La Quadrature du Net attaque en justice le blocage de TikTok en Nouvelle-Calédonie – La Quadrature du Net

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  • La Quadrature du Net attaque en justice le blocage de TikTok en Nouvelle-Calédonie
    https://www.laquadrature.net/2024/05/17/la-quadrature-du-net-attaque-en-justice-le-blocage-de-tiktok-en-nouvel

    Par un référé-liberté déposé ce jour, La Quadrature du Net demande au Conseil d’État la suspension de la décision du Premier ministre Gabriel Attal de bloquer en Nouvelle-Calédonie la plateforme TikTok. Par cette décision de…

    #Censure

  • EN DIRECT – Nouvelle-Calédonie : le Premier ministre annonce l’interdiction du réseau social Tik Tok et le déploiement de l’armée pour sécuriser les ports et l’aéroport
    https://www.liberation.fr/societe/en-direct-nouvelle-caledonie-une-situation-insurrectionnelle-au-moins-deu

    Le Premier ministre annonce l’interdiction de Tik Tok en Nouvelle-Calédonie. Gabriel Attal a annoncé le déploiement de l’armée pour sécuriser les ports et les aéroports de l’île. Le Premier ministre a également annoncé l’interdiction du réseau social Tik Tok. « Des militaires des forces armées sont déployés pour sécuriser les ports et l’aéroport de Nouvelle-Calédonie », a indiqué le Premier ministre en ouverture d’une cellule interministérielle de crise au ministère de l’Intérieur. Le haut-commissaire sur ce territoire, Louis Le Franc, qui avait demandé le renfort de l’armée pour protéger l’aéroport de Nouméa, a pour sa part « annoncé un couvre feu et interdit TikTok », a précisé Gabriel Attal. Il n’existe aucun précédent en France concernant l’interdiction du réseau social Tik Tok, malgré les tentations au moment des émeutes de 2023, si ce n’est l’application Wish bannie en France sur demande du ministère de l’Economie pour une durée d’un an.

    • Couper Tiktok est le nouveau symbole du coup-de-menton des abrutis de droite.

      Je ne trouve aucun article qui dise comment, en pratique, ils « interdisent » Tiktok. DNS trompeur chez les fournisseurs d’accès locaux ?

    • Sinon, notre prepotent bien aimé propose une visio

      Après l’entrée en vigueur de l’état d’urgence, la situation sur le territoire du Pacifique reste « extrêmement grave », selon le représentant de l’Etat jeudi 16 mai. Emmanuel Macron propose une visioconférence au élus calédoniens.

      #bien_joué_manu

      la situation dans le territoire du Pacifique reste « extrêmement grave », avec une « agglomération du Grand Nouméa meurtrie ». Le représentant de l’Etat sur le « Caillou » a chiffré à environ 5 000 émeutiers qui s’en sont pris aux forces de gendarmeries déployées en dehors de Nouméa, et entre 3 000 et 4 000 au sein de la capitale calédonienne.

      https://www.liberation.fr/societe/en-direct-nouvelle-caledonie-une-nuit-sous-etat-durgence-un-tout-petit-pe

    • Pierre Beyssac:
      https://twitter.com/pbeyssac/status/1791007304596242692

      Le blocage de Tiktok en Nouvelle Calédonie a tout de la mesure 100 % bidon pour détourner l’attention de l’impuissance politique du gouvernement. Mesure simple et très visible, aucun impact mais permet de montrer les muscles à coût 0, ce qui satisfait les nombreux autoritaristes.

      Bonus, cela permet de plaider « l’ingérence étrangère » pour dédouaner le gouvernement, ingérence absolument pas avérée via Tiktok, mais le complotisme n’a jamais besoin d’aucune preuve pour être satisfait.

      Internet étant dans tous les circuits de notre vie, il est facile à accuser de tout. En bloquer des morceaux en appuyant sur quelques boutons permet de revaloriser à bon compte l’action publique auprès des naïfs en leur jetant de la poudre aux yeux.

      L’incompétence peut se réfugier dans la paranoïa pour se faciliter le déni.

    • 5 (mauvaises) raisons d’interdire TikTok en Nouvelle-Calédonie - Olivier Ertzscheid
      https://affordance.framasoft.org/2024/05/5-raisons-interdire-tiktok

      A titre personnel mais aussi en tant que chercheur qui travaille ces questions depuis plus de 20 ans, aucune de ces raisons n’est valable et je peux vous annoncer qu’elles ne seront d’aucune efficacité.

      Si je devais jouer l’avocat du diable et choisir de défendre une seule de ces mesures stupides et liberticides, ce serait à la rigueur la première, et je dis bien à la rigueur, car les enjeux d’ingérence étrangère peuvent aussi s’observer, se mesurer et se contrer. Ils peuvent même être utiles, lorsqu’ils sont établis et documentés, dans une stratégie diplomatique entre états.

      Les trois suivantes (risque de propagation virale, visibilité du conflit et ciblage de la jeunesse) sont toutes plus stupides les unes que les autres. D’abord parce que la visibilité globale du conflit est avant tout assurée et garantie par les médias d’opinion (dont certains se font les alliés objectifs du pouvoir, et d’autres se contentent d’un journalisme de préfecture). Quant à la complexité du sujet de la propagation virale, elle n’est solvable que pas un black-out total de l’ensemble des moyens de communication ; mais prétendre la résoudre en ciblant une seule plateforme, quelle que soit son audience et sa dynamique virale intrinsèque, revient à essayer de résoudre une inondation en distribuant des bouteilles vides aux habitants qui en sont victimes.

    • @nileane sur le mammouth

      https://nileane.fr/@nileane/112449967867485302

      The French government has banned TikTok in New Caledonia following pro-independence protests.

