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Chaque matin, par email, une sélection de seenthis

  • Benoît Jacquot accusé de viol : l’actrice Isild Le Besco révèle pourquoi elle ne porte pas plainte contre le réalisateur - midilibre.fr
    https://www.midilibre.fr/2024/04/30/jacques-doillon-accuse-de-viol-lactrice-isild-le-besco-revele-pourquoi-ell

    À la fin du livre, Isild Le Besco donne les raisons pour lesquelles elle n’a pas répondu aux appels d’enquêteurs de la brigade des mineurs qui souhaitent l’entendre. « Ils me sollicitent et me sollicitent encore pour recueillir ma plainte contre Benoît Jacquot et Jacques Doillon », rapporte-t-elle.

    « Je n’ai pas envie de me confronter encore à ces institutions poussiéreuses, pensées et régies par des hommes. C’est déjà tellement éprouvant d’écrire. De nommer. De faire face à ses maux », poursuit l’autrice. « Être victime, oui, mais de qui ? Et de quoi exactement ? De la sexualisation de mon corps au cinéma ? Des années d’emprise de Benoît Jacquot ? Du manque d’éthique professionnelle de Jacques Doillon ? », s’interroge-t-elle.

    « Dire que Benoît m’a violée, c’est évident. J’étais une adolescente et je lui donné mon entière confiance. Il s’est substitué à mon père, ma mère, à toute figure d’autorité. En cela, son viol est aussi incestueux », considère l’actrice.

  • Crise du logement : Le Sénat tire la sonnette d’alarme et appelle à une « loi de programmation » - Public Sénat
    https://www.publicsenat.fr/actualites/parlementaire/crise-du-logement-le-senat-tire-la-sonnette-dalarme-et-appelle-a-une-loi

    A l’issue de plus de quatre mois d’auditions, la mission d’information relative à la crise du logement du Sénat a rendu ses conclusions. Dans un rapport fleuve, elle alerte sur une « crise politique », et appelle à « agir rapidement et fortement », face à l’absence d’une « véritable réflexion d’ensemble » depuis 50 ans.

    « A trop vouloir économiser sur le logement, à trop compter sur un ajustement naturel par « la main invisible du marché », en attendant la baisse des prix, le gouvernement prend le risque d’être non pas un pompier, mais un pyromane dans une crise qui, j’en ai la conviction profonde, est politique parce qu’avec le logement on touche à l’essentiel », déclarait Dominique Estrosi-Sassone, présidente LR de la mission d’information relative à la crise du logement, à l’occasion de l’ouverture des travaux, en décembre dernier.

    Près de cinq mois plus tard, pas de changement de diagnostic, mais une confirmation pour les sénateurs : la crise du logement constitue bel et bien une « crise politique », qui constituera « un déterminant du vote lors des prochaines échéances électorales ». Ces derniers mois, la chambre haute s’est d’ailleurs fortement mobilisée, votant plusieurs propositions de loi en la matière, la dernière en date, le 9 avril dernier, portant sur la rénovation de l’habitat dégradé.

    • Autre piste, encore plus d’actualité avec l’approche des JO, les élus du palais du Luxembourg souhaitent s’attaquer à l’explosion de la location touristique, proposant de « donner aux maires les moyens de réglementer sévèrement les meublés de tourisme partout où ces locations provoquent un effet d’éviction sur l’habitat permanent et sont devenues un véritable produit financier ». A cet égard, une proposition de loi en la matière sera prochainement examinée au sein de la chambre haute, dont la rapporteure au Sénat est la sénatrice LR de la Haute-Savoie, Sylviane Noël.

    • Je sais plus où on a lu ou entendu ça très récemment, je sais plus si c’était dans un article ou une vidéo genre Blast, mais qui disait que quand on travaille sérieusement en petit comité sur un unique sujet dédié, avec les sources de plein d’experts de ce sujet, pendant plusieurs mois sur le même sujet, et bien qu’on soit un anonyme de la politique (convention pour le climat, 150 tirés au sort), ou de droite (dans les groupes de travail sénatoriaux par ex comme ici), on finit mécaniquement par sortir des propositions de gauche.

  • Le romancier américain Paul Auster, auteur de la « trilogie new-yorkaise », est mort à l’âge de 77 ans | Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/culture-loisirs/le-romancier-americain-paul-auster-est-mort-a-lage-de-77-ans-6575707.ph


    Paul Auster (ici en septembre 2017) est mort ce mercredi à l’âge de 77 ans. (EPA-EFE/J.P.GANDUL)

    Le romancier américain Paul Auster est mort ce mercredi. Il avait 77 ans.

    Paul Auster, auteur américain prolifique de romans, poèmes et films propulsé sur la scène littéraire internationale par sa « Trilogie new-yorkaise », est mort de complications d’un cancer du poumon à l’âge de 77 ans, a annoncé le New York Times ce mardi. Paul Auster est mort à son domicile de Brooklyn, à New York, aux États-Unis, a indiqué le quotidien, qui cite une amie du romancier, Jacki Lyden.

    Cette dernière l’a ensuite confirmé dans un email à l’AFP. « Paul s’est éteint ce soir, chez lui, entouré de ses proches ». Le diagnostic de son cancer avait été annoncé l’an dernier par son épouse, l’écrivaine Siri Hustvedt.

    Traduit dans une quarantaine de langues
    Né en 1947 dans l’État du New Jersey, Paul Auster est devenu une icône littéraire de New York. Auteur de plus d’une trentaine de livres, il a été traduit dans plus de 40 langues. Plusieurs de ses romans creusent le thème du hasard et des coïncidences qui changent le destin de ses personnages.

    Ce descendant de juifs ashkénazes a étudié à l’Université Columbia de New York la littérature française, italienne et britannique. Après ses études, il vit à Paris de 1971 à 1975 et traduit des poètes français, mais il doit multiplier les emplois avant de pouvoir vivre de ses livres. L’héritage de son père mort en 1979 lui permet de se consacrer à l’écriture.

    Il s’est fait connaître en 1982 avec « L’invention de la solitude », un roman autobiographique où il tente de cerner la personnalité de son père. Le romancier perce en 1987 sur la scène internationale, notamment en Europe, avec sa « Trilogie new-yorkaise », un roman noir qui s’inspire du genre policier et qui lui a donné une tournure philosophique.

    Vénéré en France, son « deuxième pays »
    Également scénariste, Paul Auster a contribué au film « Smoke », qui dresse le portrait d’âmes perdues gravitant autour d’un débit de tabac de Brooklyn, et sa suite « Brooklyn Boogie », deux films qu’il réalise avec Wayne Wang. Parmi ses autres œuvres à succès figurent notamment « Moon Palace », « Le Livre des illusions » et « Brooklyn Follies ». Écrivain vénéré en France qu’il considère comme son « deuxième pays », il reçoit le Prix Médicis étranger pour le « Léviathan » en 1993. Démocrate affiché, il a dénoncé dans l’un de ses livres, les années Bush.

    En avril 2022, il avait perdu son fils Daniel Auster, 44 ans, qu’il avait eu avec l’écrivaine Lydia Davis, sa première épouse. Il était mort d’une « overdose accidentelle » à New York après avoir été inculpé d’homicide involontaire pour le décès fin 2021, également par overdose, de sa fille Ruby, âgée seulement de dix mois. Malgré un cancer diagnostiqué la même année, Paul Auster achève un dernier livre à la tonalité nostalgique, « Baumgartner ».

  • « Apologie du terrorisme » : la journée kafkaïenne de La France insoumise
    https://www.mediapart.fr/journal/politique/300424/apologie-du-terrorisme-la-journee-kafkaienne-de-la-france-insoumise

    Mardi, au même moment que Rima Hassan, Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, était elle aussi convoquée par une brigade criminelle pour une plainte similaire. Les raisons de son audition ? Avoir diffusé un communiqué de presse le 7 octobre dans lequel, comme le lui ont indiqué les policiers, le mot « terrorisme » ne figurait pas - le parti avait alors préféré employer l’expression « crime de guerre » pour qualifier la tuerie en Israël.

