 11 et 12 ont reçu l’ordre de sortir, les mains liées dans le dos et la posture habituelle : courbés. Cinq gardiens, dont Abu Halil donne les noms, les ont emmenés à la cuisine. Ils ont de nouveau été déshabillés. Cette fois, ils ont reçu des coups de pied dans les testicules. Les gardiens s’élançaient vers eux et leur donnaient des coups de pied, s’élançaient et leur donnaient des coups de pied, encore et encore. Une brutalité ininterrompue pendant 25 minutes. Les gardes proclamaient : « Nous sommes Bruce Lee. » Ils les ont secoués et poussés comme des ballons d’un coin à l’autre de la pièce, puis les ont déplacés vers leurs nouvelles cellules dans le bloc 6.

    Les gardiens ont affirmé avoir entendu Abu Halil prononcer une prière au nom de Gaza. Dans la soirée, l’unité Keter est entrée dans sa cellule et a commencé à battre tout le monde, y compris Ibrahim al-Zir, 51 ans, de Bethléem, qui est toujours en prison. L’un de ses yeux a presque été arraché sous les coups. Les prisonniers ont ensuite été contraints de s’allonger sur le sol et les gardiens les ont piétinés. Abu Halil a perdu connaissance. Deux jours plus tard, une nouvelle série de coups lui a été assénée et il s’est à nouveau évanoui. Les gardiens lui ont dit : « C’est votre deuxième Nakba », en référence à la catastrophe vécue par les Palestiniens au moment de la création d’Israël. L’un des gardes a frappé Abu Halil à la tête avec un casque.

    Entre le 15 et le 18 novembre, ils ont été battus trois fois par jour. Le 18 novembre, les gardes ont demandé lequel d’entre eux était du Hamas, mais personne n’a répondu. Les coups n’ont pas tardé à pleuvoir. Ensuite, on leur a demandé : « Qui est Bassam ici ? » Là encore, personne n’a répondu, car aucun d’entre eux ne s’appelait Bassam – et l’unité Keter a de nouveau été appelée. Ils sont venus le soir même. Abu Halil raconte que cette fois-ci, il s’est évanoui de peur avant d’être battu.

    A la même époque, Tair Abu Asab, un prisonnier de 38 ans, est mort à la prison de Ketziot. On soupçonne qu’il a été battu à mort par des gardiens parce qu’il refusait de baisser la tête comme on le lui ordonnait. Dix-neuf gardiens, soupçonnés d’avoir attaqué Abu Asab, ont été placés en détention pour interrogatoire. Ils ont tous été relâchés sans qu’aucune charge ne soit retenue contre eux.(...)

  • Ce que la Palestine fait au monde
    Orient XXI > 2 mai 2024 - Alain Gresh
    https://orientxxi.info/lu-vu-entendu/ce-que-la-palestine-fait-au-monde,7291

    L’offensive israélienne contre Gaza depuis le 7 octobre montre plus que jamais l’impunité totale d’Israël et un soutien inconditionnel apporté à Tel-Aviv par la majorité des pouvoirs occidentaux. En France, cette guerre a également joué un rôle d’accélérateur dans la rhétorique d’une confrontation civilisationnelle avec les « barbares ». Un narratif auquel Alain Gresh répond dans son dernier livre Palestine. Un peuple qui ne veut pas mourir qui sort en ce jeudi 2 mai. (...)

    • Alain Gresh, journaliste : « Israël veut rendre Gaza invivable »
      Publié le : 02/05/2024
      Il n’y a toujours pas d’accord sur une trêve dans la bande de Gaza. Mais est-il encore temps ?... Le gouvernement de Benjamin Netanyahu avait donné jusqu’à hier soir au Hamas pour se positionner sur la proposition de trêve. L’attente se poursuit pour les civils palestiniens, comme pour les otages israéliens détenus dans l’enclave. La diplomatie américaine, elle, ne relâche pas la pression. Une trêve éventuelle et après ?... On en parle avec le journaliste Alain Gresh, qui publie « Palestine : un peuple qui ne veut pas mourir » (Ed. Liens qui libèrent), et notre chroniqueur Gauthier Rybinski.

      https://www.youtube.com/watch?v=DlGhhQlUSY0

  • Ouin-ouin, le candidat PS qui tenait tant à « marquer sa différence » sur le génocide des palestiniens, parce qu’il faut pas dire « génocide », s’est fait jeter du cortège (par des gens aborant des drapeaux palestiniens, si on avait du mal à piger). Hé ben voilà, comme ça tu l’as bien marquée, ta différence, gugusse.

