s’autocensure, là, vains dieux, elle s’autocensure de olf (1). À l’époque elle ne sait plus combien de temps on avait attendu pour commencer à faire des blagues désopilantes au sujet du gosse de la Vologne ? Une heure ou deux, c’est ça ? Moins ? Ah on savait encore rire, il y a quarante ans.
Bref, elle ronge son frein et va patienter encore un peu avant de balancer d’irrésistibles saillies sur le gamin retrouvé ce coup-ci en kit dans les Basses-Alpes ; les temps sont chatouilleux et elle n’est pas sûre que le Lectorat soit déjà prêt. Et puis, au fond, est-ce bien nécessaire de délibérément choquer dans le seul but de se faire mousser ?
Finalement ce n’est peut-être pas si mal, l’autocensure ; c’est probablement le dernier marqueur de la civilité.
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(1) Féminin de « ouf ».