    C’est, littéralement, être poursuivie pour quelque chose qu’on n’a pas dit.

    • Ah mais, si j’ai bon souvenir, concernant ce mot qu’on serait sommé de prononcer, Amnesty International a eu aussi son lot de calomnies dans la « politico-médiasphère » :

      Faute d’une définition unanimement consacrée en droit international - boussole de notre organisation -, la politique d’Amnesty International est d’éviter de qualifier un groupe de « terroriste » sauf lorsque nous citons d’autres sources, comme par exemple des documents issus des Nations unies.

      https://www.amnesty.fr/presse/face-a-une-inquietante-vague-de-denigrement-amnesty-international-france-rap

    • La même, dans l’article d’à côté :

      Jusqu’où ira ce pouvoir ? Vont-ils convoquer pour apologie du terrorisme l’ONU, l’AFP ou encore Amnesty International qui refusent de qualifier de terroristes les organisations pour rester dans le cadre du droit international ?

      https://www.mediapart.fr/journal/politique/010524/mathilde-panot-denonce-une-fuite-en-avant-autoritaire

      La brigade criminelle m’a tendu un tweet reprenant le communiqué du groupe parlementaire du 7 octobre 2023. J’ai demandé quelles phrases, mots, seraient concernés par une accusation aussi grave. Il m’a été répondu que c’était l’ensemble du communiqué. Dire « Israël/Palestine : pour une paix juste et durable. Stop à l’escalade » ou « il faut obtenir le cessez-le-feu » relèverait-il maintenant de l’apologie du terrorisme ?
      [...]
      je rappelle que les parlementaires sont protégés des poursuites depuis la Révolution française, non comme un privilège, mais pour assurer leur liberté de parole, l’indépendance de leur mandat et les protéger des pressions de l’exécutif.

    • Vous avez raison de pointer l’approche des élections européennes. La plainte à mon encontre date du 11 octobre, le lendemain de la parution de la circulaire d’Éric Dupond-Moretti qui incitait les parquets à poursuivre pour apologie du terrorisme les propos « même prononcés dans le cadre d’un débat d’intérêt général et se revendiquant comme participant d’un discours de nature politique ». Si j’avais vraiment commis une apologie du terrorisme, aurait-il attendu quasiment sept mois pour me convoquer ? Personne n’y croit. Cette convocation comme celle de Rima Hassan interviennent donc dans le cadre d’une instrumentalisation de la justice et de la police en vue d’un résultat électoral.

  • Crèches privées : « On a trouvé des documents qui montrent la dérive du secteur », raconte Daphné Gastaldi, co-autrice du livre « Le Prix du Berceau »
    https://www.francetvinfo.fr/societe/enfance-et-adolescence/creches-privees-on-a-trouve-des-documents-qui-montrent-la-derive-du-sec


    #affameurs, littéralement.
    L’insuffisance alimentaire à ces âges-là est criminel. Cela induit une moindre croissance et affaiblit les capacités d’apprentissage.

    On a aussi un cas très précis et documenté. Des mères de famille dans les Bouches-du-Rhône se sont réunies au sein d’un collectif. Elles ont mené l’enquête, elles ont conservé des preuves. C’est l’une des histoires qui m’a le plus marqué parce qu’elles ont réussi à faire avouer à la crèche du grand groupe qui s’appelle « Les Petits Chaperons Rouges », qu’il manquait des repas. Une enquête interne a été ouverte après leur signalement. La directrice a été licenciée. Mais le groupe ne cesse de dire que c’est un cas isolé, mais on a eu d’autres échos dans d’autres crèches qui nous racontent la même chose. À cause de mesures d’économies, des employés se retrouvent à partager des repas, des bouts d’omelette entre les enfants.

  • #cocarto

    cocarto est un outil de saisie collaborative de données structurées et géospatialisées.

    Pas besoin d’être spécialiste pour créer une base de données cohérente et réutilisable :

    - Une carte est composée de plusieurs couches d’objets géographiques homogènes : des points, tracés, polygones, territoires administratifs.
    - Chaque couche définit des attributs typés : nombres, texte, dates, liste, booléens, images…

    cocarto garantit la validité des données saisies. Il est impossible de mettre du texte pour un attribut booléen ou un nombre.
    Les territoires administratifs sont référencés : pas d’ambigüité sur le code postal ou INSEE, ou sur l’orthographe.


    cocarto est pensé pour le travail d’équipe.

    Quand vous travaillez à plusieurs sur la même carte, les contributions des uns et des autres apparaissent en temps réel.
    Vous contrôlez de façon précise qui peut accéder à vos données : en lecture seule, en écriture, ou en contribution ponctuelle…
    À venir :

    - gestion de l’historique des modifications et retour en arrière ;
    - import, export, réimport…
    - et beaucoup d’autres choses.

    https://cocarto.com
    #cartographie_collaborative #crowdsourcing #cartographie #géolocalisation #co-cartographie

    • Le crowdsourcing avec cocarto

      cocarto est un outil pour faciliter la saisie collaborative et en temps réel de données géoréférencées. C’est un logiciel libre, mais il existe un support payant.

      Ce #guide s’adresse aux personnes qui souhaitent mettre en place un système permettant à des utilisateurs qui ne sont pas des experts de la géomatique de faire des signalements.

      Par exemple :

      - Signaler un danger pour les cyclistes
      - Faire remonter un dépôt sauvage d’encombrants
      - Partager des photographies d’observation d’un animal sauvage

      Pour des besoins plus poussés, QField est plus complet. Le guide d’installation du serveur vous mettra le pied à l’étrier.

      Voici le scénario proposé :

      - Un ou une admin crée le formulaire pour guider la saisie des informations souhaitées
      - Les contributeurs et contributrices :
      reçoivent un lien à ouvrir sur le téléphone,
      n’ont pas à se créer de compte,
      utilisent la géolocalisation de leur téléphone,
      peuvent prendre des photos.
      - L’admin exporte ces données vers un service professionnel de cartographie

      https://geotribu.fr/articles/2024/2024-03-18_crowdscourcing_avec_cocarto

      #manuel #how_to

  • VRAI OU FAUX. Blocage de Science Po Paris : des étudiants ont-ils fait un salut nazi, comme le montre une photo publiée sur les réseaux sociaux ?
    https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-vrai-du-faux/vrai-ou-faux-blocage-de-science-po-paris-des-etudiants-ont-ils-fait-un-


    On s’en fout de la vérité, sur CNews, ça va devenir une info qui ne sera jamais démentie et tout comme Trump prenait des décisions après avoir regardé un truc sur Fox News, Darmanin, Pécresse et les autres vont se dépêcher de sanctionner sur la base d’infox qu’ils vont eux-même propager.
    C’est comme ça que ça marche, le totalitarisme.

    C’est faux, l’image a été générée par l’intelligence artificielle. C’est même écrit en petit, en bas à droite de la photo. En y regardant de plus près, on remarque aussi que les doigts et les sourcils des étudiants ne sont pas bien dessinés. L’image a été créée de toute pièce et publiée par un compte qui se veut parodique, « C’est pas de l’info ». Sur X, le compte se décrit comme « numéro 1 sur la grossière désinformation ». L’image des étudiants a d’ailleurs été postée pour la première fois accompagnée d’un « #parodie ».