  • (352) « J’AI INFILTRÉ LE PLATEAU DE BFM » : LE RÉCIT TERRIBLE D’UN JOURNALISTE INDÉPENDANT
    1 mai 2024
    https://www.youtube.com/watch?v=-CJ8ujwitjc

    Faut-il aller, quand on est porteur d’une pensée alternative, sur les plateaux mainstream et y a-t-il un mode d’emploi, un manuel de combat, pour parvenir à se servir de ce dispositif à la diffusion massive et faire avancer ses idées ? L’invité que reçoit Théophile Kouamouo est un journaliste indépendant, qui travaille notamment pour Le Monde Diplomatique. Journaliste et auteur également de "Rendre les coups, boxe et lutte des classes", paru aux Editions Le Passager Clandestin. Et co-auteur avec Nicolas Framont de “La Guerre des mots Combattre le discours politico-médiatique de la bourgeoisie”.
    Selim Derkaoui a en quelque sorte infiltré une émission en prime time de BFM TV, le “20h Ruquier”, qui n’a pas eu le succès escompté et qui n’existe plus désormais. Et il ressort de ce voyage en terrain hostile avec un article passionnant publié par “Frustration Magazine”, dont il a été il n’y a pas si longtemps le co-rédacteur en chef. Le titre de ce papier ? “« Vous pouvez rejoindre le Hamas si vous voulez » – Mon (éphémère) expérience de chroniqueur sur BFM TV”. C’est l’heure des combats de l’info.

    Lire l’intégralité de l’article de Selim Derkaoui dans Frustration Magazine :
    👉https://www.frustrationmagazine.fr/bf...

  • #SaveToomaj !

    « Nous devons éliminer la musique », proclame Khomeyni, en 1979. L’instauration de la République islamique entraîne le déclin de la musique, traditionnelle ou pop. Cette dernière est alors suspectée de corrompre la jeunesse et de diffuser les influences dissolvantes du « Grand Satan » américain. Au cours de la décennie 1970, la pop iranienne avait pourtant connu un grand essor, avec l’émergence de chanteuses talentueuses, telles Googoosh. Or, la chute du shah s’accompagne de l’interdiction des concerts et de la fermeture des salles de spectacle. Les femmes ne peuvent désormais plus se produire seules sur scène. La musique ne se perpétue qu’à la condition d’emprunter les circuits clandestins (cassettes pirates). Pour poursuivre leurs activités, beaucoup d’artistes doivent s’exiler.

    https://lhistgeobox.blogspot.com/2024/05/savetoomaj.html

  • Chansons contre le FHaine et Jean-Marie Le Pen.

    "Une fois la Libération et l’épuration terminées, les anciens caciques vichyssois connaissent un retour en grâce à la faveur de l’adoption de lois d’amnistie. Au mitan des années 1950, Pierre Poujade, papetier du Lot, se fait un nom autour d’un programme antifiscal, antiparlementaire, anticommuniste, xénophobe et nationaliste. Son électorat se recrute chez les petits propriétaires, commerçants et artisans. Parmi les députés poujadistes accédant au Palais Bourbon en 1956 figure Jean-Marie Le Pen, 27 ans. (1) L’homme est ambitieux, bon orateur, dénué de scrupules, profondément anti-communiste et attaché à l’empire colonial. En mars 1956, Guy Mollet engage le contingent en Algérie. Le Pen décide de quitter l’hémicycle en octobre pour rejoindre le 1er régiment de parachutistes. L’Algérie française cimente alors toutes les droites radicales, convaincues que seule la préservation de l’Empire colonial assurera le rayonnement mondial de la France. Sur place, le Breton pratique et justifie la torture.

    Sarcastique, Maxime Le Forestier dresse le portrait d’un « Parachutiste », qui pourrait être le lieutenant Le Pen. « Tu torturais en spécialiste / Parachutiste / Alors sont venus les honneurs / Les décorations, les médailles / Pour chaque balle au fond d’un cœur, pour chaque entaille / Pour chaque croix noire sur ta liste / Parachutiste ». Bérurier noir imagine dans « Hé hop » que « Le Pen se prend un coup’d’gégène » et Bigeard « 20 ans de mitard ». "

    https://lhistgeobox.blogspot.com/2024/04/chansons-contre-le-fhaine-et-jean-marie.html

  • Chanter les droits civiques.