      When asked about the legality of the measure, it basically replied that since the territory is not subject to the EU’s jurisdiction, it’s perfectly allowed to ban social platforms however it likes.

      What in the colonial crap is this bullshit. For fuck’s sake.

    • selon le procureur de Nouméa,

      TikTok, offre « des possibilités de diffuser de l’information qui n’est pas forcément fiable. En l’état, la diffusion d’informations non fiables ne peut que développer des risques de trouble et d’émeutes ».

      https://www.numerama.com/politique/1744576-emeutes-en-nouvelle-caledonie-tiktok-est-source-de-manipulation-et
      soit mais alors CNews, BFM, Franc Tireur etc qui ne cessent de diffuser des fakenews pourquoi on ne les ferme pas ?
      #censure

    • TikTok a-t-il été vraiment bloqué en Nouvelle-Calédonie ? - entretien avec Pierre Beyssac
      https://atlantico.fr/article/decryptage/tiktok-a-t-il-ete-vraiment-bloque-en-nouvelle-caledonie-pierre-beyssac

      En tout état de cause, ce cas de blocage d’un réseau social dans son ensemble est sans aucun équivalent dans un pays démocratique. La Nouvelle Calédonie sert donc en quelque sorte de ballon d’essai à ce genre de mesure.

      L’idée a de fortes chances d’être reprise dans le futur par des parlementaires sous forme de propositions de lois, qui à leur tour ne manqueront pas d’être retoquées par l’UE comme l’a été la loi SREN.

    • La Quadrature du Net attaque en justice le blocage de TikTok en Nouvelle-Calédonie
      https://www.laquadrature.net/2024/05/17/la-quadrature-du-net-attaque-en-justice-le-blocage-de-tiktok-en-nouvel

      Personne n’est dupe : en réalité, le blocage de TikTok n’est absolument pas justifié par une quelconque présence sur la plateforme de contenus terroristes, mais bien par le fait qu’il s’agit d’une plateforme centrale dans l’expression en ligne des personnes qui en viennent aujourd’hui à se révolter. Cette décision de s’en prendre aux moyens de communication lors de moments de contestation violente – une première dans l’Union européenne et qui paraît digne des régimes russe ou turc, régulièrement condamnés par la CEDH pour atteintes à la liberté d’expression1 – a déjà été éprouvée l’année dernière, après la mort de Nahel Merzouk.

      À l’été 2023, Emmanuel Macron avait exprimé son souhait de pouvoir bloquer les réseaux sociaux lors de moments de crise. Le président de la République s’était alors lancé dans une véritable course à l’échalote autoritaire contre les plateformes en ligne, blâmant les jeux vidéos, puis les réseaux sociaux qu’il voulait alors pouvoir bloquer et sur lesquels il voulait accentuer la fin généralisée de l’anonymat en ligne (déjà bien amoché en pratique). À ce moment-là, les plateformes avaient répondu présentes pour censurer les contenus relatifs aux évènements et aux violences dans les banlieues. Nous avions alors dénoncé cette collaboration entre plateformes privées et pouvoirs publics, unis pour brimer la liberté d’expression au nom du « retour de l’ordre » (voir notre analyse). Aujourd’hui le gouvernement persiste et signe dans sa volonté de mettre au pas les moyens de communications, cette fois-ci en choisissant la voie explicitement autoritaire : le blocage total.

      La décision de bloquer TikTok en Nouvelle-Calédonie constitue pour le gouvernement une première mise en pratique du programme macroniste de censure en ligne annoncé l’été dernier. L’occasion paraît idéale pour le pouvoir : d’une part du fait du relatif désintérêt des médias français pour l’archipel (il aura fallu attendre plusieurs jours, et notamment un premier mort parmi les habitant·es, pour que la presse en métropole commence à traiter de l’actualité calédonienne) et d’autre part parce que ce territoire dispose de règles juridiques différentes, notamment vis-à-vis du droit de l’Union européenne. De cette manière, le gouvernement croit pouvoir éteindre la révolte sans répondre aux griefs de manifestants, en refusant d’aborder la question du rôle de la réforme constitutionnelle sur les élections calédoniennes dans le malaise de la population kanak.

      L’objectif de cette décision de censure consiste avant tout à étouffer l’expression d’une révolte. Elle constitue aussi un ballon d’essai avant une possible généralisation de ce type de mesure. De ce point de vue, le contexte politique semble favorable. Dans un récent rapport faisant suite aux révoltes urbaines de 2023, la commission des Lois du Sénat ne demandait rien d’autre que ce qui est en train d’être appliqué en Nouvelle-Calédonie : le blocage des réseaux sociaux et des sanctions plus dures contre les personnes les ayant utilisés lors des révoltes d’une partie de la jeunesse des quartiers populaires l’an dernier.

    • Pourquoi le blocage de TikTok en Nouvelle-Calédonie soulève de sérieuses questions concernant les libertés publiques
      https://www.telerama.fr/debats-reportages/pourquoi-le-blocage-de-tiktok-en-nouvelle-caledonie-souleve-de-serieuses-qu

      « Je me demande si le blocage de TikTok ne va pas être contre-productif en contribuant à alimenter le narratif de ceux qui cherchent à nous nuire en désignant l’État français comme liberticide », s’inquiète sur X le député Renaissance Éric Bothorel, très mobilisé sur ces questions et souvent à rebours de la majorité. « Ils iront sur d’autres plateformes si elles leur sont utiles à déclencher ou amplifier des opérations. » Déjà soulevé au moment de l’interdiction de RT et de Sputnik dans l’Union européenne après l’invasion de l’Ukraine en février 2022, le dilemme moral n’a probablement pas fini de revenir sur la table : acculée, une démocratie peut-elle utiliser des armes antidémocratiques ?