  • Quand Einstein et Arendt dénonçaient le « fascisme » en Israël - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2024/04/30/quand-einstein-et-arendt-denoncaient-le-fascisme-en-israel

    Dès 1948, certains fondateurs d’Israël étaient déjà dénoncés, non seulement comme étant des criminels de guerre, mais aussi comme des fascistes. Un mot lourd de sens, à la sortie immédiate de la Seconde Guerre mondiale, de la part d’une génération qui connait dans sa chair le sens de la barbarie, au lendemain de la Shoah. L’usage du terme “fascisme” est encore plus fort puisqu’il est utilisé par de grands intellectuels juifs, qui savent parfaitement de quoi ils parlent, notamment Albert Einstein, plus grand physicien du siècle, et Hannah Arendt, spécialiste du totalitarisme.

    En effet, dans une tribune publiée dans le New York Times à la fin de l’année 1948, de grandes figures scientifiques et intellectuelles protestent contre la venue de Menahem Begin aux USA. Cette année là, l’État israélien vient de naître dans le sang des palestiniens et Begin, sioniste de droite qui sera plus tard Premier Ministre d’Israël, vient affirmer son existence politique dans la première puissance occidentale.

    Begin n’est pas n’importe qui : il est non seulement l’un des fondateurs d’Israël, mais il est à l’origine du Likoud, le parti actuellement au pouvoir, celui de Netanyahou. En 1948, tout semble déjà dénoncé clairement dans cette tribune : les idées d’extrême droite, les méthodes « fascistes », le « mysticisme religieux » et le « suprémacisme racial » de ce courant fondateur, qui s’est imposé à la tête d’Israël par la suite. 76 ans après, cette description semble plus vraie que jamais.

    Pourtant, aujourd’hui en France, utiliser les mots signés par Einstein et Arendt pourrait conduire à des poursuites pour « apologie du terrorisme ».

    • Je pense que c’est pour ça, d’entrée de jeu, que la question qui nous a été posée à toustes après le 7 octobre a été : tu condamnes le hamas ? Dit : tu condamnes le hamas ! Nous savons comment Israël a été fondé. Pourtant, la première chose qui te vient à l’esprit après un massacre c’est pas de condamner c’est d’être horrifié, abasourdi. Dans ce cas précis, ce qui m’est venu après c’est la terreur . Terreur de la réponse qui allait être faite par Israël. J’étais loin de penser que ça irait aussi loin. Le cynisme de Netanyahu dans ses allocutions est du haut de gamme, son but tuer tous les Palestiniens. C’est clair il a tous les droits.

    • 1er septembre 2021
      Quand Einstein appelait “fascistes” ceux qui gouvernent Israël depuis 44 ans...
      https://www.legrandsoir.info/quand-einstein-appelait-fascistes-ceux-qui-gouvernent-israel-depuis-44

      (...) Et quid de celui qui a occupé le plus longtemps le poste de premier ministre d’Israël, le président du Likoud Benyamin « Bibi » Netanyahou ? Sort-il lui aussi de la même matrice « fasciste » qui a engendré Begin, Shamir et les autres dirigeants israéliens d’extrême-droite ? Bien que beaucoup plus jeune d’eux, Netanyahou peut afficher des rapports directs et même familiaux avec les tendances les plus extrémistes et carrément fascistes – et plus tard, scissionnistes – du sionisme « Révisionniste » déjà très droitier, inspiré, fondé et dirigé par Ze’ev Jabotinsky il y a un siècle. En effet, le père de « Bibi », qui a servi de secrétaire de Jabotinsky, a suivi Abba Ahimeir quand celui-ci est entré en conflit avec Jabotinsky qui a rejeté sa proposition de devenir un... Mussolini juif a la tête d’un parti sioniste clairement fasciste (3). Étroit collaborateur de cet idéologue et théoricien fasciste, le père de « Bibi » a dirigé les publications de l’organisation de Ahimeir, lequel a noué des liens assez étroits avec l’Italie fasciste de Mussolini mais il n’a jamais réussi la même chose avec l’Allemagne nazie bien qu’il n’ait pas hésité à faire l’éloge d’ Hitler en 1933 !

      Bien qu’il n’ait jamais eu une importante base populaire, Ahimeir a influencé directement ou indirectement ceux qui ont façonné l’Israël actuel. Ce n’était pas seulement que son culte de la violence la plus brute, son extrême nationalisme et ses théories racistes aient imprégné des organisations comme l’Irgoun de Menahem Begin. C’est que le fondateur de l’organisation Stern a été son « enfant spirituel », comme d’ailleurs l’était aussi son chef militaire, le futur premier ministre d’Israël Yitzhak Shamir. C’est que Benzion Netanyahou, qui a été « élève » et étroit collaborateur de Ahimeir, a influencé comme nul autre son fils Benyamin. Et peut être pas seulement son fils mais aussi le fils de son fils, son tristement célèbre petit-fils Yair Netanyahou qui défraie la chronique par ses scandales, les caricatures antisémites qu’il publie et ses sympathies néofascistes payées en retour par les néofascistes Allemands et Américains qui l’appellent « frère » et le considèrent comme leur héros !
      (...)

      https://seenthis.net/messages/928160
      https://seenthis.net/messages/276721

  • Taxe sur les livres d’occasion : « parlons-en avant d’improviser ! »
    https://actualitte.com/article/116957/economie/taxe-sur-les-livres-d-occasion-parlons-en-avant-d-improviser

    « On va mettre en place au moins une contribution qui puisse permettre de protéger le prix unique et permettre à nos auteurs, éditeurs et traducteurs d’être mieux aidés. » En visite au Festival du Livre, Emmanuel Macron a annoncé vouloir mettre en place une taxe sur les livres d’occasion. La Bourse Aux Livres réagit dans cette tribune à la déclaration du Président de la République.

    #Edition #Livre_occasion #Librairie

    • Oui, mettons en place des taxations pour aider les jeunes artistes désargentés…
      https://www.lejdd.fr/culture/pagny-biolay-hallyday-la-cour-des-comptes-sinterroge-sur-la-legitimite-de-ces-

      Pourtant décédé en 2017, Johnny Hallyday a fait partie des bénéficiaires des aides à la création entre 2019 et 2022, récoltant 333 890 euros.

      Sinon, l’article est entièrement orienté sur cette histoire de rémunération des auteur·ices (parce qu’ils ont été mal rémunérés la première fois qu’on a vendu le bouquin), alors qu’à ma connaissance, le prix unique du livre est destiné à protéger les « petites » librairies face aux chaînes et aux supermarchés, pas à protéger les artistes désargentés qui vendent trois exemplaires par mois. (D’ailleurs si on commence à se demander comment on redistribue l’argent de la taxe sur les occassions, et comme la logique est tout de même, avec les droits d’auteur, d’une certaine proportionnalité en fonction des ventes, alors évidemment c’est Musso qui va toucher le poignon, pas les auteur·ices qui vendent 1 exemplaire en occaz par mois chez Gibert.)

  • Comment le capitalisme a récupéré le féminisme - Françoise Vergès

    On oublie parfois que le capitalisme a débuté avec l’exploitation de certains peuples et de leurs terres par les classes dominantes colonialistes.
    Cette colonisation a pris beaucoup de formes à travers l’histoire. Autrefois, elle concernait l’appropriation des ressources et des corps, mais aujourd’hui, elle s’infiltre jusque dans notre culture et nos imaginaires. Et même là où on ne l’attend pas, comme dans les luttes féministes.
    Comment faire avancer les luttes féminisme sans y reproduire des dynamiques coloniales ?

    Françoise Vergès est docteure en sciences politiques et militante pour un féminisme antiraciste et anticolonial.

    🔷 SOMMAIRE

    00:00:00 Introduction et définitions de la colonisation
    00:08:38 Evolution de la colonisation (exemple de Madère)
    00:13:50 Toutes les facettes de la colonisation (ex. de la banane)
    00:19:42 Qu’est ce que le néocolonialisme ?
    00:27:08 Décoloniser le féminisme
    00:44:56 Comment lutter ?

    https://www.youtube.com/watch?v=9yIp37RNKOs

  • À Salon, le ministre promet de « libérer les élus » des contraintes du logement social - Marsactu
    https://marsactu.fr/a-salon-le-ministre-promet-de-liberer-les-elus-des-contraintes-du-logement-

    À quelques jours de la présentation de son premier projet de loi, le ministre du Logement #Guillaume_Kasbarian a rencontré des maires sanctionnés par l’État pour leur nombre trop faible de logements sociaux. Son texte promet de desserrer ce cadre, vu comme un frein à la production.