    « Des années 1930 à l’aube des années 1970, le mouvement des droits civiques aux États-Unis, c’est-à-dire la lutte menée par les Africains-Américains pour obtenir l’égalité des droits dans la loi et dans les faits, a été mené en musique.

    Comment les musiciens ont-ils accompagné et participé activement au mouvement des droits civiques ? Comment leur musique a-t-elle été influencée, tant dans la forme que dans le fond, par les combats menés pour l’égalité ?

    Entre les années 1930 et 1954, les musiciens tentent de dénoncer le racisme brutal et assumé du Sud profond, mais aussi celui, plus insidieux, mais non moins réel, du Nord.

    Puis, entre le milieu des années 1950 et le milieu de la décennie suivante, les militants des droits civiques mènent leurs actions en musique. Lors des manifestions, sit in, boycott, la musique est omniprésente. Les militants entonnent des freedom songs. Les artistes amis, qu’il s’agisse de jazzmen militants ou de la jeune scène folk new-yorkaise, jouent pour lever des fonds, composent pour mieux dénoncer, bref s’engagent.

    Enfin, alors que le mouvement paraît triompher avec l’adoption de lois mettant un terme à la ségrégation légale, la persistance du racisme n’échappe pas aux artistes afro-américains qui inventent alors un nouveau langage musical. En écho à l’émergence du Black power, la soul music et le free jazz entendent assumer fièrement une couleur de peau jusque-là vouée aux gémonies. »

    https://lhistgeobox.blogspot.com/2024/03/chanter-les-droits-civiques.html

  • Difficile à lire.
    Témoignage
    Isild Le Besco, rescapée de la violence : « Prisonnière de mes manques matériels et affectifs, j’étais le terrain parfait pour toutes les maltraitances »

    Après le témoignage de Judith Godrèche, l’actrice et réalisatrice dévoile à son tour ses blessures intimes et les mécanismes de la prédation dans un récit autobiographique, « Dire vrai », à paraître aujourd’hui.

    #viol #pédocriminalité #maltraitance_mineurs

    https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2024/05/01/isild-le-besco-rescapee-de-la-violence-prisonniere-de-mes-manques-materiels-

  • « Apologie du terrorisme » : la journée kafkaïenne de La France insoumise
    https://www.mediapart.fr/journal/politique/300424/apologie-du-terrorisme-la-journee-kafkaienne-de-la-france-insoumise

    Mardi, au même moment que Rima Hassan, Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, était elle aussi convoquée par une brigade criminelle pour une plainte similaire. Les raisons de son audition ? Avoir diffusé un communiqué de presse le 7 octobre dans lequel, comme le lui ont indiqué les policiers, le mot « terrorisme » ne figurait pas - le parti avait alors préféré employer l’expression « crime de guerre » pour qualifier la tuerie en Israël.

    C’est, littéralement, être poursuivie pour quelque chose qu’on n’a pas dit.

    • Ah mais, si j’ai bon souvenir, concernant ce mot qu’on serait sommé de prononcer, Amnesty International a eu aussi son lot de calomnies dans la « politico-médiasphère » :

      Faute d’une définition unanimement consacrée en droit international - boussole de notre organisation -, la politique d’Amnesty International est d’éviter de qualifier un groupe de « terroriste » sauf lorsque nous citons d’autres sources, comme par exemple des documents issus des Nations unies.

      https://www.amnesty.fr/presse/face-a-une-inquietante-vague-de-denigrement-amnesty-international-france-rap

    • La même, dans l’article d’à côté :

      Jusqu’où ira ce pouvoir ? Vont-ils convoquer pour apologie du terrorisme l’ONU, l’AFP ou encore Amnesty International qui refusent de qualifier de terroristes les organisations pour rester dans le cadre du droit international ?

      https://www.mediapart.fr/journal/politique/010524/mathilde-panot-denonce-une-fuite-en-avant-autoritaire

      La brigade criminelle m’a tendu un tweet reprenant le communiqué du groupe parlementaire du 7 octobre 2023. J’ai demandé quelles phrases, mots, seraient concernés par une accusation aussi grave. Il m’a été répondu que c’était l’ensemble du communiqué. Dire « Israël/Palestine : pour une paix juste et durable. Stop à l’escalade » ou « il faut obtenir le cessez-le-feu » relèverait-il maintenant de l’apologie du terrorisme ?
      [...]
      je rappelle que les parlementaires sont protégés des poursuites depuis la Révolution française, non comme un privilège, mais pour assurer leur liberté de parole, l’indépendance de leur mandat et les protéger des pressions de l’exécutif.

    • Vous avez raison de pointer l’approche des élections européennes. La plainte à mon encontre date du 11 octobre, le lendemain de la parution de la circulaire d’Éric Dupond-Moretti qui incitait les parquets à poursuivre pour apologie du terrorisme les propos « même prononcés dans le cadre d’un débat d’intérêt général et se revendiquant comme participant d’un discours de nature politique ». Si j’avais vraiment commis une apologie du terrorisme, aurait-il attendu quasiment sept mois pour me convoquer ? Personne n’y croit. Cette convocation comme celle de Rima Hassan interviennent donc dans le cadre d’une instrumentalisation de la justice et de la police en vue d’un résultat électoral.

  • Crèches privées : « On a trouvé des documents qui montrent la dérive du secteur », raconte Daphné Gastaldi, co-autrice du livre « Le Prix du Berceau »
    https://www.francetvinfo.fr/societe/enfance-et-adolescence/creches-privees-on-a-trouve-des-documents-qui-montrent-la-derive-du-sec


    #affameurs, littéralement.
    L’insuffisance alimentaire à ces âges-là est criminel. Cela induit une moindre croissance et affaiblit les capacités d’apprentissage.

    On a aussi un cas très précis et documenté. Des mères de famille dans les Bouches-du-Rhône se sont réunies au sein d’un collectif. Elles ont mené l’enquête, elles ont conservé des preuves. C’est l’une des histoires qui m’a le plus marqué parce qu’elles ont réussi à faire avouer à la crèche du grand groupe qui s’appelle « Les Petits Chaperons Rouges », qu’il manquait des repas. Une enquête interne a été ouverte après leur signalement. La directrice a été licenciée. Mais le groupe ne cesse de dire que c’est un cas isolé, mais on a eu d’autres échos dans d’autres crèches qui nous racontent la même chose. À cause de mesures d’économies, des employés se retrouvent à partager des repas, des bouts d’omelette entre les enfants.

  • Exposition virtuelle : « L’utérus, un organe d’hommes ? »
    https://www.visionscarto.net/exposition-virtuelle-uterus

    Depuis l’été 2023, le site Muséa accueille une nouvelle exposition virtuelle sur l’un des organes de la reproduction. Intitulée L’Utérus, un organe d’hommes ?, cette exposition vise à exposer l’utérus au prisme des sciences humaines et sociales (SHS). Portée par cinq chercheuses issues de plusieurs institutions et champs disciplinaires, elle met en lumière les discours et représentations autour de l’organe, en considérant le temps long et la variété des contextes géographiques. Plusieurs (...) Billets

    #Billets_

  • JO : Les associations dénoncent un harcèlement policier envers les travailleuses du sexe à Paris | Margaret Oheneba
    https://www.streetpress.com/sujet/1713967450-jeux-olympiques-harcelement-policier-travailleuses-sexe-pari

    Depuis plusieurs mois, à Paris, de nombreux lieux de prostitution font l’objet d’une présence policière qui s’est intensifiée, selon les associations qui mettent en cause un « nettoyage social » en vue des Jeux olympiques et paralympiques. Source : StreetPress

  • Se dire pédé, un genre en soi | La série documentaire
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/lsd-la-serie-documentaire/se-dire-pede-un-genre-en-soi-7894180

    Qu’est-ce qu’un pédé ? Au-delà de l’injure et du langage, pédé implique des violences spécifiques. Si certains se réapproprient le stigmate, se dire pédé n’est pas une trajectoire homogène. Plus qu’orientation sexuelle, pédé serait-il un genre ? Durée : 1h. Source : France Culture

  • Les ressorts d’un massacre
    https://laviedesidees.fr/Gilles-Havard-Les-Natchez

    Le massacre rituel commis par les Natchez à l’encontre de plusieurs centaines de colons français en Louisiane, le 28 novembre 1729, est le point de départ d’une #violence coloniale exercée sur une tribu jusqu’à sa quasi-disparition.