    Le même nuisible en chef prônait l’incarcération des locataires mauvais payeurs.

    #paywall... #logement #logement_social

    • Oh, quelle surprise, aller faire de la démagogie droitière en région PACA, et promettre aux vieux fafs qu’on ne va pas leur imposer d’habiter trop près des pauvres, des jeunes et des arabes.

      (Au même moment, Ciotti est obligé de mettre la Morano sur la liste des Européennes, parce qu’il faut surenchérir sur la droite.)

    • Visite « SRU » du ministre du logement à Pélissanne et Salon-de-Provence. - Le Régional
      https://mesinfos.fr/13330-pelissanne/visite-sru-ministre-du-logemement-pelissanne-salon-de-provence-198259.html


      Aurélien VOIRIN - Le ministre chargé du Logement, Guillaume Kasbarian, entouré du préfet Christophe Mirmand et de la présidente Martine Vassal, aux côtés du député Jean-Marc Zulesi.

      Un projet de loi clivant qui vise à accélérer le parcours résidentiel...
      Pour rappel, 14 millions d’euros ont été versés, cette année, par 67 maires du territoire (sur 95 communes en carence), au titre de pénalités pour non-respect des objectifs SRU de 25% de logements sociaux. Raison pour laquelle, avec une moyenne globale de seulement 14% de logements sociaux, ces maires provençaux réclament « davantage de souplesse et de confiance de la part des services de l’État, afin de parvenir à libérer du foncier constructible », dans un contexte à venir de « Zéro Artificialisation Nette des sols (ZAN) » en 2050.

      Le projet de loi présenté vendredi prochain par le ministre du Logement et natif de Marseille, Guillaume Kasbarian, pourrait donc cliver la classe politique, en introduisant, à nouveau, une possibilité pour les maires concernés de « prioriser les profils de peuplement » des logements sociaux de leur commune. Un quart des objectifs SRU prendrait dorénavant en compte la construction de « logements intermédiaires ». Tandis que « l’évolution des revenus des résidents, après leur entrée en logement social, serait contrôlée chaque année », dans l’éventualité de les soumettre à un surloyer ou bien à un départ dudit logement social.

      ...mais des élus locaux qui préféreraient libérer du foncier constructible
      En tant que 1er vice-président d’Aix-Marseille-Provence Métropole délégué à l’aménagement du territoire (SCOT, PLUi) et au suivi de la loi 3DS, Pascal Montécot a, pour sa part, évoqué l’élaboration, souhaitée et concertée à l’échelle métropolitaine, d’une sorte de « Banque foncière » qui permettrait aux maires d’être solidaires entre-eux, en « mutualisant leurs projets de construction » de logements (et donc également la répartition de leurs quotas SRU ?).

      Tous les droits à construire seraient ainsi « mixés à l’échelle de la Métropole », via le futur Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) dont la validation est prévue en 2025, ce qui apporterait « plus de souplesse dans la mise en oeuvre du 0% d’artificialisation nette », selon David Ytier. Une proposition locale que le député Jean-Marc Zulesi (LREM) entend bien défendre au niveau national, dans l’optique que le ministre du Logement, Guillaume Kasbarian, l’incorpore à son projet de loi, dès vendredi prochain.

      En définitive, cette divergence de point de vue entre l’État et les élus de Provence, pendant que Marseille tente d’encadrer ses loyers, serait-elle bientôt sur le point de se... déconstruire ?

    • Ce que devrait contenir la proposition de réforme « Kasbarian »  :
      Selon le ministre chargé du Logement, Guillaume Kasbarian, sa proposition de réforme de la loi SRU (passage au Parlement prévu en juin) devrait encore accroître la souplesse octroyée précédemment par les lois 3DS et ELAN, en introduisant les dispositions suivantes :

      – Ouverture du dispositif SRU à « l’intégration de Logements Locatifs Intermédiaires (LLI) dans les modes de calcul », avec possibilité de couvrir jusqu’à 25% du volume des quotas.
      – "Réduction des délais de construction". (Actuellement, une requalification urbaine d’un quartier comme celui de Lurian à Salon-de-Provence nécessite jusqu’à 20 années de procédures et travaux...)
      – Accélérer le parcours résidentiel en favorisant la rotation des flux de citoyens éligibles aux logements sociaux. Le concept de « logement social à vie » devrait être remis en question par un « contrôle annuel renforcé des évolutions de revenus », après l’entrée en logement social.
      – Introduction de nouvelles mesures pour un accès facilité à la propriété, dans « une logique de flux SRU ».
      – Rétablissement d’une possibilité pour les maires de « prioriser certains dossiers de candidature » aux logements sociaux de leur commune, afin de « maîtriser les profils de peuplement », au bénéfice de leurs administrés éligibles. (À mettre en perspective avec la rénovation urbaine en cours, incluant un relogement dans l’intervalle, des quartiers périphériques de Marseille...)
      – Faciliter le « recyclage de la ville sur la ville », c’est-à-dire la requalification urbaine de quartiers ou de friches industrielles obsolètes.
      – Renforcer le rôle des Établissements Publics Fonciers (EPF) en matière de préemption, avec une « nouvelle feuille de route de 17 000 logements à construire, pour 1 milliard d’euros » de budget afférent.
      – Poursuivre les « expérimentations en cours sur l’encadrement des loyers, avec évaluation à terme de leurs effets positifs ou négatifs » réels.
      – Lever le maximum de contraintes à la construction de logements, avec possibilité de « transférer, sous certains conditions, l’autorisation préfectorale vers les maires ».

  • Pourquoi dépensez-vous deux fois plus d’argent qu’en 1960 ? - Paris (75000)
    https://www.lamontagne.fr/paris-75000/actualites/pourquoi-vous-depensez-deux-fois-plus-d-argent-qu-en-1960_14492667

    Chaque mois, une partie de nos revenus nous sert à payer notre logement, nos factures, etc. Ces dépenses contraintes augmentent, et pas qu’un peu.

    Logement, assurances, contrats d’électricité, abonnements télé ou mobile, etc. Ces dépenses dites « contraintes » représentent 28 % du revenu disponible des ménages après impôts.

    Pourquoi contraintes ?? Parce que ces sommes versées découlent de la signature d’un contrat et sont souvent prélevées chaque mois directement sur notre compte bancaire.

    Dans les années 1960, ces montants ne dépassaient pas 13 % du budget des ménages. Ainsi, sur 1000 euros, il en resterait 880 pour quelqu’un vivant en 1959 (47.000 anciens Francs sur plus de 54.000 à l’époque) quand nous n’avons plus que 720 euros aujourd’hui.
    Explosion du coût du logement

    Si les abonnements Internet et mobile ont aussi fait grimper ces dépenses contraintes (qui n’existaient pas à l’époque), c’est bien les frais liés au logement qui représentent toujours la part la plus importante de ces montants pré-engagés. L’augmentation est fulgurante.

    En 1959, payer un loyer ou rembourser un prêt immobilier ne représentait que 9,3 % du revenu disponible. Aujourd’hui, il dépasse les 20 %.

    Le poids de ces dépenses contraintes peut vite devenir suffocant, surtout pour les ménages les plus modestes. L’étude la plus récente de France Stratégie montre qu’entre 2001 et 2017, les paiements pré-engagés des ménages les plus aisés se sont relativement maintenus (de 15 à 28 % de leur budget) alors que ceux des plus pauvres sont passés de 31 à 41 %.