    #Histoire #anthropologie #sacré #Amérindiens #Amérique_du_Nord
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20240430_natchez.pdf

  • VRAI OU FAUX. Blocage de Science Po Paris : des étudiants ont-ils fait un salut nazi, comme le montre une photo publiée sur les réseaux sociaux ?
    https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-vrai-du-faux/vrai-ou-faux-blocage-de-science-po-paris-des-etudiants-ont-ils-fait-un-


    On s’en fout de la vérité, sur CNews, ça va devenir une info qui ne sera jamais démentie et tout comme Trump prenait des décisions après avoir regardé un truc sur Fox News, Darmanin, Pécresse et les autres vont se dépêcher de sanctionner sur la base d’infox qu’ils vont eux-même propager.
    C’est comme ça que ça marche, le totalitarisme.

    C’est faux, l’image a été générée par l’intelligence artificielle. C’est même écrit en petit, en bas à droite de la photo. En y regardant de plus près, on remarque aussi que les doigts et les sourcils des étudiants ne sont pas bien dessinés. L’image a été créée de toute pièce et publiée par un compte qui se veut parodique, « C’est pas de l’info ». Sur X, le compte se décrit comme « numéro 1 sur la grossière désinformation ». L’image des étudiants a d’ailleurs été postée pour la première fois accompagnée d’un « #parodie ».

  • La CPI va-t-elle émettre un mandat d’arrêt contre Nétanyahou ?
    https://www.courrierinternational.com/article/conflit-la-cpi-va-t-elle-emettre-un-mandat-d-arret-contre-net

    Israël était déjà visé par une procédure lancée par l’Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice. Désormais, les responsables politiques et militaires israéliens craignent de faire sous peu l’objet de mandats d’arrêt émis par la Cour pénale internationale. Le quotidien israélien “Ha’Aretz” fait le point.

    L’information selon laquelle Karim Khan, procureur général de la Cour pénale internationale [CPI], à La Haye, serait sur le point d’émettre des mandats d’arrêt contre de hauts responsables israéliens soupçonnés de crimes de guerre à Gaza, n’aura sans doute pas surpris outre mesure Gali Baharav-Miara, la procureure générale d’Israël. D’autant que cela fait plusieurs semaines que le ministère de la Justice [israélien] et les juristes de Tsahal se démènent pour empêcher que cela ne se produise.

    Le Premier ministre, Benyamin Nétanyahou, le ministre des Affaires stratégiques, Ron Dermer, les États-Unis et d’autres États occidentaux [alliés d’Israël] s’efforcent eux-mêmes et par des manœuvres dilatoires de convaincre Karim Khan de reporter, voire d’empêcher, l’émission de mandats d’arrêt internationaux. Mais il n’est pas sûr que ces efforts portent leurs fruits.

    En privé, de nombreux dirigeants israéliens admettent craindre que ces mandats d’arrêt soient émis dès cette semaine contre Nétanyahou, le ministre de la Défense, Yoav Gallant, et le chef d’état-major de Tsahal, Herzi Halevi. Les responsables de rang inférieur seraient, quant à eux, épargnés.

    Contrairement à la Cour internationale de justice [CIJ], qui a entendu la plainte déposée par l’Afrique du Sud contre Israël et qui traite les différends entre États, la CPI traite les procédures contre des personnes. À l’instar des États-Unis, de l’Inde, de la Chine, de la Russie, de l’Iran et de la plupart des États arabes, Israël reconnaît la compétence de la CIJ mais pas celle de la CPI.
    Pas moins de 124 États contre Israël ?

    Si des mandats d’arrêt sont émis, les États qui reconnaissent la compétence de la CPI seront théoriquement tenus d’appréhender les accusés s’ils entrent sur leur territoire et de les livrer à La Haye. À ce jour, 124 pays reconnaissent la CPI, parmi lesquels tous les États membres de l’Union européenne, la plupart des États africains et latino-américains, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, ainsi que deux États arabes : la Jordanie et la Tunisie.