    Ajoutez à cela, les courses, l’essence, etc. et la totalité du revenu disponible peut très vite devenir contraint. Ainsi, en 2017, il ne restait que 180 euros en moyenne aux 10 % des ménages les plus pauvres, une fois les factures et les courses du mois payées.

  • Surveillance et #Hadopi : la justice européenne enterre un peu plus l’anonymat en ligne – La Quadrature du Net
    https://www.laquadrature.net/2024/04/30/surveillance-et-hadopi-la-justice-europeenne-enterre-un-peu-plus-lanon

    Dans son arrêt du 30 avril 2024, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) vient de rendre sa décision concernant la légalité du système de surveillance massif de la Hadopi. Cet arrêt est décevant. La CJUE tempère très fortement sa précédente jurisprudence, au-delà du cas de la Hadopi. En considérant désormais que l’accès aux adresses IP n’est pas sensible, elle admet la possibilité de surveiller massivement Internet.

    La Cour de justice de l’Union européenne vient d’autoriser l’accès massif et automatisé à l’adresse IP associée à l’identité civile et au contenu d’une communication. Le tout pour des finalités triviales et sans contrôle préalable par un juge ou par une autorité administrative indépendante.

    L’arrêt du 30 avril 2024 est un revirement de jurisprudence. La CJUE vient d’autoriser un accès massif aux adresses IP associées à l’identité civile de l’internaute. Les polices de toute l’Europe, après une décennie de combat où les États ont délibérément choisi de ne pas appliquer les nombreuses décisions précédentes de la CJUE, viennent de l’emporter. C’est une prime à l’abus, un signe très fort lancé aux pays autoritaires : la CJUE admet qu’elle finira par changer sa jurisprudence si ses décisions ne sont pas appliquées. C’est un affaiblissement inquiétant de l’autorité de la Cour face à la pression des États membres.

    Alors qu’en 2020, la CJUE considérait que la conservation des adresses IP constitue une ingérence grave dans les droits fondamentaux et que ces dernières ne peuvent faire l’objet d’un accès, associé à l’identité civile de l’internaute, seulement dans des cas de criminalité grave ou d’atteinte à la sécurité nationale, tel n’est aujourd’hui plus le cas. La CJUE renverse son raisonnement : elle estime désormais que la conservation des adresses IP n’est, par défaut, plus une atteinte grave aux libertés fondamentales, et que dans certains cas seulement cet accès porte une ingérence grave qu’il faut entourer de garanties.

  • Valérie Pécresse suspend plus d’un million d’euros de subventions à Sciences Po Paris
    https://www.mediapart.fr/journal/france/290424/valerie-pecresse-suspend-plus-d-un-million-d-euros-de-subventions-sciences

    Après le week-end d’occupation par les étudiants de l’établissement parisien pour dénoncer la politique menée par Israël à Gaza, la présidente de la région Île-de-France a décidé de suspendre les subventions promises à Sciences Po. « Inédit » et « lunaire » pour son opposition.

    • Anne Sinclair s’est surpassée, Yvan Attal a vomi sa bêtise stratosphérique, Badinter I est indétrônable dans ses préjugés, Sfar J a pété un câble, La rabbine DH vire à l’extrême droite ! Fait pas bon être juifves aujourd’hui. Il faut arrêter de les inviter à la TV et à la radio iels polluent nos esprits.

    • Pécresse suspend les subventions de Sciences Po pour réprimer la mobilisation pro-palestinienne
      https://www.revolutionpermanente.fr/Pecresse-suspend-les-subventions-de-Sciences-Po-pour-reprimer-l

      Face à la mobilisation étudiante, Valérie Pécresse a annoncé suspendre les subventions de la région Île-de-France accordées à Sciences Po Paris, qui s’élèvent à plus d’un million d’euros. Un pas de plus dans la censure des voix en soutien au peuple palestinien.

      Après la victoire obtenue par les étudiants de Sciences Po à l’issue de leur occupation de jeudi, les Républicains (LR) ont souhaité appeler à un « sursaut d’autorité » face à ce qu’ils considèrent être une capitulation de la part de l’administration de l’École. Ainsi dans un tweet publié lundi 29 avril la présidente de la région Ile-de France Valérie Pécresse a annoncé couper les subventions d’un millions d’euros à l’établissement, accordé es dans le cadre du contrat de plan État-région, en réponse aux actions d’ « une minorité de radicalisés appelant à la haine antisémite », « instrumentalisée par la LFI et ses alliés islamo-gauchistes ».

      " J’ai décidé de suspendre tous les financements de la Région destinés à @sciencespo tant que la sérénité et la sécurité ne seront pas rétablies dans l’école. Une minorité de radicalisés appelant à la haine antisémite et instrumentalisés par la LFI et ses alliés islamo-gauchistes,…"

      — Valérie Pécresse (@vpecresse) April 29, 2024

      Outre la mobilisation d’un lexique longtemps cantonné aux pires pages de Valeurs Actuelles, cette menace incarne la détermination d’une bourgeoisie en pleine offensive autoritaire. En choisissant de couper les subventions de l’institution parisienne, après avoir maintenu envers et contre tout celles accordées à l’établissement ultra-réac, homophobe et sexiste Stanislas, l’élue francilienne se veut claire : elle n’acceptera aucune dénonciation des massacres en cours actuellement à Gaza.

      Une position qui fait consensus à droite et à l’extrême-droite, avec Gabriel Attal, comme Sébastien Chenu, porte-parole du Rassemblement national, qui ont applaudi cette décision. Dans le climat de criminalisation et de racisme ambiant, qu’illustre notamment le traitement médiatique dont Rima Hassan fait l’objet, ce front réactionnaire peut s’appuyer sur deux épouvantails pour ne pas assumer directement sa pleine complicité dans le génocide en cours : l’épouvantail « wokiste » et celui de la « minorité isolée ».

      Une mobilisation de « wokistes », à « l’idéologie venue d’outre-Atlantique »

      Interrogé ce week-end sur la mobilisation des étudiants de Sciences Po en soutien à la Palestine, Gabriel Attal a choisi de caractériser l’occupation comme le produit des « dérives d’une minorité agissante et dangereuse qui veut imposer à la majorité des étudiants, des enseignants, une idéologie venue d’outre-Atlantique ».
      Une manière de reprendre à son compte, sans la nommer, l’accusation aussi inepte que creuse en « wokisme » cette « idéologie venue d’outre-Atlantique » qui permet aux éditorialistes de nous alerter régulièrement sur « les dérives du féminisme » de l’antiracisme, et désormais du mouvement pour la Palestine.

      Une façon également de nier l’autonomie des étudiants mobilisés. Ces derniers seront en effet bien heureux d’apprendre que leur mobilisation spontanée en réaction aux massacres de 40.000 palestiniens sur la bande de Gaza n’est que l’expression d’une corruption idéologique en provenance de campus nords-américains. En réalité, comme le rappelle Yunnes Abzouz dans un article de Médiapart : « Les premières structurations politiques pour le peuple palestinien ont émergé dès les années 1960 en France, dans le sillage de la guerre d’Algérie et des mouvements anticoloniaux ». C’est donc au sein d’une longue tradition de lutte anti-impérialiste que s’inscrit cette mobilisation, et cherche à lui donner un second souffle dans le contexte actuel, où la criminalisation des militants pour la Palestine fait figure de soutien au génocide.

      Une minorité isolée et radicale

      Le deuxième éventail agité à la fois par Valérie Pécresse, Gabriel Attal, le directeur de Sciences Po mais aussi par la ministre de l’Enseignement supérieur Sylvie Retailleau, tient à la caractérisation de la mobilisation étudiante comme « isolée et radicale ». S’il existe en effet une radicalité et une détermination affichée, le narratif d’un prétendu isolement des étudiants mobilisés ne résiste pas longtemps à l’épreuve des faits.