    Aucun mandat d’arrêt international n’a jamais été émis contre des responsables israéliens. Mais, aujourd’hui, selon l’ancien procureur général adjoint d’Israël Roy Schondorf, “ce risque est devenu plus crédible et pourrait en outre déboucher sur des mesures concrètes à l’encontre d’Israël, comme un embargo sur les armes ou des sanctions économiques”. (...)

    #CPI

    • Si Karim Khan fait ça, ça sera un splendide cas de « From Zero to Hero ». (Même si j’en doute un peu, le gars est inexistant sur Gaza depuis des mois.)

      J’ai du mal à trouver des sources sur ces arrestations. Et même quand c’est sourcé (« des responsables israéliens », les types disent plutôt s’« attendre », « craindre » ou « se préparer », mais pas être au courant de manière définitive).

    • Ils s’énervaient moins quand la CPI s’en prenait à Poutine !

      https://spanish.almanar.com.lb/965252

      Michael McCaul, presidente del Comité de Asuntos Exteriores de la Cámara de Representantes, también anticipó la presentación de un proyecto de ley de la Cámara que refleja la propuesta del senador Tom Cotton de imponer sanciones a los funcionarios de la CPI que forman parte de investigaciones dirigidas a EEUU y sus socios, dijo a Axios.

      El representante Brad Sherman también dijo que EEUU debería “pensar si seguimos siendo signatarios” del Estatuto de Roma, el tratado que estableció la CPI. “Tenemos que pensar en hablar con algunos de los países que han ratificado (el tratado) para ver si quieren apoyar a la organización”, dijo.

      Los legisladores demócratas proisraelíes, el representante Ritchie Torres y el senador John Fetterman, también han expresado su preocupación por posibles órdenes judiciales, instando a que tanto el Congreso como el presidente estadounidense Joe Biden tomen medidas para bloquearlas.

      “Sé que el Congreso garantizará consecuencias para una decisión tan absurda”, dijo Sherman en una publicación en una plataforma de redes sociales.

      El presidente de la Cámara de Representantes de EEUU, Mike Johnson, ha criticado las posibles órdenes de arresto calificándolas de “vergonzosas” e “ilegales”, advirtiendo sobre graves repercusiones si no se abordan.

      “Si la administración Biden no la cuestiona, la CPI podría crear y asumir un poder sin precedentes para emitir órdenes de arresto contra líderes políticos, diplomáticos y personal militar estadounidenses”, dijo Johnson.

      Instó a la administración Biden a “exigir inmediata e inequívocamente que la CPI se retire” y “utilice todas las herramientas disponibles para prevenir tal abominación.”

  • Décret chômage : comment Macron a méthodiquement saccagé vos droits en six ans - Rapports de Force
    https://rapportsdeforce.fr/chomage/decret-chomage-comment-macron-a-methodiquement-saccage-vos-droits-en

    C’est la troisième fois en sept ans que le gouvernement reprend la main sur le régime d’assurance chômage pour le réformer par décret. Cette méthode était jusque-là exceptionnelle puisque conditionnée à l’échec des négociations entre le patronat et les syndicats – avant 2018, la reprise en main de l’assurance chômage par l’État n’avait eu lieu qu’une seule fois, en 1983. « Depuis 2018, on est dans un jeu de dupes : l’État organise l’impossibilité de négocier réellement pour justifier son intervention », explique Claire Vives, sociologue au Centre d’étude de l’emploi et du travail.

    Depuis cette date, même si l’assurance chômage reste, en théorie, un modèle assurantiel paritaire, géré par les représentants des travailleurs et du patronat (ce sont les salariés et les employeurs qui financent en grande partie, par leurs cotisations, l’assurance chômage), il en va tout autrement dans la réalité. De fait, l’État en change les règles à volonté, en se passant de tout contrôle démocratique. Le résultat ? Une régression des droits d’un niveau jamais constaté depuis la création de l’assurance chômage en 1958, avec notamment la baisse de 25 % de la durée d’indemnisation pour tous et toutes, mais aussi la réduction drastique du montant de l’allocation, allant jusqu’à -50% pour les plus exposés.

    Emmanuel Macron n’a pourtant trompé personne. Dès 2017, alors candidat à l’élection présidentielle, il expliquait dans les colonnes du Parisien sa volonté de s’attaquer au paritarisme et de placer l’Unédic (gestionnaire de l’assurance chômage) sous contrôle et sous financement de l’État.