      D’une part, l’occupation de Sciences Po a pu s’appuyer sur le soutien d’une majorité d’étudiants, manifestant rue Saint-Guillaume devant l’institution. D’autre part, il faut aussi relever le soutien d’une large partie de la communauté enseignante qui a été un appui pour la mobilisation, notamment suite à l’intervention de CRS au cœur même du campus de Saint-Thomas mercredi dernier. Cette action policière autorisée par le nouveau directeur Jean Bassères au cours de laquelle les étudiants se sont fait déloger du site qu’ils occupaient n’a en effet pas manqué de susciter l’indignation chez la majorité des enseignants-chercheurs de l’institution. A cet égard, on peut relever laa prise de position du Centre de Recherche Internationale de Sciences Po (CERI) dans un communiqué : « Le mouvement étudiant actuel est d’envergure internationale, et il convient de l’appréhender à cette échelle. Dans un établissement d’enseignement supérieur très ouvert sur le monde, les prises de position des étudiant(e)s sur l’actualité internationale sont légitimes, et la réponse de l’institution ne saurait être l’intervention des forces de l’ordre. »

      Malgré la répression et les calomnies, la mobilisation pour la Palestine tient à Sciences Po, et s’élargit même au-delà. Ce mardi, de nombreux instituts d’études politiques étaient ains bloqués partout en France, et 500 étudiants étaient rassemblés au campus de Tolbiac de l’université Paris 1. Face à l’offensive de Pécresse et Attal, la mobilisation des étudiants dessine une issue contre l’autoritarisme, le soutien aux guerres des impérialistes et le génocide en Palestine. Une voie à suivre dès ce 1er mai, pour exprimer la colère d’une génération qui ne se taira pas face aux massacres en cours.

  • Mayotte sur le pied de guerre pour faire face au choléra
    https://sante.lefigaro.fr/social/sante-publique/mayotte-sur-le-pied-de-guerre-pour-faire-face-au-cholera-20240429

    Publié le 29/04/2024
    Alors que 12 pays d’Afrique de l’Est font face à une flambée épidémique incontrôlée depuis de longs mois, la maladie a fini par arriver dans le département français. Pour le moment, 26 cas ont été identifiés.

    Après les Comores, Mayotte. Malgré la barrière de l’océan, le choléra se répand comme une traînée de poudre.

    Alors tu vois, le choléra, c’est comme la météo. On a beau avoir un océan pour nous protéger, les petits bacilles, ils voyagent avec le vent, et viennent troubler les pays développés.

    Choléra
    https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/cholera

    Le choléra est une maladie de la pauvreté qui touche les personnes n’ayant pas un accès suffisant à l’eau potable et aux services d’assainissement de base.

    L’OMS, cet organisme wokiste qui ne comprend rien aux vraies raisons qui comptent, te dit que c’est la pauvreté et un réseau d’assainissement défectueux qui fait voyager la bactérie.

    Ce que l’on sait sur l’opération Wuambushu 2 qui doit débuter prochainement - Mayotte la 1ère
    https://la1ere.francetvinfo.fr/mayotte/ce-que-l-on-sait-sur-l-operation-wuambushu-2-qui-doit-debuter-ce

    Publié le 14 avril 2024
    Le deuxième volet de l’opération Wuambushu doit débuter prochainement à Mayotte. Si peu de détails ont été annoncés sur ses modalités, on vous résume ce que l’on sait sur cette opération très attendue contre l’insécurité et l’immigration clandestine.

    Allez, s’ils se dépêchent, ils vont peut-être arriver à temps pour repousser les envahisseurs ? Avec les moyens qu’ils mettent dans cette opération de police, peut-être que le choléra va repartir sur le continent ?

    Ceci dit, ce n’est pas comme si on ne s’y attendait pas. En fait.

    Crise de l’eau à Mayotte  : «  On n’a plus le droit à l’erreur, à l’attentisme  » - Public Sénat
    https://www.publicsenat.fr/actualites/territoires/crise-de-leau-a-mayotte-on-na-plus-le-droit-a-lerreur-a-lattentisme

    Publié le 06/10/2023
    Face à la dramatique crise de l’eau à Mayotte, Elisabeth Borne a annoncé de nouvelles mesures  : prise en charge des factures, distribution de bouteilles d’eau gratuites d’ici la mi-novembre. Des mesures de court terme, alors que des travaux d’infrastructures sont attendus de longue date dans l’île.

  • Derrière la « simplification » du bulletin de salaire, une offensive antisociale - L’Humanité
    https://www.humanite.fr/social-et-economie/bruno-le-maire/derriere-la-simplification-du-bulletin-de-salaire-une-offensive-antisociale

    Lors de la présentation de son plan de simplification administrative, mercredi 24 avril, Bruno Le Maire avait convoqué Ubu et Kafka pour justifier son grand nettoyage des démarches des entreprises. Il aurait plutôt dû se référer à Milton Friedman et Denis Kessler, tant le maître à penser du néolibéralisme et le pourfendeur du programme du Conseil national de la Résistance ont guidé les propositions du locataire de Bercy pour amoindrir les droits des salariés.

  • La fameuse intelligence artificielle du Fisc se trompe 1 fois sur 3 pour repérer votre piscine depuis un satellite
    https://www.clubic.com/actualite-525417-la-fameuse-intelligence-artificielle-du-fisc-se-trompe-1-fo

    L’intelligence artificielle utilisée par les Impôts pour débusquer les piscines laisse à désirer. Elle confondrait certains bassins avec des places pour handicapés, pour un taux d’erreur de 30%.

    Alors, moi, j’ai la solution. On va interdire la peinture bleue pour toute forme de signalisation, afin d’améliorer la reconnaissance optique des piscines.

    Par contre, hors de question de limiter le nombre de piscines, comprenez, ça fait travailler des indiens qui corrigent l’IA déficiente.

  • « À l’hôpital, des patients meurent tous les jours par erreur » | Matthieu Slisse
    https://www.mediacites.fr/enquete/lyon/2024/04/24/a-lhopital-des-patients-meurent-tous-les-jours-par-erreur-le-cri-dalarme-

    Les erreurs médicamenteuses causent plusieurs centaines de morts chaque année. Loin d’être accidentelle, cette hécatombe doit tout aux défaillances du système de soin. Pharmacien au sein de l’hôpital public lyonnais, Bruno Charpiat lance l’alerte depuis des années. Notre enquête en deux volets lève le voile sur ce scandale sanitaire méconnu. Source : Médiacités

  • La faim force la porte de nos salles de consultation | Le Club
    https://blogs.mediapart.fr/centre-primo-levi/blog/260424/la-faim-force-la-porte-de-nos-salles-de-consultation

    Un rapport rédigé en 2023 par neuf associations décrit le manque de ressources alarmant des personnes qu’elles prennent en charge à Paris, avec comme conséquence la difficulté pour se nourrir, plus de 60% d’entre elles font appel aux dispositifs d’aide alimentaire. Et la #faim, elles sont 54% en situation de « faim modérée à sévère ». Le rapport pointe notamment comme cause le manque d’« autonomie alimentaire » dans les structures d’hébergement publiques qui ont recours à l’aide alimentaire, avec des personnes qui, comme nos patientes et patients, peuvent ne manger qu’une fois par jour, et qui utilisent les mêmes stratagèmes pour pouvoir faire la cuisine, malgré l’interdiction ou l’absence d’équipement.