  • Valérie Pécresse suspend plus d’un million d’euros de subventions à Sciences Po Paris
    https://www.mediapart.fr/journal/france/290424/valerie-pecresse-suspend-plus-d-un-million-d-euros-de-subventions-sciences

    Après le week-end d’occupation par les étudiants de l’établissement parisien pour dénoncer la politique menée par Israël à Gaza, la présidente de la région Île-de-France a décidé de suspendre les subventions promises à Sciences Po. « Inédit » et « lunaire » pour son opposition.

    • Anne Sinclair s’est surpassée, Yvan Attal a vomi sa bêtise stratosphérique, Badinter I est indétrônable dans ses préjugés, Sfar J a pété un câble, La rabbine DH vire à l’extrême droite ! Fait pas bon être juifves aujourd’hui. Il faut arrêter de les inviter à la TV et à la radio iels polluent nos esprits.

    • Pécresse suspend les subventions de Sciences Po pour réprimer la mobilisation pro-palestinienne
      https://www.revolutionpermanente.fr/Pecresse-suspend-les-subventions-de-Sciences-Po-pour-reprimer-l

      Face à la mobilisation étudiante, Valérie Pécresse a annoncé suspendre les subventions de la région Île-de-France accordées à Sciences Po Paris, qui s’élèvent à plus d’un million d’euros. Un pas de plus dans la censure des voix en soutien au peuple palestinien.

      Après la victoire obtenue par les étudiants de Sciences Po à l’issue de leur occupation de jeudi, les Républicains (LR) ont souhaité appeler à un « sursaut d’autorité » face à ce qu’ils considèrent être une capitulation de la part de l’administration de l’École. Ainsi dans un tweet publié lundi 29 avril la présidente de la région Ile-de France Valérie Pécresse a annoncé couper les subventions d’un millions d’euros à l’établissement, accordé es dans le cadre du contrat de plan État-région, en réponse aux actions d’ « une minorité de radicalisés appelant à la haine antisémite », « instrumentalisée par la LFI et ses alliés islamo-gauchistes ».

      " J’ai décidé de suspendre tous les financements de la Région destinés à @sciencespo tant que la sérénité et la sécurité ne seront pas rétablies dans l’école. Une minorité de radicalisés appelant à la haine antisémite et instrumentalisés par la LFI et ses alliés islamo-gauchistes,…"

      — Valérie Pécresse (@vpecresse) April 29, 2024

      Outre la mobilisation d’un lexique longtemps cantonné aux pires pages de Valeurs Actuelles, cette menace incarne la détermination d’une bourgeoisie en pleine offensive autoritaire. En choisissant de couper les subventions de l’institution parisienne, après avoir maintenu envers et contre tout celles accordées à l’établissement ultra-réac, homophobe et sexiste Stanislas, l’élue francilienne se veut claire : elle n’acceptera aucune dénonciation des massacres en cours actuellement à Gaza.

      Une position qui fait consensus à droite et à l’extrême-droite, avec Gabriel Attal, comme Sébastien Chenu, porte-parole du Rassemblement national, qui ont applaudi cette décision. Dans le climat de criminalisation et de racisme ambiant, qu’illustre notamment le traitement médiatique dont Rima Hassan fait l’objet, ce front réactionnaire peut s’appuyer sur deux épouvantails pour ne pas assumer directement sa pleine complicité dans le génocide en cours : l’épouvantail « wokiste » et celui de la « minorité isolée ».

      Une mobilisation de « wokistes », à « l’idéologie venue d’outre-Atlantique »

      Interrogé ce week-end sur la mobilisation des étudiants de Sciences Po en soutien à la Palestine, Gabriel Attal a choisi de caractériser l’occupation comme le produit des « dérives d’une minorité agissante et dangereuse qui veut imposer à la majorité des étudiants, des enseignants, une idéologie venue d’outre-Atlantique ».
      Une manière de reprendre à son compte, sans la nommer, l’accusation aussi inepte que creuse en « wokisme » cette « idéologie venue d’outre-Atlantique » qui permet aux éditorialistes de nous alerter régulièrement sur « les dérives du féminisme » de l’antiracisme, et désormais du mouvement pour la Palestine.