  • Réduire la classe excédentaire : Handicap et réforme des retraites | Théo Bourgeron
    https://cabrioles.substack.com/p/reduire-la-classe-excedentaire-handicap

    Si la #réforme n’est pas spécifique aux personnes handicapées, elle a un effet particulièrement notable sur les politiques du #handicap en France. En raison des fortes pressions exercées sur les employé·es et du nombre élevé d’accidents sur les lieux de travail, la France présente un taux conséquent de handicap autour de l’âge de la #retraite. En 2021, 12% des personnes âgées de 61 ans étaient inactives pour des raisons de handicap et/ou de santé. De même, la proportion de travailleur·euses actif·ves handicapé·es entre 50 et 59 ans (18%) était beaucoup plus forte que dans le reste de la population (9%).

    Le handicap est un facteur important à prendre en compte pour déterminer le seuil de départ à la retraite. La réforme des retraites inclut une clause qui permet aux personnes présentant légalement un haut niveau de handicap (c’est à dire, au-dessus de 50%) de partir en retraite au même âge qu’avant la réforme. Mais la grande majorité des personnes handicapées ne rentrent pas dans ces critères stricts. La réforme des retraites fournit ainsi au marché de l’emploi un grand nombre de travailleur·euses handicapé·es âgé·es.


    Selon ce graphique de l’INSEE (2021), 12,1 % des personnes âgées de 61 ans ne travaillent pas pour des raisons de santé ou de handicap.
    Les politiques « workfare » d’Emmanuel Macron

    En parallèle, au cours des dernières années, les institutions en charge des travailleur·euses handicapé·es ont été considérablement transformées. Depuis 2019, le gouvernement Macron pousse une proportion croissante de la main d’œuvre excédentaire vers le #marché_de_l'emploi. Ceci par des réformes successives des institutions qui emploient les personnes handicapées.

    En France, environ 2,7 millions de personnes en âge de travailler sont considérées comme des travailleur·euses handicapé·es. Beaucoup (58%) sont sans emploi.

    #chômage #précarité

  • Copie privée sur le reconditionné : les ayants droit condamnés pour procédure abusive
    https://www.linforme.com/tech-telecom/article/copie-privee-sur-le-reconditionne-les-ayants-droit-condamnes-pour-procedur

    Le tribunal judiciaire de Paris vient de rendre ses trois premières décisions en matière de taxe copie privée sur les smartphones de seconde main. Une lourde défaite pour les industries culturelles.

    • De ce que dit le premier paragraphe (accessible), c’est uniquement l’aspect rétroactif qui a été retoqué (ils voulaient faire payer à partir de 2015 et 2016). À ma connaissance, le racket de la copie privée sur l’occasion, c’est validé par le Conseil d’État. Pour moi c’est pas une « lourde défaite », c’est juste qu’ils ont été un poil trop gourmands. Mais ils vont pouvoir se faire plaisir « légalement » dès cette année.

      Ce vendredi 26 avril, les industries culturelles devaient fêter la journée mondiale de la propriété intellectuelle. Au même moment, un cheveu est tombé dans leur soupière : le tribunal judiciaire de Paris a donné raison à trois spécialistes des smartphones reconditionnés qui s’opposaient bec et ongles à un paiement rétroactif de la taxe pour copie privée à partir de 2015 et 2016. Une dîme perçue par les sociétés de gestion collective, comme la SACEM, en contrepartie de la possibilité pour les consommateurs de réaliser des copies de films ou de musique sans leur autorisation. Copie France, la société civile chargée de la collecte de cette taxe au profit de ces ayants droit, espérait percevoir de l’Allemand, Handydortmund et des Français, WeFix.net et SOFI Groupe (smaart.fr), près de 5 millions d’euros. L’Informé dévoile ces trois décisions, premières avant une quarantaine d’autres attendues ces prochains mois.

      (Et Macron qui nous promet qu’on sera aussi racketté sur les livres d’occasion. Parce que pourquoi pas.)

  • Chômage : hausse fulgurante des licenciements économiques, selon les chiffres de la Dares - L’Humanité
    https://www.humanite.fr/social-et-economie/allocation-chomage/chomage-hausse-fulgurante-des-licenciements-economiques-selon-les-chiffres-

    Les données trimestrielles des inscriptions à France travail pour début 2024 révèlent ainsi une explosion des entrées au chômage à la suite d’un licenciement économique : +15,6 % sur le trimestre, +27,1 % sur l’année (France hexagonale). À la lumière de ces chiffres, les annonces de Gabriel Attal visant à rogner de nouveau sur l’accès aux droits à l’Assurance chômage apparaissent, selon la CGT, d’autant plus inquiétantes et inacceptables, « alors même que la perte d’emploi résulte de la défaillance des entreprises » .

  • Israel rebukes US calls for investigation into mass graves in Gaza - POLITICO
    https://www.politico.com/news/2024/04/26/israel-mass-graves-gaza-00154696

    Israel’s military says it already looked into reports of mass graves and found no wrongdoing by its forces, even as the Biden administration calls for an investigation into the matter.

    Over the past few days, U.S. officials, including national security adviser Jake Sullivan, have called for Israel to “thoroughly and transparently” investigate reports of mass graves at Nasser Hospital in Khan Younis, which Israeli forces last raided in February. The State Department came under fire from advocates for refusing to call for an independent investigation, instead saying the U.S. will press Israel for information.

    When POLITICO asked Israel Defense Forces spokesperson Nadav Shoshani whether Israel plans on investigating, he at first waived off the question, calling the reports “fake news.”

    Asked if that means Israel won’t investigate the mass grave reports, Shoshani said: “Investigate what?” He then added that Israel has already looked into the matter and found that there was no wrongdoing. “We gave answers. We don’t bury people in mass graves. Not something we do.”

    Shoshani didn’t provide details of that investigation or who Israel provided answers to specifically.

    “The Israelis have told us privately what they’ve said publicly, that they totally reject the allegations,” said a U.S. official, granted anonymity to detail private conversations. “We aren’t in a position to validate that, and would like a thorough and transparent investigation into the reports.” The White House and the State Department declined to comment.

    At least two of the three burial sites were dug prior to Israeli troops arriving, The New York Times reported. But the Gaza Civil Defense said only about 100 people were buried in graves before the IDF raid, and a total of 392 bodies were recovered.

  • Amina Yamgnane : « Oui, j’ai été une gynécologue-obstétricienne maltraitante » | Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/amina-yamgnane-oui-jai-ete-une-gynecologue-obstetricienne-maltraitante-

    Médecin depuis 24 ans, Amina Yamgnane sort un livre coup de poing sur les violences gynécologues et obstétricales. La fille de l’ancien ministre Kofi Yamgnane, qui a ouvert la clinique des femmes à Paris en 2016, y fait son mea culpa. Elle en appelle à une politique publique de la bientraitance.

    Formée à la médecine en Belgique, vous avez ensuite exercé à l’hôpital Necker, avec une spécialité sur les grossesses à très haut risque. Vous parlez d’années « sans empathie » et dites que vous avez été, vous-même, « maltraitante dans le soin ». La faute à qui ?

    Amina Yamgnane : « La faute à l’enseignement que nous, médecins, avons reçu depuis la nuit des temps ! Nous sommes, depuis toujours, centrés sur l’organe et la maladie, sans nous préoccuper de l’individu qui les traverse. Je suis partie de Bretagne en 1988, j’ai été diplômée de gynécologie obstétrique à l’université de Louvain, en Belgique, en 2000. On parle aussi d’une époque où les droits du patient étaient moins larges, du point de vue du droit. La notion de consentement n’est apparue qu’en 2002 en France : ça ne venait à l’idée de personne d’informer les patient(e) s sur les traitements, par exemple. Ni de demander à une femme si ça la dérangeait d’être nue pour l’examen gynécologique. Encore moins si elle acceptait la pose d’un spéculum. J’ai 54 ans, je suis moi aussi l’héritière de cette médecine à la croisée du non-consentement, de l’abus de pouvoir, du paternalisme et de la misogynie. Oui, j’ai été maltraitante dans le soin, même si c’était malgré moi ».