      Une façon également de nier l’autonomie des étudiants mobilisés. Ces derniers seront en effet bien heureux d’apprendre que leur mobilisation spontanée en réaction aux massacres de 40.000 palestiniens sur la bande de Gaza n’est que l’expression d’une corruption idéologique en provenance de campus nords-américains. En réalité, comme le rappelle Yunnes Abzouz dans un article de Médiapart : « Les premières structurations politiques pour le peuple palestinien ont émergé dès les années 1960 en France, dans le sillage de la guerre d’Algérie et des mouvements anticoloniaux ». C’est donc au sein d’une longue tradition de lutte anti-impérialiste que s’inscrit cette mobilisation, et cherche à lui donner un second souffle dans le contexte actuel, où la criminalisation des militants pour la Palestine fait figure de soutien au génocide.

      Une minorité isolée et radicale

      Le deuxième éventail agité à la fois par Valérie Pécresse, Gabriel Attal, le directeur de Sciences Po mais aussi par la ministre de l’Enseignement supérieur Sylvie Retailleau, tient à la caractérisation de la mobilisation étudiante comme « isolée et radicale ». S’il existe en effet une radicalité et une détermination affichée, le narratif d’un prétendu isolement des étudiants mobilisés ne résiste pas longtemps à l’épreuve des faits.

      D’une part, l’occupation de Sciences Po a pu s’appuyer sur le soutien d’une majorité d’étudiants, manifestant rue Saint-Guillaume devant l’institution. D’autre part, il faut aussi relever le soutien d’une large partie de la communauté enseignante qui a été un appui pour la mobilisation, notamment suite à l’intervention de CRS au cœur même du campus de Saint-Thomas mercredi dernier. Cette action policière autorisée par le nouveau directeur Jean Bassères au cours de laquelle les étudiants se sont fait déloger du site qu’ils occupaient n’a en effet pas manqué de susciter l’indignation chez la majorité des enseignants-chercheurs de l’institution. A cet égard, on peut relever laa prise de position du Centre de Recherche Internationale de Sciences Po (CERI) dans un communiqué : « Le mouvement étudiant actuel est d’envergure internationale, et il convient de l’appréhender à cette échelle. Dans un établissement d’enseignement supérieur très ouvert sur le monde, les prises de position des étudiant(e)s sur l’actualité internationale sont légitimes, et la réponse de l’institution ne saurait être l’intervention des forces de l’ordre. »

      Malgré la répression et les calomnies, la mobilisation pour la Palestine tient à Sciences Po, et s’élargit même au-delà. Ce mardi, de nombreux instituts d’études politiques étaient ains bloqués partout en France, et 500 étudiants étaient rassemblés au campus de Tolbiac de l’université Paris 1. Face à l’offensive de Pécresse et Attal, la mobilisation des étudiants dessine une issue contre l’autoritarisme, le soutien aux guerres des impérialistes et le génocide en Palestine. Une voie à suivre dès ce 1er mai, pour exprimer la colère d’une génération qui ne se taira pas face aux massacres en cours.

  • Derrière la « simplification » du bulletin de salaire, une offensive antisociale - L’Humanité
    https://www.humanite.fr/social-et-economie/bruno-le-maire/derriere-la-simplification-du-bulletin-de-salaire-une-offensive-antisociale

    Lors de la présentation de son plan de simplification administrative, mercredi 24 avril, Bruno Le Maire avait convoqué Ubu et Kafka pour justifier son grand nettoyage des démarches des entreprises. Il aurait plutôt dû se référer à Milton Friedman et Denis Kessler, tant le maître à penser du néolibéralisme et le pourfendeur du programme du Conseil national de la Résistance ont guidé les propositions du locataire de Bercy pour amoindrir les droits des salariés.

  • « À l’hôpital, des patients meurent tous les jours par erreur » | Matthieu Slisse
    https://www.mediacites.fr/enquete/lyon/2024/04/24/a-lhopital-des-patients-meurent-tous-les-jours-par-erreur-le-cri-dalarme-

    Les erreurs médicamenteuses causent plusieurs centaines de morts chaque année. Loin d’être accidentelle, cette hécatombe doit tout aux défaillances du système de soin. Pharmacien au sein de l’hôpital public lyonnais, Bruno Charpiat lance l’alerte depuis des années. Notre enquête en deux volets lève le voile sur ce scandale sanitaire méconnu. Source : Médiacités