    Quel meilleur exemple de maltraitance pouvez-vous nous donner. Et comment en êtes-vous sortie ?
    « Le plus emblématique est le choix de la contraception. Voilà ce que j’ai longtemps dit à mes patientes : Madame, vous n’avez pas encore eu d’enfant ? Alors pas de stérilet, car cela vous expose aux risques d’infection. Quant à une ligature tubaire : si vous n’avez pas au moins quarante ans et plus de deux enfants, jamais de la vie ! Encore aujourd’hui, je mets au défi une femme de 32 ans sans enfant d’obtenir une ligature des trompes. La loi nous contraint pourtant à entendre la dame, même si c’est pour faire valoir la clause de conscience ensuite. Le déclic, je le dois à la pédopsychiatre Françoise Molénat, qui m’a conseillé, en 2003, une formation sur le ressenti des patientes en maternité. J’ai d’abord été hermétique à tous ces témoignages de ratages sur des situations obstétricales banales. Je n’avais pas fait toutes ces années d’études pour me faire dicter la leçon ! Et puis, un jour, j’ai été prise d’un vertige. Il se trouve que j’étais enceinte et que j’ai senti mon enfant bouger dans mon ventre. Tout d’un coup, je me suis identifiée à ces femmes qui me racontaient leur quotidien. Ça, l’université ne me l’avait jamais enseigné. Pire, mes professeurs me l’avaient toujours interdit ! »

    « On sait qu’une femme sur six en cabinet de gynécologie a été victime de violences sexuelles. Ne pas en tenir compte, rompre la confiance des soins, c’est prendre le risque qu’elles ne se soignent plus demain. »
    Le #MeToo et les exigences de la société rattrapent aussi votre profession. Des médecins en vue, comme le Pr Daraï ou la pédiatre Caroline Rey-Salmon, ont été récemment visés. L’un a été mis en examen pour violences volontaires, la seconde a fait l’objet d’une plainte pour agression sexuelle. Pour vous, la profession vit encore dans le déni ?
    « Malheureusement, oui, et il y a urgence à réagir. Le cas du Pr Daraï est emblématique. Qu’un professeur des universités, praticien hospitalier (PUPH), hautement réputé et connecté à l’international, n’ait lui-même pas reçu la formation pour faire évoluer sa pratique, cela pose grandement question. Il n’avait que 45 ans quand la loi sur le consentement est sortie ! Cela montre qu’on a collectivement failli. Heureusement, la jeunesse pousse pour que ça change, que ça soit côté patientes ou chez les jeunes gynécologues. Je les admire beaucoup et je compte aussi sur elles pour y arriver. »

    Votre Clinique des femmes, à Paris, expérimente, depuis 2016, un modèle plus vertueux. Mais il est aussi coûteux et forcément sélectif. Est-ce une solution pour demain ?
    « On y expérimente l’écoute active, auprès de 12 000 patientes par an. On ouvre sept jours sur sept mais on a diminué les cadences, le personnel n’est plus en burn-out, et le bénéfice, pour les femmes, va au-delà de ce que nous pouvions imaginer. On sait qu’une femme sur six, en cabinet de gynécologie, a été victime de violences sexuelles. Ne pas en tenir compte, rompre la confiance des soins, c’est prendre le risque qu’elles ne se soignent plus demain. C’est aussi laisser leurs futurs enfants dans le mal-être transmis par les 17 % de dépression post-partum en France. Alors oui, nous avons fortement investi et, à 140 €, nos consultations sont coûteuses. Mais s’il était intégré dans une politique nationale, ce surcoût éviterait, in fine, des dépenses qui s’avèrent aujourd’hui bien plus importantes. »

    « Il faut en finir avec le mythe de l’heureux événement. On gagnerait à informer loyalement et systématiquement les citoyennes sur les réalités de l’accouchement. »
    Le paternalisme se niche, d’après vous, sur les réseaux sociaux et jusque dans la préparation à l’accouchement…
    « Oui, car ils continuent à véhiculer le mythe de l’heureux événement. Or, on gagnerait à informer loyalement et systématiquement les citoyennes sur les réalités de l’accouchement. Quand on est enceinte pour la première fois, on a 20 % de risque d’avoir une césarienne et 20 % d’un accompagnement par instrumentation. On a encore six chances sur dix d’accoucher par voie basse, pas plus. Ne pas dire les réalités en face peut générer par la suite de la souffrance et même de la défiance à l’égard de la profession. Et ça aussi, c’est déjà du paternalisme. »

    Vous en appelez à une politique publique et à un « Grenelle » de la bientraitance en gynécologie obstétrique. Pourquoi ?
    « J’estime qu’il est temps de se mettre autour de la table pour changer de méthode. Le XXe siècle a été celui de la haute technicité, qui a permis de diminuer la mortalité à l’accouchement et de médicaliser les interruptions volontaires de grossesse. Le XXIe siècle doit devenir celui de l’humanisation des soins et de la prise en compte de la santé mentale. La bientraitance devrait par exemple faire partie intégrante des critères retenus par la Haute autorité de santé (HAS) pour évaluer les accouchements. En concentrant de plus en plus l’activité dans des grandes maternités, le système de soins pédale actuellement dans le mauvais sens. Si on attend cinquante ans pour s’en rendre compte, il sera trop tard. »

    « Prendre soin des femmes. En finir avec les violences gynécologiques », du Dr Amina Yamgnane. Aux éditions Flammarion. 21 €

    • Pff, oui @monolecte 140€ ça fait tiquer.
      Pour les pauvres, tu peux toujours te faire agresser gratuitement (agression payé par la sécu aux agresseurs) par un gynéco qui te demande, la main dans le vagin (contre une pilule du lendemain) si hier c’était bon comme ça avec ton copain ? ou l’autre qui t’annonce qu’elle va te violer elle aussi quand tu lui as pourtant spécifié tremblante que tu avais été victime de viols.

      Je vois plutot un argument de vente pour sa clinique qu’un réel méaculpa, elle est devenue humaine à quel moment ? et à quel moment elle demande pardon à ses patientes ? à partir de 140 la consultation c’est motivant de retenir ses instincts de destruction de l’autre.

      « On sait qu’une femme sur six en cabinet de gynécologie a été victime de violences sexuelles. Ne pas en tenir compte, rompre la confiance des soins, c’est prendre le risque qu’elles ne se soignent plus demain. »

    • Nous sommes, depuis toujours, centrés sur l’organe et la maladie, sans nous préoccuper de l’individu qui les traverse, alors même que celle-ci dispose éventuellement d’un revenu non négligeable !

      N’empêche, son cas plaide en faveur d’une expertise qui fait défaut dans bien des cas. À quand l’interdiction des professions de santé à toute personne qui n’a pas expérimenté un état pathologique ou un moment de dépendance aux soignants ?

      #médecine #accès_aux_soins #femmes #gynécologie #violences_sexuelles

    • Tous ces gens qui ont été dans le noir pendant tant d’années, alors qu’on n’écoutait pas les « radicaux », les militants, qui avaient raison, dans tous les domaines, médecine, nucléaire, nutrition, etc. Et qui maintenant se refont une blancheur faisant leur « mea culpa » de toutes les horreurs qu’ils ont commises.

      Et les lanceurs d’alerte qui l’ont payé de leur vie personnelle, professionnelle, parfois de leur vie, eux n’ont droit à aucune ligne dans les médias, aucune reconnaissance de personne.

  • Post de Utopia, 19.04.2024 :

    Avant la construction de ce mur il y a deux semaines, des centaines de personnes passaient sous ce pont pour accéder aux #distributions_alimentaires près de Grande-Synthe.

    Hier, un jeune homme a voulu passer en traversant la route, il est mort renversé par une voiture.

    https://twitter.com/Utopia_56/status/1781370600994361820

    #murs_intra-urbains #murs #Grande-Synthe #réfugiés #migrations #anti-migrants #barrières #France #Calais #frontières